Quelle contradiction que de se retrouver fortement ralenti quand on aborde les Quarantièmes Rugissants, qui par leur nom même, indiquent bien que les coups de vent se succèdent habituellement à l’abord des mers du Sud ! Car après une descente jusqu’à la latitude de Rio de Janeiro qui s’était avérée plutôt rapide, voilà que l’anticyclone de Sainte Hélène faisait des siennes. L’été austral est pourtant bien entamé, mais voilà : les dépressions se forment encore très au Sud et les hautes pressions s’étalent sur presque tout l’océan en se scindant en cellules aléatoires. Difficile donc d’anticiper ces mouvements de masses d’air qui ne présentent pas de fort gradient.
La nuit a ainsi été nerveusement assez tendue pour l’équipage de Groupama 3 qui a tout de même réussi à maintenir un bon cap au Sud-Est depuis mercredi midi et à atteindre le 35° Sud vers 3h00 (heure française). Ce coup de frein a en conséquence brûlé l’avantage du trimaran géant sur le temps de référence qui s’est consommé à hauteur de 150 milles dans la nuit. Mais Franck Cammas et ses neuf équipiers vont enfin quitter les frasques de Sainte-Hélène et glisser de plus en plus rapidement vers le cap de Bonne-Espérance avec un vent qui va s’orienter au Nord-Ouest en fin de journée.
La première dépression des mers du Sud s’est fait attendre mais le rythme devrait enfin permettre au trimaran géant d’aborder l’océan Indien en fin de week-end. Le changement de température va aussi être brutal quand Groupama 3 va franchir la latitude symbolique du 40° Sud à l’approche de la nuit.




















