Objectif 500 milles par jour

@idec

IDEC a viré cette nuit au ras des îles Malouines et semble profiter de bonnes conditions qui lui permettent d’avancer ce matin à plus de 30 noeuds. Pour battre le record, il faut tenir désormais 500 milles par jour sur la route. Le trimaran rouge compte ce matin 285 milles de retard. Un écart qui s’allonge en allant se décaler à l’Est dans le sillage de Banque Populaire. Il devrait reprendre un peu à Loïck Peyron et rester dans la course. SOn décalage avec Spindrift est de plus de 343 milles.

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Ce matin, le commando de Francis Joyon fait cap à l’Est, à plus de 30 nœuds (32,5 nœuds à 6h20), satisfaisant ainsi à la plaisanterie du bord : « 30 nœuds sinon rien ! » L’équation météo n’est pas simple : il faut tenter d’accrocher les flux de vent venus des dépressions argentines, tout en faisant une route la plus efficace possible vers le nord… mais sans se faire freiner par les griffes du célèbre anticyclone de Sainte Hélène, sur la droite du bateau. Pour le moment, IDEC SPORT doit donc monter vers le nord via une trajectoire en escalier, en choisissant ses bords au millimètre.

Objectif 500 milles par jour

Côté chiffres, le delta avance/retard sur le record à battre fait le yo-yo après le difficile passage du Horn : IDEC SPORT avait 250 milles d’avance voilà 48 heures, ils ont 280 milles de retard ce matin. Quand on voit à quel rythme incroyable les centaines de milles se gagnent et se perdent, ce n’est vraiment pas grand chose. D’autant qu’à ce moment du parcours l’équipage de Loïck Peyron faisait une très bonne journée. Ces variations importantes témoignent aussi de la grande difficulté de l’entreprise… c’est pour cela aussi qu’elle est si belle et passionnante. Souvenons-nous que dans toute l’histoire du Trophée Jules Verne, une tentative sur deux seulement a été couronnée de succès.

Un autre chiffre parle en cette veille de Noël. Il reste 6500 milles à parcourir en 13 jours pour rentrer à la maison en battant le record. C’est simple, cela équivaut à tenir 500 milles par jour sur la route. Quasiment 21 nœuds de moyenne efficace vers le but. Toujours jouable, donc. Sur l’Atlantique Sud a priori ce ne sera pas si évident car la situation météo est complexe mais l’Atlantique Nord, lui, pourrait bien s’avérer très favorable. On parie sur deux petites semaines d’intense suspense ?