Hugo Boss et GAES attendus au cap Horn cette nuit

Hugo Boss Pacifique Sud
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Tous ceux qui ont eu la chance de devenir cap-hornier le disent : les derniers jours avant le franchissement du cap mythique sont souvent les plus durs. L’arrivée sur le cap Horn, c’est comme un mur sur lequel on se fracasse tous les jours avant d’enfin apercevoir le symbole de la délivrance. Hugo Boss et GAES Centros Auditivos devraient en avoir fini avec les mers du sud dans le courant de la nuit et pourront ensuite mettre cap au nord . D’autant que leur route idéale semblerait passer par le détroit de Lemaire pour laisser ensuite l’archipel des Malouines à tribord. Cette lassitude, certains la ressentent plus que d’autres, quand la perspective de la bagarre pour une place au classement, disparaît et que seule la solitude du grand désert liquide semble être la perspective des jours à venir.

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Pour les concurrents revenus en Atlantique, ces gamberges ne sont déjà oubliées. Avec le retour vers des latitudes plus clémentes et les batailles stratégiques qui se profilent, tous les équipages reprennent du poil de la bête. En tête, le matelas confortable de Virbac-Paprec 3, est le résultat conjoint d’une vitesse plus qu’appréciable du plan Verdier-VPLP de dernière génération et d’une navigation d’une grande limpidité. Mais les deux Basques de MAPFRE n’ont en rien abdiqué et restent collés aux talons des leaders, attendant l’opportunité d’une attaque. Derrière ce duo de tête, la position de Renault Z.E. risque d’être plus inconfortable. Décalé dans le nord-est de leurs adversaires, ils ne peuvent rien faire pour empêcher le groupe de chasse de prendre la poudre d’escampette le long des côtes argentines. Le creusement d’une dépression au large des Malouines va permettre au trio composé de Neutrogena, Mirabaud et Estrella Damm, d’accrocher des vents portants qui devraient monter en régime et les propulser à belle vitesse jusqu’à la frontière brésilienne.

Nouveaux départs ?
A bord de Mirabaud, Michèle Paret reprend des couleurs. La navigatrice a pu, pour la première fois depuis plusieurs jours, sortir de son réduit et participer à sa première manœuvre, même si elle n’a pas recouvré la totalité de ses moyens.

Autre bateau intact après deux mois de course, GAES Centros Auditivos, ce qui semblerait prouver qu’une présence féminine à bord est une bonne garantie de préservation du matériel. A Wellington enfin, Central Lechera Asturiana a quitté le quai où il était amarré pour se prémunir d’éventuelles conséquences du tsunami qui a ravagé le Japon ce matin. Pour les autres navigateurs dans le Pacifique, le passage de l’onde du tremblement de terre ne devrait se traduire que par un léger renflement de quelques vagues.

Classement de 15h
1 Jean Pierre Dick – Loick Peyron VIRBAC-PAPREC 3 à 4462,5 milles de l’arrivée
2 Iker Martinez – Xabi Fernandez MAPFRE à 544,8 milles du leader
3 Pachi Rivero – Antonio Piris RENAULT Z.E à 1308,2 milles
4 Boris Herrmann – Ryan Breymaier NEUTROGENA à 1706,6 milles
5 Alex Pella – Pepe Ribes ESTRELLA DAMM à 1790,5 milles
6 Dominique Wavre – Michele Paret MIRABAUD à 1796,4 milles
7 Kito de Pavant – Sebastien Audigane GROUPE BEL à 2394,7 milles
8 Wouter Verbraak – Andy Meiklejohn HUGO BOSS à 2500 milles
9 Dee Caffari – Anna Corbella GAES CENTROS AUDITIVOS à 2544,2 milles
10 Gerard Marin – Ludovic Aglaor FORUM MARITIM CATALA à 4588,3 milles
11 Jaume Mumbru – Cali Sanmarti WE ARE WATER à 6732,5 milles
12 Juan Merediz – Fran Palacio CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 7087,8 milles