La Méditerranée reste relativement chaude, mais l’air frais arrive provoquant des dépressions dans cette zone. C’est une saison propice aux orages, comme nous l’avons pu constater la semaine dernière dans le sud de la France. Et qui dit temps orageux, dit également de forts coups de vent et une mer forte. Si ces conditions sont réunies le week-end prochain, ce sera une sacrée entrée en matière pour les sept équipages. D’un côté ils veulent tous démarrer en fanfare, mais il faut savoir aussi protéger sa monture. On se souvient du démâtage d’Abu Dhabi dans des creux de 3,5 mètres après seulement six heures de mer lors de la dernière édition et également des dégâts subis dans cette partie du parcours par Team Sanya.
Avant de sortir dans l’Atlantique, il va falloir passer par la mer Alboran au large de Palos avant d’entrer dans le détroit de Gibraltar. Aux abords du détroit, avec des montagnes des deux côtés (Espagne et Maroc), le vent a tendance à se renforcer avec un effet de canalisation. Mais il faut également surveiller de près le fort courant dans cette zone à cause du relief sous-marin. Par conséquent, on peut gagner ou perdre beaucoup de milles dans cette partie du parcours et les tacticiens auront sans doute des choix importants à faire.
Le passage par le détroit de Gibraltar est souvent compliqué par vent fort ou par temps très calme, sachant que la largeur n’est que de 14,4 km et qu’il faut faire attention au trafic maritime intense. Si la mer est forte, les manoeuvres deviennent difficiles pour se frayer un passage. En revanche par temps calme, le courant peut vous entraîner en arrière.
A quatre jours du départ, les prévisions annoncent la présence d’une vaste zone dépressionnaire centrée sur les Baléares avec des conditions anticycloniques au large du Portugal. La situation précise peut évoluer rapidement selon l’évolution de ces deux zones. Pour le moment, les météorologues prévoient un vent très faible au sud de l’Espagne, jusqu’à la nuit de dimanche à lundi, quand un vent modéré d’ouest semble vouloir s’établir (soit un vent de face), mais la flotte devrait être en train de terminer avec la partie méditerranéenne à ce moment-là, pourvu qu’elle ait réussi à éviter les calmes.