Sam Davies (Roxy), à la vacation de 11h30 : « Il fait un peu gris, il pleut ce matin. Je pense que le pire est fini, car j’ai trouvé un petit peu de vent à la fin de cette nuit et là je suis sous des nuages qui, j’espère, marquent la sortie du pot-au-noir. Il n’y avait pas beaucoup de vent hier, c’était un peu frustrant et puis j’ai déjà eu un Pot-au-noir, il y a une semaine au large de Rio… Quand j’envoie des photos, les gens m’accusent d’avoir toujours le même t-shirt et de ne pas changer mes vêtements assez souvent ! Alors que Roxy, c’est un sponsor de rêve pour une fille ! J’ai plein de supers vêtements et je suis une fille qui aime bien tout ça… alors je suis ravie de pouvoir me changer un petit peu si le bateau le permet. Mais je n’ai pas à jouer les mannequins en plein océan, pour moi la priorité c’est la performance ! »
Marc Guillemot (Safran) à la vacation de 11h30 : « Je suis à 80 milles de la fameuse ligne magique ! Entré dans le pot-au-noir depuis hier soir et bien que le ciel soit encore clair, j’arrive vraiment dans le cœur. Il n’est pas trop violent et il n’y a pas beaucoup de grains, mais les vitesses sont plus près de cinq nœuds que de dix. J’ai l’impression d’être près de la sortie maintenant, je vois la ligne de grains commencer à se faire sentir sur mon Est, mais une fois passée, je devrais arriver à toucher les Alizés de l’Atlantique Nord. En résumé, je vais pouvoir avoir des vents un peu plus favorables que Sam, qui est plus à l’Est, mais ça va se jouer à pas grand chose. Avec Roxy, si on se trouvait bord à bord dans les mêmes conditions, je serais beaucoup moins performant. J’ai tendance à oublier que j’ai un déficit de puissance, et suis surpris par ses vitesses, alors que c’est moi qui ai 60m² de voile en moins, c’est énorme… Maintenant on est dans la dernière ligne droite et c’est quand même bon, psychologiquement, de tenir le bout de cette grande course… Mais il va quand même falloir être patient, ne pas mettre la charrue avant les bœufs et faire en sorte de bien faire marcher le bateau. Mich’, lui, va bientôt arriver et ça fait partie du jeu, de mon côté j’ai vécu d’autres choses et j’assume tout ce qui reste à faire.»
Armel Le Cléac’h (Brit Air) à la vacation de 11h30 : « Toujours dans l’Alizé, à faire route vers l’anticyclone des Açores. Il bouge pas mal, donc on va revoir la stratégie dans les prochaines heures afin de récupérer un flux d’ouest. L’air se rafraichit au fur et à mesure qu’on grimpe vers le Nord, mais l’ambiance à bord est bonne, ce matin, on a même fait la course avec des poissons volants. L’anticyclone lui aussi, va partir vers le Nord, mais il faudra bien le traverser un jour. La journée de samedi ne sera donc pas facile : on va faire ça le plus vite possible, pour pouvoir après, récupérer un vent plus sympa et accélérer. C’est le jeu ! Niveau énergie à bord, il y a ce qu’il faut pour finir la course : les panneaux solaires, un peu de gasoil… Et j’ai de quoi manger jusqu’au 6. Mon ETA va dépendre de l’anticyclone : le 6 ou le 7. Si c’est le 6, c’est bien, sinon c’est moins bien et ce sera la diète! »
 
            