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America’s Cup. Dramatique démâtage de l’AC75 d’Alinghi Red Bull à Barcelone

37th America’s Cup Alinghi Red Bull Racing ARBR AC75 B2 ©Ivo Rovira / America's Cup

L’AC75 de l’équipe suisse Alinghi Red Bull Racing a démâté ce jeudi à Barcelone dans une forte brise suite à une rupture d’étai. Il n’y a pas eu de blessé mais le mât est bien cassé. Cela s’est passé en 20s. Selon Cuplegend.com l’équipe dispose d’un mât de spare et devrait revenir sur l’eau rapidement. Mais c’est un coup dur pour l’équipe.

Le bateau d’assistance est immédiatement intervenu avec des plongeurs dans l’eau et tout le monde sur le pont pour sauver la situation. La sécurité de l’équipage était primordiale et la première priorité, et heureusement, aucun blessé n’a été signalé. L’intégrité du bateau était la priorité suivante, et elle a été rapidement assurée, seules des égratignures mineures étant observées initialement autour de la proue.

Silvio Arrivabene, le co-directeur général d’Alinghi Red Bull Racing : « Cette après-midi, alors que le bateau exécutait un empannage dans des vents de 20 nœuds, il y a eu une rupture de mât sur BoatOne. Tout le monde à bord est en sécurité, c’est le plus important. Le bateau est déjà de retour à terre, ce qui nous permettra d’évaluer rapidement la cause de la panne. Des incidents comme celui-ci font partie du sport. L’équipe est préparée à ce genre de situation et dispose de toutes les pièces de rechange nécessaires. L’accent est donc désormais mis sur la remise en mer de BoatOne le plus rapidement possible.« 

La semaine dernière c’était American Magic qui a subi un incident suite à un sérieux nosedive entrainant de l’eau dans le bateau. Après la mise à l’eau des bateaux, les équipes tentent désormais de repousser les limites de leurs bateaux et il n’est pas étonnant de voir ce type de problème arriver. Cela était arrivé à Team New Zealand lors de la précédente édition. De là à démâter c’est autre chose.

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Mini Fastnet. Alexandre Demange et Benoît Mariette en proto, Margaux Chanceaulme et Quentin Mocudet en Série

Photo Manon le Guen

Il n’y aura pas eu de tour du Fastnet cette année pour cause de mauvaises conditions météos. Un parcours B avait été mis en place envoyant les skippers vers le sud et la bouée BXA, dans le Golfe de Gascogne. Les premiers bateaux sont arrivés jeudi matin.

Sur les pontons, la déception de ne pas aller jusqu’au mythique phare du Fastnet est oubliée. Pour l’ensemble des concurrents présents sur le podium, c’était une “belle bataille” ! Pour Alexandre Demange, vainqueur en proto avec son co-skipper Benoît Mariette sur le mini 1048, c’était “hyper sympa du début à la fin”. Ils sont descendus avec “du vent fort” et ils sont remontés avec ce même vent. Carlos Manera Pascual confirme “cette belle bataille avec les premiers” !

Du point de vue des vainqueurs proto, Alexandre Demange et Benoît Mariette, c’est une option différente de leurs concurrents qui les ont menés à la victoire. À l’arrivée, une vraie bataille s’est également joué entre les bateaux de série le n°968 et le n°1043, seulement 24 petites secondes d’écart.

Kévin Bloch et Basile Gautier, n°945, LES ENTREPRENEURS DU GOLFE, terminent à la troisième place avant jury ! Ayant déchiré leur grande voile le n°1067, NICOMATIC, skippé par Caroline Boule et Benoît Marie,a dû faire demi-tour quelques heures après le départ. Ils ont décidé de repartir avec une voile différente. Ce qui implique d’après la règle de la Classe une pénalité de 24 heures. Cette pénalité permet au duo Kévin Bloch et Basile Gautier, n°945, LES ENTREPRENEURS DU GOLFE, de se hisser à la troisième place du podium avant jury.

Podium proto :

1- Les grands vainqueurs de cette 38ème édition de la Mini Fastnet en proto sont Alexandre Demange et Benoît Mariette, n° 1048, DMG MORI SAILING ACADEMY 2 Ils terminent la course en 3j 16 h 47 min 33s avec une vitesse moyenne de 6,34 nœuds !

2- Sur la deuxième marche du podium, en proto, on retrouve Rebecca Emily Coles et Carlos Manera, n° 1081, XUCLA Ils terminent le parcours en 3j 17h 12min 30s avec une vitesse moyenne de 6,31 nœuds !

3- Sur la troisième marche du podium (avant jury), en proto, on retrouve Caroline Boule et Benoît Marie, n° 1067, NICOMATIC Ils terminent la course en 3j 17h 35 min 47s avec une vitesse moyenne de 6,29 nœuds !

Podium série :

1- Les grands vainqueurs de cette 38ème édition de la Mini Fastnet en série sont Margaux Chanceaulme et Quentin Mocudet, n°986, ASCODAL/SAVEURS & DELICESIls terminent la course en 3j 20h 03min 30s avec une vitesse moyenne de 6,12 nœuds !

2- Sur la deuxième marche du podium, en série, on retrouve Deniz Baggi et Fabrice Sorin, n°968, CARTOFFSET ls terminent le parcours en 3j 20h 10min 53s avec une vitesse moyenne de 6,11 nœuds !

3- Sur la troisième marche du podium, en série, on retrouve Antonin Chapot et Hugo Zeitoun, n°1043, BIP BIP Ils terminent le parcours en 3j 20h 11 min 29s avec une vitesse moyenne de 6,11 nœuds !

Source CP

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New York Vendée. Sébastien Simon 4e

LES SABLES D’OLONNE - JUNE 10, 2024 : Groupe Dubreuil skipper Sébastien Simon (FRA) is celebrating taking fourth place of the New York Vendee sailing race, in Les Sables d'Olonne, on June 10, 2024. (photo by Olivier Blanchet / Alea)

Salué par Jérémie Beyou, Sébastien Simon a réalisé une très belle course à bord de Groupe Dubreuil pour arracher une 4e place devant Thomas Ruyant. Il a tout donné pour prouver qu’il avait un bon bateau et qu’il était prêt. Une 4e place qui peut lui donner confiance pour le Vendée Globe.

Il y a six mois, il bouclait une transatlantique avec une cervicale cassée et un démâtage. Après sa longue rééducation cet hiver, Sébastien a rapidement repris la compétition. Sage et incisif lors de The Transat CIC (10e), il a accéléré le tempo lors de cette course retour entre New York et les Sables d’Olonne. Et ça s’est vu : à la lutte avec certains favoris, il termine 4e, à 01h 50min du podium. Une sacrée prestation conclue « à domicile » qui permet d’envisager le Vendée Globe avec sérénité et beaucoup d’enthousiasme.

Difficile d’imaginer que l’homme qui a franchi la ligne d’arrivée ce lundi soir aux Sables d’Olonne, à la 4e place d’une transatlantique au plateau si relevé, portait un corset tout l’hiver et n’avait presque pas pu naviguer avant d’enchaîner deux transats. Pourtant, c’est ce que vient de réaliser Sébastien Simon qui, en plus, ne s’est pas contenté de faire de la figuration. Lors de The Transat CIC entre Lorient et New York, il avait volontairement fait preuve de prudence pour reprendre ses marques, regagner progressivement confiance et s’était offert une place dans le ‘top 10’. « Je ne suis pas encore à 100% mais ça va dans le bon sens », confiait-il à l’arrivée.

Ensuite, place au retour avec cette transatlantique New York Vendée – Les Sables d’Olonne qu’il a lui-même qualifiée de « très technique, stratégique où il peut y avoir des surprises ». Néanmoins, Sébastien nourrissait des ambitions légitimes : « j’ai envie de pousser un peu plus le bateau, d’essayer de montrer une progression et je pense que je peux tirer mon épingle du jeu », expliquait-il avant le départ.

Avant de s’illustrer, il a fallu résister déjà aux conditions erratiques du départ, aux grains et à une situation météo très incertaine. Alors que deux marins ont réussi à dépasser un front, les deux premiers (Charlie Dalin et Boris Herrmann), le reste de la flotte a en revanche été bloqué. Sébastien fait partie des premiers à avoir tenté une option de trajectoire plus au sud, bientôt rattrapé par plusieurs skippers dont des favoris.

Ainsi, du 5e jour jusqu’au dernier, le skipper de l’IMOCA Groupe Dubreuil était notamment au coude-à-coude avec Jérémie Beyou et Thomas Ruyant. Même si cela n’empêche pas certaines frayeurs – il a notamment croisé la route d’un cargo au milieu de la nuit et dû faire une marche arrière sous voiles pour débloquer un filet de pêche de sa quille – le Sablais a savouré de pouvoir « être dans le match avec des bateaux performants ». Et de poursuivre : « ça faisait longtemps que je n’avais pas eu cette opportunité ». Alors, ‘Seb’ a tout donné à sa manière, continuant jusqu’au bout à mettre la pression sur ses rivaux. Une abnégation qui lui a permis de dépasser Thomas Ruyant par le nord et de titiller Jérémie Beyou pour la 3e place.

Sébastien Simon termine finalement quatrième mais l’essentiel est ailleurs : il vient de s’offrir un sacré gain psychologique en ayant mené cette bataille jusqu’au bout. Un plein de confiance plus que mérité pour le jeune skipper qui a démontré qu’il savait mener avec un sacré talent son bateau, vainqueur de The Ocean Race l’an dernier. Il faudra donc compter sur l’IMOCA Groupe Dubreuil pour tenter de jouer aux avant-postes sur le Vendée Globe. En attendant, et avant de se remettre au travail, le Sablais a pu apprécier la remontée du chenal et l’arrivée au ponton du Vendée Globe où il a retrouvé ses proches avec un grand sourire. Il va pouvoir souffler, surtout, à l’issue de ce combat acharné.

SA RÉACTION À CHAUD :
« Je suis content d’avoir eu l’opportunité de pousser un peu ce bateau incroyable et d’avoir eu l’occasion de montrer de quoi j’étais capable à son bord. Je suis fier de tout le travail qui a été fait avec l’équipe, pour mes partenaires, pour mes proches. Il y a eu une part d’aléatoire assez importante dans cette transat. Les deux premiers ont fait une belle course et quoi qu’il en soit, les leaders sont toujours là, quelle que soit la configuration de la course. Avoir fait partie des quatres un peu furieux qui se sont tiré la bourre pendant toute la transat ça a été assez incroyable. Et je peux vous assurer que le rythme était vraiment élevé et je les admire pour ça. Ça m’a rappelé les années Figaro et j’espère que le Vendée Globe sera avec la même intensité.

En tout cas ça donne confiance. C’était une pré-saison très riche et dense et maintenant place au Vendée Globe. Je crois qu’il n’y a jamais eu un niveau aussi dense que ça en IMOCA. C’était vraiment dur, avec des rythmes où je dormais 10 min par 10 min quand tout allait bien. L’engagement est incroyable, c’est d’une intensité fabuleuse et c’est ça qui est génial en fait. Battre Thomas (Ruyant) c’est génial. Je sais qu’il pousse son bateau au-delà des limites. C’est un marin exceptionnel donc pour pouvoir le doubler, j’ai mis tout ce que j’avais, j’y croyais jusqu’au bout. Et terminer juste derrière Jerem’ (Beyou) en plus, ça me rappelle vraiment les années Figaro. C’était exactement la même chose sauf qu’aujourd’hui ce sont des bateaux plus gros, qui vont plus vite et sur du temps plus long. »


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New York Vendée. Jérémie Beyou 3e : “J’avais besoin de ce podium !”

Photo Olivier Blanchet / Alea

Le skipper de Charal a pris la 3e place de cette transatlantique entre les États-Unis et la France à l’issue de 12 jours 01 heures et 11 min de course. Jérémie a su s’accrocher sans relâche, malgré des conditions imprévisibles et un scénario de course inédit. Il signe un sixième podium sur Charal 2 et l’occasion, surtout, de continuer à monter en puissance à cinq mois du Vendée Globe.

On a bien testé le bateau. On a fait toutes les allures. Le bateau est consistant. Il est dur mais la vitesse a un prix. J’avais besoin de cela. L’abandon sur la CIC ne m’a pas fait du bien. Je suis allé chercher cette place mais cela a été dur. J’ai beaucoup d’améliorations encore à faire. Cela donne de la confiance dans le bateau. J’avais besoin de cette dynamique. On a eu une remise en question technique mais sportivement c’était dur. Mais il fallait peut être en passer par là. C’était ambiance Figaro cette fin de course. Je suis cuit.
Dans le pack 10 tous le monde navigue bien et tout le monde est à la limite mécanique ou physique. Il y a du niveau technique et humain. J’avais besoin de montrer que j’étais là aussi.

Jérémie Beyou livre à chaque compétition un combat intense pour tout donner et cette New York Vendée l’a une nouvelle fois démontré. Ces derniers jours, il bataillait contre un vent instable obligeant à être constamment vigilant sur ses réglages. « Je m’attendais à un grand schuss mais ça ne ressemble pas du tout à ça », confiait-il hier.

Imoca Charal : Eloi Stichelbaut – PolaRYSE / Charal
Une décharge d’énergie qui a porté ses fruits
Pourtant, il a tenu bon et s’est appliqué surtout dans une bataille intense pour les places d’honneur. C’est quand la fatigue et la lassitude se font sentir que s’accrocher est encore plus dur. « Je me suis vraiment appliqué à progresser, je suis à fond et je ne lâche pas les écoutes », assure-t-il. Mais cette décharge d’énergie porte ses fruits : le skipper Charal est parvenu à creuser l’écart face à ses poursuivants directs, ce qui lui a permis d’assurer et prendre la troisième place ce lundi.
Ainsi s’achève une course atypique, qui a vue s’échapper 2 candidats, contraignant le reste des poursuivants à faire face à une météo capricieuse et difficile à dompter. Compétiteur dans l’âme, il a fallu intégrer l’information et se remobiliser : chez Jérémie, la transition a été rapide. La suite, c’est une leçon de résilience tant le marin s’est donné à fond pour y croire jusqu’au bout. Et tant pis s’il a fallu contourner les Açores, résister à des conditions « casse bateau », progresser au près. Mieux, son abnégation aurait pu être récompensée davantage : Charlie Dalin, le vainqueur a expliqué « avoir eu peur du bon enchainement au ras d’un centre dépressionnaire du groupe des sudistes » mené par Jérémie.

Jérémie Beyou : Maxime Mergalet – Charal
Une « très bonne course » pour l’entraînement au Vendée Globe

La course ayant été plus longue que prévue, la situation météo si incertaine, cette dernière transatlantique avant le Vendée Globe aura été riche en enseignements. « Le contournement des Açores par le Sud, c’est exactement ce que souhaitaient les skippers dans la préparation du Vendée Globe, confirme Franck Cammas qui continue à porter un regard attentif à la progression de Jérémie. En matière d’entraînement, ça a été une très bonne course dans le sud car il y avait beaucoup d’angles de vent différents jusqu’à l’arrivée ».
Autour de Jérémie, toute l’équipe de Charal prendra le temps de débriefer longuement cette transat avant une mise au chantier prévue cet été, la dernière avant le tour du monde. Avant de se remettre au travail, tous prendront le temps de profiter de cette 3e place. Depuis la mise à l’eau de Charal2 en juillet 2022, le marin s’est en effet hissé six fois aux trois premières places. C’est le cas dans la grande majorité des transatlantiques dont la Route du Rhum (3e), Retour à la Base (2e) et donc la New York Vendée (3e). Mais pour Jérémie et l’ensemble de l’équipe, l’objectif est ailleurs : être au rendez-vous du plus connu des tours du monde en novembre prochain.

LA COURSE DE JÉRÉMIE EN CHIFFRES :

Heure d’arrivée : 21h11
Temps de course : 12 jours 01 heures 11 minutes 49 secondes
Écart avec le premier : 1 jour 21 heures 27 minutes
Distance parcourue : 4 205,44 milles
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 14,54 nœuds

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TF35. Realteam s’impose à Mies devant Sails of change

Crédits photos Loris von Siebenthal

L’écurie de voile professionnelle d’Esteban Garcia reprend la première marche du podium à Mies après 9 manches dans des conditions de vent très instables. La Mies Cup est un Grand Prix spécial, entrecoupé par la Genève – Rolle, traditionnelle course de longue distance avant le Bol d’Or Mirabaud. Vigilance, concentration et détermination étaient au rendez-vous pour le week-end : l’équipage a dû ajuster ses réglages de grand-voile, ses manœuvres et son mode de compétition pour réussir à briller sur les deux épreuves.

Vendredi 07 juin 2024 – L’équipe accueil Arnaud Jarlegan en qualité de coach pour cette régate et notre performer, Gurvan Bontemps, est de retour à bord à son poste.

C’est sur le coup de 13h00 que le comité lance la première manche. Bon départ pour Realteam, l’équipe est au complet et d’attaque. C’est dans une flotte qui est prête à en découdre que la vraie équipe se place en deuxième position avant Ylliam 17. Deuxième manche retardée de 20 minutes en raison d’un dysfonctionnement électronique sur le Ylliam 12 – Comptoir Immobilier. Une fois résolu, la flotte se lance sur la deuxième manche de la journée où Realteam termine à la troisième place.

La manche suivante sera la bonne : l’équipe barrée par Jérôme Clerc s’offre sa première victoire de la journée. La fameuse montée en puissance mise en place par l’équipe porte ses fruits et lui permet de se positionner à nouveau à la première place pour la quatrième manche de la journée.

C’est à 15h55 que le comité annonce la dernière procédure du jour. Zen Too s’offre alors sa première place quotidienne sur la dernière manche, suivi de près par Realteam passant la ligne en deuxième position. Conclusion de la journée : Realteam est en tête du classement général avec trois points d’avance sur Sails of Change 8.

Samedi 8 juin 2024 – C’est 200 bateaux qui prendront le départ de la course mythique Genève-Rolle-Genève, considérée comme une répétition générale pour le Bol d’Or Mirabaud.

Jérôme Clerc, skipper de Realteam, exprime sa volonté de gagner : « Depuis le dernier Bol d’Or, notre objectif est de défier les D35 et les M2. Nous avons travaillé sans relâche pour optimiser nos chances pour ces deux courses de longue distance. »

Sur la ligne de départ, c’est le défilé des nouvelles Grand-Voiles pour la flotte des TF35. Elles ont toutes innové en développant des voiles spécialement conçues pour le petit temps et les régates de longue distance, visant à améliorer leurs performances. Coup de canon à 13h30, c’est avec 5 nœuds de vent que les bateaux prennent gentiment mais sûrement la ligne de départ. C’est rythmé par un suspense sans fin entre les M2, les D35 et les TF35 que la course bat son plein.

400 mètres avant la ligne d’arrivée, impossible de désigner un gagnant. Le jeu des chaises musicales est lancé. Le premier qui prendra la risée de vent remportera la Genève – Rolle ! Sails of Change 8, barré par Yann Guichard, passe la ligne et remporte la GRG donnant ainsi une visibilité à la classe des T-Foiler 35. Realteam sera le deuxième TF35 à couper la ligne.

Dimanche 9 juin 2024 – Après une nuit à digérer les longues heures passées sur le TF35 dans un mode d’endurance, les équipes se remettent dans l’état d’esprit « Grand-Prix ». À ce stade du week-end, Realteam mène avec trois points d’avance sur Sails of Change 8. Mots d’ordre : rester minutieux et concentrés.

Cinq manches sont possibles avec un premier signal d’avertissement annoncé à 11h30. Dans la sixième manche, Realteam fait un choix stratégique judicieux et prend un excellent départ sous gennaker. Pour bien démarrer cette dernière journée, malgré un vent instable, l’équipe s’accorde la première place.

Dans la septième manche, en raison des conditions météorologiques, la course est raccourcie à la porte au vent. Les deux Ylliam prennent le haut du podium et Realteam se positionne en troisième position. C’est avec une avance de cinq points sur le Sails of Change 8 que Realteam maîtrise les deux dernières manches de la journée et se hisse à la première place de la Mies Cup.

« L’équipe a su se recentrer et se remettre en question à l’issue du premier Grand Prix. Je suis fier que les marins aient eu la capacité de faire un pas en arrière pour mieux rebondir. La saison vient de commencer et elle s’annonce pleine de défis. C’est aussi ça, le sport. » nous confie Esteban Garcia, co-skipper et propriétaire de l’équipe de voile professionnelle Realteam.

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Giraglia. Du grand spectacle à Saint-Tropez pour les 129 équipages !

La deuxième journée de course à la Loro Piana Giraglia 2024 a offert un nouveau grand spectacle sportif dans les eaux cristallines de Saint-Tropez avec un vent soutenu entre 15 et 20 noeuds.

Les 129 équipages, représentant un large éventail de nations, ont concouru avec beaucoup de détermination dans des conditions météorologiques idéales pour une journée de course passionnante, avec un vent soutenu entre 15 et 20 nœuds qui a permis aux voiliers de tous les groupes de donner le meilleur d’eux-mêmes lors d’une journée inhabituelle pour cette période de l’année. Le ciel est resté gris, mais au moins il a épargné la pluie aux participants.

Le président du Yacht Club Italiano, Carlo Cameli, a déclaré : « Nous sommes extrêmement satisfaits du déroulement de cette deuxième journée. La qualité est très élevée, et les équipages font preuve d’un niveau extraordinaire, comme nous l’avons vu aujourd’hui dans les manœuvres et la maniabilité des bateaux. Les conditions n’étaient pas extrêmes, mais toujours pas faciles. La Loro Piana Giraglia continue d’être un événement phare sur la scène mondiale de la voile, attirant de plus en plus de passionnés et de professionnels dans ce mélange, qui est un élément fondamental de l’ADN de cette régate ».

En ce qui concerne les classements, les résultats de la 2e journée de la Loro Piana Giraglia montrent la concurrence féroce et le frisson de la course. Parmi les grands Maxis, toujours engagés dans les bouées à Pampelonne, après deux autres courses de la journée, Jethou de Sir Peter Ogden a réussi à devancer Jolt de Peter Harrison avec un point d’avance au classement général. Dans le groupe Maxi B, la victoire du jour est revenue à Mylius 60 CK de Guido Paolo Gamucci. Chez les IRC 1, une autre confirmation pour l’équipe Red Bandit, le TP 52 de Carl Peter Foster, tandis que le JPK 10.10 Expresso de Guy Claes a remporté la course d’aujourd’hui parmi les IRC 2.

Dans le groupe ORC 1, le Grand Soleil 44 Windwhisper44 de Marcin Sutkowski a été une autre première de la journée, tout comme le groupe ORC 2, avec le First 34.7 Melagodo de Luca De Luca en tête du classement provisoire.

En Maxi, ces quatre jours de courses côtières et côtières constituent le troisième événement du Mediterranean Maxi Inshore Challenge 2024 de l’International Maxi Association.

La flotte de maxi a de nouveau couru deux fois dans la baie de Pampelonne, mais l’état de la mer a rendu la vie difficile même sur les plus grands maxis. Ceratisn bateaux ont été contraints d’abandonner pour des problèmes techniques pendant la course. C’ets le cas en Maxi A où le Wallycento V de Karel Komárek qui a remporté la première course, avec seulement 10 secondes sur le NorthStar de Peter Dubens, a ensuite subi une grave panne hydraulique dans la deuxième course, le forçant à abandonner.

« C’était une grosse journée ! » a commenté Ian Walker, le tacticien de Jethou. “Nous avons vu environ 20 nœuds – pas beaucoup de vent, mais il y avait une grosse mer courte. C’était vraiment inconfortable, surtout quand le vent était bon – vous frappiez dans les vagues à tribord amure. C’était vraiment punitif mais aussi très amusant sous le vent. Peter [Ogden] a fait du bon travail – ce n’était pas facile à diriger.”

Les grosses vagues ne sont généralement pas le point fort du Wally 60 Wallyño du président de l’IMA, Benoît de Froidmont, mais lors de la première course, il a réussi à s’imposé d’une seconde seulement sur le Mylius 60 Cippa Lippa X de Guido Paolo Gamucci. Puis, dans la deuxième course, l’Italien s’est finalement imposé. « Au près, c’était comme être dans une machine à laver – c’était très difficile, surtout la première course », a déclaré Gamucci, ajoutant : « Wallyño est très difficile à battre, mais notre véritable concurrent direct ici sur l’eau est Spirit of Lorina [Botin 65 de Jean-Pierre Barjon]. Nous sommes toujours proches d’eux, mais généralement ils nous battent.”

À bord de la Cippa Lippa X, l’ancien marin olympique de laser Michele Regolo a déclaré : « Le Swan 90 [Strathisla d’Alex Schaerer] souffrait moins que nous au près. Nous avons donc dû nous battre au début. Spirit of Lorina est meilleur au près et nous sommes meilleurs au portant – nous surfions au portant aujourd’hui à 18 nœuds, ce qui était magnifique.”

Malgré la défaite du Wally 60 Wallyño de Benoît de Froidmont lors de la deuxième course, ils sont toujours deuxièmes et conservent une belle retentissante dans le Maxi B. « Ce n’était pas les meilleures conditions pour Wallyño, donc nous sommes assez heureux des résultats », a admis son as tacticien français Cédric Pouligny. « Nous avons réussi à rester assez libres au début de la course et nous étions heureux de naviguer seuls. “

Après deux jours de vent au vent, demain les deux maxi classes s’élanceront des parcours côtiers au départ du Golfe de Saint-Tropez. Pendant ce temps, les navigateurs surveillent les prévisions pour mercredi et la course au large Loro Piana Giraglia vers Gênes, qui semble actuellement se dérouler dans des conditions record.


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New York Vendée. Course pour la 3e place !

Si les deux premiers, Charlie Dalin et Boris Herrmann, en ont terminé hier, la 3e place va se jouer à quelques heures près entre Jérémie Beyou (Charal), Thomas Ruyant (VULNÉRABLE) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Ils sont attendus entre 18 h 30 et 01 h 30 ce lundi.

Jérémie Beyou (Charal) est attendu entre 18 h 30 et 21 h 30, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) entre 21 h 30 et 00 h 30 et Thomas Ruyant (VULNÉRABLE) entre 22 h 30 et 01 h 30. « La bataille entre les trois est passionnante, à l’image du petit décalage au Nord de Sébastien par rapport aux deux autres, décrypte Hubert Lemonnier le directeur de course. Jérémie est toujours devant mais il n’a pas le droit à l’erreur face à ses poursuivants. Ils se tirent la bourre comme en Figaro ! » Pour Sébastien Simon, il s’agit aussi d’arriver chez lui aux Sables d’Olonne.

Ensuite, ils pourraient être cinq à franchir la ligne mardi. Ce devrait être le cas de Samantha Davies (Initiatives-Coeur), Yoann Richomme (Paprec Arkéa), Justine Mettraux (Teamwork – Team Snef) dans la matinée, de Pip Hare (Medallia) et Louis Burton (Bureau Vallée) dans l’après-midi.
Par ailleurs, il faudra attendre mercredi où quatre marins pourraient arriver en fin de journée alors qu’ils pourraient être douze à franchir la ligne jeudi. « L’enjeu pour toute cette partie de la flotte, c’est le contournement de cette énorme bulle anticyclonique entre ceux qui le tentent par le Nord et ceux qui privilégient une route plus Sud », précise Hubert. Tous ont jusqu’à jeudi prochain 23h59 pour conclure la course avant la fermeture de ligne.

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Globe40. La Baie de Sydney nouvelle étape

Le parcours de la Globe40 se précise et va offrir à nouveau u formidable voyage en plus d’une belle course du monde en Class40. Avec l’Ile de la Reunion en Ocean Indien et Valparaiso la Chilienne sur la côte ouest du continent sud-américain c’est la ville de Sydney en Australie qui sera le trait d’union du parcours de la GLOBE40 2025/ 2026 en Asie – Pacifique. La Baie de Sydney offrira un superbe décor pour l’arrivée de la 3ème étape de l’épreuve mi-décembre 2025 et le départ de la 4ème début janvier 2026. Entre temps aura lieu sur le même plan d’eau le départ de la mythique Sydney – Hobart le “boxing day” le 26 décembre. Après Auckland et la Nouvelle-Zélande lors de la 1ère édition la course autour du monde en Class40 se devait d’aller explorer le continent Australien et la trés attractive métropole de Sydney.

Une traversée de l’Ocean Indien et de l’espace maritime sud Australien
Partant du port de plaisance des Galets, sur le territoire de TCO ( l’Agglomération du Territoire de l’Ouest) qui accueille la manifestation, les concurrents auront 5120 milles à parcourir sur la route directe pour rejoindre la ligne d’arrivée de l’étape en Baie de Sydney ; celle-là même qui sera aussi la ligne de départ de Sydney – Hobart quelques jours plus tard, à quelques encablures de la petite ile de Shark Island (..) et en vue du célèbre opéra connu mondialement. Un parcours avec dans un premier temps une descente rapide vers les quarantièmes, sur la route des terres australes françaises ( TAAF) comme l’ile d’Amsterdam virée en 2022 ; avant de passer en longitude le Cap Leeuwin, 2ème cap mythique du parcours autour du monde, et de remonter dans le sud de la Grande Baie Australienne pour traverser le détroit de Baas, à la réputation difficile, et rejoindre Sydney 400 milles plus au Nord en mer de Tasman; au programme 25 jours environ d’une étape engagée et complexe en particulier dans l’approche du continent australien.

Sydney une ville emblématique qui veut concilier héritage et modernité
La plus connue des villes australiennes, bien que n’en n’étant pas la capitale, Sydney offre un magnifique décor à cette troisième étape de la GLOBE40 ; d’abord celui du plan d’eau, cette grande baie intérieure très protégée bordée de petites villes de charme, Manly, Wastsons Bay, Rose bay et autres, avant d’apercevoir au loin comme une figure mythique, un mirage à atteindre au fond de la baie, la silhouette de l’Opéra de Sydney, d’Harbour Bridge ou des gratte-ciel. Sydney est une ville qui attire le monde entier par sa personalité architecturale entre modernité et héritage, entre espaces verts et grandes constructions ; marquée par son influence anglo-saxonne, on retrouve à Sydney des accents de Londres et de New York mariés à la culture et à l’histoire d’une ville qui accueillit tous les flux de migrants depuis le siècle dernier.

La mer comme patrimoine quotidien à Sydney
A Sydney prendre un ferry à Circular Quay, la gare maritime, est aussi banal et rapide que de prendre un métro dans les capitales européennes ; une noria de petits ferries verts et jaunes relient toutes les nombreuses destinations dans la baie, de part et d’autre du pont central de l’Harbour Bridge. L’architecture portuaire de la ville est marquée également par ce lien avec l’histoire maritime de Sydney, ville d’accueil des nouveaux arrivants qui ont construit la nation australienne ; le ” Wharf” est le grand mot de cette géographie portuaire : tout au long de la ville sur des kilométres les anciens quais et entrepots ont été réhabilités et transformés en marinas, logements, bureaux, espaces de réception; souvent de trés belles réalisations alliant modernité et matériaux d’héritage en bois et en acier comme le wharf répondant aux belles consonnances de Wooloomooloo ; un réseau de quais et de pontons en bois fait de l’ensemble de ces wharf une promenade unique paradis des joggeurs sur plusieurs kilométres de Marina Harbour à l’ouest jusqu’ à la marina du Cruising Yacht Club of Australia ( CYCA) à l’est. Club prestigieux le CYCA organise chaque année l’épreuve de renommée mondiale Sydney Hobart; située au milieu de l’étape de la GLOBE40 elle permettra aux skippers de se mêler à l’ambiance festive des jours précédent le départ à moins qu’il ne préferrent aller surfer sur les grandes plages donnant sur l’Ocean, Bondi Beach étant la plus prisée d’entre elles.

Entre l’Ile de la Reunion, l’ile intense, l’emblématique destination Sydney, et Valparaiso grand carrefour maritime et culturel, c’est un parcours unique dans l’hémisphère sud qui est proposé aux skippers de la 2ème édition de la GLOBE40.

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New York Vendée. Nouveau podium pour Boris Hermann qui termine 2e

Jean-Louis Carli / Vendée Globe

Boris Hermann termine 2e de la New York Vendée après avoir pris la même place sur le podium de The Transat. Il confirme qu’il faudra compter sur lui et son bateau pour le Vendée Globe. « Félicitations à Charlie ! J’ai eu la chance de faire beaucoup de portant et de vivre une belle expérience très Nord. Je suis très heureux d’arriver ce dimanche après-midi avec du soleil, à voir tout le monde qui est présent au chenal. C’est magnifique ! Merci à tout le monde d’être là, d’être aux Sables d’Olonne ! »

Je n’étais pas sûr qu’il y ait encore un risque que le front nous rattrape”, explique Boris Herrmann. “Alors j’ai plutôt abattu, en allant plus au nord juste pour être le plus loin possible du front. Cela m’a amené dans cette position différente des autres et à partir de ce moment-là, j’ai fait le grand choix stratégique d’opter pour la route du nord, pensant que ce serait le meilleur choix pour moi. Je l’ai observé pendant un petit moment pour voir si je devais revoir cette décision, mais j’ai ensuite choisi de m’y tenir.” Il explique plus loin : « À un moment donné, j’ai un peu douté parce que cela avait l’air fou sur la carte. Mais, scientifiquement, je pensais que c’était correct. Quand j’ai pris la décision, c’était aussi l’itinéraire le plus court, parce que l’itinéraire qui semblait plus direct pour Charlie, il y avait beaucoup de zigzags. Il y a eu un moment où le routage au nord m’a même fait finir devant Charlie, en empruntant une route beaucoup plus directe autour de l’anticyclone, où je devais maintenant faire de nombreux empannages. Avec certains modèles, le vent ne tournait que de dix degrés, mais c’est suffisant pour partir en route directe, et j’aurais alors gagné presque une journée.”

La stratégie du grand nord s’est révélée payante : Boris Herrmann s’est envolé sous le vent vers la France à des vitesses qui ont fait douter un instant même Charlie Dalin. Le skipper du Team Malizia a progressivement gravi les échelons pour finalement franchir la ligne d’arrivée à la deuxième place. Au cours d’une course de 4 112 milles nautiques fond à une vitesse moyenne de 15,76 nœuds, il arrive 17 heures, 8 minutes et 2 secondes après Charlie Dalin, et avec plus d’une journée d’avance sur les prochains bateaux attendus demain aux Sables d’Olonne. “Les derniers instants de la course ont été formidables”, a déclaré Boris Herrmann. « J’ai eu plus de bateaux qu’à l’arrivée du Vendée Globe en fait ! Lors de l’empannage le long du rivage, j’avais les deux foils baissés et j’étais en mode wheeling jusqu’au bout, arrivant très vite sur une lay line jusqu’à l’arrivée. C’était excitant !” Il a ensuite plaisanté : “Et après la ligne d’arrivée, j’ai dû enrouler la voile très vite pour ne pas m’écraser sur la plage des Sables d’Olonne !”. Le skipper de Team Malizia ajoute : « C’est fantastique de revoir l’équipe et de partager ce moment avec eux, ils sont tous venus sur des bateaux de chasse pour me saluer ! C’est tellement bon d’être de retour, et aussi un grand contraste avec la quiétude paisible que j’ai déjà vécu.”

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New York Vendée. Charlie Dalin : “J’ai retrouvé mon niveau de compétition !”

LES SABLES D’OLONNE - JUNE 8, 2024 : Imoca MACIF Santé Prévoyance skipper Charlie Dalin (FRA) takes first place of the New York Vendee sailing race, in Les Sables d'Olonne, on June 8, 2024. (photo by Olivier Blanchet / Alea)

Charlie Dalin est arrivé dans la nuit de ce samedi 8 juin et remporte la New York Vendée après une course aux conditions météos atypiques. Il aura réussi à trouver le bon rythme et le bon chemin pour s’imposer largement aux Sables d’Olonne avec 330 milles d’avance sur son plus proche poursuivant, Boris Herrmann, et 620 milles sur le reste de la flotte. Une première victoire sur une transat en solitaire en IMOCA. Un bon signe avant le départ du Vendée Globe, le 10 novembre prochain…

« Je suis vraiment heureux de cette victoire ! C’était une super traversée depuis New York. C’était la dernière répétition avant le Vendée Globe, c’était donc une course importante. Nous avons montré à la concurrence que nous étions présents et j’ai retrouvé mon niveau de compétition. MACIF Santé Prévoyance est un bateau génial, il navigue bien dans toutes les conditions, il est vraiment agréable à vivre. J’ai pris énormément de plaisir du début à la fin… » confiait Charlie Dalin, tout sourire, quelques minutes après la ligne d’arrivée.

Un an tout juste après la mise à l’eau de son nouvel IMOCA, voici donc le skipper de MACIF Santé Prévoyance sur la plus haute marche du podium de la toute dernière course avant le tour du monde en solitaire. De bonne augure pour s’élancer en confiance autour de la planète ! Pied au plancher de New-York à la Vendée… Avec 3 733,8 milles parcourus à la vitesse de 15,3 nœuds (sur le fond) en 10 jours 03h 44 mn et 30 s, Charlie Dalin est parvenu à déjouer les pièges météo, trouver la porte de sortie d’une système dépressionnaire ardu, poursuivre sur une route médiane à travers l’Atlantique et manœuvrer le long d’un anticyclone tentaculaire. De la belle stratégie, de la vitesse pure, des manœuvres bien faites : « Le tournant de la course s’est joué 3-4 jours après le départ. Il y avait un front associé à un centre dépressionnaire à passer, j’étais un peu devant à ce moment-là et j’ai réussi à ne pas me faire aspirer. Cela s’est joué à très peu de choses. Une quinzaine d’heures plus tard, j’ai failli de nouveau me faire aspirer par ce système. Je n’ai jamais cessé de naviguer avec de l’intensité. J’ai pris un rythme de long terme comme sur un Vendée Globe et j’ai attaqué. J’ai fait des pointes à 30 nœuds même à quelques heures de l’arrivée. J’étais pied au plancher, c’était l’objectif d’y aller à fond… la structure a tenu le choc et c’est une bonne chose. » explique le skipper de MACIF Santé Prévoyance.

Une énorme satisfaction et un gain de confiance pour Charlie et toute son équipe qui vont continuer à apporter quelques améliorations d’ici le départ du Vendée Globe, même si l’Imoca MACIF Santé Prévoyance n’a connu aucun problème technique durant cette New York – Vendée. Charlie confirme : « Je fais des courses pour gagner, et aujourd’hui, c’est important pour me redonner confiance dans ma capacité à gagner. Ça s’est validé ! Mon bateau est performant à toutes les allures, au près, au portant, au vent de travers… Pour toute l’équipe, c’est génial. Tout le monde a bossé à fond, je n’ai eu pratiquement aucun problème technique, ce qui m’a permis de me concentrer en permanence sur la vitesse du bateau. » Charlie Dalin fera son entrée ce dimanche matin à 9h dans le mythique chenal des Sables d’Olonne. De quoi fêter avec le public cette belle victoire, sa toute première en solitaire en IMOCA.

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