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22 équipes au championnat du Monde de course au large en double mixte à Lorient

Les premières phases éliminatoires du Championnat du Monde de course au large en double mixte débutent ce mercredi après-midi où 22 équipes du monde entier se sont rassemblées à Lorient. Des équipes mixtes de deux marins de 16 nations, qui s’affronteront au large sur le Sun Fast 30, entre le port morbihannais et la piégeuse côte atlantique, jusqu’aux îles Scilly et aux abords de la Manche. Les équipes étant désignées par World Sailing, deux courses éliminatoires détermineront les dix équipes qui participeront à la Final Race, dont le départ sera donné le dimanche 29 septembre.

Le parcours original de 112 NM a été raccourci à environ 82 NM. Lors du Briefing des Skippers, Christophe Gaumont, Directeur de Course, a expliqué les raisons des changements apportés. « Retarder le départ d’une heure permettra le passage de la première dépression », commentait Christophe Gaumont. « En raccourcissant le parcours, on évitera une zone de gros état de mer et on finira la course avant l’arrivée de la prochaine dépression », a poursuivi Gaumont. « Quatre dépressions sont prévues pour la régate et nous devons trouver le bon moment pour jouer. »

Présentations.

Allemagne – Lina Rixgens & Sverre Reinke

Lina Rixgens est une jeune médecin qui travaille à Hambourg et est membre de l’organisation de voile pour les jeunes HSV, établie depuis longtemps dans la ville. Lina a participé à deux éditions de la Mini Transat et son co-skipper Sverre Reinke a également participé avec Lina à des courses en double. Le couple a l’intention d’acheter un Sun Fast 30 qui sera basé à Kiel et participera à des épreuves européennes au large.

Australie – Scotty & Phillippa Cavanough

Mari et femme de la Gold Coast d’Australie, tous deux ont une grande expérience du large en Class40 et Mini Transat. Tous deux ont participé à la Global Ocean Race mais sur des bateaux différents. Phillippa a participé à la Transat Jacques Vabre en double et a parcouru des milliers de milles au large. Phillippa travaille pour une grande entreprise de cordages commerciaux qui fournit les grands navires. Scotty est un pro-rigger qui travaille sur des bateaux de course et des superyachts dans le monde entier.

Belgique 1 – Timothée Deplasse & Alix Schouller

Timothée Deplasse est originaire de Lorient et est préparateur pour l’IMOCA APICIL, skippé par Damien Seguin. Alix Schouller et Timothée reviennent tout juste du Tour Voile et sont tous deux des marins de la classe Figaro 3.

Belgique 2 – Djemila Tassin & Jonas Gerckens

En course en Sun Fast 30 OD, Djemila Tassin et Jonas Gerckens étaient en forme pour la Dhream Cup de cette année et ont terminé troisièmes dans une course ventée. Djemila et Jonas ont l’intention de faire le tour du monde en 2025 en s’inscrivant à la Globe40.

Canada – Sarah Nicholson & Ben Daniel

Ben et Sarah forment une nouvelle équipe en double, mais ils ont des milliers de milles au large à leur actif. Ben Daniel est un marin de 27 ans originaire de Colombie Britannique qui participe à des courses au large depuis l’âge de 15 ans. Sarah Nicholson est une navigatrice néo-brunswickoise de 25 ans, passionnée de course au large. Parallèlement à ses fonctions d’ingénieur au sein du North Technology Group, Sarah a parcouru de nombreux milles en mer ces dernières années, notamment en tant que skipper de la Newport to Bermuda Race.

Espagne – Aina Bauzá & David Paul

Aina est originaire de Majorque et a participé au Figaro et à la Mini Transat. Cette année, Aina a établi un nouveau record de navigation transatlantique en solitaire en monocoque de Cadix aux Bahamas en 30 jours, 22 heures et 34 minutes. David est un jeune navigateur offshore originaire de Londres, qui participe actuellement au Championnat de France Elite Offshore en Figaro.

France 1 – Elodie Bonafous & Basile Bourgnon

France 1 peut être considérée comme l’un des favoris pour ce Championnat du monde. Elodie Bonafous, ancienne championne du monde de J/80, a participé à cinq Solitaire du Figaro et s’est classée 8e lors de l’édition 2024. Elodie est la première Française à monter sur le podium d’une étape de la Solitaire du Figaro et vise le Vendée Globe 2028. Basile Bourgnon est une étoile montante, à seulement 21 ans. Il a gravi les échelons de la Mini Transat pour participer à la Solitaire du Figaro et se classer 7e en 2024. Basile a terminé 2e du Championnat de France Elite de Course au Large.

France 2 – Charlotte Yven & Loïs Berrehar

Équipage également favori de ce Championnat du Monde, Charlotte Yven et Loïs Berrehar sont tous deux membres du Programme Skipper MACIF, dans la lignée de François Gabart, Charlie Dalin et Yoann Richomme. Cette année, pour sa deuxième Solitaire du Figaro, Charlotte s’est classée 5e et 7e du Championnat de France Elite de Course au Large. Loïs Berrehar, skipper de la MACIF depuis 2022, a participé à six Solitaire du Figaro, et termine 2e cette année, 3e en 2023. Il s’est classé 3e au Championnat de France Elite de Course au Large 2024.

Grande-Bretagne 1 – Maggie Adamson & Cal Finlayson

Les Écossais Maggie Adamson et Cal Finlayson sont normalement des rivaux au sein d’équipes en double différentes. Maggie a parcouru des milliers de milles avec le Sun Fast 3600 Tigris de Gavin Howe, remportant la classe double de la RORC Transatlantic Race 2024. Cal Finlayson court sur un Sun Fast 3600 Diablo rival appartenant à Nick Martin, qui s’est classé troisième sur 400 bateaux pour le championnat de points de la saison 2024 du RORC. Maggie et Cal ont déjà couru ensemble, terminant troisièmes du Nastro Rosa Tour 2023.

Grande-Bretagne 2 – Peter Bacon & Louise Clayton

Une équipe corinthienne avec des milliers de milles de course en équipage réduit. Peter a traversé deux fois l’Atlantique, la deuxième fois en double avec son fils dans la RORC Transatlantic Race. Louise a participé à quatre campagnes Fastnet et à une transatlantique. En 2021, Louise a commencé à régater en double sur le S&S 34 Morning After de Stuart Greenfield. Ils ont remporté la flotte en double Cowes-St Malo et ont terminé la Round Britain and Ireland Race de 1800 miles avec un équipage de quatre personnes.

Grèce – Gerasimos Petratos & Evi Delidou

Les Grecs Gerasimos Petratos et Evi Delidou naviguent en double sur leur Dehler 30 Aether, un bateau de haute technologie similaire au Sun Fast 30. Le couple a remporté la classe double à l’Aegean 600 de cette année.

Inde – Sweta Shervegar et Atool Sinha

Atool est originaire de Mumbai et a participé à des compétitions de haut niveau en match racing en Inde et en Extrême-Orient. Sweta a participé à des compétitions de haut niveau dans les classes 470 et 49er FX, et a notamment été vice-championne d’Asie en 49er aux Jeux asiatiques de 2018. Atool est capitaine dans les forces armées indiennes.

Japon – Yoshihiko Murase & Naho Takahara

Yoshihiko Murase a participé aux éditions 1991 et 1995 de la course en double Melbourne-Osaka et a pris part à six courses transpacifiques consécutives, ainsi qu’à trois Sydney Hobarts en tant que skipper de son voilier de course de 54 pieds. Naho Takahara est une nouvelle navigatrice de la Mini Transat et vise à devenir la première femme japonaise, et la plus jeune personne japonaise, à terminer la traversée transatlantique en solitaire.

Nouvelle-Zélande 1 – Andrew Hall & Sandra Bees

Andrew Hall, 56 ans, et Sandra Bees, 59 ans, porteront le fanion du Richmond Yacht Club d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Hall et Bees ont financé la campagne et ont compté sur la bonne volonté de la communauté nautique d’Auckland pour les aider, notamment en leur fournissant des bateaux pour s’entraîner avant le championnat. Leur premier objectif sera d’atteindre la finale.

Nouvelle-Zélande 2 – Aaron Hume-Merry & Anna Merchant

Aaron Hume-Merry et Anna Merchant ont accumulé plus de 6 000 milles de course en double au cours des six dernières années. Aaron a représenté la Nouvelle-Zélande lors de l’ILCA 7 et a été inclus dans le programme de Yachting New Zealand pour la campagne olympique en 49er. Anna est un produit du très réputé programme de formation des jeunes de la RNZYS. Elle a participé à sa première compétition en mer à 17 ans et est montée sur le podium lors de deux championnats du monde de match racing.

Pays-Bas 1 – Yvonne Beusker & Erik Van Vuuren

Yvonne et Erik ont participé pour la première fois en duo à la Global Ocean Race 2012 et ont parcouru des milliers de milles ensemble. Yvonne a skippé le J/105 Panther lors de la Rolex Fastnet Race 2015 en double avec Edith Voskamp, devenant ainsi la première équipe entièrement féminine à terminer la course. Erik a remporté de nombreux titres nationaux aux Pays-Bas et a également été capitaine de l’Atlantic kite Challenge 2014, la première traversée océanique sans escale en kite.

Pays-Bas 2 – Tim Lemeer & Lisa Vos

L’équipe néerlandaise a des liens avec le Projet Magenta, une organisation caritative mondiale primée, créée pour construire un réseau et un programme durables pour plus d’équité et d’inclusion pour les femmes dans la voile. Tim est membre du conseil d’administration du projet Magenta et ancien contre-maître du YC de Scheveningen. Lisa Vos est une mentor de Magenta qui a participé à The Ocean Race. En 2023, Lisa est devenue navigatrice et responsable logistique du VO65 Team Jajo.

Suède – Anna Drougge & Martin Angsell

Anna Drougge est une navigatrice suédoise très expérimentée, qui a notamment participé à la Volvo Ocean Race 2001 avec Amer sports 2, dont l’équipage, entièrement féminin, était dirigé par Lisa McDonald. Martin Angsell a remporté de nombreux championnats suédois et médailles internationales dans diverses disciplines, du match racing à la course au large en équipage réduit. Les deux hommes ont couru ensemble à de nombreuses reprises, notamment lors du championnat offshore en double de l’ORC.

Turquie – Onur Tok & Pelin Keskin

Onur et Pelin ont couru l’un contre l’autre en Optimist lorsqu’ils étaient enfants, avant que Pelin ne se mette à l’aviron. Onur a continué à courir, notamment dans la classe internationale Dragon et en J/70 One Design. Pendant le confinement du Coronavirus, Onur et Pelin ont commencé à planifier des courses en double. Ils naviguent ensemble au sein de Beymetal Team LR depuis environ trois ans.

Uruguay – Federico Waksman et Justina Pacheco

Federico a parcouru le monde en travaillant sur des voiliers pendant plusieurs années avant de décider de faire campagne sur une Mini Transat 6.50. En remportant l’édition 2023, Federico est devenu le premier Sud-Américain à le faire et a désormais pour objectif la Solitaire du Figaro. Justina Pacheco a remporté des titres nationaux dans sa jeunesse en Uruguay.

USA1 – Barbara Karpinski & Kevin Morgan

Barbara Karpinski a participé à presque toutes les grandes courses au large de l’hémisphère occidental et a joué un rôle clé dans la promotion de la discipline du double au large depuis que le mouvement a commencé aux États-Unis.

USA 2 – Erica Lush & Tim Kent

Erica Lush navigue depuis son enfance et, à l’âge adulte, elle a participé à de nombreuses courses dans la classe des 12 mètres. Sur Maiden et d’autres Maxis, Erica a accumulé plus de 85 000 milles nautiques au large, y compris la course à travers l’océan Austral via les trois grands caps, faisant partie du premier équipage exclusivement féminin à remporter une course autour du monde. Lush a commencé à courir en double en 2020 dans le but d’améliorer ses compétences générales et de se mesurer à un niveau plus élevé, ce qui l’a immédiatement séduite. Tim Kent a commencé à courir en solitaire en 1997 lors de la première course en solitaire Chicago-Mackinac, et a remporté l’édition 1999. En 2002, il a participé à l’Around Alone Race en solitaire avec un IMOCA 50 et s’est classé deuxième dans la classe 2. Kent a également prouvé sa volonté d’amener davantage de femmes à pratiquer ce sport à un haut niveau.

Le Championnat du Monde de Voile en Double Offshore est une épreuve organisée par Lorient Grand Large, en association avec la FFVoile, le Yacht Club De France et le Royal Ocean Racing Club, avec le soutien de Cap-Regatta et Multiplast/Jeanneau.

Source CP

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Vendée Globe. Romain Attanasio a récupéré un nouveau mât

©Carla Burgaud - team Fortinet - Best Western

Le skipper Romain Attanasio a trouvé un mât de remplacement pour son IMOCA Fortinet – Best Western avec l’aide de Maxime Sorel, skipper de V and B – Monbana – Mayenne et à ses partenaires qui ont proposé spontanément d’aider Romain en mettant à disposition leur mât de rechange. Un geste d’une grande générosité, à l’image de Maxime et de la solidarité des gens de mer.

Remis à la team Fortinet – Best Western ce mardi 24 septembre, le précieux espar a quitté Concarneau par convoi routier exceptionnel pour rejoindre l’après-midi même la base lorientaise du projet de Romain Attanasio. C’est désormais à l’équipe technique d’entrer en jeu et de réunir dans un cours laps de temps la totalité du matériel pour équiper ce mât avant de le poser sur l’IMOCA. Cela nécessite un gros travail de composite, de cordage et d’électricité pour mettre en place les drisses, les haubans, les bas-haubans, les hooks, les différentes capteurs et autres éléments qui composent le mât. Tout doit être rapidement à poste et opérationnel. Le 18 octobre, le bateau Fortinet – Best Western devra être amarré au ponton des Sables d’Olonne pour l’ouverture de la 10e édition du Vendée Globe.

Si les solutions techniques et matérielles semblent en bonne voie pour être résolues à temps, reste encore la question du financement de cette opération de remplacement. Comme expliqué dans son livre Dans les coulisses du Vendée Globe édité chez Glénat et disponible en librairie, toute modification réalisée sur un monotype tel que l’IMOCA Fortinet – Best Western chiffre très vite. A ce jour, grâce aux soutiens de Fortinet, de Best Western et des membres du club de partenaires, ainsi qu’au déploiement d’une cagnotte en ligne – Cagnotte : Romain Attanasio au départ du Vendée Globe 2024 | Leetchi, la moitié de la somme a pu être réunie. Pour compléter les 250 000€ restant à trouver, la team poursuit sa recherche de partenaires et s’adresse à tous les chefs d’entreprise et responsables communication qui aimeraient participer à l’aventure Vendée Globe ou tester le sponsoring voile. C’est le bon moment pour rejoindre la team Fortinet – Best Western !

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Les Voiles de Saint-Tropez fêtent la 25ème édition !

Gilles Martin Raget

Saint-Tropez célèbre cette année le 25ème anniversaire des Voiles du 28 septembre et jusqu’au 6 octobre. Une grande fête de la régate avec ses trois classes Maxis, Modernes et Classiques, soit une flotte de 250 des plus beaux voiliers au monde pour magnifier le plan d’eau et faire de Saint-Tropez la capitale mondiale du yachting pendant dix jours. A la Société Nautique de Saint-Tropez, on s’affaire sur les derniers détails d’organisation d’un événement bien rodé mais qui recèle encore cette année quelques surprises.

Après les formalités d’inscription dès le samedi 28 septembre et l’arrivée de la course Cannes-Saint-Tropez le dimanche, ce sont les voiliers Modernes, soit une meute de 124 bateaux allant du course-croisière aux TP 52 en passant par les sport-boats, qui ouvriront le bal lundi à 11 heures devant la tour du Portalet.
Les Maxis leur emboîtent le pas à midi direction Pampelonne où ils peuvent évoluer plus facilement. Pour veiller à la sécurité de cette classe où émargent 43 voiliers de plus de 60 pieds – un des plus grands rassemblement de maxis au monde – la direction de course a décidé de diviser la flotte en deux. Pendant qu’une partie courra sur des parcours « bananes » le lundi et le mardi, l’autre disputera des courses côtières, et inversement pour la fin de la semaine, avec un day off le mercredi.
Enfin, les yachts de tradition feront leur entrée en scène le mardi 1er octobre, après avoir finalisé leur inscription la veille. Répartis en pas moins de dix classes, ces yachts s’élancent eux aussi du Portalet, avec une ligne fixe quelle que soit la direction du vent, ce qui peut donner lieu à des départs au près comme au portant pour le plus grand bonheur des photographes et du public qui bénéficient d’un très beau point de vue depuis le môle Jean Réveille, comme des hauteurs de la ville, au pied de la Citadelle ou de la chapelle Sainte-Anne.
Le planning du mardi vaut aussi pour les vendredi et samedi, alors que le jeudi est consacré aux Défis en tous genres, en plus de la course des Maxis. Le mercredi 2 octobre, seuls les deux Maxis, My Song – vainqueur en 2023 – et Capricorno, disputeront la Club 55 Paul Watson Maxi Yachts Cup sur un parcours d’environ 12 milles, tout comme le feront Belle Aventure et Il Moro di Venezia, le jeudi 3 octobre pour la Club 55 Paul Watson Cup. Selon la coutume initiée dès la première Nioulargue en 1981, ces affrontements entre gentlemen se termineront par un repas amical organisé et offert par Patrice de Colmont au Club 55. Les Classiques ne seront pas en reste : le Trophée Gstaad Yacht Club des centenaires organisé par le comité de course de la Société Nautique de Saint-Tropez a lieu ce même jeudi avec des départs décalés à partir de midi trente.
Et tout l’après-midi, les équipages qui se seront inscrits au préalable auprès de l’organisateur pourront défier un ou plusieurs concurrents de leur choix, avec des départs donnés également de la tour du Portalet.

Un casting d’exception à la 25ème
Des Bateaux et des Hommes, telle pourrait-être la base line des Voiles de Saint-Tropez qui en plus d’offrir chaque automne un spectacle merveilleux, sont le théâtre de rencontres exceptionnelles et de joutes au plus haut niveau. Égrainer la liste des inscrits, c’est y découvrir un mélange unique de têtes couronnées, patrons du CAC 40, Rock Stars, vedettes du grand ou du petit écran, médaillés olympiques, experts de l’America’s Cup, champions du monde de régate ou prodiges des plus grandes course au large.
Redescendu de son Ultra-trail du Mont Blanc et jamais rassasié d’air pur et de compétition, Maxime Sorel prêtera main forte à l’équipage du Nacira 47 Swell, à un mois pile du départ de son deuxième Vendée Globe ! Il côtoiera des gloires du sport voile comme Lionel Péan sur Hermitage ou Philippe Monnet à bord de Lys qui régatent tous deux en Classique, tout comme Marc Pajot qui barrera le 12 m JI French Kiss, 37 ans après son épopée australienne.

En Moderne, Jean-Pierre Dick sera sur la ligne de départ avec son JP 54 Notre Méditerranée – Ville de Nice (Moderne), le bateau avec lequel il a remporté la dernière édition de la Route du Rhum en catégorie Rhum
Mais la passion pour la régate et le yachting réunit bien au-delà du cercle des pros avec des présences aussi discrètes que précieuses comme celle du britannique Pete Townshend, guitariste des Who, habitué des Voiles qui s’aligne cette année sur un sloop Marconi de 1938, ou du chanteur du groupe Duran Duran, Simon Le Bon, régulièrement aux avant-postes sur un autre Marconi A datant lui aussi de 1938.

Les Époque Auriques à l’honneur
Après les Yawls Marconi en 2023, c’est la classe Époque Aurique qui sera à l’honneur du Trophée Rolex cette année. Cette distinction prestigieuse sera remise pour la dix-neuvième fois par la marque horlogère, partenaire des Voiles de Saint-Tropez depuis 2006, une fidélité qui témoigne de son indéfectible passion pour le yachting classique sous toutes ses formes.
Les « Époque Aurique » forment une classe bigarrée de quatorze unités, toutes centenaires, dont la taille varie de 11 à 20 mètres et dans laquelle se distinguent les yachts de la P Class. Cette catégorie, lancée par Nathanaël Herreshoff sur la base de sa jauge universelle en 1903, regroupe des unités, toutes construites sur la côte Est américaine, dont quatre seront à nouveau réunies pour la première fois sur l’eau en régate à Saint-Tropez. Joyant est le dernier d’entre eux à avoir été restauré à Camden dans le Maine, et croisera le fer avec Chips, Corinthian et Olympian. Très toilés et à leur aise dans les petits airs, ces voiliers d’environ 16 mètres auront néanmoins fort à faire face à des unités telles que Lulu, classé monument historique, Rowdy ou encore le redoutable 10 m JI Marga.
A noter que tous ces yachts classiques, qui réclament un grand savoir-faire pour être menés dans la brise, courent en temps compensé.

PROGRAMME des VOILES DE SAINT-TROPEZ 2024
Samedi 28 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres
Dimanche 29 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres.
Arrivée de la coupe d’Automne du YCF (Cannes Saint-Tropez)
Lundi 30 septembre : régates pour les voiliers Modernes et les Maxis
Mardi 1 octobre : régates pour toutes les flottes
Mercredi 2 octobre : régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques
Day Off pour les Maxis, et Club 55 Paul Watson Maxi Yachts Cup
Jeudi 3 octobre : journée des Défis et Club 55 Paul Watson Cup pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques,
régate des centenaires Trophée YC Gstaad,
régates pour les Maxis
Vendredi 4 octobre : régates pour toutes les flottes,
Samedi 5 octobre : régates pour toutes les flottes. Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 6 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques

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Normandy Channel race. Victoire de Fabien Delahaye et Benjamin Schwartz

Fabien Delahaye et Benjamin Schwartz ont remporté la Normandy Channel Race, la grande classique des courses en Class40. Après 4 jours, 21 heures et 17 minutes de navigation intense, le duo s’impose brillamment.

Le duo Legallais Team Voile a déroulé une copie parfaite tout au long des 1000 milles parcourus en Manche et en Mer Celtique. La course, marquée par des conditions météorologiques exigeantes, a mis à l’épreuve leur endurance et leur capacité à rester pleinement engagés à chaque instant. Un an seulement après la mise à l’eau du Class40 LEGALLAIS, cette victoire vient récompenser une saison 2024 marquée par des performances remarquables, avec notamment une 3e place sur la Transat CIC et une deuxième place sur la Transat Québec – Saint-Malo.

À l’issue d’une course extrêmement serrée et d’une dernière nuit de lutte face au courant intense, c’est finalement Legallais (199) qui remporte la 15ème édition de la CIC Normandy Channel Race. Fabien Delahaye et Benjamin Schwartz coupent la ligne d’arrivée à 10 heures 27 minutes 28 secondes après 4 jours 21 heures 17 minutes et 28 secondes de course. Ils devancent Project Rescue Ocean (162) d’1 heure et 16 minutes. Axel Trehin et Erwan Le Mené décrochent l’argent sur cette course aux multiples rebondissements. C’est le duo italien Alberto Bona et Alberto Riva à bord d’IBSA (186) qui vient compléter la dernière marche du podium en arrivant troisième à Ouistreham.

La hiérarchie sera restée longtemps indécise sur cette édition 2024 tant la flotte aura été compacte et les leaders différents tout au long de ce parcours les menant jusqu’au sud de l’Irlande et les phares de Tuskar et Fastnet. Après un début de course tactique dans des conditions plutôt légères, la course a radicalement changé de physionomie une fois la pointe de Cornouaille anglaise passée. Déjà bien éreintés, les marins ont dû composer avec un flux de nord-est de 25-30 nœuds cumulé à un fort courant de grande marée dans ce dernier sprint final retour en Manche. Ce n’est qu’une fois Barfleur enroulé, que le Class40 Legallais (199) s’est échappé pour un bord victorieux jusqu’à la ligne.

« Après quelques podiums, après quelques fois à Barfleur en tête, cette fois-ci c’était la bonne. On a su mettre le charbon au bon moment, tirer les bons bords, repasser en tête et creuser. On gagne avec de l’avance et avec la manière, on est très heureux. On ne pouvait pas rêver mieux, on finit la saison en beauté. C’est une belle consécration de ce projet qui a tout juste un an. Tout est plus que positif ! C’est une fierté de porter ce projet normand, avec une entreprise caennaise et de gagner à Caen où j’ai tiré mes premiers bords. » déclare Fabien Delahaye à l’arrivée à Ouistreham.

En réalisant cette performance, Fabien Delahaye écrit l’histoire de la CIC Normandy Channel Race en devenant le premier skipper normand à remporter cette grande classique normande.

Auteur d’une magnifique navigation et leader au début du retour en Manche, Project Rescue Ocean (162) termine deuxième derrière Legallais. « C’est ça qui est génial avec cette course c’est qu’on sait qu’il y a du jeu du début à la fin. Sur le retour du Fastnet jusqu’à Land’s End au reaching les autres bateaux vont plus vite que nous, c’est ce qui nous manque pour aller chercher la première place. » déclarent Axel Tréhin une fois amarré aux pontons. Quant à Erwan Le Mené, il ne tarit pas d’éloges sur cette épreuve au moment d’évoquer ses premières impressions : « C’est ma première participation et je ne suis pas déçu. Quel beau parcours, quel beau plateau et quel beau match ! L’expérience d’Axel sur cette épreuve a vraiment porté ses fruits cette année pour aller chercher la deuxième place ». Bravos à ces magnifiques dauphins de cette CIC Normandy Channel Race 2024

Sogestran – Seafrigo (197), grand animateur de cette édition, termine au pied du podium en décrochant la quatrième place. Enfin c’est Alternative Sailing – Constructions du Belon (196), auteur d’une belle option au nord du DST des Casquets dans cette navigation retour en Manche qui complète le Top 5 de ce classement général.

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Le numéro Spécial Vendée Globe de Course Au Large en kiosques à partir du 21 septembre

40 skippers et 40 histoires, le Vendée Globe reste une formidable fabrique à histoires. Découvrez les 40 skippers en détails, les favoris, le match des architectes avec inclus le guide de Virtual Regatta de Course Au Large pour participer au Vendée Globe Virtuel !

Le Sommaire
https://www.courseaularge.com/produit/numero-108

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Vendée Globe. Réservez votre billet pour venir sur le village !

La conférence de presse du Vendée Globe s’est tenue ce jeudi à Paris en présence des 40 skippers de l’édition 2024. De nombreuses nouveautés ont été présentées, notamment la billetterie en ligne pour réserver votre venue sur le village.

Pour accéder au village cette année, il sera impératif de se munir d’un e-billet. L’accès au village reste gratuit et accessible à tous : la billetterie en ligne a été mise en place pour améliorer l’expérience des spectateurs et rendre la visite plus fluide et agréable. Il suffit de consulter les périodes de fréquentation, de réserver un créneau en quelques clics, et de choisir l’heure de visite souhaitée. Plus besoin de naviguer à vue : il est désormais possible de préparer sa visite avec toutes les informations en temps réel, y compris le programme du jour.

Billetterie | Vendée Globe 2024 (vendeeglobe.org)

Réservez votre slot puis remplir les informations demandées. Vous recevrez un e_mail de confirmation. Une pièce d’identité pourra vous être demandée à l’entrée du village.

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Luna Rossa bat American Magic 5 à 2 et va en finale face à INEOS Britannia

September 19, 2024. Louis Vuitton Cup, Semi Finals Race Day 5. LUNA ROSSA PRADA PIRELLI TEAM

Luna Rossa Prada Pirelli a finalement remporté la 8e course et scoré 5 à 3 face au NYYC American Magic. Les Italiens se qualifient en finale de la Louis Vuitton Cup.

Pendant la nuit, l’équipe italienne a travaillé d’arrache-pied pour réparer le rail de grand-voile endommagé qui avait cédé lors de la demi-finale d’hier et offert à l’équipe américaine une victoire de manche mettant les équipes à 4-3. Les efforts du Shore team italien ont été largement récompensés aujourd’hui où l’équipe a réussi un sans-faute.

American Magic s’imposait au départ et effectuait le premier croisement au près mais dès le deuxième croisement les Italiens réussissaient à passer sous le vent et prendre une avance légère mais suffisante pour rester devant toute la course.

American Magic a toujours réussi à maintenir une certains pression mais sans parvenir à repasser devant.
Luna Rossa Prada Pirelli affrontera les Anglais en finale dont le coup d’envoi est prévu jeudi 26 septembre.

Jimmy Spithill, skipper de Luna Rossa Prada Pirelli, était fier de ce que son équipe avait accompli hier et aujourd’hui : « C’était un effort incroyable de la part des gars. C’est ma huitième campagne consécutive maintenant et vous faites toujours face à quelques moments dans une campagne où vous découvrez en quelque sorte de quoi vous êtes fait, et j’ai vraiment eu l’impression qu’hier était l’un de ces moments pour toute l’équipe. »

« Nous avons dû réagir et les gars de l’équipe à terre ont vraiment pris les devants et ont travaillé toute la nuit pour préparer notre bateau à la course et à la victoire. Vous êtes généralement assez motivé lorsque vous partez sur l’eau, mais lorsque vous voyez cela et comment vous le vivez en équipe, c’est quelque chose de très, très puissant. »

Francesco Bruni, barreur bâbord de Luna Rossa Prada Pirelli, est arrivé à terre soulagé et reconnaissant d’avoir pu participer à la finale de la Louis Vuitton Cup : « Cette victoire a été très importante car nous revenions d’un mauvais moment et aussi parce que nous l’avons fait de la bonne manière : nous avons fait une course propre en prenant de bonnes décisions et en ne ressentant pas trop la pression. Nous avons eu une nuit très difficile après la panne d’hier. L’équipe à terre était très fatiguée ce matin et en tant qu’équipage, nous voulions donner une belle victoire à ces gars-là, et nous l’avons fait. »

Pour NYYC American Magic, la 37e America’s Cup s’arrête.
Tom Slingsby, barreur tribord de l’équipe américaine, s’est exprimé avec émotion sur cette perte : « C’est brutal de débarquer, c’est vraiment dur. Je veux dire que vous représentez tellement de gens quand vous êtes à la barre d’un de ces bateaux, et vous avez plus de soixante personnes à la base qui comptent sur vous et espèrent que nous pourrons y arriver. C’est juste une équipe tellement large qui vous fait tellement confiance et c’est brutal. Il faut juste panser ses blessures, féliciter la meilleure équipe et essayer de revenir plus fort. »

Lucas Calabrese, le pilote de l’équipe américaine NYYC American Magic, qui a remplacé Paul Goodison après sa blessure, a évoqué le sens de cette campagne : « Je me souviens de tout le travail acharné que tout le monde a fourni au cours des deux dernières années et demie, des longues nuits, des levers matinaux. Je suis très fier de la façon dont nous avons représenté notre équipe. Nous n’avons jamais abandonné, ce qui est très important à mon avis. J’espère que nous aurons peut-être une chance à l’avenir. J’espère que les dirigeants de l’équipe continueront et je leur suis vraiment reconnaissant, ainsi qu’à tous nos dirigeants, qui ont rendu cette campagne possible. »

Calabrese a également eu des mots gentils à propos de Paul Goodison, déclarant : « Évidemment, personne ne voulait que cela arrive. Il m’a fallu quelques jours pour comprendre à quel point Goody traversait une période difficile. Je suis vraiment désolé pour lui, et je sais qu’il a travaillé si dur pendant tant d’années – pas seulement les deux dernières années – pour arriver ici. Nous avons pensé à lui tout le temps pendant la course. »

A terre, les concurrents ont tous échangé des poignées de main amicales et professionnelles, et même quelques embrassades, Francesco Bruni a félicité l’équipe NYYC American Magic en déclarant : « Je pense qu’ils ont fait un travail fantastique, honnêtement. Ils nous ont mis beaucoup de pression car ils étaient des adversaires très forts. Le travail que Lucas a fait pour naviguer à ce niveau est vraiment impressionnant, et félicitations à toute l’équipe. C’était exactement ce dont nous avions besoin : une équipe solide avec laquelle nous battre pour nous rendre plus forts et grâce à eux, c’est vraiment arrivé. »

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INEOS Britannia élimine Alinghi Red Bull et se qualifie en finale de la Louis Vuitton Cup

September 18, 2024. Louis Vuitton Cup, Semi Finals Race Day 4.INEOS BRITANNIA, ALINGHI RED BULL RACING

L’équipe suisse Alinghi Red Bull Racing a été logiquement éliminée par Ineos Britannia, avec un score de 5 à 2, lors de la demi-finale de la Louis Vuitton Cup, disputée ce mercredi 18 septembre.

Les Suisses ont réussi à obtenir deux points durant cette confrontation. Les Anglais, qui avaient dominé les Round Robins, ont eu la possibilité de choisir leur adversaire pour cette phase. Ils poursuivent leur chemin vers la finale qui pourraient les opposer aux Italiens de Luna Rossa Prada Pirelli qui ont pris l’avantage face à American Mgic avec 4 à 2.

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Départ de la Normandy Channel Race

50 skippers engagés se sont élancés sur cette édition anniversaire, 15ème du nom, de la CIC Normandy Channel Race. C’est dans des conditions estivales que le comité de course a libéré avec ponctualité les Class40 en lice dès 13 heures et 10 minutes et une boucle en forme de huit d’environ 7 milles en baie de Seine devant l’embouchure de l’Orne entre les cardinales de Luc sur Mer et Ouistreham.

Une entame douce mais pas moins disputée, qui promet une édition digne de sa réputation, technique, tactique et exigeante, pour clôturer la saison 2024 du circuit Class40. Tempête de ciel bleu et grand soleil en bout de mât, haute tension et concentration en bout d’étraves. Voilà l’ambiance sur la ligne de départ. La météo clémente du week-end n’a aucunement atténué la hargne des marins. C’est donc le couteau entre les dents et propulsés par une légère brise de secteur nord / nord-ouest de 5-6 nœuds que les 25 duos qui composent cette flotte de haut niveau ont pris un bon départ.

Si les bizuths Thomas et Raphaël Lurton, à bord d’Ose Ta Victoire (100), ont coupé la ligne en premier suite à un départ bâbord amure osé mais payant, c’est bien l’équipage local de la baie de Seine à bord de Sogestran-Seafrigo (197), qui réalise un parcours construit exemplaire. Après un passage de ligne en très bonne position, les normands Guillaume Pirouelle et Cédric Château ont allongé la foulée pour prendre une bonne longueur d’avance sur leurs concurrents. Le talent de régatier cumulé à la connaissance indéfectible du plan d’eau, a permis au duo havrais de s’engouffrer dans la moindre risée pour enrouler en premier la dernière marque du parcours d’exhibition. Une mise en jambe idéale qui a permis aux locaux de l’étape de faire le plein de confiance avant de faire cap sur l’archipel normand de Saint Marcouf et de s’élancer à l’assaut de la traversée de la Manche. En signant des virements de bord d’une impeccable propreté, Axel Tréhin, épaulé cette fois-ci d’Erwan Le Mené (Project Rescue Ocean – 162), a su se glisser second au pointage. Suivent les expérimentés Vincent Riou et Benoit Hantzperg à bord de Pierreval Fondation Good Planet (203) puis Nicolas Jossier et Sophie Faguet sur La Manche Évidence Nautique (185).

Une traversée de la Manche nocturne
Les Class40 vont ensuite devoir parcourir les quelques 40 milles séparant la ligne de départ mouillée devant Ouistreham de la marque qui doit être obligatoirement contournée dans l’ouest de Saint-Marcouf. Un tronçon qui devra être négocié dans de petits airs, suivi d’une navigation en rase-cailloux pour échapper à la renverse de courant prévue en fin d’après-midi à la pointe de Barfleur. La flotte va ensuite entamer dans la nuit la traversée de la Manche et son fort trafic maritime au près, avant de s’attaquer demain matin à un épisode certainement moins réjouissant pour les marins, le passage du Solent et ses piégeux bancs de sable.

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Vendée Globe. Le défi pour la team Fortinet – Best Western après son démâtage

Sur les 48h Azimut, vendredi dernier, dans la nuit, l’IMOCA Fortinet-Best Western skippé par Romain Attanasio démâtait au large de Lorient. Un coup dur pour le navigateur à moins de deux mois du départ du Vendée Globe aux Sables d’Olonne. A peine le bateau amarré, l’équipe est déjà au travail pour relever deux gros challenges: remettre un mât sur l’IMOCA Fortinet – Best Western et financer cette opération. Le tout dans un délai de quelques semaines. Le chrono est lancé…
Entretien avec Romain Attanasio.

Romain, peux-tu revenir sur le démâtage de ton IMOCA Fortinet – Best Western dans la nuit de jeudi à vendredi dernier?
« Alors qu’on préparait la manoeuvre à l’approche de la marque de parcours Hervé Laurent des 48h du Défi Azimut, on a senti le bateau taper, puis entendu un premier boum anormal suivi d’un deuxième. Adrien, notre Boat Captain, qui était à l’arrière, a vu le pavillon du Défi Azimut passer devant lui puis le mât tomber. Quand je sors du cockpit, je vois le mât dans l’eau, cassé et je reste là les bras ballants, je ne sais pas quoi faire, je me dis que ce n’est pas possible ! Puis très vite les pensées s’enchaînent dont la première est « comment va-t-on faire ? ». L’urgence est alors de préserver le bateau et de récupérer le maximum de matériel. On a ainsi pu sauver les outriggers, des enrouleurs… malheureusement nous étions en configuration Vendée Globe et donc on a perdu tout ce qui était neuf comme le jeu de voiles, les drisses, les hooks, les chariots de grand-voile… Une fois la direction de course prévenue, le bateau sécurisé, on a mis le cap au moteur vers Lorient. En parallèle, l’équipe à terre s’est tout de suite mise au travail pour prévenir les partenaires ainsi que nos proches et commencer à trouver des solutions afin de remplacer le mât et le matériel perdu, et de dresser un premier budget.»

Avez-vous trouvé une explication à ce démâtage?
” Nos premières constatations nous laissent à penser à une rupture du bas hauban mais nous attendons les conclusions de l’expert qui devrait passer dans la journée. Ce démâtage est une sacrée déconvenue et pourtant dans notre malheur, nous avons eu un peu de chance que ce soit arrivé lors du Défi, à Lorient, là où est notre base technique, et à un peu moins de deux mois du départ du Vendée Globe.”

Tu ne sembles pas abattu, dans quel état d’esprit es-tu?
« Plus combattif que jamais. Que ce soit l’équipe et moi, personne n’est abattu. On sait que le défi à relever pour être au départ du Vendée Globe va être compliqué, que dans un court laps de temps nous avons deux gros dossiers à gérer. L’un technique puisqu’il nous faut trouver un mât de remplacement, acheter du matériel, passer en urgence des commandes… C’est beaucoup de boulot pour l’équipe technique mais étrangement ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Je crois en la solidarité des gens de mer et déjà de nombreuses équipes ont proposé leur aide et du matériel. Nous avons des solutions. L’autre dossier, qui lui est beaucoup plus complexe, c’est de réussir à lever rapidement des fonds pour enclencher ces réparations. Si mes partenaires sont et restent plus que jamais à mes côtés, cette opération s’élève à plus de 500 000 euros ; une somme conséquente qui dépasse nos capacités financières actuelles et l’aide complémentaire que peuvent nous apporter nos partenaires. Il nous faut donc trouver de nouveaux soutiens. »

Est ce le plus gros challenge de ta carrière?
« Que ce soit Dans les coulisses du Vendée Globe qui vient de sortir aux éditions Glénat ou lors de mes deux précédents Vendée Globe, je n’ai jamais caché avoir rencontré de nombreux obstacles en mer comme à terre. Celui-ci est particulièrement costaud et arrive à un moment crucial. Comme je le répète souvent à propos du Vendée Globe : la première victoire est d’être au départ. Cela nécessite quatre ans de préparation, recruter une équipe de spécialistes et le soutien infaillible de mes partenaires. Oui c’est le plus gros coup dur mais je n’ai jamais été autant armé pour y faire face. Depuis mon premier Vendée Globe, mon projet n’a pas cessé de monter en puissance. Aujourd’hui je sais que je peux m’appuyer sur mon équipe, la charge de travail à abattre ne leur fait pas peur, et avec mes partenaires, ils ont été les premiers à me dire qu’on sera au départ. J’ai également reçu énormément de messages de soutien de la part de proches, d’inconnus et des membres des autres équipes. Après tant d’efforts, il est impensable que Fortinet – Best Western ne soit pas amarré à port Olona avec les autres IMOCA le 18 octobre prochain pour l’ouverture du village.»

Quel est ton plan d’actions pour relever ce défi?
« La première étape est de trouver un mât. Grâce à l’aide des autres équipes j’ai plusieurs propositions sérieuses mais pas encore le financement. Tous les fronts sont mobilisés. Chez mes partenaires, certains discutent en interne d’une rallonge possible et d’autres nous ouvrent leur carnet d’adresses. Au sein de mon équipe, on se focalise sur la recherche de nouveaux sponsors, on étudie les possibilités d’un prêt bancaire et on vient de mettre en ligne une cagnotte leetchi. On compte aussi sur les médias et sur la conférence de presse du Vendée Globe le 19 septembre prochain pour nous offrir un maximum de visibilité. »
> Cagnotte : Romain Attanasio au départ du Vendée Globe 2024 | Leetchi

Un dernier mot?
« La course contre la montre commence, on vous donne d’ores et déjà rendez-vous le 10 novembre sur la ligne de départ de la 10e édition du Vendée Globe. »

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