Pour une poignée de concurrents, ce premier départ fictif est un nouveau pas dans l’olympiade. Ainsi, Ingrid Petitjean et Olivier Backes ont navigué pour la première fois face à une flotte internationale. « C’était notre premier départ en flotte. On a fait une belle bourde mais il fallait la faire ! » s’amuse la barreuse, qui cherche encore aujourd’hui à apprivoiser ce nouveau support, si différent du 470 à bord duquel elle a déjà remporté deux fois l’étape française. Dans la flotte des Nacra 17, on observera aussi un nouveau venu : Franck Cammas. Le vainqueur de la dernière Volvo Ocean Race tirera ses premiers bords en compétition à bord du nouveau catamaran olympique. Il forme un duo attendu avec Sophie de Turckheim, ancienne lasériste.
D’autres séries feront leur entrée sur la scène hyéroise. Ainsi, les 49er FX, skiffs féminin ont fait une première apparition sur le plan d’eau cet après-midi. Pour Lili Sébési, jeune barreuse française, la priorité est de dégrossir le travail : « C’est un support que l’on découvre et qui est dur. Cela nécessite beaucoup d’heures d’entrainement» note-t-elle. Pas question de se fixer des objectifs de résultats pour la jeune guadeloupéenne mais plutôt de profiter de cette semaine pour maitriser l’engin et se caler avec une équipière venue du 470 : Hélène de France. Encore en phase de découverte, les deux régatières vont avoir fort à faire avec les conditions météo particulièrement musclées de cette semaine.
Après deux journées assez calmes pour les qualifications, le vent promet de souffler très fort sur le plan d’eau hyérois dès mercredi. La Sailing World Cup de Hyères, réputée pour offrir de la brise ne devrait pas faillir à sa réputation cette année.
Ils ont dit
Camille Lecointre et Mathilde Géron : « C’est la première fois que je refais du 470 depuis les Jeux Olympiques. Ces nouveaux formats, on ne sait pas trop quoi en penser. Ça peut-être dur de tout jouer sur deux medal races. Ça va mettre beaucoup de tension sur les finales. Pour nous, l’objectif est d’être prêtes pour le mondial. Il se passera en France, à La Rochelle, et ce sera pour les 50 ans du 470. »
Lili Sibesi : « Le passage en 49er FX n’est pas facile car on ne sait pas à quoi s’attendre. C’est un support que l’on découvre et qui est dur. Cela nécessite beaucoup d’heures pour le maîtriser techniquement. Aujourd’hui, on a un petit cran de retard en technique mais ça va se caler au fur et à mesure. Certaines nations ont de l’avance comme le Danemark ou la Nouvelle Zélande.»
Ingrid Petitjean : « On n’a fait que la moitié de la manche d’entraînement. On a pris le départ et fait un tour. C’était notre premier départ en flotte. On a fait une belle bourde mais il fallait la faire ! Maintenant, on ne recommencera pas ! Sur la manche d’entraînement, tu ne sais jamais trop comment naviguent les autres mais là, c’était assez suivi même si tout le monde n’était pas là. On va apprendre tous les jours. A chaque sortie, on progresse. »