Un long louvoyage jusqu´à Sanya

Telefonica
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En milieu de nuit (heure locale), les Espagnols de Telefonica étaient les premiers à quitter les lumières de Singapour, suivis à trois milles par Groupama 4. Les Français sont même passés premiers de 4h à 9h (heure française). Dans un vent de nord-est de 10 à 15 nœuds, un vent de mousson, le duel garde son intensité.

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Premier impératif : se dégager au plus vite des côtes pour accrocher une mousson moins perturbée par le relief, puis gagner dans le Nord pour sortir rapidement des archipels qui champignonnent entre la Malaisie et Bornéo. Les archipels, avec trois marques de parcours à respecter, apportent en effet les habituelles bascules de vent qui accompagnent tout morceau de terre. Franck Cammas en a donné la preuve ce midi: « On est malheureusement en train de tomber dans du petit temps qui n’était pas prévu. Un peu de tension, tout le monde est réveillé pour manœuvrer. Le vent a baissé sous les 10 nœuds et il y a 40 degrés de différence entre les fichiers et la réalité. »

Une fois ces îles avec leurs effets pervers très locaux dans les sillages, la route va être totalement dégagée dès le 5°N et si les écarts peuvent se faire très rapidement, il n’y a pas de gros coups stratégiques à jouer et tout les concurrents vont devoir suivre à peu près la même route en contournant le Vietnam.

Les équipages n'ont plus le cap et la vitesse de leurs concurrents en permanence comme ce fut le cas dans le détroit de Malacca grâce à l'AIS, mais seulement toutes les trois heures. Il devient donc plus difficile d'anticiper les réactions de ses adversaires s'ils ne sont pas à vue, surtout de nuit quand les feux de route ne portent qu'à un ou deux milles.

ETA des premiers bateaux : autour du 4 février à Sanya.

Classement à 15 heures
1. Telefonica à 901 milles de l'arrivée
2. Groupama 4 – à 4 milles du premier
3. Puma – à 11 milles du premier
4. Abu Dhabi Ocean Racing – à 72 milles du premier
5. Camper – à 79 milles du premier
6. Team Sanya – à 180 milles du premier