Lundi 21 janvier, jour 72 : A chacun sa peine
Cinq bateaux en course et presque autant de scénarii météo différents. En tête, Paprec-Virbac 2 est aux prises avec un vent de nord-est évanescent qui oblige l’équipage à tirer des bords, au large des côtes Brésiliennes. De son côté, Hugo Boss, aux abords d’un front orageux, a vécu ce week-end un passage avec 50 noeuds de vent et navigue au portant. L’équipage s’inquiète pour la tenue de ses safrans ; l’un d’eux a été endommagé lors d’une collision avec un objet flottant, et tout le système donne à nouveau des signes de faiblesse. 1500 milles plus au sud, c’est la bataille des Malouines entre Temenos II et Mutua Madrileña. Enfin, Educacion sin Fronteras, à 24 heures du cap Horn, a souffert ce week-end de conditions de navigation très musclées.
Mardi 22 janvier, jour 73 : Educacion sin Fronteras double le cap Horn
A 14h55 GMT ce mardi (soit 15h55 heure française), Servane Escoffier et Albert Barguès ont passé le cap Horn. Un moment d’émotion intense pour l’un comme pour l’autre, d’autant que c’est une première pour Servane. En tête, c’est le soulagement pour Jean Pierre Dick et Damian Foxall qui peuvent enfin choquer les voiles après plus d’une semaine passée au louvoyage (depuis les Malouines). Les conditions sont moins plaisantes pour Hugo Boss qui souffre sous les grains et un vent évanescent lors de la traversée d’un front au large du Brésil. De leur côté, Temenos II et Mutua Madrileña glissent au largue à bonne vitesse pour contourner un anticyclone.
Mercredi 23 janvier, jour 74 : L’Atlantique pour tous
Les cinq bateaux de la Barcelona World Race naviguent tous en Atlantique Sud et remontent, certains sûrement, d’autres doucement, vers la ‘maison’. Les leaders allongent la foulée au gré des alizés, en revanche, Hugo Boss n’est pas encore sorti du traquenard tendu au large du Brésil. Temenos II et Mutua Madrileña cavalent toujours en tandem pour contourner un anticyclone avant d’être ralentis à leur tour. Si la situation météo est compliquée, les marins de tête se réjouissent néanmoins d’avoir remisé au placard bottes et cirés et de naviguer à nouveau en t-shirt dans des conditions tropicales.
Jeudi 24 janvier, jour 75 : Le bonheur est dans l’alizé
Bien calés dans l’alizé, Jean-Pierre Dick et Damian Foxall franchiront la porte 7 de Fernando de Noronha à 20h25 GMT avec une confortable avance de 800 milles sur leurs poursuivants Alex Thomson et Andrew Cape. Ils. Très au large des côtes du Brésil, les soucis commencent pour Temenos II et Mutua Madrileña : les pièges météo de l’Atlantique Sud sont au rendez-vous. Idem pour Educacion sin Fronteras qui a doublé les Malouines dans l’après-midi.
Vendredi 25 janvier, jour 76 : Une avance « confortable »
Paprec-Virbac 2 est de retour dans l’hémisphère Nord depuis la mi-journée (passage de l’équateur à 14h30 GMT). Avec 866 milles (1600 km) de marge sur leur dauphin à quelques 10 à 13 jours de l’arrivée, nos invités spéciaux de la visio-conférence du jour, Loïck Peyron et Roland Jourdain, s’accordaient pour saluer la performance du duo franco-irlandais et qualifier leur avance de « confortable » aux abords du pot au noir.
Samedi 26 janvier, jour 77 : Paprec -Virbac 2 en plein dans le pot
Arrivés dans le pot au noir, Jean Pierre Dick et Damian Foxall connaissent un petit passage à vide. Vitesse en chute libre, « nuages, pluie serrée sous le grain, risées, vent de désolation, nuit misérable, vent contraire », comme le décrit Jean Pierre Dick. bref, les sempiternels affres du pot. Derrière, Hugo Boss gagne logiquement du terrain, mais leur retour relatif dans un alizé faiblard est loin d’être alarmant. Pour Michèle, Dominique, Xavi et Pachi, c’est à fond sur le pont au grand largue. Mais leurs belles moyennes journalières risquent bientôt d’en prendre un coup au moment où il faudra traverser un front qui leur barre la route.
A bord d’Educacion sin Fronteras, Albert Barguès rêve de se dégourdir les jambes et Servane d’un bon shampoing. Le bateau navigue au près depuis plusieurs jour dans l’est d’un anticyclone.
Dimanche 27 janvier, jour 78 : Les leaders sortis d’affaire
Le franchissement du pot au noir n’aura pas excédé 24 (pénibles) heures pour Paprec-Virbac 2, désormais à moins de 3000 milles de l’arrivée. La chaleur et l’humidité ont cependant leurs effets sur les organismes : les deux marins souffrent de plaies et d’irritations qui ont du mal à cicatriser. Toujours à la chasse, les hommes de Hugo Boss se réjouissent du renforcement de l’alizé avant d’aborder à leur tour le pot au noir. Comme prévu, Temenos II se voit ralenti au passage d’un front qui s’étale en biais dans l’Atlantique Sud. A bord de Mutua Madrileña, Xavier Sanso et Pachi Rivero en profitent pour tenter une route plus nord que leur adversaire, avec l’espoir d’éviter le coup de frein. Même combat, enfin, pour Educacion sin Fronteras, toujours au près sur un bord par 44 degrés sud.
Le classement du 27/01/08 à 16h00 GMT
1 PAPREC-VIRBAC 2 à 2821,7 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 653,9 milles des leaders
3 TEMENOS 2 à 1606,6 milles
4 MUTUA MADRILENA à 1666,2 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2989,2 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB