Perdre le moins possible

Trophée Jules Verne, 2015 © Yann Riou | Spindrift racing

IDEC et Spindrift ont été rattrapés par la patrouille de Banque Populaire qui file à 27 noeuds. Les deux trimarans vont perdre gros aujourd’hui alors que l’équipage de Loïck Peyron file en ligne droite vers le Cap Horn et va avancer de 600 milles.

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Francis Joyon et ses hommes ont profité jusqu’au dernier mille des restes d’une petite dépression pour gagner au portant vers le sud est. Il leur faut aujourd’hui composer avec la traversée d’une bande anticyclonique faiblement ventée, à des allures qui vont varier du portant, au bon plein et même au près. C’est plus que jamais la vigilance aux variations de ces petits airs, et le talent de ses hommes de barre qui vont déterminer la capacité du grand trimaran rouge de rejoindre les puissants flux en circulation vers 53 et 54 degrés de latitude sud. Il est ce matin vers 49 degrés et plonge au sud.

Et ce qui vaut pour IDEC, vaut aussi pour Spindrift bien que celui-ci soit déjà un peu plus bas vers les 51 degrés de latitude. Il devrait sortir plus vite de cette zone. Son retard ce matin est de 141 milles.

Le retard pour les deux trimarans devrait donc augmenter ce matin et se stabiliser en fin de journée. Mais c’est demain que l’on saura si les deux trimarans pourront passer le Cap Horn avec une avance sur le Record. Loick et ses hommes n’avaient progressé que de 600 milles en deux jours. Banque Populaire V avait doublé le cap Horn le 30 décembre 2011 en 30 jours, 22 heures et 18 minutes, établissant un temps référence intermédiaire depuis inégalé.

Combien de temps faudra-t’il aux deux trimarans pour rejoindre le rocher situé ce matin à quelques 2 300 milles de leurs étraves? Des éléments de réponse ce soir, en fonction de la magnanimité des éléments, et de la capacité de l’équipage à s’extirper plus ou moins rapidement d’un Océan qui porte un peu trop bien son nom…