13 Imoca au départ de la transat anglaise, ce dimanche à 15h

Plateau de The Artemis Transat 2008
DR

Il y a les vieux « routards », ceux qui enfilent les transats comme des perles à l’image de Loïck Peyron (Gitana Eighty) qui en accumule quarante et une dans sa besace, dont quatre The Artemis Transat ! Ou Michel Desjoyeaux (Foncia) et Marc Guillemot (Safran) qui ont tous deux à leur actif un podium en multicoque dans cette épreuve particulièrement difficile qu’ils ont réalisé deux fois. Ou encore Vincent Riou (PRB) et Sébastien Josse (BT) qui étaient au départ il y a quatre ans en monocoque Imoca. Hommes d’expérience et marins confirmés, leur regard sur cette course face aux humeurs de l’Atlantique Nord est plus pragmatique que celui de leur compagnes et compagnons de route qui vont s’élancer pour la première fois à ce que d’aucuns surnomment « la face Nord du Mont Blanc » !
Une « ascension » qui, si elle a pour but ultime la préparation au Vendée Globe (« l’Everest de la voile »), n’en est pas moins un cap capital à franchir, une dernière étape avant le grand saut, un dernier banc test avant un chantier estival. Plus ou moins expérimenté et surtout plus ou moins en symbiose avec un bateau qu’il découvre encore, ces « nouveaux venus » expriment leurs attentes et leurs interrogations avant le départ de dimanche à 14h00 locales devant le brise-lames de Plymouth.

- Publicité -

Arnaud Boissières (Akena Vérandas)
« Lors de la première édition de la transat en 1960, je n’étais pas né ! Mais je me souviens de la deuxième victoire de Loïck Peyron en 1996 : c’est une course mythique pour un navigateur. Etant qualifié pour le Vendée Globe, je suis serein pour cette transat qui est un véritable enjeu sportif avec un très beau plateau et six prétendants à la victoire. Je vais essayer de naviguer à la hauteur du bateau et peut-être me glisser comme une anguille dans une botte de foin. »

Yannick Bestaven (Cervin EnR)
«Les nouveaux bateaux sont plus rapides que l’ex-Aquitaine d’Yves Parlier mais je suis content parce que nous avons fait un beau chantier pour remettre Cervin EnR en bon état pour The Artemis Transat et le Vendée Globe. A ce jour, j’ai enchaîné deux transats sur le bateau et cette nouvelle traversée permet d’engranger encore de l’expérience même si je suis déjà qualifié pour le tour du monde. »

Samantha Davies (Roxy)
« Je suis fière de participer pour la première fois à cette transat mythique ! Fière parce que c’est une course anglaise. Fière de défendre les couleurs de l’Union Jack ! C’est génial car Plymouth est une ville magique qui marque l’arrivée de la Fastnet Race, la première grande course à laquelle j’ai participé. J’ai beaucoup de souvenirs de Sutton Harbour : j’espère rester dans les traces de Mike Golding et de Michel Desjoyeaux et je reviendrais pour la gagner un jour. »

Yann Eliès (Generali)
« Bien sûr que ce n’est pas un événement bénin quand il faut traverser en solitaire l’océan Atlantique ! Mais nous allons avoir d’excellentes conditions pour le départ et peut-être qu’ensuite, cela va se dégrader plus sensiblement. Mais je dois avouer que je suis dans mon élément quand il y a du mauvais temps et que cela commence à s’approcher de la survie ! »

Armel Le Cléac’h (Brit Air)
« J’habite depuis peu à côté de la maison d’Eric Tabarly et évidemment, The Artemis Transat m’interpelle ! C’est une chance d’être là même si on ne va pas vers le soleil et vers les alizés. C’est un bon entraînement pour moi en vu du Vendée Globe et ce sera aussi ma qualification pour le tour du monde en solitaire : c’est mon premier objectif. »

Dee Caffari (Aviva)
"Ces monocoques de 60 pieds sont très faciles à mener, mal ! Mais une fois que vous les avez compris et que vous les menez dur comme ils le demandent, c’est tout simplement fantastique ! J’ai déjà cumulé 2 500 milles sur le nouveau Aviva et je suis consciente que j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais par-dessus tout, je me sens privilégiée d’être ici, à Plymouth, pour le départ de cette course mythique, face à une flotte impressionnante ! »

Unai Basurko (Pakea Bizkaia 2009)
" The Artemis Transat est une course importante sur une partie de l’océan Atlantique qui n’est pas la plus facile. J’ai déjà navigué sur ce parcours mais dans l’autre sens, d’Ouest en Est mais j’ai toujours rêvé d’être au départ de cette course ! Et dimanche, c’est une envie de gosse qui va devenir réalité. Je me mets doucement dans le mode « racing » et je crois que je vais dormir sur mon bateau la veille au soir. pour être déjà dans l’ambiance ! »