Yann, tu as commencé à naviguer en multicoque avec le catamaran de sport et le Tornado qui a bien évolué…
"J’ai fait trois préparations olympiques de 1995 à 2008 : au départ, le Tornado n’avait pas de spi et un seul trapèze. Puis en 2000, il y a eu spi, foc auto-vireur et double trapèze. Cela a bien changé, ne serait-ce qu’en facilité de communication pour travailler en binôme stratégiquement, puisque c’est l’équipier qui fait la tactique et règle la grand-voile. C’est un catamaran qui demande énormément de coordination et de feeling entre le barreur et l’équipier qui a le "moteur" entre les mains. Les bords de portant ont totalement changé car le dévent était beaucoup plus important et les manœuvres étaient moins nombreuses. Potentiellement, on pouvait rater plus de manœuvres car le bateau était plus technique."
Ensuite tu navigues beaucoup sur trimaran Orma avec Marc Guillemot et tu découvres l’Extreme40.
"C’est un bateau conçu par Yves Loday qui avait déjà beaucoup navigué en Tornado : il est parfait pour le circuit Extrême40. Ce n’est pas un catamaran exceptionnel car il est plutôt lourd et pas très toilé, mais solide, évolutif et manoeuvrable à quatre pour 40 pieds et pour faire… dix manches par jour tout de même ! Il date un peu avec son plan de voilure et n’est pas super rapide pour sa taille. Le concept du circuit n’a pas évolué si ce n’est qu’il y a cette saison douze bateaux au lieu de huit : sur vingt monotypes, ajouter deux bateaux ne se voit pas, mais sur une flotte réduite avec des manches de six à huit minutes, le jeu n’est pas du tout pareil ! » (…)
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