L’équation est terrible : à une centaine de milles d’Itajai, Telefónica s’est rapproché de Puma. Amory Ross (Puma) raconte les heures douloureuses de la nuit, ralenties par de mauvaises conditions météo. « Des moments nerveux. On fait absolument de notre mieux mais c’est déconcertant de regarder votre avance s’évaporer classement par classement, à l’avantage d’un bateau qui avance dans des conditions que vous ne pouvez pas atteindre. Mais voilà le “bon côté” des choses : on ne peut strictement rien faire à propos de Telefónica, alors on se concentre pour mener notre propre bateau du mieux possible. Ca ne veut pas dire pour autant que nous ne nous sommes pas défendus. Toute la nuit dernière, notre objectif était de naviguer bas, de descendre vers eux pour nous positionner entre eux et l’arrivée. Mais le front à 50 nœuds qu’on s’est pris avait d’autres idées en tête. On a dû ralentir le bateau avec la grand-voile sur le pont. Après une nuit sans sommeil dans le gros temps, on était de retour à pleine vitesse, mais la vitesse du vent descendait régulièrement en laissant derrière lui une mer hachée et peu de puissance pour la traverser. À un moment donné, toutes les trois vagues, il y en avait une qui aurait pu casser le bateau en deux. Chaque choc violent était accueilli avec des grimaces, et un gréement qui se tord comme des spaghettis pas égouttés. Effrayant … Surtout avec le démâtage de Groupama encore frais dans nos esprits. Horrible, douloureux et stressant, mais heureusement, c’est terminé. Il n’aura fallu qu’une ligne de nuage, peut-être la limite du front qui se déplaçait, et on est repartis – 20 nœuds, mer place et une détermination renouvelée. »
Classement à 11h
Puma à 76,3 milles de l’arrivée
Telefonica à 4 milles
Groupama Course suspendue
Camper Course suspendue
Abu Dhabi Abandon
Sanya Abandon