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Mini. Antonin Chapot (1043 – Bip Bip) premier Série à Horta !

Ce dimanche 28 juillet à 9h02, Antonin Chapot (1043 – Bip Bip) a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Les Sables – Les Açores – Les Sables, terminant ainsi premier chez les bateaux de Série avec une avance d’une soixantaine de milles sur ses plus proches poursuivants. Une avance importante qui pourrait bien se transformer en avance colossale puisque de la pétole est annoncée toute la journée sur l’archipel Portugais. Le skipper, qui visait un Top 5 au départ après ses victoires cette saison dans la Roma Barcelona puis la Roma Per Duo en double avec Aglaé Ribon, pourrait bien avoir d’ores et déjà plié le match même s’il préfère ne pas s’emballer avant l’étape retour. Ses premières impressions.

Quel est votre premier ressenti après cette victoire d’étape ?
« C’est trop cool ! Je suis bien parti, dans le bon groupe. Au niveau du DST du cap Finisterre, je pense que certains sont partis un peu trop sud et se sont envoyés dans des conditions trop fortes, notamment au niveau de la mer. De mon côté, j’ai empanné avant. Je sais que ça s’est joué sur la speed et la trajectoire mais je n’ai pas du tout suivi ce que les autres ont fait. En début de semaine, quand j’ai entendu à la vacation que j’avais 80 milles d’avance sur le deuxième puis qu’à la vacation suivante, j’en avais même 120, ça a été la surprise. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait. Je pensais que ça allait revenir à un moment. Je savais que je devais traverser l’anticyclone. J’imaginais donc que ça pouvait se rééquilibrer. C’était tellement fou ! Je n’ai pas écouté les dernières vacations. A la fin, je ne savais pas trop si les autres étaient loin ou pas. J’avais quelques doutes mais pas trop non plus à vrai dire. »

Vous avez pris les commandes le 22 juillet dernier pour ne plus les lâcher. Pourtant les conditions ont été très variées et, jusqu’au bout, l’étape n’a pas été simple…
« Cette étape a été incroyable ! Franchement, il y a eu plein de moments d’euphorie et plein de moments de dingue, comme aller chercher le premier front ou débouler au reaching dans 40 nœuds de vent ! Les derniers milles ont été hyper longs. Quand on passe les premières îles, on pense être arrivé mais en fait non, il reste 100 milles et il n’y a pas de vent ! C’est l’horreur mais on sait que tout le monde y passe. C’était clairement une course assez folle. C’est peut-être une des premières fois en course où je ne me suis jamais posé de questions de savoir où étaient les autres. Sans doute parce que je ne les voyais pas à l’AIS. Je me suis vraiment focalisé sur moi et sur mon bateau. J’ai fait ma course et mon petit chemin en faisant abstraction du reste, et c’est ce qui a marché ! »

On comprend que vous avez éprouvé beaucoup de plaisir…
« Franchement, je me suis régalé ! Au niveau du cap Finisterre, ça a dépoté fort ! J’ai atteint des vitesses folles ! Des vitesses que j’avais déjà tenues en pointe mais jamais de manière constante pendant plusieurs minutes ! C’était assez incroyable et même parfois un peu trop. A certains moments, j’ai dû calmer le jeu pour manger et boire un coup car je ne pouvais pas lâcher la barre. Etonnement, je ne termine pas si fatigué que ça. Je n’ai pas dormi du tout dans la pétole des dernières 48 heures, ou peut-être une heure tout au plus. En mer, je me force toujours à beaucoup dormir. Je pense que ça paie pas mal, notamment sur la fin, là où il ne faut pas craquer, où les conditions sont plus compliquées et où la fatigue pèse vraiment. »

Vous avez gagné deux régates en Méditerranée cette année mais c’est la première fois que vous remportez une grande course. On vous sent presque un peu surpris ?
« Un peu, c’est vrai. Au départ, l’objectif pour moi sur cette Les Sables – Les Açores – Les Sables, c’était de terminer dans le Top 5. Je savais qu’il y avait de gros candidats, tous prétendants à la gagne. Je suis content parce qu’ils sont derrière moi sur ce premier acte. A mon sens, ça a vraiment été une histoire de trajectoires au niveau du cap Finisterre. »

Est-ce que vous avez conscience d’avoir, d’une certaine manière, déjà un peu plié le jeu dans cette 10e édition ?
« Pas du tout ! Si j’ai mis 60 milles aux autres sur cette étape aller, ils peuvent faire de même sur l’étape retour ! Une victoire au général, je n’y ai jamais pensé. Maintenant, c’est sûr que mon objectif initial de finir dans les cinq premiers va peut-être évoluer parce que sais qu’il y a possibilité de faire mieux. »

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JO. Début des épreuves de voile à Marseille !

Les premiers athlètes de la délégation voile sont fins prêts à en découdre. La compétition d’une vie pour les uns, la quête de l’Or pour d’autres, tous ont des ambitions relevées. Dès dimanche, entreront en lice Hélène Noesmoen et Nicolas Goyard en planche à voile (iQFOiL) ainsi que les deux équipages de dériveur double avec Sarah Steyaert et Charline Picon chez les femmes (49er FX) et Erwan Fischer et Clément Péquin pour les hommes (49er).

Ils sont prêts et ont certainement des fourmis dans les jambes à quelques heures de s’élancer dans le magnifique stade nautique marseillais. Toutes les conditions semblent réunies pour offrir un spectacle grandiose dans des conditions chaudes et ensoleillées, enviées par une grande partie de l’hexagone. « Il y aura du vent à Marseille lors de cette quinzaine, avec un vent thermique attendu tous les jours entre 5 et 15 nœuds et peut être une journée de Mistral la semaine prochaine » affirme David Lannier, météorologue de l’Equipe de France. « Mais cela va commencer demain avec de petits airs, entre 8 et 9 nœuds qui peuvent varier selon les zones de courses dans la baie ». Un vent faible qui n’est pas forcément favorable aux planches à voile à foil qui ont besoin de vitesse pour s’envoler.

Philippe Mourniac, directeur de l’Equipe de France : « La délégation voile se porte très bien, l’ambition affichée était de rentrer dans ces Jeux Olympiques avec 10 potentiels de médailles, et je suis extrêmement fier du travail qui a été réalisé pour y parvenir. Maintenant ce qui va être sympa est de rentrer dans nos Jeux avec nos atouts. Il faut y aller avec envie, joie et détermination ! »

Hélène Noesmoen, planche à voile iQFOiL : « Je trouve génial l’esprit des Jeux ! Cela nous plonge dans une belle ambiance et nous donne une vraie grande énergie. Avec toute l’équipe de France nous avons eu la chance de travailler tous ensemble pour appréhender ces Jeux Olympiques et aller chercher un maximum de médailles. De mon côté je suis sereine. C’est vraiment le bon mot pour décrire mon état d’esprit. J’ai beaucoup travaillé avec toute une équipe autour de moi… notamment mon frère Pierre qui est mon entraineur. Maintenant y’a plus qu’à ! »

Nicolas Goyard, planche à voile iQFOiL : « Dans notre nouvelle série, l’iQFOiL, peu de personnes ont déjà fait les Jeux, nous sommes presque tous novices, nous sommes tous amis et partenaires, l’ambiance est top et tout le monde est heureux d’être là. On a tous hâte de commencer. Tout le monde a envie de bien faire ! La voile est un sport complexe et c’est cela qui en fait sa beauté… »

Sarah Steyaert et Charline Picon, équipage de dériveur double 49er FX : « Notre duo s’est formé en 2021, après les Jeux de Tokyo en planche à voile pour Charline… Beaucoup de monde a cru en notre projet, même si c’était un défi un peu fou qui n’a pas été simple tous les jours. On a eu des joies et des déceptions, on a beaucoup travaillé sur notre équipage. Si techniquement nous ne sommes pas les meilleures, nous avons une belle cohésion et une grande complicité. L’objectif c’est d’être à notre meilleur niveau et d’être fières de notre parcours, prendre du plaisir et profiter à fond. On a fait une super préparation, on a hâte de commencer et vivre toutes les émotions que peuvent procurer les Jeux Olympiques ! »

Erwan Fischer et Clément Péquin, équipage de dériveur double 49er : « C’est vrai que nous sommes très fiers du parcours que l’on a eu cette année, avec notamment ce titre de champions du monde qui n’avait encore jamais été remporté en France. Nous ne nous mettons pas l’étiquette de favoris, car il y a un panel très large d’équipages capables de monter sur le podium. Notre titre nous a surtout apporté beaucoup de confiance, car nous savons que nous sommes capables de faire de très belles choses ensemble. Nous arrivons aux Jeux Olympiques en pleine confiance et nous sentons que nous avons les armes pour être très forts. Pour nous c’est une première et nous avons envie de vivre à fond cette expérience unique. Le maitre mot est de profiter à 100%. C’est une chance incroyable de pouvoir vivre cela à la maison, mais nous n’avons pour autant rien changé à nos habitudes. Maintenant on y est et on a hâte de commencer. L’objectif est de décrocher une médaille ! »

La cérémonie d’ouverture, l’émotion d’une vie !
Hier, 7 athlètes ont quitté le village olympique marseillais pour rejoindre la délégation française pour le spectaculaire défilé sur la Seine. Une expérience unique.
Lauriane Nolot : « C’était incroyable, l’ambiance était folle sur le bateau. Le public était dingue. On sort de la cérémonie, c’était aussi une pure dinguerie, avec notamment l’arrivée de Zinedine Zidane et le show de la Tour Eiffel. Tout le monde était content… maintenant on va défoncer aux Jeux ! »
Jean-Baptiste Bernaz : « C’était très cool et très humide. On a eu énormément de plaisir à descendre la Seine et à voir tous les gens qui nous acclamaient. Ma journée a été marquée par ma rencontre avec Antoine Dupont, j’ai mangé avec Nikola Karabatic. Ce sont de beaux moments de partage où l’on voit des stars d’autres sport. J’ai fait le plein d’énergie, les Jeux peuvent commencer ! »

Comment suivre la Voile Olympique ?
Pour cette édition des Jeux Olympiques, les détenteurs des droits TV sont les groupes WBD (Eurosport) et France Télévisions. Si tous les deux ont la possibilité de diffuser les courses de voile quand ils le souhaitent, ils sont aussi dépendants de l’actualité de la délégation française. C’est donc sur le digital qu’il faudra se tourner.
Eurosport : Pour commenter ces courses, Eurosport a fait appel à un duo de consultants : Louis Giard (3eme au Championnat du Monde 2018 en windsurf) et Julien d’Ortoli (6eme des Jeux Olympiques en 2016 en dériveur double). Rendez-vous sur la plateforme Maxx (5€ d’abonnement pour suivre les JO). Dans la rubrique Jeux Olympiques vous retrouverez tous les jours les trois courses proposées par OBS (Olympic Broadcast Service).
France Télévisions : Un consultant de luxe a été recruté. Il s’agit de Jonathan Lobert (médaillé de bronze en 2012 en dériveur lourd solitaire). Les droits digitaux du groupe étant limités, les courses ne seront accessibles qu’à J+1.
Le site de l’Equipe de France (www.2024.ffvoile.fr) : Tracking de toutes les courses. Un suivi non commenté, mais complètement LIVE et agrémenté de nombreuses statistiques.

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Les Sables – Les Açores – Les Sables. La flotte à mi-parcours

Les concurrents de la 10e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables progressent pied au plancher pour leur 5e jour de course. Tous ou presque affichent des vitesses à deux chiffres. Propulsés par un flux de nord nord-est soufflant entre 18 et 22 nœuds, ils alignent ainsi les milles à vitesse grand V et ils le savent : tout ce qui sera pris aujourd’hui ne sera plus à prendre ensuite. Et pour cause, le vent est prévu de commencer à faiblir en fin de journée et il devrait peiner à dépasser les dix nœuds dans la journée de demain tandis que, dans le même temps, l’anticyclone des Açores va se scinder en deux et les obliger, en partie, à faire un choix.

Comme prévu, les solitaires de la Les Sables – Les Açores – Les Sables ont incurvé leur trajectoire vers le sud pour aller chercher davantage de pression après le débordement du cap Finisterre et, comme prévu, ils ont nettement accéléré la cadence ces dernières heures. Les plus rapides d’entre eux, en tête de flotte, bombardent entre 11 et 13 nœuds de moyenne, tant et si bien que les voilà déjà à la mi-parcours de la première étape, ce mardi. Reste que le flux de secteur nord nord-est d’une vingtaine de nœuds qui les accompagne en ce moment est prévu de mollir à partir de cet après-midi pour se stabiliser autour de 8-10 nœuds dans la journée de demain. Dans ce contexte, il va sans dire que tous les milles qui seront pris sur la route aujourd’hui ne seront plus à prendre ensuite. Soigner les réglages, barrer mais également éviter les sorties de piste : tel est donc le programme du jour pour les solitaires. Cela reste cependant plus facile à dire qu’à faire. Pour preuve, après un violent départ à l’abattée la nuit dernière, Pierre-Adrien Morinaux (551 – Epanoui) a arraché un outrigger (espar latéral) et poursuit actuellement sa route voiles en ciseaux, le temps de trouver une solution. De leurs côtés, dans un vrac, Felip Moll Marquès (931 – Ginjol) et Mathis Bourgnon (934 – Liliwip) ont cassé leur bout-dehors. Même mésaventure pour Marin Le Nours (739 – Adelaïde) qui, en prime, rencontre des problèmes d’énergie et annonce se dérouter vers un port ibérique (Vigo) ainsi que l’ont également fait ces dernières heures Adrien Marchandise (754 – MiniLab – Racing Bull) à la suite d’une fissure constatée au niveau de son palan de quille (Baiona), ou encore Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet) en raison d’un problème de quille et d’une étrave délaminée (Leixões). Ces deux derniers ont d’ailleurs signifié leur abandon officiel à la Direction de course dès leur arrivée à terre.

Un camp à choisir

Le troisième parviendra-il à reprendre le fil de sa course ou non ? Dans l’immédiat, la question reste en suspens et le nombre d’abandon fixé au nombre de sept. Une chose est certaine, en revanche, c’est que sur l’eau la bagarre s’est encore intensifiée d’un cran. Au dernier pointage, chez les Proto, Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2) a chipé les commandes à Romain Van Enis (969 – Be Sailing). Ce dernier joue désormais des coudes avec Marie Gendron (1050 – Léa Nature) tandis que Robinson Pozzoli (1026 – Uoum) reste en embuscade. Du côté des bateaux de Série, Antoine Chapot (1043 – Bip bip) mène la danse avec un bonus de près de 50 milles sur le trio Paul Cousin (981 – AFP Groupe Biocombustibles) – Quentin Mocudet (986 – Ascodal / Saveurs & Délices) – Joshua Schopfer (1028 – Mingulay), décalé d’une quarantaine de milles dans son sud. Tous ceux-là ainsi que leurs plus proches poursuivants devraient, compte-tenu de leurs positionnements, finir la course au près. Les autres auront, eux, le choix entre finir avec le vent dans le nez ou avec des vents portants en passant soit au nord soit au sud de l’anticyclone qui doit, selon les derniers modèles, se scinder en deux ce milieu de semaine. Ils devront choisir leur camp au plus tard dans la journée de jeudi alors que l’on sera à la veille des premières arrivées. Les leaders devraient en effet se présenter sur la ligne d’arrivée dans la nuit de vendredi à samedi selon les derniers routages. Les ETA s’annoncent plus incertaines pour les retardataires qui pourraient terminer la course avec très peu voire pas de vent du tout, en début de semaine prochaine.

Source CP.

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Dhream Cup. Le doublé pour Groupe Snef

La 5e édition de la Drheam Cup – Grand Prix de France de course au large s’est terminée ce dimanche 20 juillet. Tenant du titre, Groupe Snef (Xavier Macaire) a réussi le doublé en Class40 , tandis que la toute première course des nouveaux Sun Fast 30 One Design a été remportée par SL Energies Groupe (Laurent Charmy). Merry Dancer (Vincent Delaroche) dans la catégorie des Yachts Classiques est arrivé samedi.

Xavier Macaire était un homme heureux vendredi soir au moment d’amarrer son Pogo S4 Groupe Snef au ponton au pied du môle Caradec, à La Trinité-sur-Mer.. Revenu sur la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, parce qu’il avait à cœur de défendre son titre en Class40, chèrement acquis il y a deux ans, l’ancien Figariste a rempli sa mission, vainqueur de la cinquième édition, à 20h03, après un peu plus de 4 jours de mer sur les 630 milles du parcours.

« Je venais là parce que je suis attaché à cette course et qu’elle a une signification pour moi, puisque je l’ai gagnée il y a deux ans. Le but était effectivement de la regagner, c’est fait, grâce au concours de Tanguy (Bouroullec) et Hugo (Cardon) qui m’ont bien épaulé. Ils ne connaissaient pas super bien le bateau, mais ils se sont hyper bien adaptés, on a formé une bonne équipe avec une bonne ambiance et un bon rythme », a commenté le désormais double vainqueur de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE.

Et s’il l’emporte finalement avec 1h56 d’avance sur Viranga (Emmanuel Hamez) et 2h18 sur Swift (Jack Trigger), tout n’a pas été facile pour Groupe Snef, dont l’équipage a dû puiser dans ses ressources pour faire la différence, en particulier jeudi après-midi entre la marque DRHEAM-CUP et le plateau de Rochebonne.

« Ça a quand même bien bataillé avec les trois scows, a confirmé Xavier Macaire. Swift passe Wolf Rock devant nous, il part sous gennak et creuse l’écart, avec 4-5 milles d’avance, on s’est alors dit qu’il fallait réagir et faire quelque chose. En étant très concentrés, en travaillant assidument, on a réussi petit à petit à regagner sur lui et sur une option dans le golfe de Gascogne, on a réussi à faire le break : on est allés à terre vers la Bretagne, eux vers le sud. Ensuite, on a réussi à creuser jusqu’à l’arrivée. C’était une super course, qui a tenu ses promesses, avec pas mal de conditions variées, du près sur la première partie le long des côtes anglaises, il fallait passer les pointes, le courant, les fronts et la pluie ; puis des conditions anticycloniques sur la deuxième moitié du parcours. »

Rendez-vous dans deux ans pour le triplé ? « Je ne sais pas ce que je ferai dans deux ans, je ne peux rien vous promettre, mais ce serait un grand plaisir de revenir sur cette course que j’adore », a répondu celui qui, l’année prochaine, passera en Imoca, puisqu’il rejoindra Justine Mettraux sur le 60 pieds Teamwork-Team Snef. Du côté des Class40 « à bout pointu », c’est TrimControl (Alexandre Le Gallais) qui a eu le dernier mot, arrivé au petit matin samedi devant Freedom (François Martin) et Estaco (Nicolas Guibal).

Après les Class40 vendredi soir, la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE a livré son verdict pour les Sun Fast 30 One Design dans la nuit de vendredi à samedi avec, pour la première fois pour cette nouvelle classe monotype, un classement spécifique. Et là encore, la course aura tenu ses promesses, avec des débats équilibrés, des options dans le dernier tronçon entre le point DRHEAM-CUP et la baie de Quiberon et, à l’arrivée, la victoire, peu avant 5h du matin, de celui qui aura été le plus souvent en tête de la flotte pendant les quatre jours et demi passés en mer, SL Energies Group (Laurent Charmy). Ce dernier a devancé l’équipage allemand de Gaia (Lina Rixgens) de 23’54 et les Belges des Red Dolphins Espoirs (Jonas Gerckens) de 1h28, soit un podium mixte et international, parfaitement dans l’ADN de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE !

Forcément une satisfaction pour Laurent Charmy, qui faisait notamment équipe avec le Cherbourgeois Pierrick Letouzé, vainqueur de la course en IRC double en 2020: « La course a été longue, quatre jours et demi, on a quasiment tout le temps été tous ensemble, on ne s’est pas lâchés jusqu’à la fin et on arrive en tir groupé. C’est le principe et tout l’intérêt de la monotypie, on court à armes égales. C’était la première course de 500 milles de ce nouveau Class30, on n’avait pas pu s’entraîner avant, pas pu comparer les bateaux, c’était donc la découverte, mais visiblement, les premiers réglages qu’on a faits sont les bons, donc on est assez contents. Merci à l’organisation, c’était une belle course, bien organisée, sur un beau parcours, ça nous permet de vivre notre passion pleinement ! »

Ce samedi après-midi, ce fut au tour de Merry Dancer (Vincent Delaroche) de franchir la ligne d’arrivée de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE à 15h09 après 4 jours 22 heures 24 minutes de course. « On a fait un bon départ au près, on a réussi a tenir quelques bateaux de la flotte en vitesse et en cap mais on se doutait qu’on serait très vite dépassé. Après West Shambles, la flotte a pris la côte et nous on est passé plus au large, on a eu du vent fort avec des rafales à 35 nœuds, on a un peu souffert. On a ensuite tiré un long bord au près sur 150 milles dans la descente jusqu’au way point DRHEAM-CUP. Après cela on a pu faire un peu de bon plein-travers. Merry Dancer est un bateau de près, on a été servi ! On a peu l’habitude de ce type de course, on fait habituellement de la régate ou des transats. C’était une expérience très intéressante, on reviendra ! J’avais un formidable équipage avec ma fille et ses amis, c’était très sympa. L’organisation est super, merci à Jacques Civilise, il y a peu de courses de ce format, c’est vraiment chouette. Je ferai en sorte de recruter d’autres yachts classiques pour la prochaine édition ! »

Les podiums (provisoires) de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE :

Multi 2000 : 1. GDD (Bruno Jacob), 2. Minor Swing (Didier Bouillard), 3. Acapella-Proludic-La chaîne de l’espoir (Charlie Capelle)

IRC 0 : 1. Teasing Machine (Eric de Turckheim) – seul concurrent en lice

IRC 1 : 1. Moana (Frans Van Cappelle), 2. Fastwave 6 (Eric Fries), 3. Stamina Sailing Team
(Charlie Ageneau)

IRC double : 1. AxeSail by Issartel/Sarbacane (Maxime Mesnil/Hugo Feydit), 2. Bellino (Rob Craigie/Deborah Fish), 3. Red Ruby (Jonathan McKee/Will Harris)

Class40 : 1. Groupe Snef (Xavier Macaire), 2. Viranga (Emmanuel Hamez), 3. Swift (Jack Trigger)

Sun Fast 30 One Design : 1. SL Energies Group (Laurent Charmy), 2. Gaia (Lina Rixgens), 3. Red Dolphins Espoirs (Jonas Gerckens)

Yachts Classiques: 1. Merry Dancer (Vincent Delaroche)

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Transat Québec Saint-Malo.

a 10ème édition de la Transat Québec Saint-Malo sera, à n’en point douter, à marquer d’une pierre blanche dans la longue et belle histoire de la course créée en 1984 à l’occasion du 450ème anniversaire de la fondation de Québec par le malouin Jacques Cartier. 27 bateaux était au départ du 30 juin dernier à l’ombre du Château Frontenac, sur le majestueux fleuve Saint Laurent. 4 couraient dans la catégorie Gerry Roufs, en souvenir du navigateur disparu durant le Vendée Globe 1997, et qui réunissait des bateaux de 50 à 70 pieds. Catégorie reine, les Class40 étaient au nombre de 23 sur la ligne de départ, et pas moins d’une quinzaine pouvait alors prétendre à la victoire, animés par des équipages de haut vol. Et la course de tenir toutes ses promesses : performances, avec ce record des 24 heures battu par Guillaume Pirouelle et ses boys de Sogestran-Seafrigo (440,2 milles!), régate au contact du début à la fin, avec au final,  12 bateaux arrivés en un peu plus de 2 heures, et une aventure majuscule vécue 15 jours durant,  et sur, en moyenne, plus de 3 400 milles, par tous les équipages confrontés à toutes les conditions de navigation imaginables,  fluviales et côtières, dépressionnaires et anticycloniques, et une lutte à couteaux tirés de tous les instants. Achille Nebout, Gildas Mahé et Alan Roberts l’emportent sur Amarris, ajoutant le panache à leur victoire, en terminant les 850 derniers milles du parcours sur un seul safran!

Un Atlantique perturbé

Avec l’arrivée ce matin de Team Martinique Horizon de Jean Yves Aglaé, 16 heures seulement après le vainqueur Achille Nebout, seules les filles de Femina Ocean Challenge Equinoxe et Julia Virat sont ce matin encore en course. La longueur inattendue de l’épreuve s’explique par un Ocean Atlantique particulièrement perturbé, sur lequel aucun des grands systèmes météos habituellement en circulation estivale n’était au rendez-vous. Les navigateurs, au prix de belles triturations intellectuelles, ont dû réécrire en permanence leurs plans de course, dès la sortie du golfe du Saint Laurent, pour trouver, entre dorsales déventées et petits centres dépressionnaires et orageux actifs, la meilleure route vers la Bretagne. Si la route directe entre Québec et Saint-Malo comptait en théorie 2 845 milles, ce sont en moyenne plus de 3 500 milles qu’auront en définitive couvert tous les protagonistes.

Coup de théâtre en sortie du golfe du Saint Laurent

Et cet exercice de s’avérer dès les premières heures en Atlantique fatal pour nombre de leaders et vainqueurs potentiels. Ambrogio Beccaria (AllaGrande Pirelli), Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Erwann Le Draoullec (Everial), ou Alberto Bona (IBSA group), pour ne citer que les plus huppés, se jetaient ainsi à corps perdu et avec conviction sur une route Nord hélas rapidement oblitérée par l’absence de vent, les obligeant à un pénible et pénalisant changement de tactique. La course se décantait ainsi dès les premiers jours en Atlantique, piégeant les Nordistes, libérant les partisans d’une route au sud de l’orthodromie. Mais, de vastes zones anticycloniques barrant l’Atlantique, les leaders se voyaient rapidement, dans le sillage déjà d’un Fabien Delahaye (Legallais) et d’un Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) particulièrement inspirés, contraints de rallonger leur route au Sud, au point de croiser, au 9ème jour de course, quelques 300 milles seulement dans le Nord des Açores. Les battus d’hier pouvaient alors recommencer à croire en leurs chances et les écarts un moment comptabilisés à plus de 240 milles entre protagonistes du Sud et infortunés du Nord, commençaient à fondre, et n’allaient cesser de resserrer jusqu’à l’atterrissage sur Ouessant.

Compression à Ouessant

La course revenait en effet par l’arrière, sous l’effet d’une dépression en circulation vers l’Est et qui ramenait sur le leader Legallais tous les prétendants à la victoire. Amarris, pourtant privé de l’un de ses safrans, jouait à merveille le dernier gros coup de cette Transat, glissant dans le sud de son adversaire venu buter sur les petits airs du golfe de Gascogne. Jouant le tout pour le tout avec son seul appendice définitivement à poste bâbord, il parvenait à tenir à faible distance ses adversaires directs pour s’imposer et signer une magnifique victoire. Trois équipages Normands, ceux de Fabien Delahaye (Legallais), Pierre Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) et Guillaume Pirouelle (Sogestran – Seafrigo) intègrent le «top five», en compagnie de l’équipage 100% féminin d’Amélie Grassi, toujours aux avant-postes et grande animatrice du final de cette très époustouflante transat.

Achille Nebout – Amarris

« Je dédie cette grande victoire à ma fille, Jalla, née avant la course. C’est en effet une grande victoire, une immense satisfaction pour tout l’équipage. On s’est battu, dans l’adversité, face à une concurrence féroce, souvent à vue, bord à bord. C’est un peu miraculeux car nous perdons notre safran tribord à 850 milles de l’arrivée. Nous avons un moment pensé nous arrêter, et peut-être abandonner. Avant Ouessant, nous avons pu profiter d’un long bord sur le bon côté, et en restant au sud de la flotte, avons bénéficié d’un excellent angle de vent qui nous a permis de revenir sur Legallais et le passer au moment où il butait dans la molle. Mais après Ouessant, au près, et dans le vent qui forcissait, nous avons navigué avec le safran sur le mauvais bord, et à notre grand étonnement, ça a marché. On a donc terminé ainsi, sans changer le safran de bord. C’est un peu miraculeux. C’est aussi dû à la qualité de mes équipiers, Gildas (Mahé) et Alan (Roberts). On s’est parfaitement entendu, et la cohésion et la complémentarité a joué à plein. C’est la première fois que je remporte une course aussi mythique que la Québec Saint Malo. C’est une course folle, intense, avec d’incessants rebondissements. Ce fut une très longue édition, avec énormément de transitions et de variations météos. L’expérience humaine est fantastique. »

Résultats Class40 – 23 participants

Position, Bateau, Skipper, Jours en mer, Distance parcourue, vitesse moyenne

1, Amarris, Achille NEBOUT, 14j 19h 6mn 59sec, 3 493.91, 9.84

2, Legallais, Fabien DELAHAYE, 14j 19h 36mn 14sec, 3 495.02, 9.83

3, Vogue avec un Crohn, Pierre-Louis ATTWELL, 14j 19h 40mn 30sec, 3 488.89, 9.81

4, La Boulangère Bio, Amélie GRASSI, 14j 19h 47mn 38sec, 3 487.76, 9.80

5, Sogestran Seafrigo, Cédric CHÂTEAU, 14j 20h 9mn 26sec, 3 428.57, 9.63

6, E Leclerc – Ville La Grand, Antoine MAGRE, 14j 20h 10mn 10sec, 3 508.54, 9.77

7, IBSA Group, Alberto BONA, 14j 20h 19mn 42sec, 3 386.14, 9.50

8, Captain Alternance, Keni PIPEROL, 14j 20h 24mn 6sec, 3 432.30, 9.63

9, Café Joyeux, Nicolas D’ESTAIS, 14j 20h 34mn 27sec, 3 351.24, 9.40

10, DEKUPLE, William MATHELIN MOREAUX, 14j 20h 36mn 1sec, 3 423.13, 9.60

11, EVERIAL, Erwan LE DRAOULEC, 14j 20h 45mn 14sec, 3 405.77, 9.55

12, Crédit Mutuel, Ian LIPINSKI, 14j 21h 20mn 40sec, 3 378.42, 9.45

13, Pierreval  – Fondation Good Planete, Vincent RIOU, 14j 21h 31mn 6sec, 3 450.74, 9.65

14, Movember, Cédric DE KERVENOAEL, 14j 22h 38mn 1sec, 3 439.03, 9.59

15, La Manche evidence nautique, Nicolas JOSSIER, 14j 23h 27mn 16sec, 3 481.11, 9.68

16, Nestenn – Entrepreneurs pour la planète, Jules BONNIER, 14j 23h 47mn 54sec, 3 337.62, 9.28

17, Mer Entreprendre, Thibault HECTOR, 15j 2h 13mn 37sec, 3 351.71, 9.25

18, Team Martinique Horizon, Jean-Yves AGLAE, 15j 11h 9mn 40sec, 3 288.80, 8.86

Abandons:

Acrobatica – Alberto Riva

Alternative Sailing – Mathieu Jones

Alla Grande Pirelli – Ambrogio Beccaria

Wasabiii – Stéphane Bodin

Classe Gerry Roufs : Atlas Ocean racing vainqueur :

Le VOR 70 Atlas Ocean Racing de Gilles Barbot, a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de la Transat Québec saint Malo aujourd’hui lundi 15 juillet à 14 heures et  43 minutes et 50 secondes  Françaises. Il a parcouru les 2 845 milles théoriques de l’épreuve en 14 jours,18 heures, 13 minutes et 50 secondes, à la vitesse moyenne de 8,03 noeuds. Il a en réalité parcouru  3294,62 milles sur le fonds, à la vitesse moyenne de 9,30 noeuds.

Position, Voilier, Skipper, Temps de course, Distance parcourue, Vitesse moyenne

1, Atlas Ocean Racing, Gilles BARBOT, 14j 18h 13mn 50sec, 3 294.62, 9.30

2, Uship pour enfants du Mékong, Patrick ISOARD, 14j 23h 24mn 59sec, 3 269.39, 9.10

4 Voiliers de 50 à 70 pieds composaient cette Classe.

Deniers voiliers attendus : le 17 juillet : Kriter VIII vers 15h, Femina vers 21h/22h, et Georges Leblanc le 18 juillet à 2h du matin

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Mini. Départ des Sables – Les Açores – Les Sables

Les Sables - Les Açores - Les Sables 2024 | 10ème édition

La 10e édition des Sables – Les Açores – Les Sables est partie ce vendredi dans un flux de secteur nord-ouest soufflant entre 10 et 12 nœuds. Les 71 Ministes en lice se sont ainsi élancés pour la première étape de l’épreuve, un morceau de 1 270 milles à destination de Horta. Auteur d’un excellent départ, Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla) s’est d’emblée installé aux commandes de la flotte, franchissant ainsi la bouée de dégagement en tête après une demi-heure de course. Le jeu ne fait toutefois que commencer et les pièges s’annoncent nombreux sur la route. Les premières difficultés ne vont d’ailleurs pas tarder à se présenter. En effet, dès la nuit prochaine les solitaires vont devoir négocier une petite dorsale. A la clé : de la molle et sans doute un premier passage à niveau !

« Ça se présente vraiment bien, surtout avec les conditions qu’on va avoir ! J’espère qu’on va kiffer toute la route ! », a commenté Thaïs Le Cam (1068 – Frérots AD) peu avant de quitter Port Olona. De fait, le schéma météo annoncé, plutôt classique en cette période estivale, promet d’être assez varié et d’offrir de belles cavalcades sous spi dans les alizés portugais après le débordement du cap Finisterre, tant et si bien que cela pourrait même permettre à certains de faire tomber le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Mini 6.50 (record réalisé par Hugues de Prémare à bord de Technip Energies- International Coatings avec un total de 317,25 milles dans le cadre de La Boulangère Mini Transat, en novembre dernier). Reste qu’avant ça, les marins vont devoir parvenir à s’extraire au mieux du golfe de Gascogne puis à déborder le cap Finisterre sans encombre. En l’occurrence, la nuit prochaine promet de ne pas être si simple à gérer pour les uns et les autres. En cause : le passage d’une dorsale et donc (très) peu de vent. « Ça va mollir toute la nuit. Il va falloir rester focus. On risque de ne pas dormir beaucoup mais il ne faudra pas oublier non plus que l’on part pour au moins huit jours, il ne faudra donc pas se cramer d’entrée de jeu », a commenté Quentin Mocudet (986 – Ascodal / Saveurs & Délices) avec beaucoup d’émotions dans la voix au moment de quitter le ponton. « On ne sait pas trop ce qui va se passer, ni comment on va réagir. Pour la grande majorité d’entre nous, c’est la première fois que l’on va aller aussi loin et rester aussi longtemps en mer. Il va falloir réussir à trouver le bon rythme ! », a ajouté le navigateur.

Trouver le bon rythme rapidement

Même son de cloche ou presque du côté d’Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2) : « Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables, c’est l’objectif de l’année mais c’est une grande première pour la plupart d’entre nous. Il y a beaucoup d’appréhensions et beaucoup de stress. L’important sera effectivement de trouver le bon rythme mais c’est quoi le bon rythme ? C’est bien difficile de le savoir tant qu’on n’a encore jamais fait ce type d’exercice ! », a commenté le navigateur, plus habitué jusqu’alors à la régate entre trois bouées qu’à la course au large. « Je n’ai encore jamais passé plus de cinq jours en mer. Là, selon les routages, on devrait mettre entre 7,5 et 8 jours pour rallier les Açores. L’idée, c’est donc de prendre les choses les unes après les autres, d’y aller étape par étape », a ajouté Alexandre qui sait qu’après la pétole de la nuit à venir, le vent va ensuite s’établir au secteur sud-ouest dans la journée de demain avant de se renforcer graduellement – possiblement jusqu’à 25 nœuds avec des rafales à plus de 30 – au moment d’un passage d’un front froid, en fin de journée. « Ce front fait quand même bien monter le stress car selon les modèles, on sait que l’on peut s’attendre à avoir jusqu’à 35 nœuds dans les claques. Il va bien falloir anticiper le plan de voilure pour ne pas se faire surprendre. Moins de 24 heures après le départ, cela promet d’être un premier petit challenge surtout lorsque, comme moi, on est sujet au mal de mer ! Il va falloir faire très attention pour ne rien casser. Garder en tête que ce n’est que le début et que ça ne sert à rien de faire des folies. Le reste, ensuite, devrait être un vrai gros kiff, avec énormément de découvertes ! », a relaté Juliette Bataille (800 – Métier Intérim) qui espère exploiter au mieux le potentiel de son bout « pointu » dans la molle des prochaines heures, mais aussi dans celle annoncée aux abords de l’archipel des Açores.

Du beau match à venir à tous les étages

« La course va être super car il va se passer des choses constamment. Il va falloir en garder un peu sous la pédale jusqu’à la fin car les derniers s’annoncent très incertains », a noté Timothée Villain-Amirat (756 – Speedy Maltese), quelque peu « intimidé » en ce jour de départ, mais heureux de s’élancer à destination de Horta après un dernier mois contrarié par différents petits bobos. « Je me réjouis du match à venir et en particulier du match dans le match que je vais jouer avec Adrien Marchandise (754 – MiniLab – Racing Bull) dont le bateau est un sistership du mien. Le but principal reste toutefois d’être en mesure de prendre le départ de la deuxième étape », a poursuivi le marin, alors rejoint par Robinson Pozzoli (1026 – Uoum) : « Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables va se jouer en deux temps, avec deux étapes qui vont s’additionner, il ne faut pas l’oublier. On va essayer de ne rien lâcher. Ça va être rythmé, c’est certain, et il y a aura des décisions importantes à prendre sur l’eau ! », a prédit le marin, 8e de la dernière Mini Transat en Proto, qui s’est, comme la plupart des autres favoris de l’épreuve, d’ores et déjà installé aux avant-postes.

Source CP

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Match Race. Début des Internationaux de France à Pornichet

Très belle journée de navigation pour débuter ces 23èmes Internationaux de France de Match Racing. Dans des conditions de vent et de mer idéales 8 à 15 noeuds de vent d’ouest et une mer plate, les Équipages se sont affrontés lors de 12 flights soit 46 matchs courus ce jour!

La hiérarchie mondiale est respectée puisque Damian Michelier, Eric Monin,Ian Garreta et Aurélien Pierroz se partagent ce soir le haut du classement avec un Damian Michelier qui remporte tous ses matchs du jour.Suivent à peu de longueurs, nos locaux de l’étape et skippers APCC, Simon Bertheau, et Mathieu Durand.

Suite et fin de ce round robin demain pour connaitre les Quarts de finalistes dans une journée qui s’annonce sous de très bons auspices mer belle et vent au rendez vous.

Sur les 12 équipages présents, 8 font partie du Top 50 mondial, ce qui montre un niveau élevé cette année encore. De plus, 7 nationalités seront présentes parmi les équipages. Le club nautique APCC Nantes sera représenté par l’équipage de Simon Bertheau et Mathieu Durand.

La compétition se déroule sur 4 jours. Lors du premier jour, le jeudi, il y a la pesée, les entrainements des équipages et la cérémonie d’ouverture. Le vendredi et le samedi ce sont les qualifications (appelés “round robin”) et les phases finales se déroulent le dimanche.

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Drheam Cup. Le MOD70 Drekan Energy en multi et Teasing Machine en monocoque premire sur la ligne !

Les arrivées se succèdent. Après celle dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet du MOD70 Drekan Energy (Eric Defert) à La Trinité-sur-Mer, Teasing Machine (Eric de Turckheim) a terminé premier monocoque de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, ce jeudi à 16h44’18. Le gros de la flotte continue à batailler dans les petits airs et est attendu en baie de Quiberon entre vendredi et samedi.

Un peu plus d’une demi-journée après Drekan Energy, qui a coupé la ligne d’arrivée à 3h48’26, jeudi 18 juillet, Teasing Machine en a terminé à 16h44’18 avec la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, après 2 jours 59 minutes et 18 secondes de mer. Le grand monocoque de 54 pieds, plan Nivelt-Muratet qui a subi une petite cure d’amaigrissement l’hiver dernier, a coupé la ligne à la sortie du chenal de La Trinité-sur-Mer dans des conditions estivales, loin de celles, engagées, du départ à Cherbourg-en-Cotentin lundi dernier.
« Cette course a été très variable, mais c’est justement ce qui l’a rendue intéressante, puisqu’il y a eu du travail pour notre navigateur, Jean-Luc Nélias, mais aussi sur le pont, avec toutes les manœuvres possibles et imaginables pour l’équipage, a commenté le propriétaire et skipper de Teasing Machine, Eric de Turckheim. On est partis avec du vent, ça a déboulé jusqu’à Shambles, ensuite, nous avons eu un long bord de près jusqu’à Wolf Rock, là encore dans pas mal de vent, ça tapait bien. La dernière partie de la course a été en revanche très « pétoleuse », avec des vitesses qui ont chuté jusqu’à 3-5 nœuds, notamment le long de Belle-Île. On a d’ailleurs choisi de passer à l’intérieur en se disant que si le vent tombait vraiment, on arriverait à récupérer du thermique plus près de la côte. »
Si cette dernière portion du parcours de 520 milles a été un peu longue à se terminer, elle n’a pas gâché le plaisir de celui qui visera en octobre la victoire sur la Middle Sea Race, déjà remportée en 2022. « On a mis un peu de temps pour finir, mais à l’arrivée, on est contents de terminer premier monocoque. Même si on n’avait pas de réelle concurrence dans notre taille de bateau, c’est toujours gratifiant de gagner en temps réel, ça a été le cas sur plusieurs courses cette année, ce n’est pas usuel. »

Vainqueur notamment du Tour d’Irlande fin juin en temps compensé et en temps réel, l’équipage de Teasing Machine – au sein duquel, en plus du skipper et de Jean-Luc Nélias, figuraient Laurent Pagès, Christian Ponthieu, Bertrand Castelnerac, Jean-Emmanuel Mazars, Paco Lepoutre, Quentin Bouchacourt, Jérôme Teillet et Alexandre de Girval – va-t-il en faire de même sur la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE ? Il va devoir attendre les arrivées des autres monocoques inscrits en IRC équipage pour le savoir, avec toujours les trois mêmes qui se battent pour les deux places sur le podium restantes, dans l’ordre du classement jeudi, Fastwave 6 (Eric Fries), Stamina Sailing Team (Charlie Ageneau) et Moana (Frans Van Cappelle).

Ce trio est attendu à La Trinité-sur-Mer vendredi dans la journée, il sera devancé sur la ligne par l’ORC 50 GDD de Bruno Jacob, deuxième Multi 2000 (derrière Drekan Energy), qui devrait en finir dans la nuit de jeudi à vendredi, tandis que pour la troisième place en temps réel dans cette classe des multicoques, la bataille fait pour l’instant rage entre Wellness Training/MG5 (Marc Guillemot) et ACapella-Proludic-La chaîne de l’espoir (Charlie Capelle). En IRC double, Red Ruby (Jonahan McKee/Will Harris) continue à faire la course en tête, même chose en Sun Fast 30 One Design pour SL Energies Groupe (Laurent Charmy). Enfin, en Class40, sur le grand parcours de 630 milles, les deux inséparables, Swift (Jack Trigger) et Groupe Snef (Xavier Macaire), ont fini par faire route à part en se rapprochant de la Bretagne, le second étant parti chercher de l’air à la côte, ce qui semble pour l’instant lui réussir.

Une chose est sûre, le gros de la flotte continue à évoluer dans des conditions légères, qui rendent particulièrement incertaine l’issue de la DRHEAM CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE dans toutes les catégories. « Il y a une dorsale anticyclonique sur le Golfe de Gascogne, avec des vents qui varient de 3 à 8 nœuds. Tous tentent de s’en extraire, mais le problème, c’est qu’elle les accompagne en se déplaçant vers l’est, confirme Christian Dumard, le consultant météo de la course. Le vent va finir par rentrer, de secteur sud-ouest, mais pas avant samedi, ce qui va cependant permettre à tout le monde, ou presque, de finir dans les temps. » A savoir avant dimanche, 6h, heure à laquelle la ligne fermera.

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SailGP. Victoire espagnole à San Francisco, collision pour les Français

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre collides with ROCKWOOL Denmark SailGP Team helmed by Nicolai Sehested on Race Day 2 of the SailGP Season 4 Grand Final in San Francisco, USA. Sunday 14th July 2024. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Après Wimbledon en tennis et l’Euro de football, l’Espagne remporte la Saison 4 de SailGP, le championnat international de voile le plus disputé de la planète. Diego Botín et son équipage ont récupéré la troisième place qualificative pour la Grande Finale après une erreur des Français. Privés de safran tribord après avoir percuté violemment le bateau danois et ainsi lestés de lourdes pénalités, les Bleus ont vu tout espoir de qualification disparaître d’un coup ce dimanche, après une première journée pourtant parfaite samedi. Les Espagnols sont donc les doubles gagnants du jour. En plus d’accéder à la Grande Finale, ils remportent cette ultime course à 2 millions de dollars face aux Australiens triple tenants du titre, deuxièmes, et aux Néo-Zélandais, troisièmes. La France termine à une septième place au goût amer, qui ne reflète pas l’excellent niveau de jeu tricolore sur le championnat des catamarans volants les plus rapides du monde.

Cette deuxième journée de Grand Prix de San Francisco avait bien commencé. Le vent était au rendez-vous et les 10 F50 dotés de leur aile de 24 mètres et de leurs petits foils promettaient un spectacle à couper le souffle.

Les Français, en tête après la première journée, ont su résister aux attaques des Espagnols dans la phase d’approche de la ligne de départ de la première course du jour (course 4). Partis en retard mais avant leur adversaire ibérique, les Bleus de Quentin Delapierre ont réussi à remonter la flotte petit à petit. Mais un virement tardif au passage de la dernière marque de parcours avant la ligne d’arrivée, a entraîné un quasi-chavirage et la collision du safran tribord tricolore avec la coque sous le vent bâbord des Danois. Ils terminent finalement neuvièmes de cette course en flotte 4 qui sera leur dernière. Le safran endommagé est irréparable et les fautes entraînant des collisions coûtent extrêmement cher sur SailGP. Les Français écopent de 12 points de pénalité sur le Grand Prix de San Francisco, et de 8 points de pénalité au classement général de la saison. En plus de s’être certainement fait très peur, ils sont anéantis.

Les Australiens, jusque-là imbattus à San Francisco, ont remporté les deux courses en flotte du jour et par la même occasion le classement général de l’épreuve.

Mais tous les regards étaient déjà tournés vers la Grande Finale, une ultime course pour départager les trois premières équipes du championnat à l’issue des 13 Sail Grand Prix de la saison. La Nouvelle-Zélande de Peter Burling, l’Australie de Tom Slingsby et l’Espagne de Diego Botín se sont donc affrontées une dernière fois pour décrocher le graal. Pendant que les Kiwis et les Australiens cherchaient la bagarre pour partir dans la meilleure zone sous le vent de la ligne, Los Gallos en ont profité pour partir bien lancés, au vent. Pari réussi puisqu’ils ont réussi à prendre l’avantage au passage de la première marque de parcours. Ensuite, ils n’ont pas quitté la tête en donnant le tempo des manœuvres, sans erreur jusqu’à l’arrivée et ne laissant aucune chance aux triples tenants du titre australiens et aux Néo-Zélandais favoris cette saison.

Côté tricolore, on retiendra de ce dernier Sail Grand Prix la très belle première journée et les exceptionnels départs de Quentin Delapierre, jamais égalés. Mais aussi leur capacité à être très rapides sur l’eau, à naviguer proprement, à saisir les bons coups et à mener leur F50 avec beaucoup de maîtrise malgré tout. Avec les Néo-Zélandais et les Américains, ils étaient les seuls, jusque-là, à ne pas avoir commis de faute entraînant des points de pénalité. Après une saison à se battre pour grappiller point par point pour se rapprocher de la qualification à la Grande Finale, une progression constante, quatre Grand Prix mal payés à terminer au pied du podium et deux finales avec deux belles places de 2, les Bleus méritaient de gagner enfin. Quentin Delapierre, Manon Audinet, Kévin Péponnet, Jason Saunders, Olivier Herlédant, Matthieu Vandame et Timothé Lapauw y croyaient vraiment, peut-être même plus que leurs adversaires. La déception est d’autant plus grande, mais la route est encore longue. Le chemin déjà parcouru par cette belle équipe est immense et mérite d’être salué. De belles saisons de SailGP sont encore à venir avec des victoires qui n’en seront que plus savoureuses.

En attendant, repos, boulot avant la reprise du championnat les 23 et 24 novembre pour le lancement de la Saison 5 de SailGP.

Quentin Delapierre, pilote France SailGP Team : « C’est le pire scénario qui soit. C’est probablement le pire moment de ma carrière en tant que navigant. Au dernier virement je n’ai tout simplement pas vu les Danois et on a eu un crash. C’est la première fois que je fais ce genre d’erreur et ça arrive au pire moment.
La saison a été difficile, la fin très dure. Mais je suis super fier de ce qu’a fait l’équipe toute cette saison. Malheureusement, je pense que le classement général ne va pas refléter la qualité de notre travail et l’ensemble des atouts de cette équipe. Nous pouvons faire beaucoup mieux. On est arrivés ici à San Francisco avec vraiment l’envie de briller, on a fait un super samedi, la première manche d’aujourd’hui a très bien commencé. Les Espagnols sont venus nous chercher en match racing, on a gagné le match race. On était sur une belle remontée, 3 ou 4e, mais on n’a pas été capables d’aller jusqu’au bout. Surtout sur une erreur comme ça, ça fait très mal. Je ne sais pas trop comment va l’équipe. C’est assez silencieux à bord. Ça fait mal honnêtement.
Il va falloir continuer à avancer et apprendre de ces leçons. Je pense que nous devons aller de l’avant pour la saison prochaine et travailler sur ce qu’il s’est passé à la fin de ce week-end. Nous verrons ce qui se passera la saison prochaine.
Je suis convaincu que le bateau français sera là la saison prochaine. Nous avons bien travaillé avec tous nos partenaires. Et je pense que tout le monde sait et voit que l’équipe française a des valeurs et des compétences incroyables.
Je reste donc persuadé que nous pouvons remporter ce championnat. Mais nous devons juste le montrer. »

Thierry Douillard, coach France SailGP Team : « On est quand même un peu sous le choc, c’était une manche engagée, on était partis derrière, les gars avaient réussi à revenir dans le coup, Manon avait trouvé les bons couloirs pour revenir. C’était très très serré, ils avaient vraiment fait le plus dur. Et puis au passage de la dernière marque, on vient juste flirter la zone, ça doit se jouer à 20 cm.
On a un vrai tribord-bâbord. Il faudra qu’on débriefe. Il n’y a pas de pire scénario pour toute l’équipe. Ça ne représente évidemment pas le travail qu’on a fait sur toute cette saison.
Ils avaient super bien déroulé jusqu’à la dernière porte sous le vent. Ils ont fait le choix de faire un jibe round up à la bouée de droite. Là ça se goupille mal effectivement donc on sort dans la meute avec un peu d’agacement et d’hésitation. On a réussi à reposer le jeu sur la fin de ce bord avec l’objectif de prendre l’intérieur là-haut pour se protéger. Mais on ne va pas assez loin, on vient juste enjamber cette zone et voilà. Ça peut faire un peu suraccident depuis la bouée sous le vent mais ils avaient quand même bien réagi. On va s’en mordre les doigts longtemps, ça fait partie du sport, on voit que ça peut glisser d’un côté à l’autre très très rapidement. Ce sont des décisions à prendre dans des instants très courts. Parfois ça ne va pas comme on le souhaiterait.

On a eu plein de Sail Grand Prix dans le petit temps où on a fini 4e exæquo de points.
Ça s’est joué à quelques centimètres à Tarento par exemple. Mais on a fait un énorme travail pour combler notre retard dans le petit temps et pour réussir à être très compétitifs. Et après quand on s’est retrouvés sur des conditions un peu plus musclées, là ils se sont exprimés pleinement. Quentin a une idée très claire de ce qu’ils doivent faire sur les départs, c’est sa marque de fabrique. Il le fait parfaitement bien comme hier. Comme aujourd’hui, on savait qu’on pouvait se retrouver dans une situation avec l’Espagnol qui vient nous chercher. On se retrouve tous les deux tard mais au final deux bords après on est dans le coup pour faire 3 ou 4 de la manche. Les gars ont toutes les capacités des meilleurs pour jouer la gagne. Il faudra revenir avec encore plus le couteau entre les dents et une farouche envie d’aller au bout et d’arriver à la Grande Finale et de la gagner l’année prochaine. »

© Samo Vidic for SailGP

CLASSEMENT FINAL SAILGP SAISON 4

1- Espagne / Diego Botin
2- Australie / Tom Slingsby
3- Nouvelle-Zélande / Peter Burling
4- Rockwool DEN / Nicolai Sehested
5- Emirates GBR / Giles Scott
6- Canada / Phil Robertson*
7- France / Quentin Delapierre
8- États-Unis / Taylor Canfield
9- Allemagne / Erik Heil
10- Suisse / Nathan Outteridge

  • 2 points de pénalité au championnat pour les 4 points de pénalité à San Francisco
    ** 8 points de pénalité au championnat pour les 12 points de pénalité à San Francisco

Classement de la saison et détails des pénalités ici

CLASSEMENT DE L’ÉPREUVE DE SAN FRANCISCO

1- Australie / Tom Slingsby – 39 pts
2- Rockwool DEN / Nicolai Sehested – 38 pts
3- Emirates GBR / Giles Scott – 35 pts
4- Nouvelle-Zélande / Peter Burling – 33 pts
5- Canada / Phil Robertson – 28 pts*
6- Espagne / Diego Botín – 26 pts
7- France / Quentin Delapierre – 16 pts**
8- Allemagne / Erik Heil – 14 pts
9- États-Unis / Taylor Canfield – 13 pts
10- Suisse / Nathan Outteridge – 12 pts

  • 8 points de pénalité pour Canada SailGP Team pour avoir percuté une marque de parcours sur la course en flotte 2
    ** 12 points de pénalité pour France SailGP Team pour un contact avec ROCKWOOL Denmark lors de la course en flotte 4

Classements du Sail Grand Prix de San Francisco

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Drheam-Cup. Changement de parcours

Le directeur de course, Hervé Gautier a annoncer une réduction des deux parcours : les Class40 et le grand monocoque emprunteront celui de la DC 600, tandis que les Multi 2000, IRC, Sun Fast 30 One Design et le yacht classique feront un total de 490 milles.

Le soleil est au rendez-vous ce dimanche à Cherbourg-en-Cotentin à la veille du départ de la cinquième édition de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, l’occasion pour les visiteurs de profiter des nombreuses animations proposées au sein du village et d’admirer les 70 bateaux qui, lundi à 16h30 vont s’élancer sur les deux parcours concoctés par le directeur de course, Hervé Gautier. Au regard des conditions météo attendues à partir de lundi, ce dernier a décidé de les réduire : les Class40 et l’open grand monocoque (Akela) emprunteront celui de 630 milles, initialement prévu pour les Multi 2000, IRC équipage et double, Sun Fast 30 One Design et le yacht classique (Merry Dancer) qui, de leur côté, en découdront sur 490 milles.

Concrètement, le premier parcours, après une traversée de la Manche jusqu’à la marque de West Shambles, mènera la flotte jusqu’à Wolf Rock, elle descendra ensuite jusqu’au point virtuel DRHEAM-CUP, au large de la pointe de la Bretagne, puis jusqu’au plateau de Rochebonne avant de remonter, cap sur La Trinité-sur-Mer. Le second sera identique, sauf que, une fois le point DRHEAM-CUP laissé à bâbord, les concurrents iront directement vers La Trinité-sur-Mer en laissant Houat et Hoëdic à bâbord.

La raison de ces réductions de parcours ? « Après une traversée de la Manche assez rapide, les conditions vont devenir de plus en plus légères, avec quelques passages de molles, qui risquaient de considérablement retarder les bateaux les moins rapides, répond Hervé Gautier. Donc on a proposé un parcours permettant à tous les bateaux d’arriver dans le temps limite, à savoir dimanche matin, 6h. Le plus rapide, le MOD70 Drekan Energy d’Eric Defert, devrait mettre un peu plus de 30 heures, le gros de la flotte est attendu entre la nuit de jeudi à vendredi et celle de samedi à dimanche. »

Si le vent va effectivement faiblir au fur et à mesure de l’avancée de la flotte, les conditions prévues dimanche dans la rade de Cherbourg-en-Cotentin s’annoncent en revanche favorables à une mise en route rapide, avec un flux de Sud d’une quinzaine de noeuds qui va assez rapidement basculer à l’ouest. Le ciel sera sans doute couvert à la mi-journée, avant de peu à peu se dégager, ce qui devrait permettre une bonne visibilité pour les spectateurs souhaitant suivre le départ depuis Le Becquet, puis, le petit parcours préliminaire jusqu’à la marque spectacle d’Urville, depuis les plages de la Saline, de Tourlaville, de Querqueville et d’Urville-Nacqueville.

Une fois parée cette marque d’Urville, la flotte mettra donc le cap au nord pour une traversée de la Manche qui s’annonce rapide, jusqu’à la bouée West Shambles, les concurrents attaqueront alors un long bord au près le long des côtes anglaises, avant une deuxième traversée de la Manche, sans doute au reaching, dans un vent mollissant. Ces conditions font dire à Charlie Capelle, fidèle de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE depuis sa première édition et inscrit en Multi 2000 sur ACapella-Proludic-La Chaîne de l’Espoir : « Je pense qu’il faudra partir vite car selon moi, la course va se jouer le long des côtes anglaises, où on va devoir négocier quelques bascules, il va falloir être particulièrement vigilant. »

Pour Jean-Philippe Cau, président de Lorient Grand Large et embarqué en IRC équipage sur Fastwave 6, un des favoris dans cette catégorie, « il peut tout se passer vu les conditions qui changent toutes les six heures », tandis que Noa Geoffroy, qui mène un équipage du Yacht Club de Cherbourg en Sun Fast 30 One Design, ajoute : « Il n’y a pas un fichier qui dit pareil. On devrait avoir de l’air pour traverser la Manche, puis du près pour aller jusqu’à Wolf Rock, ensuite, c’est plus incertain. »

Ces conditions changeantes ne sont pas pour déplaire à Jean Passini, skipper de Numerobis et président de la classe C30 qui réunit les nouveaux monotypes Sun Fast 30 One Design : « Ça va être amusant de voir le comportement du bateau dans les conditions très différentes qu’on va rencontrer, ça va nous permettre de se comparer en vitesse aux autres à toutes les allures. »

Autant dire que dans toutes les séries en lice sur cette cinquième édition de la DRHEAM-CUP / GRAND PRIX DE FRANCE DE COURSE AU LARGE, on peut s’attendre à de belles bagarres et que la victoire, au bout de quatre-cinq jours de mer pour le gros de la flotte, se méritera !

PAROLES DE MARINS :

Jonas Gerckens (Red Dolphins Espoirs, Sun Fast 30 One Design) : « On s’attend à pas mal de conditions différentes, ça va être très intéressant pour découvrir ce nouveau Sun Fast 30 One Design.. J’aime beaucoup les courses multi-classes comme la DRHEAM-CUP, qui est devenue un rendez-vous phare en quelques années et mélange les pros et les amateurs. Il y a une ribambelle de beaux bateaux sur un parcours technique, c’est super intéressant. »

Jean-Philippe Cau (Fastwave 6, IRC équipage) : « Il peut tout se passer vu les conditions qui changent toutes les six heures, avec notamment une deuxième moitié de course qui s’annonce compliquée en raison du petit temps. La DRHEAM-CUP est une course qui a bien trouvé sa place dans le calendrier, les gens viennent facilement, c’est la preuve qu’il y avait un besoin. Tous les deux ans en alternance avec le Fastnet, c’est la course qu’il faut faire. »

Eric Defert (Drekan Energy, Multi 2000) : « C’est ma première DRHEAM-CUP, je suis très content d’être là, j’avais envie de faire une course de 600 milles sur mon MOD70 sur un parcours technique, qui va nous permettre avec l’équipage de roder nos automatismes. Je m’attends à un départ rapide, avec un bord de reaching sympa sur la traversée de la Manche, puis du près le long de la côte sud anglaise jusqu’à Wolf Rock. On va tirer des bords dans un vent d’une vingtaine de noeuds, ce sera ensuite du reaching plus mou jusqu’au way-point DRHEAM-CUP. On va avoir du travail ! »

Eric de Turckheim (Teasing Machine, IRC équipage) : « J’aime beaucoup ce format de course, avec notamment toute la côte sud de l’Angleterre qui est toujours extrêmement intéressante d’un point de vue navigation, avec des renverses de courant qui demandent de se protéger dans les grandes baies ou d’aller jouer plus au large. La DRHEAM-CUP est devenue en quelques éditions une épreuve importante, nous n’avions pas de course de ce type en France, c’est bien qu’elle ait trouvé sa place. »

Marc Guillemot (Wellness Training/MG5, Multi 2000) : « Je suis ravi de revenir sur la DRHEAM-CUP, qui est une course très bien organisée, c’est tout à l’honneur de son organisateur Jacques Civilise qui s’est beaucoup battu pour monter cet événement. Le pari est réussi, et dans chacune des classes, on peut s’attendre à de belles bagarres sur un parcours toujours intéressant, tous les ingrédients sont réunis pour que ce soit une belle édition. »

Pierre Bouhanna (Jambo, IRC équipage) : « C’est enthousiasmant de participer à de telles courses qui mélangent les bateaux, les amateurs et les professionnels, d’autant qu’elle est super bien organisée, l’équipe d’organisation est très sympa et efficace, nous sommes très contents d’être là ! »

Vincent Delaroche (Merry Dancer, yacht classique) : « Merry Dancer est un plan William Fife construit en Ecosse en 1938 et basé à Bénodet, qui occupe toutes mes vacances depuis que je l’ai racheté, il y a 22 ans. En son temps, c’était un bateau de course qui faisait partie des meilleurs du monde, il est vraiment typé pour le large, il a traversé plusieurs fois l’Atlantique. Cette DRHEAM-CUP est pour moi l’occasion d’emmener ma famille faire 600 milles offshore, le but est de se faire plaisir en course. »

Guy Delcroix (Georgia, IRC double) : « C’est ma quatrième participation sur Georgia en double, on est nombreux en IRC double, c’est sympa. On est très contents de venir à Cherbourg qui nous accueille bien, on avait besoin d’un Fastnet français, la DRHEAM-CUP tient très bien ce rôle ! »

Will Harris (Red Ruby, IRC double) : « Jonathan McKee m’a appelé pour me demander si j’étais disponible pour courir la DRHEAM-CUP, c’est une bonne opportunité pour moi car j’aime bien naviguer en double en IRC, qui plus est avec Jonathan qui a beaucoup d’expérience, il a déjà fait la Volvo Ocean Race et la Coupe de l’America. Je suis très heureux d’être ici à Cherbourg, cette DRHEAM-CUP va être une belle compétition entre les Français et les Anglais en IRC double. Avant cela, il y a la finale de l’Euro de foot, on va être à fond derrière l’Angleterre, on espère qu’on va gagner au foot puis sur l’eau ! »

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