Un parcours innovant et piégeux

Départ Paimpol
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C’est la première fois que la course fera escale dans la capitale de l’Aquitaine. Pendant 10 jours, la flottille pavoisera dans le Port de la Lune, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La présence de La Solitaire fait écho à la tradition maritime et portuaire de Bordeaux et participe cette année aux événements de la célèbre Fête du Fleuve. Pendant ces 10 jours, la Garonne et la Gironde, théâtre d’un florilège de manifestations culturelles et populaires, seront en fête. Et les Figaro-Bénéteau participeront pleinement aux agapes, d’abord avec leur entrée en parade devant Bordeaux, le 24 mai. Ensuite en assurant le spectacle tous les jours, du 25 au 31 mai, à l’occasion de runs chronométrés devant les quais.

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Spectaculaire aussi, le tracé de la 1ère étape qui emmènera la flotte jusqu’à Porto. Après le coup d’envoi, donné le 2 juin de Pauillac, les marins devront parcourir plus de 20 milles sur la Gironde, le plus grand estuaire d’Europe. Il faudra louvoyer entre les bancs de sables, se jouer des forts courants fluviaux, tout en longeant un paysage atypique pour les marins : les vignobles du Médoc, de Blaye et du Bordelais. Autre fleuron régional : le phare de Cordouan qui marquera l’entrée des navigateurs dans l’océan Atlantique. Une fois traversé le golfe de Gascogne, ils doubleront le cap Finisterre et descendront cap au sud, le long de la péninsule ibérique. Pour la première fois en 44 ans d’histoire de la course, ils feront relâche au Portugal. Les bateaux seront amarrés à Porto, dans la Marina de Douro, sur la rive sud du fleuve éponyme. Cette étape de 536 milles pourrait être la plus piégeuse de la course.

Le deuxième acte les emmènera à Gijón, en Espagne, une des escales traditionnelles de la course. Les premières difficultés de cette étape entre le Portugal et l’Espagne sont liées à la navigation autour de la péninsule ibérique. Deuxième écueil : le passage du cap Finisterre, puis, après un aller-retour dans le golfe de Gascogne, il faudra veiller à l’atterrissage sur les côtes espagnoles, un moment toujours redouté par les navigateurs. La flotte sera logée dans le vieux port de la ville historique pour une escale express de 48 heures.

La 3e étape signe le retour de l’armada vers les côtes françaises et une navigation dans des «eaux » bien connus des figaristes, du sud au nord de la Bretagne. Un parcours typique de La Solitaire, où alternent navigation au large et grand côtier le long des rivages bretons. L’arrivée se jouera pour la première fois à Roscoff, en baie de Morlaix, dans la nouvelle marina inaugurée l’année dernière.

Fin juin à Dieppe, la 4e étape couronnera le vainqueur de La 44e Solitaire du Figaro. Il s’agit de l’un des plus longs volets de cette édition 2013,  le plus compliqué en terme de tracé et peut-être un des plus techniques. Après un aller-retour autour de la pointe bretonne, les solitaires traverseront la Manche avant d’entamer une longue navigation sous les côtes anglaises. Terminus devant les falaises blanches du pays de Caux, dans le port  haut normand de Dieppe qui accueille pour la troisième fois une arrivée de Solitaire.