C’est une vraie révolution qu’a choisi d’opérer A.S.O puisque le Diam 24 est un petit trimaran de 7.25 mètres dessiné par le cabinet VPLP et construit à Port La Forêt par Vianney Ancelin. Ce sport boat a déjà séduit quelques grands marins français depuis son lancement officiel, lors du dernier Salon Nautique de Paris. Un circuit a même été lancé cette année avec différents rendez-vous dont le Grand Prix Guyader, le Grand Prix de l’Ecole Navale, le Raid Emeraude de Saint Lunaire. François Gabart, Vincent Riou, Bernard Stamm, Lionel Lemonchois, Bruno Jourdren ont fait partie des premiers séduits par ce multicoque.
Un nouveau souffle
Le Tour de France à la Voile avait besoin d’un nouveau souffle. A.S.O a mené pendant plusieurs mois une large consultation auprès d’acteurs du milieu voile (skippers, équipiers, managers de projets, institutions, partenaires) avec comme priorité de respecter trois impératifs. Proposer d’abord un bateau qui permette de revoir considérablement le budget de participation à la baisse. D’opter pour un bateau déjà commercialisé, même si récent. Enfin, d’aller vers un monotype rattaché à un circuit, c’est-à-dire un bateau ayant une existence en dehors du Tour de France à la Voile. Le budget de participation à l’épreuve est rapidement apparu comme un point central, tout comme les aspirations de nombreux coureurs à évoluer sur du multicoque, offrant plus de vitesse et de spectacle. Le Diam 24, qui coûte aux environs de 55 000 euros TTC prêt à naviguer, soit trois fois moins cher que le M34, répond entièrement à cette double problématique. Il présente un positionnement budgétaire idéal, permettant de rassembler un large panel d’équipages, des amateurs à de grands noms de la Voile.
A la rencontre du public
Le Diam 24, support fun, rapide et spectaculaire, permettra aussi de s’assurer plus de proximité avec le public. Et c’est l’une des lignes directrices de l’action d’A.S.O depuis que le groupe a racheté le Tour de France à la Voile en 2012. L’arrivée du multicoque nécessite de repenser aussi le volet sportif : les parcours techniques alterneront avec de grands runs de plusieurs dizaines de milles. L’occasion de renforcer la dimension « spectacle » du Tour de France à la Voile. La volonté reste de construire un parcours autour de points iconiques du littoral français comme l’ont été cette année Le Château du Taureau à Roscoff ou l’île de Porquerolles pour l’étape de Hyères. « Nous alternerons deux types de régates dans les villes-étape. Des parcours côtiers, en Jour 1, que nous pourrons adapter en fonction des conditions, et qui permettront de continuer à mettre en valeur les merveilles de notre littoral, et des régates techniques beaucoup plus courtes en Jour 2, qui s’enchaineront au sein d’un stade nautique. Nous avons non seulement la volonté de rapprocher le spectacle de la terre et du public mais aussi de créer l’animation qui permettra à ce public de comprendre ce qui se joue sur l’eau avec un environnement sonore et visuel très travaillé. Le multicoque plait car il peut être extrêmement spectaculaire. C’est aussi ce qui a guidé notre choix » explique le directeur du Tour de France à la Voile. Le Diam 24 sera mené par 3 à 4 équipiers et pourra être sorti de l’eau et démonté en une heure seulement. Une logistique adaptée à l’itinérance du Tour.
Des grands noms de la voile et des amateurs
Les équipages du Tour de France à la Voile ont reçu de manière enthousiaste l’arrivée du Diam 24. Des personnalités de la voile qui n’ont pas participé à l’épreuve depuis de nombreuses années pourraient entrevoir leur retour le long du littoral français à l’image de Michel Desjoyeaux, François Gabart, Armel Le Cleac’h ou Vincent Riou qui a tout remporté cette année sur le circuit Diam 24. « L’avenir de la voile de manière globale, c’est le multicoque. J’en suis intimement convaincu » explique enthousiaste François Gabart. De son côté, Michel Desjoyeaux imagine très bien à quoi ressemblera le Tour version 2015 : « L’objectif, c’est d’avoir plus de bateaux et plus de marins ! Le Diam 24 répond aussi à une souplesse nécessaire dans une épreuve itinérante le long de nos côtes françaises, en tenant compte des impératifs de timing d’animations aux escales ! ».
Ce changement de support implique une approche différente de l’épreuve tant sur la construction du parcours que sur l’organisation générale. A.S.O va s’atteler dès à présent à construire ce que sera le Tour de France à la Voile 2015.« C’est un projet raisonné et raisonnable » résume Jean Le Cam.
Dès le Nautic, le parcours sera dévoilé. Le rendez-vous de Paris sera aussi l’occasion de révéler une partie des engagés car l’enjeu est bel et bien de pouvoir proposer un plateau densifié, rassemblant différentes « familles » de la Voile avec une flotte composée de coureurs issus d’horizons très divers, de noms médiatiques à des experts de l’olympisme, d’équipiers professionnels à des amateurs éclairés. Le Tour de France à la Voile est en marche vers son avenir sur trois coques !