Fred Duthil est né au Figaro une nuit d’août 2005, dans le Perthuis d’Antioche. Ceux qui étaient sur l’eau devant La Rochelle se souviennent de cette arrivée lunaire. Final de la deuxième étape de La Solitaire, partie de Bilbao. Deux solitaires au corps-à-corps, la star italienne Pietro d’Ali et Fred Duthil. Sublime duel. Le jeune Français ne dispute que sa deuxième Solitaire mais il pousse l’expérimenté Italien dans ses derniers retranchements. Moins d’une longueur d’écart. Les deux marins se rendent coup pour coup, se couvrent, se bloquent, l’étrave de l’un rase le tableau arrière de l’autre. Du match-race millimétré alors qu’ils viennent d’affronter le golfe de Gascogne ! Au terme d’un suspense surréaliste, d’Ali l’emporte d’un poil de moustache. Très déçu, Fred s’en voudra longtemps. Mais il est devenu grand. Il a montré surtout un trait indéniable de son caractère : la rage. Ce type est un gagneur né.
Pour comprendre, revenons aux origines. Au départ, papa est directeur de l’école de musique de Grandville et emmène ses enfants en mer le week-end et les vacances, sur un Estuaire Sport. “Je devais avoir 9 ans (38 aujourd’hui) et pendant une croisière familiale, on fait un stop à Bréhat. A cette époque, la planche à voile n’est accessible qu’aux adultes, mais là-bas ils avaient scié des mâts pour les adapter aux petits. Mon père m’a demandé si je voulais essayer. Il a attaché une planche à un bout de 50 mètres derrière le bateau et j’ai appris comme ça ! Très vite, c’est devenu ma passion.” (…)
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