Libéré ne veut pas dire sans contraintes. Et en mer, le vent est le premier maître des décisions à prendre : quand il est contraire, il ne faut pas espérer aller au but sans composer. La négociation d’une zone de brises modérées et opposées impose donc à Franck Cammas et ses hommes de faire route vers l’Est, c’est-à-dire en naviguant à 45° de la route directe vers l’équateur, prochain objectif de Groupama 3. L’avance acquise au passage du cap Horn de 8h55′ n’est déjà plus que de quelques dizaines de milles (80 milles) ce vendredi matin et l’équipage sait qu’elle va encore diminuer au fil des heures, pour devenir du retard ce week-end…
Prendre du recul
Franck Cammas et ses neuf équipiers doivent donc faire du près pour cette entrée dans l’Atlantique quand Orange 2 avait bénéficié de vents portants soutenus pour sa remontée le long des côtes argentines… Le bilan est ainsi défavorable pour Groupama 3 qui n’a pas pu passer à l’intérieur de l’île des Etats, la terre du phare du bout du monde de Jules Verne… Avec une brise qui va progressivement passer au Nord-Ouest en forcissant jusqu’à une vingtaine de noeuds, le trimaran géant est engagé tout le week-end à avancer contre le vent. Mais ce dernier va tout de même permettre à l’équipage de se rapprocher de la route optimale et de quitter réellement les mers du Sud : l’Atlantique sera moins agité qu’avant le passage de Drake, mais les conditions de vie à bord ne vont pas franchement s’améliorer, même si la température est en hausse… tout comme la pression atmosphérique !
Une avance qui fond dans l´Atlantique
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