vendredi 14 novembre 2025
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Transat Café l’Or. Les plus belles photos du départ

LE HAVRE, FRANCE: General view of the Imoca fleet competing at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 26, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Les images du départ étaient belles mais cela devait sans doute être difficiles à bord des 3 classes qui se sont élancés ce dimanche. Sous un ciel nuageux et dans une mer déjà formée, ce départ musclé a donné le ton d’une édition déjà marquée par la météo, qui a conduit la direction de course à ajouter une escale pour les Class40.

À la VHF, les mots “bon départ” ont retenti trois fois, signifiant que chaque classe était désormais engagée sur la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie. Une autre voix a résonné, celle de la marraine de cette 17e édition, l’astronaute Claudie Haigneré, qui a tenu à encourager chaque catégorie de bateaux dans leur périple vers Fort-de-France. Comme une première confrontation, les éléments étaient bien décidés à ne pas faciliter la tâche des skippers au départ. Dans une mer formée et sous un vent soutenu d’environ 18 nœuds, les ULTIM ont ouvert le bal. Anthony Marchand et Julien Villion (Actual ULTIM 4) franchissent la ligne en premier ainsi que la bouée Normandie (première marque de parcours).

Vingt minutes plus tard, les IMOCA se placent. Leurs sillages irréguliers témoignent de leur impatience. Lancés comme une flèche, Louis Burton et Clément Commagnac (Bureau Vallée) s’envolent en tête avant de se faire griller la priorité par Jérémie Beyou et Morgan Lagravière (Charal) au détour de la bouée Normandie.

Dernier bon départ pour les 42 Class40 avec un trio 100% normand au passage de la bouée Normandie : Seafrigo-Sogestran (Guillaume Pirouelle et Cédric Chateau) en tête, suivi de Legallais (Fabien Delahaye et Pierre Leboucher) et Zeiss (Thimoté Polet et Pierrick Letouzé). Pour rappel, suite à l’arrivée d’un front et une dégradation des conditions météo prévues à l’entrée du golfe de Gascogne, la direction de course a pris la décision d’ajouter une étape au parcours des Class40. Les 42 bateaux de la flotte feront escale à La Corogne (Espagne) pour se mettre à l’abri. Un deuxième départ sera donné pour cette classe dès que les conditions le permettront. Le classement de l’étape se fait en temps réel. Le classement général de la Transat CAFE L’OR Le Havre Normandie se fera en cumul de temps des deux étapes après application des décisions du Jury. Les parcours des ULTIM et des IMOCA ne changent pas.

Les plus belles photos du départ signées Jean-Marie Liot et Jean-Louis Carli qui étaient en hélico.

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Transat Café L’Or. Les 42 Class40 feront escale à La Corogne

jean-Louis Carli

Suite à l’arrivée d’un front et une dégradation des conditions météo prévues à l’entrée du golfe de Gascogne dans les prochains jours, la direction de course a pris la décision d’ajouter une étape au parcours des Class4O. Les 42 bateaux de la flotte feront escale à La Corogne (Espagne) pour se mettre à l’abri.

Un deuxième départ sera donné pour cette classe dès que les conditions le permettront. Le classement de l’étape se fait en temps réel. Le classement général de la Transat CAFE L’OR Le Havre Normandie se fera en cumul de temps des 2 étapes après application des décisions du Jury.

Les parcours des ULTIM et des IMOCA ne changent pas.

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Transat Café l’Or. Chavirage de Lazare x Hellio, Tanguy Le Turquais :”On a chaviré par l’avant”

L’Ocean Fifty Lazare x Hellio a été récupéré et remorqué à Cherbourg par la SNSM. Depuis le milieu de la nuit, les pieds sur la terre ferme, Tanguy Le Turquais relate les faits :

Hier soir, à 22h27 (heure française), la Direction de course de la Transat Café l’Or était informée par le Cross Jobourg du déclenchement de la balise de l’Ocean Fifty Lazare x Hellio qui avait pris le départ de la course 6 heures plus tôt. Alors qu’il évoluait en 4e position, le trimaran de 15 mètres a chaviré à environ 3 milles des côtes, au nord de La Hague (Cotentin). Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais ont été hélitreuillés et vont bien.

« Nous allons bien physiquement, quelques petits bobos, mes côtes récemment cassées qui se sont réveillées forcément. Moralement on est un peu sous le choc. Nous n’avons, à cette heure, que des hypothèses sur ce qui c’est passé. On est à la fois tristes sportivement mais surtout déçus pour le projet et tous les gens qui ont fait en sorte que ça existe. Que ça s’arrête sur cette transat si tôt, c’est dur. On se mobilise désormais pour sauver le bateau. »

Les conditions météo sur zone au moment du chavirage étaient toniques, avec un vent de 25 à 30 nœuds établis et plus de 2 mètres de creux.« Nous étions au près, la mer était désagréable mais pas énorme. Elle est devenue très difficile au passage du Raz Blanchard. C’est là que nous avons chaviré… On naviguait avec 2 ris dans la grand voile et sous J2. Avec Mon Bonnet Rose, nous étions les seuls dans cette configuration sur la ligne de départ, un peu sous toilé donc mais dans un souci de préserver le bateau. Avant de chavirer nous nous faisions la réflexion que nous allions quand même moins vite que le groupe de tête mais que ce n’était pas grave, qu’on devait continuer à préserver le bateau et les bonhommes ».

Ce qu’il s’est passé : « Ce qui est très étrange, c’est que l’on a chaviré par l’avant comme si nous étions au portant, alors que nous étions à 70° du vent, au près, allure où l’on chavire généralement par le côté. 20 minutes environ avant d’avoir chaviré, on a entendu un « boum » avec Erwan, on s’est dit qu’on avait tapé quelque chose, j’ai tout de suite été faire une inspection dans la coque centrale. Tout allait bien, on a continué notre route. Quand on s’est retourné un peu plus tard et qu’on a sorti la tête du hublot on s’est aperçu que nous étions devenus « un catamaran », une partie du flotteur bâbord s’était arrachée, c’est ce qui a clairement fait chavirer le bateau. Notre théorie c’est que le bruit que l’on a entendu c’est le flotteur sous le vent qui a tapé quelque chose, ça a fait un « poc » dans la coque, certainement assez gros pour que l’eau s’y engouffre et que la structure cède. Aujourd’hui avec tout ce qu’on recoupe on imagine que c’est ça qui s’est passé… »

La SNSM est rapidement sortie pour baliser l’emplacement du bateau pendant que l’équipe de Lazare x Hellio, en concertation avec la Direction de course, a travaillé sur une solution de remorquage du multicoque le plus rapidement possible avant qu’il ne puisse s’échouer sur les côtes du Cotentin. La SNSM a alors fait un travail remarquable en parvenant à mettre en place le système de remorquage, dans la nuit, et rallier à allure réduite, le trimaran blessé jusqu’au port de Cherbourg.

L’état des lieux des dégâts est en cours dans l’avant port, en sécurité, aux premières lueurs du jour.

« On ne peut que remercier et saluer le Cross Jobourg et les sauveteurs qui sont venus nous chercher. J’ai la sensation qu’ils nous ont sauvé la vie. Nous n’étions pas en danger immédiat dans la coque centrale mais, avec Erwan, je pense qu’on a bien réagi, on a fait les choses dans le bon ordre, sans paniquer, en gardant notre sang froid. Ça a sans doute été un peu la clé de la réussite du sauvetage et derrière, les héros que sont ces sauveteurs ont pu dérouler leur job : en une heure de temps, on était les pieds sur la terre ferme.

Avec émotion je peux dire que c’était un peu choquant de voir Erwan monter dans l’hélicoptère depuis la coque centrale, puis à mon tour me faire hélitreuiller et contempler Lazare x Hellio, ses bras blancs, et ses coques à moitié sous l’eau… Ce sont des images un peu choquantes. »

L’équipe technique est actuellement à Cherbourg auprès du trimaran et de tout cœur avec les autres équipes connaissant des mésaventures similaires en ce moment même.

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Transat Café l’Or. Audrey Ogereau : “On n’a rien pu faire !”

LE HAVRE, FRANCE: Ocean Fifty Koesio, skippers Erwan Le Roux and Audrey Ogereau is photographed at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 25, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Partis hier après-midi de la baie de Seine pour la Transat Café L’Or, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont vu leur aventure basculer quelques heures plus tard. À 2h25 cette nuit, l’Ocean Fifty Koesio a chaviré alors qu’il évoluait à environ quatre milles au nord de Guernesey, dans des conditions instables, avec un vent oscillant entre 18 et 35 nœuds et des rafales supérieures à 40. Légèrement contusionnés mais sains et saufs, les deux co-skippers ont finalement été hélitreuillés vers le Cross Jobourg. Face à la dérive rapide du trimaran vers la côte, ils ont en effet dû prendre la décision d’évacuer, par sécurité. Favoris de l’épreuve, ils voient leur course s’interrompre brutalement, tandis que leur bateau poursuit une route erratique vers l’île anglo-normande.

Une prudence mise en défaut par la brutalité des rafales

Au moment de l’accident, Koesio naviguait en 8e position. Comme beaucoup d’équipages, le duo avait choisi de ne prendre aucun risque excessif dans une Manche pour le moins rude. « On était en mode hyper safe, chacun une main sur une écoute, quand le bateau est parti à la gîte et a chaviré. On n’a rien pu faire », raconte Audrey Ogereau, encore marquée par la soudaineté de l’événement. Peu avant, un autre Ocean Fifty s’était déjà retourné dans la même zone. « Tanguy Le Turquais et Erwan Le Draoulec venaient de dessaler, ça nous avait refroidis. On venait de se dire qu’on faisait le dos rond et qu’on rattraperait les autres plus tard », poursuit-elle. Mais la météo, piégeuse, n’a laissé aucune marge. « On avait des variations d’angle de vent de 20 à 30 degrés, avec des passages de 18 à 35 nœuds. On pense qu’on a pris une claque à 40 nœuds. On avait tout choqué, la grand-voile n’était plus portée par le vent, et pourtant le bateau est quand même parti », détaille la navigatrice.

Le choix difficile mais nécessaire de l’évacuation

Après le chavirage, les deux marins sont restés à bord, conscients du danger mais encore dans l’espoir de trouver une solution. « Au départ, on n’a pas demandé d’assistance », reconnaît Erwan. Mais très vite, la dérive du trimaran a rendu la situation critique. « Le bateau glissait à près de 3 nœuds vers Guernesey. Le Cross nous a rappelés en nous disant qu’il fallait partir. C’était difficile, mais c’était la bonne décision », confie le Rochelais. L’hélitreuillage s’est déroulé dans la nuit, sans incident. « Erwan a mal au bras, moi à la jambe, mais ce n’est rien de grave. Le plus important, c’est que nous soyons en sécurité », dit-elle encore, consciente du traumatisme que représente une telle mésaventure.

L’angoisse de l’avenir du bateau

À terre, au Cross Jobourg, les deux skippers gardent désormais les yeux rivés sur les écrans, suivant à distance la dérive de Koesio. « On voit qu’il file vite vers Guernesey. L’urgence, c’est d’éviter un échouement sur les cailloux », explique Erwan. Le MRCC, la direction de course et l’équipe technique travaillent ensemble pour envisager un remorquage, une opération toujours délicate dans ces conditions. « On espère qu’il sera possible de le récupérer et de limiter les dégâts », souffle Audrey.

Pour Pieric Brenier, président fondateur de Koesio, l’essentiel reste la sécurité de l’équipage, malgré l’immense déception sportive.

« Ce matin, l’essentiel est là : Erwan et Audrey sont en sécurité. Ils sont évidemment secoués par ce qu’il s’est passé, mais ils ont fait preuve de prudence et n’ont rien à se reprocher. Nous savons tous que la course au large comporte sa part de risque et que, parfois, les éléments s’imposent, même aux marins les plus expérimentés. Ce sont des choses qui arrivent dans notre sport. Je leur ai dit que nous étions derrière eux, pleinement. Ce projet est bâti sur la confiance, et elle reste intacte. Bien sûr, il y a de la déception, mais aussi la certitude qu’ils ont pris les bonnes décisions. Nous allons maintenant les entourer au mieux et regarder l’avenir avec eux. »

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Transat Café l’Or. Trois Ocean Fifty ont chaviré dans la nuit, escale technique pour Viabilis Océans

LE HAVRE, FRANCE: Ocean Fifty Koesio, skippers Erwan Le Roux and Audrey Ogereau is photographed at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 25, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

La nuit a été dure pour la flotte des Ocean Fifty. En début de nuit, à 20h27, l’Ocean Fifty Lazare X Hellio a chaviré au large de La Hague. Puis c’était au tour de Koesio à 0h25 et Inter Invest à 4h05. Tous les deux skippers sont sains et saufs.

En début de nuit, à 20h27 TU (22h27 locales), la Direction de course de la TRANSAT CAFÉ L’OR a été informée par le Cross du déclenchement de la balise de l’Ocean Fifty Lazare x Hellio. Le trimaran de 15 mètres a chaviré alors qu’il se trouvait à environ 3 milles des côtes, au nord de La Hague (Cotentin). Les deux skippers, Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais, vont bien et ont été hélitreuillés.
La SNSM est sortie pour baliser l’emplacement du bateau. La Direction de course, l’équipe technique du bateau et les skippers travaillent ensemble sur une solution de remorquage du bateau vers un port. Les conditions météo sur zone étaient toniques, avec un vent de 22 à 25 nœuds établis rafale 30 nœuds avec 3 mètres de creux.

A 00:25 TU (2h25 HF), la direction de course de la TRANSAT CAFÉ L’OR a été informée du chavirage de l’Ocean Fifty Koesio au Nord de Guernesey. Le bateau était alors en 8e position et naviguait avec un vent de nord de 25 nœuds avec des creux de 2,5 mètres. 
Erwan Leroux et Audrey Ogereau sont sains et sauf et en bonne santé. Les deux skippers ont été hélitreuillés et conduits au Cross Jobourg (Pointe Cotentin). Le MRCC, la direction de course et l’équipe technique de Koesio surveillent la dérive du bateau et les possibilités de remorquage.

L’équipage de Viabilis Océans a signalé, peu avant 2h du matin, à son équipe technique la casse de la grand-voile. Au moment de l’incident, Baptiste Hulin et Thomas Rouxel évoluaient dans le groupe de tête. En accord avec la direction de course de la Transat Café L’Or Le Havre – Normandie, les deux marins ont décidé de se dérouter vers un port du Nord Bretagne pour y effectuer une escale technique.

Ce dimanche à 4:05 TU (5:05 local), l’Ocean Fifty Inter Invest mené par les skippers Matthieu Perraut et Jean Baptiste Gellée a chaviré alors qu’il se situait à 4475 milles de l’arrivée au large de la côte des Abers (La pointe Bretagne). Matthieu Perraut et Jean-Baptiste Gellée sont sains et saufs et en bonne santé. Les deux skippers ont été hélitreuillés aux environs de 6:00.



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Transat Café l’Or. Escale Technique pour l’Ocean Fifty Viabilis, casse de la grand-voile

Jean-Marie Liot/Alea

Après un départ tonique de la TRANSAT CAFÉ L’OR au Havre et un début de course marqué par un vent fort et une mer formée, l’équipage de Viabilis Océans a signalé, peu avant 2h du matin, à son équipe technique la casse de la grand-voile. Au moment de l’incident, Baptiste Hulin et Thomas Rouxel évoluaient dans le groupe de tête.

En accord avec la direction de course de la Transat Café L’Or Le Havre – Normandie, les deux marins ont décidé de se dérouter vers un port du Nord Bretagne pour y effectuer une escale technique. L’équipe les y attendra afin d’évaluer la situation. Tous sont mobilisés afin de reprendre la course au plus vite. Conformément aux règles de classe et de course, l’escale imposera un arrêt minimum de quatre heures avant de pouvoir reprendre la route vers la Martinique.

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Mini Transat. Bon départ dans des conditions très légères

C’est dans 5 noeuds de vent sur le plan d’eau à la Palma que les 89 concurrents de la Mini Transat La Boulangère se sont élancés pour leur traversée de l’Atlantique à bord de leur Mini 6.50. le premier arrivé gagnera la course après l’annulation de la première étape.
Les favoris sont partis au bateau viseur, tribord de la ligne. Alexandre Demange, Amaury Guérin, Romain Marie choisissent la même option et partent vite.

Après 2 heures de course, Benoit Marie, grand favori à bord de son Proto Nicomatic Petit Bateau (1067) a pris la tête de la flotte alors que Denis Bagci sur le 968 – Sommez Global est en tête en série.

Le départ de la deuxième étape de La Boulangère Mini Transat a été donné ce samedi à 15h00 (heure locale) depuis Santa Cruz de La Palma, sous un grand ciel bleu et dans un vent très léger, tout juste suffisant pour libérer les skippers. Dès les premières secondes, plusieurs favoris ont franchi la ligne à proximité du bateau viseur. Benoit Marie, Amaury Guerin, Alexandre Demange, Matéo Lavauzelle sont partis groupés avant de virer de bord pour aller chercher un peu plus de pression au pied des falaises. Après deux heures de course, c’est Benoit Marie qui emmène la flotte devant Julien Letissier et Mathis Bourgnon. L’Allemand Jan-Hendrik Lenz est en tête dans la catégorie série.

Une parenthèse inoubliable à La Palma
Ce départ marque la fin d’une escale inoubliable à La Palma. Pendant plus de trois semaines, les marins ont partagé leurs journées entre réparations, balades et moments de convivialité, tissant des liens forts avant la grande traversée. « C’est une grande famille cette classe, c’est assez incroyable. Nous avons un lien très fort et une vraie fraternité entre nous », confiait Matthieu Faivre (983 – La Fabuleuse Armada) avant le départ.
Même sentiment pour Marie Chaussade (892 – Ganesh) qui repart dit repartir avec 89 copains : « Ça fait deux ans et demi qu’on se prépare, donc on y est. C’est une émotion très joyeuse. J’ai hâte d’être en Guadeloupe pour retrouver les copains. C’est ça, l’esprit de promo, c’est génial. »

Une traversée symbole d’accomplissement
Pour beaucoup, cette deuxième étape marque l’aboutissement de plusieurs années d’efforts. « Après quatre ans de rêve et deux ans de préparation, me voilà enfin ici », expliquait Naho Takahara (998 – Seven X Seven), émue au moment de larguer les amarres. Même émotion chez Julien Matha (429 – X-FLR6) : « Tout a commencé avec une amie. Elle m’a dit : “il faut vivre ses rêves”, et cela a mis le feu aux poudres. Ce projet Mini a pris dans ma vie une place 10 000 fois plus importante que prévu, mais c’est une tranche de vie incroyable. »

Le cap sur les Antilles
Les premiers milles s’annoncent calmes, dans un vent discret qui devrait se renforcer au fil de la descente vers le sud. « On va avoir une mise en jambe tranquille aujourd’hui », annonçait Julien Letissier (1069 – Frérots Blanchet) avant de quitter le ponton.

Les solitaires devraient rapidement retrouver les alizés et profiter de conditions plus établies pour rallier les Antilles. « Il faut y aller ! Ça va être un départ très lent mais après, ça va être top. Je suis bien sur mon bateau donc j’ai vraiment hâte d’y aller », confiait Benoît Marie (1067 – Nicomatic Petit Bateau), confiant dans sa machine et ses capacités.

Une aventure humaine et océanique
Pour tous, cette traversée de plus de 2700 milles est bien plus qu’une course. C’est une aventure intime, une expérience totale entre rêve, dépassement et liberté.

« Être au départ des Canaries pour traverser l’Atlantique, c’est déjà un sacré aboutissement », résumait Martin Brochard (955 – Martin d’eau douce) qui a fait bien du chemin depuis ses premiers bords sur un lac près de Tours.

Dans les prochaines semaines, l’Atlantique sera leur terrain de jeu, leur horizon et, pour beaucoup, le symbole d’un rêve devenu réalité.

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Transat Café l’Or. Bon départ des Ocean Fifty

LE HAVRE, FRANCE: Ocean Fifty fleet is photographed at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 25, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Les dix Ocean Fifty avaient rendez-vous avec le large dès aujourd’hui pour un départ anticipé mais musclé, donné à 16h30. Leur entame de course ne sera pas de tout repos et un large public se pressait sur les quais ensoleillés du Havre en début d’après-midi pour les derniers au revoir.

Il y avait du monde et de l’émotion autour du Bassin Paul Vatine pour saluer les dix Ocean Fifty à 13 heures aujourd’hui. Le soleil éclatant donnait un côté un peu irréel à cette échappée des vingt funambules, pas mécontents du filet de sécurité de 24 heures obtenu auprès la Direction de course de la TRANSAT CAFE L’OR. « Le fait d’avancer le départ rassure tout le monde. Les prévisions de demain n’étaient pas très raisonnables pour nos bateaux mais la première nuit va quand même être velue » disait Basile Bourgnon qui découvre le large en Ocean Fifty.

Comme le co-skipper d’Edenred 5, ils sont nombreux les bizuths du multicoque à s’élancer dans cette classe. Pour dix des vingt marins, cette transat est une première en multicoque et les connaisseurs, famille ou copains, ne s’y trompent pas. Justine Mettraux est venue embrasser sa soeur Elodie Jane (UpWind by Mer Concept), Gildas Morvan suit des yeux Gaston, son champion de fils qui s’élance avec Pierre Quiroga sur Wewise et on croise aussi Loïs Berrehar et Tom Laperche venus encourager leurs camarades d’écurie.

30 noeuds dans les rafales
À 13 heures pétantes, c’est Lazare X Hellio de Tanguy Le Turquais et Erwan Le Draoulec qui ouvrait le ballet des départs. Le trimaran rose se faufilait vers le bassin de l’Eure où sont amarrés les ULTIM et où le public découvrait en arrière plan l’imposant Artemis, voilier cargo de 81 mètres arrivé vendredi au Havre. Quelques minutes plus tard, les Ocean Fifty rentraient dans le vif du sujet pour rejoindre la zone de départ, mouillée à 3 milles dans le Nord-ouest du cap de la Hève.

Avec 1,5 mètre de houle, et un vent de 20 nœuds qui forcissait pour atteindre 30 dans les rafales au moment de lancer la procédure, c’est sous grand voile à 1 ou deux ris et petit foc que s’élançaient les dix multicoques. Tous avaient pris un peu de marge, pour ne pas voler ce départ anticipé. Lazare x Hellio et Wewise étaient les plus prompts à s’élancer dans une lumière dorée et de gros cumulonimbus à l’horizon, témoins d’une activité soutenue de l’atmosphère. C’est bien sous tension que les Ocean Fifty s’apprêtent à trouver la meilleure trajectoire en Manche, cette nuit, n’espérant un répit qu’à partir de dimanche soir au large du golfe de Gascogne.

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Mini Transat. Le grand saut : le premier arrivé a gagné !

La Boulangère Mini Transat 2025

Depuis 48 heures, la Marina de Santa Cruz de La Palma a vibré de cette atmosphère si particulière qui accompagne les grands départs. C’est ce samedi 16h que les 89 concurrent s’élancent pour l’unique étape de la Boulangère Mini Transat.

La Mini Transat, ce sont les candidats à la grande aventure qui en parlent le mieux… Sur le départ de cette étape « avec un grand E puisque c’est sur celle-ci que tout repose ! », Thaïs Le Cam (1068 – Frérots AD) exprime bien sur ses réseaux toute l’essence de ce défi océanique – « une ode à la simplicité qui te ramène à l’essentiel ». Elle en décrit aussi les enjeux – « le suspense est à son comble. Les compteurs à zéro ! » – alors qu’elle s’apprête, pour sa deuxième participation, à disputer une course avec de solides ambitions sportives dans la catégorie des protos.

« Comme une grande première »
« Franchement, j’ai envie de partir en mer. Dans des conditions qui ne sont pas hyper simples au début, il y aura de la stratégie. Mais je me sens bien sur mon bateau. Il est prêt. Et je suis en pleine forme après une escale qui m’a permis de faire beaucoup de sport », confie Alicia De Pfyffer (1051-Wallabys). La navigatrice suisse qui cumule les traversées ne cache pas la pointe de trac qui s’invite pour cette nouvelle transat en solitaire version Mini Transat, se disputant sans aucun contact direct avec la terre. « C’est comme une grande première avec beaucoup de questions qui te passent dans la tête… À chaque traversée que j’ai faite, je me suis projetée, me demandant comment je me sentirais toute seule sur mon petit bateau. »
« C’est un grand saut dans l’inconnu, qui me tente depuis longtemps. Je vais découvrir des systèmes météo que je n’ai jamais rencontrés, à part dans les livres », confie Quentin Mocudet (986 – Saveurs et Délices) « Et l’échiquier n’est pas si clair à lire. En mer, on aura encore moins d’informations », ajoute celui qui a désormais digéré l’annulation de la première étape qu’il avait pourtant menée avec engagement et réussite dans des conditions musclées. « J’étais en bonne position pour assurer une place sur le podium. Mais je ne n’étais pas premier non plus. Je gagne donc une nouvelle chance de gagner. »

Dernier briefing, ultimes conseils
Devant les 89 étraves des 6.50 : 2 613 milles théoriques pour rallier la Guadeloupe sur un parcours d’abord rythmé par le passage d’une marque virtuelle à laisser à tribord dans le sud de l’archipel canarien, sur l’Atlantique perturbé par les dépressions automnales le traversant d’Ouest en Est. « On a mis un waypoint supplémentaire à une centaine de milles dans le sud pour éviter que certains partent trop au nord comme certains routages le suggèrent, avec le risque de se retrouver au près dans 30 nœuds de vent », détaille Denis Hugues. « Je n’ai pas envie de devoir envoyer les bateaux accompagnateurs là-dedans. Cela reste un tout, et le plus important, c’est de sécuriser l’ensemble du dispositif ».
Le temps d’un dernier briefing ce vendredi après-midi, le directeur de course a pu livrer d’importantes recommandations. « Mon premier conseil, c’est de s’attacher et de le rester tout le temps ! Et de faire attention aux grains, de surveiller les nuages pour anticiper ce qui t’arrive dessus », ajoute celui qui orchestre la partie maritime des 89 minis voiliers. Demain à 15 heures, la flotte larguera les amarres dans des vents très légers, avec une première difficulté à gérer : les célèbres dévents canariens.

« On piétine de retourner en compet’ », indique Adrien Marchandise (754-MiniLab), skipper d’un foiler, véritable laboratoire flottant pour tester des innovations à valeur environnementale. Le skipper-ingénieur se prépare néanmoins à passer plus de jours en mer que prévu « On va avoir du vent relativement léger ou médium, ce n’est pas si mal. J’espère que les foils vont être utiles. J’ai chargé un peu plus de bouquins dans la liseuse, un peu plus de musique dans le MP3, et un plus de victuailles. Le début s’annonce ultra-light. Je pense qu’on a 36 heures de méga pétole pour aller chercher le waypoint. »
Quid des alizés ?
Puis viendra alors la promesse de toucher les vents d’alizé. « Ils ont l’air plutôt établis, sur une régime de 15-20 nœuds, mais ça peut vite monter à 30 nœuds avec des franches bascules, et d’inévitables lignes de grains », avertit Denis Hugues qui envisage une traversée de 10-11 jours pour le plus rapide d’entre-eux : le 1067-Nicomatic-Petit Bateau de Benoît Marie. D’autant que le skipper du mini foiler capable de surpasser les meilleures projections de vitesse, jeune papa d’un nouveau né, pourrait avoir des ailes pour avaler l’Atlantique à grandes enjambées. Cette Boulangère Mini Transat 2025 lui permettra-t-elle d’affoler les compteurs ? Réponse sur les chemins qui mènent en Guadeloupe et balisent une aventure humaine XXL pour les 89 skippers au saut de ce grand départ…

Les mots de skippers

Hiroky Nakayama (1034 – Clochette) : « C’est un défi pour moi ! »

« Je fais cette course car j’aime l’aventure. Je n’étais pas très content de ma course mais je sais faire avec. Il n’y a pas le choix ! J’ai eu de la casse comme le bout dehors, que j’ai changé. J’ai aussi cassé mon spi medium. Maintenant, tout est réparé donc je suis impatient de prendre le départ. C’est un défi pour moi de partir sur cette traversée. J’ai débuté la voile il y a quatre ans. J’ai pratiqué deux ans au Japon et deux ans en France. Je partais de rien. J’ai suivi le Vendée Globe en 2020 / 2021. Kojiro Shiraishi, le skipper japonais était engagé. Je l’ai suivi à la télé et j’ai trouvé ça très cool. Je me suis dit : je veux le faire ! J’ai d’abord regardé les budgets du Vendée Globe mais c’était beaucoup trop cher ! Alors, j’ai décidé de faire la Mini Transat et j’espère passer en Class40 ensuite. Au Japon Kojiro Shiraishi est une légende. Il inspire beaucoup de monde. »

Juliette Bataille (800-Métier Interim) : « Ce ne sera pas facile, mais je suis préparée pour »

« C’est une traversée de l’Atlantique, mais c’est juste un peu plus long que d’habitude. On est prêts pour cette traversée. On a fait beaucoup de milles sur ces bateaux, on sait réparer ce qui peut casser. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je suis préparée pour ça.
Je ne suis pas très rapide dans le vent fort, je ne tire pas le maximum du bateau. J’aborde donc l’étape avec prudence. Si j’ai de bonnes conditions, je donnerai tout, mais si c’est fort, je jouerai la prudence avant tout. »

Loïc Guyader (1055 – Kirby) : « La bonne surprise de vivre un beau volet aventure »

« La première étape a été un peu particulière. J’ai abimé le bateau assez rapidement, surtout mon spi medium. J’ai basculé assez rapidement en me disant que ça n’était pas l’étape que j’aurais rêvé faire en termes de performance. Heureusement, j’ai eu la bonne surprise de l’annulation de la course qui a permis de remettre les compteurs à zéro et de vivre un beau volet aventure. C’est quand même bien sympa. J’étais soulagé et cela fait partie du côté mythique de cette course. Il se passe toujours des petits trucs et maintenant on espère qu’on a eu notre dose et qu’on peut filer vers la Guadeloupe. Ça va être chouette, on traverse l’Atlantique. »

Arthur Cabié (993 – Rastapopoulos) : « Se remettre dans l’idée de la compétition »

« Il faut se remettre dans l’idée de la compétition (…) Sur la première étape, j’ai eu un peu de mal à gérer la prise de risque. Je me suis dit que ce serait dommage de tout casser dès le départ. Il faut savoir jauger où l’on met le curseur entre la prise de risque et la performance. On a beaucoup travaillé pendant les 48 premières heures, et après, ça allait mieux : j’ai repris plaisir à faire de la régate.
Après l’annulation, le passage en mode aventure a été intéressant. On se rend compte qu’on fait un sport dangereux. Faire une arrivée tous ensemble, dans un port qu’on ne connaît pas, de nuit, dans le brouillard et à la voile, c’est une expérience dont je me rappellerai toute ma vie. »

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Transat Café L’OR. Armel Le Cléac’h : « Des conditions assez engagées pour le départ ! »

Photo : Vincent Curutchet / BPCE

Les skippers du Maxi Banque Populaire XI vont affronter des conditions musclées avant une première nuit très exigeante. À la sortie du dernier briefing météo, Armel Le Cléac’h évoque ses premières heures de course où la concentration devra être maximale.

« Ce sont des conditions assez engagées. À cette époque-là de l’année, on sait qu’il y a de fortes probabilités d’avoir du vent d’Ouest. Il va y avoir du vent en début de nuit, jusqu’à 35 nœuds avec des rafales à 40 nœuds. Ce sont des conditions que l’on a déjà rencontrées avec le bateau, on a l’habitude de gérer ça. Ce qui compte, c’est de ne pas faire de bêtise en sortie de Manche. Ensuite, nous pourrons rentrer dans la course à 100% à partir de Ouessant où les conditions vont s’améliorer nettement. Il va y avoir du rythme dès le début ! »

« Au départ, on sait avec Sébastien qu’il faudra être très vigilant. Les premières heures vont être toniques, d’autant qu’il faudra composer avec le trafic, les zones interdites à respecter, les cargos, les bateaux de pêche… On va partir à pleine vitesse. Nous serons rapidement à 40 nœuds. On va tout de suite être dans le grand bain. Il faudra être concentré à 200% ! »

« Après Ouessant, il va y avoir du jeu. La traversée du Golfe de Gascogne sera assez rapide avant le passage d’une dorsale qui devrait se faire en début de soirée du lundi avec pas mal de changements de voile. Ensuite, nous aurons à traverser une dépression au large du Portugal et qui impliquera là aussi beaucoup de manœuvres. Nous aurons 48 heures physiques en matière de rythme avant de profiter de conditions plus stables qui vont nous permettre de dérouler une route vers le Sud. Il peut y avoir des enjeux en termes de stratégie susceptibles d’engendrer des écarts rapidement. Ça risque de partir par devant, il ne faudra pas rater le train ! »

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