Les skippers racontent leurs aventures

Yvan Noblet et Samuel Manuard
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Yvan Noblet (Appart City) : « Je suis vraiment satisfait, même si j’étais parti pour faire mieux. Mais vu le déroulé de la course, les conditions et surtout du niveau de concurrence, je suis très content. Et quel finish avec une vraie grosse bagarre avec Samuel Manuard comme on en a peu sur des courses comme ça : c’était comme si on était parti ce matin ! Sam avait bonne vitesse au portant, j’étais un peu claqué de ma précédente nuit où j’ai claqué mon grand spi au moment où il ne fallait pas. Il était en confiance et il a fallu que je me fasse violence comme jamais pour tenir le coup jusqu’à Basse Terre. Après au près, j’ai la chance d’avoir un bateau qui a une super vitesse au près : dans 20 nœuds de vent, c’était impressionnant. C’était un Rhum très intense : à fond, à fond tout le temps. C’était dur mais vraiment intéressant. Je suis content, il y a du gros niveau. Le podium a beaucoup de valeur cette année : il mérite d’avoir quatre places. »

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Samuel Manuard (Vecteur Plus) : « C’était une journée aujourd’hui assez émouvante parce ce matin quand j’ai vu la petite lumière d’Yvan (Noblet) et que j’ai réussi à la rattraper, j’ai compris qu’on allait se bagarrer pour 3è place et c’était vraiment une belle bataille aujourd’hui avec plein de changements de voiles, des réglages et une intensité folle. Il est arrivé juste devant, c’est un peu agaçant, mais c’est de bonne guerre ! J’ai un peu de déception forcément, mais c’est le jeu. Et puis, il y a que des gens biens sur ce podium ! »

Derrière les arrivées se sont enchaînées pendant la soirée et la nuit. Damien Grimont se classe 5è après 18 jours 10 heures 58 minutes et 20 secondes de course. Proche du démâtage, il y a quelques jours, Damien Grimont a pu réparer mardi, après avoir grimpé à six reprises en haut de son mât. Il a pu raconter ce qui s’est passé à son arrivée hier soir.

Damien Grimont (Monbana) : « Je ne sais pas si vous voyez la réparation au niveau de la barre de flèche. Il y a six jours, elle est complètement sortie dans 30 nœuds de vent. Il n’y avait pas le choix, il fallait y aller. Je savais que 36 heures après, j’allais empanner et que si je ne faisais rien, j’allais démâter. C’était une vraie épée de Damoclès. Je suis monté six fois dans le mât, c’était exténuant… J’ai une côte fêlée mais ce n’est pas grave… Traverser l’Atlantique je veux bien, mais l’ascension dans le mât avec des creux de 3 mètres, je ne pensais pas que j’étais capable. »