Hydroptère. L’Hydroptère DCNS mis à l´eau à Los Angeles

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Après avoir été préparé par l’équipe technique sur la terre ferme, l’Hydroptère DCNS a été gruté et remis à l’eau ce matin à l’extrémité de la digue centrale de la « Cabrillo Way Marina » de San Pedro.

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« L’essentiel de notre mission technique se termine. Maintenant la partition est entre les mains d’Éole et de nos cinq équipiers », confie Warren Fitzgerald, Boat Captain de l’Hydroptère DCNS. « Le chantier d’hiver démarré en février à La Ciotat vient donc officiellement de se terminer, ici à quelques 10 000 km de distance », plaisante François Cazala, responsable technique du projet.

Toutes les optimisations sont prêtes et le trimaran le plus rapide du monde n’attend plus qu’à être gréé pour aller voler dans les vents thermiques californiens. C’est un Hydroptère DCNS allégé, avec une surface de voile augmentée, des foils tout-terrain et un système de pilotage automatisé de l’empennage arrière réalisé par DCNS pour améliorer la stabilité dans une mer formée, dont Alain Thébault, Jean Le Cam, Jacques Vincent, Yves Parlier et Luc Alphand vont prendre possession. 

2215 milles à boucler à 19,2 noeuds de moyenne

Les marins n’attendront plus qu’une première fenêtre météo propice pour bondir vers les îles Catalina, où les alizés leur permettront de s’échapper vers Hawaï. Et de tenter de battre le record établi, en novembre 2005, par Olivier de Kersauson, à la barre de Geronimo, qui a couvert les 2 215 miles nautiques séparant le Phare de Point Fermin, à la pointe sud-ouest de Los Angeles, du phare de Diamond Head, au large de Honolulu en 4 jours, 19 heures et 31 minutes, à une vitesse moyenne de 19,17 nœuds (35,5 km/heure).

 Après sa mise à l’eau à San Pedro, le bateau a été amené jusqu’au ponton principal de la Marina « Rainbow Harbor » de Long Beach. Le trimaran sera visible pour le grand public avec en ligne d’horizon un autre bateau de légende : le gigantesque Queen Mary.

Côté météo, un peu plus au sud-ouest, le cyclone Fabio, suivi de près par la tempête tropicale Emilia, neutralise pour l’instant l’anticyclone et affaiblit fortement les alizés, seul passeport pour rejoindre Honolulu. L’équipage devrait avoir un peu plus de visibilité sur une première fenêtre météo propice au record d’ici une semaine. D’ici là, des essais au large de Long Beach sont prévus pour finaliser les derniers détails à bord.