Rogues et Tripon tiennent tête à 350 milles du but

GDF SUEZ Class40 Rogues Tripon 2013 LS Horta LS
DR

Sur la route des Açores le vent est finalement au rendez-vous. Là où les concurrents appréhendaient de trouver des calmes, ils bénéficient d’un régime de vent de nord leur permettant de progresser à bonne vitesse vers leur destination. Mais pourtant, rien ne se gagne sans effort.

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A l’avant, Sébastien Rogues et Armel Tripon (GDF Suez) tiennent bon le leadership, une petite dizaine de milles devant le redoutable Mare de Jorg Riechers et Sébastien Audigane.

A une quarantaine de milles des leaders, à bord de Campagne de France, Halvard Mabire faisait le constat que pour progresser à bonne vitesse vers l’arrivée, rien ne valait pour l’heure un barreur vigilant tant le vent était variable. Sautes de vent plus conduite sous spinnaker, une voile particulièrement volage, l’équation est simple : seule une main ferme à la barre peut permettre de grappiller des milles sur la concurrence. La bagarre est d’ailleurs bien entamée entre Halvard Mabire et Miranda Merron d’une part et Catherine Pourre et Goulven Royer de l’autre. L’équipage d’Eärwen continue de faire de la résistance.

Petits bobos

Derrière les quatre ténors, les équipages sont logés à plus ou moins bonne enseigne. A bord de Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier en sont réduits à une navigation au pifomètre après la mise en rideau de tous leurs appareils électroniques. Par conséquent une navigation à l’ancienne et l’observation du baromètre et des évolutions du ciel pour établir leur stratégie d’arrivée sur les Açores. Ce n’est pas forcément très simple, mais Aymeric avait bien remporté l’an dernier la première étape des Sables – Les Açores en 6,50m en disposant d’informations météo plutôt succinctes.

L’équipage d’Ecoelec a d’autres soucis autrement plus handicapants puisqu’ils naviguent depuis deux jours avec un spi enroulé autour de l’étai qui s’est petit à petit endommagé. Une première tentative pour essayer de dérouler le spi par le haut en montant au mât s’est révélée infructueuse. C’est donc largement pénalisé que le plus ancien des bateaux de la flotte tente de rallier les Açores.

A bord de Kogane on se prépare à une escale studieuse : renforcement de la bôme aux alentours du vis-de-mulet, travaux de patchwork sur la grand-voile à coups d’insignia, mais le moral reste bon à bord.

Les deux transfuges du multicoque de Solidaires en Peloton continuent de faire leur apprentissage : hier, une chaussette de spi récalcitrante leur a fait perdre plus de trente minutes sur une manœuvre. Visiblement, la vitesse est là, mais il faudra à Victorien et Thibault mettre un peu plus d’huile dans les rouages sur les manœuvres pour aller rivaliser avec les ténors de la tête de flotte. Décidément la course au large est un sport complet…

 

Positions à 16 h lundi

1 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon à 352,8 milles de l’arrivée

2 Mare, Jörg Riechers – Sébastien Audigane à 9,6 milles

3 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron à 43,1 milles

4 Eärwen, Catherine Pourre – Goulven Royer à 46,9 milles

5 RED,  Mathias Blumencron – Axel Strauss à 60,3 milles

6 Partouche, Christophe Coatnoan – François Coquerel à 65,9 milles

7 Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso – Aymeric Chappellier à 73,6 milles

8 Phoenix Europe Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, à 78,1 milles

9 BET 1128, Gaetano Mura – Samuel Manuard à 80,2 milles

10 Solidaires en Peloton Victorien Erussard – Thibault Vauchel-Camus à 82,8 milles