Après 24 heures de course contre la montre dans leur traversée de l’Atlantique en double et sur un catamaran de 6 mètres, Benoit Lequin et Pierre-Yves Moreau profitent d’un couloir de vent idéal et progressent à bonne vitesse dans le Sud Est de l’archipel du Cap vert. Avec 11,5 noeuds de moyenne depuis le départ de Dakar hier matin, leur tableau de marche virtuel est parfaitement respecté et l’alizé de Nord Est au sein duquel ils évoluent va ces prochains jours se renforcer pour atteindre les 25 noeuds et les propulser ainsi au portant vers les Antilles. Extrait de la vacation du jour…
Benoit Lequin : "Nous sommes très heureux d’être en mer. Le départ s’est très bien passé puisque nous avons quitté Dakar hier avec une quinzaine de noeuds bien orientés au Nord Est. Nous avons passé une première journée à beaucoup manoeuvrer pour constamment adapter notre voilure aux variations du vent. Toute la garde robe de portant y est passée, spi lourd, grand spi, un puis deux ris dans la GV…. Le bateau se comporte formidablement bien, au-delà de nos espérances et nous surfons depuis ce matin régulièrement entre 18 et 19 noeuds dans les vagues. La mer est pourtant très croisée, très désordonnée. Notre spécialiste météo, le Slovène Jure Jelman nous assure qu’une fois le Cap Vert passé, la houle deviendra plus régulière et s’orientera dans le sens de notre marche. Nous sommes donc à la fois satisfaits de notre progression, et surtout de l’ergonomie de notre cata « Archi-Factory ». Bien calés sur nos "bancs de flotteurs", nous manoeuvrons à l’aise, sans même nous faire trop "rincer". Tout n’est cependant pas parfait car nous n’avons pas encore véritablement pris notre rythme de vie. Nous avons grignoté plus que véritablement mangé, et ce n’est que depuis ce matin que nous parvenons à entrer dans une logique de quart, de façon à permettre à l’un et à l’autre de dormir une à deux heures en alternance. La barre demande beaucoup de concentration car sur cette mer difficile, nous ne sommes pas à l’abri de mettre "la cabane sur le chien". Mais le comportement du bateau est vraiment très sain. Seul petit souci à déplorer et vite réparer, une petite fissure sur la poutre arrière…"
Pour espérer batte le record des Italiens à savoir 13 jours 13 heures 58 minutes et 27 secondes, Pierre-Yves et Benoit doivent arriver à Pointe-à-Pitre avant le 12 décembre à minuit, 21 minutes et 17 secondes.
Ocean Express file à 11,5 noeuds
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