Ce vendredi matin, les pavillons "Aperçu" qui indiquent l’annulation des courses, ont été envoyés sur les mâts de pavillonnerie des trois zones de course. Un vent moyen à 30 nœuds, avec des rafales à 45 nœuds souffle en baie de Quiberon. Christophe Gaumont, le président du comité de course de ce 30ème Spi, a logiquement décidé d’annuler les manches du jour. En revanche, le programme de la journée de demain reste inchangé, avec une mise à disposition des comités pour la première manche du jour à 10 heures 30 en baie. 25 à 30 nœuds sont annoncés et il est probable que toutes les séries de bateaux ne seront pas autorisées à courir. Parallèlement, les négociations se poursuivent entre les autorités et les marins pêcheurs. Et là aussi, les pronostiques sont incertains…
Pour l’heure, les bateaux sont prêts à sortir et les équipages trompent leur ennui comme ils peuvent. «Je devais prendre le départ sur un J122 avec Jean Marie Patier et Catherine Chabaud, mais je ne sais pas si nous allons pouvoir partir » explique VDH. « Cette belle épreuve fête pourtant cette année ses 30 ans d’existence. Je me souviens avoir participé à sa première édition qui s’appelait alors le Spi d’or et tout ceci ne nous rajeunit pas ! Avec mon groupe musical Globalement Vôtre je dois animer la soirée anniversaire qui se déroulera samedi soir ». On supposera que le groupe répète…
En IRC 3, la fine équipe d’Eric Basset, fidèle de l’épreuve, se réjouissait de pouvoir participer au 30ème Spi Ouest France – Bouygues Telecom. En effet, jusqu’au week end dernier, ils n’avaient pas de bateau pour naviguer. Daniel Andrieu, l’architecte du Sun Fast 3002 des chantiers Jeanneau a proposé à Eric Basset de former un équipage à la dernière minute et c’est chose faite. Un peu déçus, les équipiers qui se réjouissaient de naviguer entre ‘potes’ contre une dizaine de bateaux semblables, voulaient quand même sortir s’entraîner entre les deux câbles qui bloquent le port de plaisance…
Pour les 7 marins du Grand Surprise ‘Saipem’, c’était une première cette participation au Spi. Obtenue à force de motivation auprès de Saipem, leur entreprise qui a accepté de les financer. Ils sont ingénieurs, ont entre 26 et 36 ans et tous purs amateurs. « Naviguer contre des ‘pros’ est une opportunité formidable qu’offre le Spi, pour nous, Parisiens, qui y participons pour la première fois, c’est génial. Nous sommes optimistes, demain, nous serons sur l’eau ».
Moins déçus parce trop occupés par la préparation de leur Transat Classique pour participer au Spi Ouest France – Bouygues Telecom, Loïc Blanken et François Séruzier sont passés sur le village saluer leurs amis navigateurs. «J’ai fait 25 Spi et François, 20, ça nous démange quand même d’aller sur l’eau » confiait Loïc, « l’an prochain, il faudra compter avec nous ».