Les Voiles de Saint-Barth démarrent en trombe

Voiles de Saint Barth
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Voiliers Classiques et Racing Cruising investissaient dès la fin de matinée la côte sous le vent, tandis que Super Yachts et la Classe Racing affrontaient la face au vent et son corollaire de houle formée par un alizé puissant et chaud. Au paroxysme de la régate, tout ce beau monde se retrouvait, magie des parcours oblige, entre île Boulanger et île fourchue pour un ultime sprint travers au vent vers le fameux pain de sucre et la ligne d’arrivée.

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29 milles à régater au vent des îles dans un alizé survitaminé étaient ainsi proposés au "grands" voiliers de l’épreuve, tandis que Yachts Classiques et petits cruisers plongeaient à l’abri de l’île pour 25 miles de navigation rase cailloux particulièrement tactiques. Dans un alizé puissant, les unités les plus lourdes et les plus toilées s’en sont données à coeur joie, parfois quitte à jouer les équilibristes sur des vagues pentues à souhait. C’est sans surprise que l’on voyait au terme de deux grands bords de reaching, pointer aux Roches Roubes aux confins australs de l’ïle, les gréements si caractéristiques du grand sloop américain Rambler, et du ketch Sojana magnifique de puissance.

Quelques instants auparavant, ce sont les élégants plans Joel White de la Classe W 76, Wild Horses et White Wings qui débordaient l’île Coco, et entamaient un magnifique mano a mano au large des blanches plages de la grande Saline. Le spectacle envahissait ainsi tout au long de la journée les recoins les plus idylliques de Saint-Barthélemy, Maxis et Cruisers au reaching vers la Pointe Lorient, Classiques et Racing Cruising au près vers Grande Pointe.

Les Voiles de Saint Barth premières du nom ont démarré en trombe. Toute la semaine va se poursuivre ainsi au rythme effréné des rencontres conviviales à terre, et des âpres régates en mer, avec la bénédiction d’un alizé particulièrement coopératif.

Le grand ketch Sojana au Britannique Peter Harrison se présente aux Voiles de Saint-Barth avec un équipage des plus cosmopolite : Peter Holmberg, la légende vivante des Virgin Islands, est au poste de barre de Sojana. Le français Lionel Péan a souvent croisé Peter Harrison lors des courses du RORC. Il est au fil des ans, devenu l’une des pièces incontournables de la plage arrière du grand ketch. Peter Harrison aime l’éclectisme et le mélange des expériences. Il embarque ainsi aujourd’hui deux pointures de la course au large tricolore, Jacques Vincent, dont le nom est à jamais associé au premier tour du monde en moins de 80 jours réalisé avec Bruno Peyron en 1993 sur Commodore Explorer. Il va retrouver cette semaine un autre Peyron, Loïck, venu à Saint-Barthélemy prendre dans l’action le temps de la réflexion sur ses nombreux projets à venir.

Eclectisme toujours avec le spécialiste du laser venu d’Antigua, Karl James et sa double expérience Olympique d’Atlanta et Sydney. Karl James (Sojana) : "C’est un plaisir de naviguer avec un équipage très international. C’est aussi très enrichissant de côtoyer des marins aux expériences aussi variées. Je connais naturellement très bien les parages des îles de Saint-Barthélemy. C’est un enchantement dont on ne se lasse pas. La navigation s’annonce musclée avec un alizé très puissant. Des conditions très favorables à notre ketch qui a beaucoup d’inertie. Cet alizé de Nord Est va gommer les éventuels effets "venturi" et favoriser une belle navigation très limpide."

Gavin Blades, tacticien de Moneypenny partage cet avis. "Une superbe journée en mer, avec un parcours fantastique, qui nous a offert de multiples conditions de vent et de mer. Nous avons dû rester concentrés du début à la fin de la régate, car les multiples marques de parcours demandaient vigilance et anticipation. Moneypenny aime ce type de conditions, avec du vent fort et parfois une mer formée. Rambler et Sojana ne sont pas vraiment de notre classe, et il sera difficile pour nous de rivaliser avec eux. Mais tant que les parcours resteront compliqués et tortueux, nous prendrons du plaisir à naviguer ici."