Prochaine confrontation samedi à Baltimore

Régate inshore CapeTown
DR

Cette étape entre Rio et Baltimore, longue de 5 000 milles a marqué le retour dans le match de deux poids lourds de cette édition 2005-2006, Movistar et Pirates des Caraïbes, qui semblent en avoir définitivement fini avec leurs problèmes techniques et leurs avaries à répétition. L’intérêt de la course s’en trouve renouvelé, même si le sans-faute de ABN AMRO ONE jusqu’à maintenant laisse la concurrence un peu KO.

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Du côté de Sébastien Josse, les choses bougent un peu avec cette dernière manche en demi-teinte puisque ABN ARMO TWO fermait la marche de cette 9ème manche, perdant par la même occasion sa place de second au classement général, au profit de Movistar.

Alors que les navigants prenaient quelques jours de break, les équipes techniques étaient à pied d’œuvre pour préparer les VO 70 en vue de la prochaine confrontation, la régate in shore de Baltimore, programmée le samedi 29 avril à 19h (heure Paris).

Cette 10ème confrontation devrait se dérouler dans les tous petits airs de la Baie de Baltimore, avec en prime des effets de courants à ne pas sous-estimer.

Sidney Gavignet : « Notre avance au classement général est certes confortable, mais rien n’est encore gagné. Nous avons 22,5 points d’avance sur Movistar, mais il reste encore 8 occasions de marquer des points jusqu’à Göteborg : trois in-shore, un point de passage et quatre étapes. La victoire finale peut donc encore mathématiquement nous échapper. Dans le pire des cas, si nous démâtions dans la prochaine étape, le pit stop de New York ne nous permettrait pas de réparer et nous manquerions en très peu de temps 3 occasions de marquer, à New York, au Cap Lizard et à Portsmouth. De quoi laisser nos adversaires faire le plein. Donc pour nous, pas questions de baisser notre garde. Notre objectif depuis le départ est clair. Nous voulons gagner cette Volvo Ocean Race. Et nous mettons toutes nos chances de notre côté pour achever cet object. A Portsmouth, nous ferons un point. Si tout se passe bien, peut-être pourrons–nous alors commencer à souffler un peu, mais pour l’instant, pas question. Nous sommes à fond comme nous l’étions au départ de Vigo… Mais il faut être objectif, notre avance reste importante.»

Sébastien Josse : « On nous demande si nous avons été déçus de notre arrivée en dernière position à Baltimore. Ce que je retiens, c’est surtout que nous sommes arrivés 3 heures après Ericsson. Ce qui n’est pas si mal, quand on connaît la valeur de cet équipage. Je n’ai pas à rougir de cette performance. Nous avons perdu notre seconde place au général  pour un petit point, mais ce que je vois aussi, c’est que nous sommes bien encadrés au Général. Bekking devant à 1 point et Cayard derrière à 0.5 point. Ce n’est pas si mal pour des « petits jeunes » après 9 manches. Mais il faut reconnaître que ces deux équipages arrivent  vraiment sur leur terrain de jeu : la régate, la course de contact. Là, leur expérience, notamment sur la Coupe, joue vraiment. Ils ont une concentration que notre équipage n’a pas par manque d’expérience. Sur la dernière étape, nous avons très bien marché dans la première partie et puis, nous nous sommes déconcentrés et nous n’avons jamais pu revenir. C’est aussi une question de maturité et/ou de rigueur. Mais notre détermination à finir sur le podium à Göteborg est intacte. Le moral de l’équipage de ABN AMRO TWO est excellent et progresse d’étape en étape. Il faudrait juste que nous restions concentrés 90% du temps au lieu de 60%. C’est toujours un peu difficile d’allier une bonne ambiance à bord et une concentration maximum. Nous y tendons mais nous avons encore à progresser. Avoir Yves Le Blevec à bord sur la dernière étape a été super, car il a apporté ce mélange de décontraction et de rigueur, proche de l’ambiance d’Orange. C’était un regard intéressant pour les équipiers d’ABN AMRO TWO. La lutte pour les places d’honneur va être un peu plus difficile, mais le sport va y gagne. La régate in shore de Baltimore va se disputer dans des vents peu soutenus, ce qui ne devrait pas être le cas de l’étape Annapolis – New York. Bref, il reste du pain sur la planche et nous avons le moral pour y faire face. C’est vrai qu’il n’est pas facile d’avoir une complète confiance en soi devant la qualité de nos adversaires, mais pour l’instant, nous n’avons pas à rougir de la prestation de notre équipage de jeunes talents, très loin d’avoir le pedigree des autres équipages. »
 
Brunel :
Le VO 70, skippé par Grant Wharington a rallié le Port de Baltimore pour être au départ de l’in shore de samedi. Brunel qui a été soumis à 12 jours de chantier intensif en Australie revient avec quelques changements majeurs, dont des doubles safrans et des nouvelles voiles. Reste que ce team doit passer quelques contrôles de jauge avant de pouvoir rejoindre la flotte des concurrents de la Volvo Ocean Race.