Nouvelles couleurs pour Eric Drouglazet

Eric Drouglazet portrait
DR

Qu’est ce que La Solitaire Afflelou Le Figaro évoque pour toi? Quels sont tes meilleurs souvenirs sur cette épreuve ?
« Quand j’étais gamin, je suivais les exploits des Péan, Poupon, Gahinet. C’était déjà une course de légende. Ensuite, j’y ai connu des  moments exceptionnels –notamment en 2001 ou j’ai gagné l’épreuve mais aussi des échecs. Et puis c’est une course reconnue dans le milieu.
Les meilleurs moments c’est évidemment quand tu gagnes ! L’arrivée à Hendaye en 2001 (victoire d’étape et au général, ndlr) reste un moment unique, c’est là où je suis né ; c’est là où il fallait faire quelque chose. Je me souviens aussi d’une arrivée sur Santander où  j’avais fait les dernières 24h seul devant avec Jean le Cam pour finalement le battre de 7 minutes. C’était quand même la référence du circuit. C’est à ce moment que j’ai pris conscience que je pouvais gagner cette course"

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Comment t’es tu préparé à cette édition ?    
" J’ai déjà la chance d’avoir le bateau. On a fait un gros chantier cet hiver pour l’optimiser et Bernard Mallaret de Delta Voiles lui a préparé un nouveau jeu de voiles. Par ailleurs, je suis content que PIXmania.com m’ait accordé leur confiance pour cette Solitaire. C’est une belle entreprise que j’ai envie de satisfaire afin, pourquoi pas, de continuer ensemble. C’est une motivation supplémentaire ! Avec un sponsor, on est plus serein et on est plus performant. D’ailleurs je remercie eol de prendre en main la gestion de ce projet car ça me laisse du temps en plus pour bosser sur la météo et la tactique plutôt que sur les finances et la logistique… Globalement, le bateau va donc bien et j’ai pu voir dans le sud que j’étais dans le match. »

Justement, comment s’est passé ton début de saison en Figaro  (Transat AG2R, Solo Med) ? Pas trop dur en l’absence de partenaire principal ?
« L’AG2R s’est moyennement passée car le budget n’était pas bouclé. Toutefois, ça s’est très bien passé humainement avec Armel [Tripon], et je ne regrette pas cette aventure. Le problème quand tu n’as pas de sponsor, c’est  que tu tombes dans une spirale négative, car tu essaies plus de boucler ton budget que de faire un résultat, ce n’est pas la même motivation. Sinon sur la Solo Méditerranée, j’étais avec mon bateau, que je connais, qui est très bien préparé, et là au niveau du résultat cela s’est ressenti, j’étais plus performant, notamment sur le Grand Prix de Porquerolles où je me suis bien classé sauf à une manche. »

Que penses-tu du parcours 2006 ?
« C’est un parcours assez classique, mais pas facile pour autant. La première étape va être très tactique entre Cherbourg et Santander ne serait ce qu’au début sur le contournement de la pointe bretonne. Entre le courant, les rochers et les passages à niveaux [au moment des bascules de marées], il ne faudra pas s’endormir ! Sur ce genre d’étape, il est possible qu’il y ait de forts écarts à l’arrivée. Y’aura un coup à jouer sur cette étape qui, à mon avis, est la plus compliquée. Entre Santander et St Gilles croix de Vie, c’est une remontée assez classique à travers le golfe de Gascogne. Sur le papier c’est une étape simple, peut être la moins dangereuse. A voir. La troisième étape [entre St Gilles et Dingle, en Irlande] sera une course de marathoniens, avec sans nul doute du vent et de la mer à gérer avant d’arriver en Irlande dans un coin ou on ne va pas souvent. Mais il est possible qu’il y ait des écarts importants si ça souffle dès la Bretagne sud. Enfin la dernière ressemble un peu à la troisième étape, avec un risque de baston. Y’aura pas trop de côtier, on va arriver sur Concarneau par le large, et y a des chances pour qu’on soit groupé ! »

Quelles sont tes ambitions sur cette édition ?
"Gagner ! Je viens pour ça en sachant toutefois que, rentrer dans les 10 premiers est extrêmement difficile, mais le bateau va vite, et j’ai envie de gagner pour    ce nouveau sponsor. Sur le papier, j’ai pas de handicap matériel et je suis super motivé : c’est clair, je vise le podium !

De qui faudra-t-il se méfier ?   
"De la pétole ! Non plus sérieusement, il n’y a pas de concurrents qui me font peur, il ne faut pas se planter, c’est tout. Les dix – quinze ténors du circuit  ont leur chance."

Source Pixmania.com