Eric Péron après avoir mener de fronts plusieurs projets va pouvoir se focaliser sur la course. « A deux jours du départ, je me sens bien prêt. J’ai fait un bilan nutritionnel avec un spécialiste jeudi, et le point sur différentes choses que je vais pouvoir lâcher complètement pendant la course. J’ai autour de moi toute une équipe qui a conscience que la Solitaire est importante pour moi, et qui se mobilise pleinement pour m’aider. De plus, j’ai mûri. Auparavant, je stressais cinq jours avant le jour J, je me faisais du mouron si la météo s’annonçait incertaine. Aujourd’hui, tout est en ordre de marche. Je suis rassuré à tous les niveaux, et cela me permet de partir à la fois confiant et apaisé », explique Éric Péron qui, après de longs mois à jongler entre ses différentes casquettes de skipper, de chef de projet et d’entrepreneur, peut enfin complètement relâcher la pression et se focaliser sur sa course. Une course qui, cette année, va se jouer en quatre grosses étapes de 689, 490, 624 et 685 milles, rien de moins !
Ne pas avoir de regrets
« Cette 52e édition est effectivement un énorme morceau qui promet d’être complet et exigeant. Il y a cependant un bon équilibre entre course hauturière et régate côtière. Certaines manches seront peut-être un peu ajutées en fonction des conditions, mais il faudra clairement gérer l’effort dans la durée sachant que chaque acte sera susceptible de faire des dégâts. Je garde néanmoins en tête que sur mes neuf précédentes Solitaires, celles qui m’ont le mieux réussi ont été les plus dures », note le skipper de French Touch, 8e en 2019 et 4e en 2010. « Sur cette édition 2021, il n’y a pas d’ancien vainqueur, mais une grosse bande de favoris. Il y a, bien sûr, les valeurs sûres telles que Xavier Macaire, Gildas Mahé ou Alexis Loison, mais aussi quelques marins de la nouvelle garde comme Tom Laperche qui vont bien et qui sont capables de gagner », relate Éric dont l’expérience sera assurément un atout pour performer. « J’espère terminer l’épreuve en étant content de moi. C’est-à-dire si mon résultat est en corrélation avec ce que j’ai pu produire de mieux et sans regret sur ma façon de naviguer. On peut faire des erreurs sur des choix stratégiques, mais on ne doit pas avoir remords concernant son engagement ou sa gestion du matériel à la fin d’une telle épreuve. »
Solitaire du Figaro : Éric Péron :«Tout est en ordre de marche»
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