A l’heure du franchissement du mythique cap Horn, le point le plus austral du continent américain, Cheminées Poujoulat progressait dans un vent de 25 noeuds d’Ouest et dans une mer formée. Bernard Stamm et Jean Le Cam auront encore à négocier des conditions typiques des mers du Sud durant cinq ou six jours avant de quitter les 40es Rugissants, et d’entamer leur remontée vers l’hémisphère nord. Bien qu’ils doublent ce cap référence pour la cinquième fois chacun, ce passage reste l’un des moments décisifs d’une circumnavigation, en raison de l’extrême difficulté posée par les vents violents et la mer forte mais également parce qu’il marque le début de la fin des extrêmes conditions du grand Sud.
« Cela fait un mois, plus d’un mois, cinq semaines que nous sommes dans des conditions houleuses et venteuses et froides », a souligné Jean Le Cam. « Alors que là, nous tournons à gauche, vers le nord et vers des températures plus clémentes, en général c’est bien quand tu l’as passé. »
« Nous avons l’impression d’être arrivé à un point de passage important qui nous permet de remonter », a expliqué à son tour Bernard Stamm. « C’est un passage un peu spécial qui est chargé d’histoire, c’est un peu tout cela en même temps. »
Le passage au cap Horn pour les deuxième et troisième bateaux, Neutrogena (Guillermo Altadill/José Muñoz) et GAES Centros Auditivos (Anna Corbella/Gerard Marin) est attendu dans la nuit de vendredi à samedi.