C’est un retour aux sources. Nicolas n’a pas si souvent rallié en course Vannes, sa ville d’origine et là où tout a commencé pour lui. C’est, en effet, dans le golfe du Morbihan puis plus au large que Nicolas, accompagné de ses parents et notamment de son père, navigateur émérite, skipper du voilier « Concorde » sur la course de l’Aurore 1975, a débuté la voile. Longtemps après, il décidait d’embrasser une carrière professionnelle de skipper en solitaire. La suite sera flatteuse pour Nicolas puisque dès 2007, il remportait le classement « bizuth » de la Solitaire du Figaro puis en 2009, la course au classement général.
Fidèle du Tour de France à la voile, il a participé à plus de dix « TFV ». Nicolas posera donc son ciré le 8 juillet, en milieu d’après-midi, sur les pontons vannetais. Une parenthèse en équipage dans sa saison ponctuée par une victoire sur la Solo Figaro aux Sables d’Olonne, une première traversée de l’atlantique en solitaire entre Bénodet et la Martinique qui restera graver dans son livre personnel d’exploit maritime, une Generali Solo en demi-teinte et dont le but est maintenant d’essayer de doublé la mise sur la redoutable Solitaire du Figaro.
Grand événement vélique d’août, la Solitaire du Figaro est, sans aucun doute, parmi les compétitions les plus dures en solitaire. Le format de l’épreuve en quatre étapes de deux à cinq jours, alternance de parcours côtiers et au large impose un régime draconien aux marins tant physiquement que mentalement. Et puis, la Solitaire se court au temps cumulé sur les parcours de ralliement. Une particularité du règlement qui ne donne pas le droit à l’erreur aux engagés. Vainqueur en 2009 à Dieppe, Nicolas Lunven, même si le plateau sportif est à nouveau très relevé, se verrait bien rééditer cette performance, toujours en baie de Seine, terme du cru 2011.
Nicolas Lunven : « Je n’ai que de bons souvenirs de mes premières navigations dans le golfe du Morbihan avec mes parents à bord de notre bateau. J’aimais la croisière ! Et puis j’ai participé à Vannes à mes premières courses d’Optimist. C’est un réel plaisir pour moi de passer à Vannes dans le cadre d’une compétition telle que le Tour de France. Il me permet de rester dans le « match » et il est une sacrée bouffée d’oxygène car nous naviguons en équipage. Le Tour de France est également une manière de préparer la Solitaire du Figaro car nous passons dans les mêmes mers. Je pars sur la prochaine Solitaire du Figaro avec pour but de naviguer comme j’aime. Les résultats suivront si j’y parviens».