FenêtréA-Prysmian et les 159 autres bateaux engagés dans l’épreuve s’élanceront donc demain matin. Erwan Le Roux, Giancarlo Pedote, Thomas Coville et Adam Currier, qui courent dans la classe des Multi50, partiront à 8h50 pour un parcours de 320 milles, au départ et à l’arrivée de La Trinité-sur-Mer via l’Occidentale de Sein, Belle-Ile et l’île d’Yeu.
« L’Ar Men Race est l’objectif principal de notre début de saison », lâche Erwan Le Roux qui vise la victoire et rien d’autre pour sa troisième participation à l’épreuve. « Hormis en 2013, j’ai été présent à toutes éditions de la course et je ne l’ai jamais gagnée. J’espère bien y parvenir cette année », précise le marin de la Trinité-sur-Mer, qui s’élancera donc à domicile, demain matin, à 8h50, en même temps que les monocoques 60’ IMOCA et les Ultimes, les départs des plus petites classes étant programmés dès 8 heures. « Pour partir, nous aurons un flux d’ouest nord-ouest d’une dizaine de nœuds qui va légèrement tourner au cours de la journée puis se renforcer passagèrement jusqu’à 15-20 nœuds avant de retomber autour de 10 nœuds. Cela signifie que ça va aller assez vite, au moins jusqu’aux Birvideaux. Ensuite, nous devrons remonter au près jusqu’au raz de Sein. Cette partie de la course sera importante car des écarts pourront se créer facilement. Il faudra donc tirer les bons bords », annonce Erwan qui s’attend également à quelques rebondissements à la pointe Bretagne. « Entre le raz de Sein et l’Occidentale de Sein, ça risque en effet de bien jouer aussi car il y aura du courant, peu de vent et sans doute pas mal de mer », précise le vainqueur de la Route du Rhum qui s’attend ensuite à devoir gérer une petite rotation du vent dans la nuit, avant d’enrouler l’île d’Yeu, samedi, au petit matin.
« Le retour vers la Trinité ne sera pas si simple car nous serons alors de nouveau au près, dans du vent assez mou. Cela promet pas mal de manœuvres pour alterner entre Code 0 et solent. Cela étant dit, globalement, nous allons profiter de belles conditions », souligne le skipper de FenêtréA-Prysniam qui naviguera avec le même équipage que le week-end dernier, lors du Tour de Belle-Ile, à l’exception de Boris François. « A cause du report du départ, Boris n’était plus disponible pour courir avec nous mais comme nous avons un problème de BIB, nous devons dans tous les cas ne régater qu’à quatre ». Aussi, outre Giancarlo Pedote, le co-skipper du Multi50, Erwan sera accompagné par Adam Currier, le préparateur du bateau, et de Thomas Coville. « Nous savons qu’ensemble, les choses tournent bien. Nous allons toutefois changer certains rôles à bord. Jusqu’ici Giancarlo a officié aux réglages et aujourd’hui il est rôdé. Cette fois, il va donc s’occuper de la tactique et de la navigation, comme cela sera le cas au départ de la Transat Jacques Vabre, en octobre prochain. L’idée, c’est de le faire progresser à tous les postes et le point positif, c’est que Thomas peut aussi lui apporter sa précieuse expertise », termine Erwan Le Roux qui estime boucler le parcours, samedi, entre 10 et 14 heures.
A bord du Multi 50 Arkema de Lalou Roucayrol, c’est Marc Guillemot qui embarquera en « special guest » sur cette ArMen Race.
Tanguy de Lamotte, skipper de l’Imoca Initiative cœur : « C’est une première pour nous, je suis très content d’être sur cette épreuve à la fois sympa et avec un parcours très technique. Elle fait partie des quatre grandes courses d’avant-saison de notre programme. Nous avons tout organisé pour pouvoir être bien préparé techniquement. L’objectif est de tirer sur le bateau, de valider le travail réalisé cet hiver et de répéter nos gammes. Nous aurons aussi Anne-Claire Le Berre à bord ! »
Charlie Capelle, skipper du Multi 30 Acapella – Soreal : « C’est notre 2e course de la saison, ce sera tonique mais Accapella – Soreal est fait pour ça ! C’est un bateau fait pour le large, il faut savoir doser les ardeurs de la machine, elle est parfois capricieuse, mais c’est un bateau merveilleux… c’est un bateau marin, un « Golden Oldie » de 35 ans ! »
Mathieu Thiercelin, skipper de Pen Duick III : « L’ArMen Race est une découverte pour nous, nous avons été gentiment invité à y participer, nous allons tout faire pour faire avancer notre beau mais lourd bateau au mieux ! La montée vers l’Occidentale de Sein sera une course contre la montre pour passer le Ras de Sein avant la renverse de courant. C’est un coefficient de 80… Il y aura une bascule à anticiper aussi, mais l’objectif est avant tout de se faire plaisir ! »