L’expérience du large
Groupama est le premier concurrent français à participer à la course depuis La Poste d’Eric Tabarly en 1993. Mené par l’un des marins français les plus respectés, Franck Cammas les Français apportent surtout leur connaissance de la course au large à l’épreuve. A l’image de Thomas Coville et ses campagnes en solitaire en multicoque. On y trouve aussi des étrangers qui apportent leur expertise de la Volvo Ocean Race – comme l’Irlandais Damian Foxall, qui attaque sa quatrième course. Certes il y a un domaine où les hommes de Groupama ont moins d’expérience – les courses In-Port. Dessiné par Juan Kouyoumdjian, architecte vainqueur des deux dernières éditions, Groupama 4 est clairement conçu pour le large et les équipiers sont d’abord des marins hauturiers.
Une rigoureuse préparation technique
Avec un budget solide et un bateau bien construit, Azzam, le projet d’Abu Dhabi est prometteur. Mené par Ian Walker, l’équipage compte trois précédents vainqueurs de la course – Rob Greenhalgh, Jules Slater et Justin Slattery. Le jeune Émirien Adil Khadil fait ses débuts à bord. Pour Walker qui a couru sa première Volvo Ocean Race en 2008-09 à la barre de Green Dragon, « dans la Volvo Ocean Race, si ton bateau est lent, rien d’autre ne compte. ». C’est ainsi que l’équipe a fait appel au cabinet Farr, et met en avant sa préparation technique notamment sur les voiles et sur le développement du monocoque.
Des compétences côtières et hauturières
C’est un des marins espagnols les plus médaillés, qui est au poste de skipper de Téléfonica. Iker Martinez a l’expérience de l’olympisme avec une victoire en 49er et du large ayant déjà participé à deux Volvo Ocean Race et une Barcelona World Race. Il est accompagné par Xabi Fernández, son partenaire nautique de toujours et compte aussi sur le talent et l’expérience de nombreux vétérans comme Andrew Cape et Neal McDonald. Avec un palmarès plus conséquent que tous ses concurrents, Team Telefónica semble en confiance et particulièrement bien préparé à l’approche du départ. L’alliance de compétences côtières et hauturières sera un point fort tandis que leur connaissance de la Méditerranée sera également un avantage lors du départ de la première étape.
Une équipe solide
Avaries et manque de réussite l’ont empêcher de gagner lors de la précédente édition où il avait dû se contenter de la … deuxième place. Cette fois Ken Read cherche sa revanche sur le plan Juan K, Mar Mostro. Il dit souvent d’ailleurs qu’il revient pour gagner, « pour ne plus jamais avoir à naviguer autour du monde. » Cette fois-ci, Read a rassemblé un groupe de précédents vainqueurs de la course : Brad Jackson (3), Tony Mutter (2) et Ryan Godfrey (1).
Avec plus de 10 000 milles couverts ensemble, le collectif de Puma est solide, confiant et détendu.
Un vainqueur à la barre
Même si Team Sanya est l’outsider, pas question pour Sanderson de partir perdant et il a bien l’intention de faire peur à ses concurrents. La dernière fois que le Néo-Zélandais a participé à la Volvo Ocean Race, c’était en 2005-06, lorsqu’il avait dominé la course comme skipper d’ABN AMRO ONE. Il revient à la tête d’une campagne tardive, Team Sanya, et à la barre d’un bateau de la génération précédente, l’ex-Telefónica Blue. Le VO70 manquera certainement de puissance par rapport aux nouveaux bateaux lors des étapes de large dans la brise. Mais Sanderson se concentre sur ce qu’il appelle « l’autre course » – celle qui lui permettra de délivrer un maximum de retour à ses sponsors chinois. « La Volvo Ocean Race peut être une chose étrange et vous ne savez jamais à quoi vous en tenir. On sera prêts à profiter de la moindre erreur de nos adversaires sur les étapes et surtout sur les In-Port. »
Un concept radical
Équipe prolifique au palmarès impressionnant, Emirates Team New Zealand s’est associée à Camper pour s’attaquer à la Volvo Ocean Race. Le collectif kiwi a choisi un Australien pour mener ce premier projet autour du monde, Chris Nicholson qui a déjà couru trois éditions. Il est soutenu par son co-skipper Stu Bannatyne, le navigateur Will Oxley et le co-navigateur Andrew McLean. La campagne de Camper se distingue par le design radical de son nouveau bateau. Né d’une longue relation entre l’équipe architecturale d’ETNZ et le designer Marcelino Botín, Camper dispose de dérives plus reculées que les autres et d’une quille devant le mât. Autre sujet d’attention, le vérin hydraulique de son étai.