Groupée en distance au but, la flotte qui progresse à 8/9 nœuds de moyenne, s’est étalée latéralement sur plus de 8 milles. Au Nord, Jean Pierre Nicol qui n’a pas eu d’autre choix que de lofer en l’absence de son grand spi, ou encore Thomas Ruyant (Destination Dunkerque). Au sud, Yann Eliès (Groupe Quéquiner Leucémie Espoir) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) qui ont souhaité garder de la vitesse hier dans un vent refusant. Au centre, emmenés de quelques dizaines de mètres par Jérémie Beyou, Michel Desjoyeaux (TBS), Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) et Vincent Biarnès (Prati’Bûches) naviguent à vue.
Chacun espère que son petit décalage lui permettra d’avancer plus vite que le voisin. Car pour l’instant, tout est affaire de vitesse dans le golfe de Gascogne. Les nuits y sont courtes en ce mois de juin. Ce qui n’a pas empêché les solitaires d’enchaîner quelques siestes dans ces conditions de navigation plutôt stables.
Simon Troël (Les Recycleurs Bretons), qui s’était échoué hier lors de la descente de la Gironde est reparti dans la soirée. Il ferme désormais la marche, 54 milles derrière Louis Maurice Tannyères (Joanna). Joint par la direction de course, Simon a indiqué qu’il allait bien. Il a dormi toute la nuit pour se remettre de ses émotions.
Ils ont dit :
Michel Desjoyeaux (TBS) – 2ème au classement de 5 heures : “Parfois on est inspiré… Le départ était catastrophique mais j’ai osé aller un peu plus près des côtes à chaque fois et ça a payé. Du coup ça m’a permis de bien revenir dans le match. J’ai même failli m’arrêter comme Simon (Troël – Les Recycleurs bretons) ; à un moment je me suis planté dans la vase pendant le virement de bord. Heureusement le bateau avait fini de tourner et je suis reparti. C’était un peu chaud ! J’ai du perdre 50 mètres dans la bagarre. A la fin, j’étais dans le groupe de 4/5 et quand le vent est rentré dans le Nord Nord/Est un peu avant Royan, j’ai eu un peu de bol, j’étais du bon côté”.
Paul Meihlat (Skipper Macif 2011) – 3ème au classement de 5 heures : ” On a le vent dans le bon sens parce qu’on est sous spi et c’est plutôt agréable. Les conditions sont assez stables, on a pu se reposer donc tout va bien. En quittant l’estuaire c’était un peu compliqué, avec des conditions dans lesquelles on a un peu peur de déchirer les spis dans la houle de face. Hier, il y avait du public partout sur les berges donc c’était très sympa. On s’est bien bagarré avec Jérémie (Beyou-Maître Coq). On a eu une grosse bascule de vent très brutale au milieu de l’estuaire qui a permis à Mich (Michel Desjoyeaux – TBS) et à Adrien (Hardy – Agir Recouvrement) de repasser. Depuis qu’on est sorti les conditions sont stables. On fait marcher pleine vitesse vers le cap Finisterre. Le vent devrait adonner au fur et à mesure, on va se retrouver plein vent arrière, avec en fin de journée éventuellement les premiers empannages. ”
Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie espoir) – 5ème au classement de 5 heures: ” Jean-Yves Bernot avait dit : ” à la sortie de l’estuaire il faut aller vite avec une latitude de 15/20° de chaque côté de la route directe “. Quand le vent a refusé j’ai essayé de garder le spi pour continuer à aller vite, ce qui m’a amené à être un peu dans le Sud des premiers. Mais l’objectif n’est pas un positionnement particulier mais de continuer à aller vite en attendant que le vent adonne, ce qui est quasiment le cas maintenant”.
Classement de 5h
1 MAITRE COQ Jeremie Beyou à 410,28 milles de l’arrivée
2 TBS Michel Desjoyeaux à 0,03 milles
3 SKIPPER MACIF 2011 Paul meilhat à 0,07 milles
4 PRATI BÛCHES Vincent Biarnes à 0,47 milles
5 GROUPE QUEGUINER – LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies à 0,48 milles
6 AGIR RECOUVREMENT Adrien Hardy à 0,93 milles
7 SEPALUMIC Frederic Duthil à 1,09 milles
8 GROUPE FIVA Alexis Loison à 1,33 milles
9 SKIPPER MACIF 2012 Fabien delahaye à 1,46 milles
10 SEIXO HABITAT Julien Villion à 1,49 milles