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Beaucoup de nouveau chez Ino-Rope

Du nouveau, du nouveau et encore du nouveau chez Ino-Rope : des nouvelles coques souples pour les poulies Ino-Block, deux nouveaux mateloteurs et un nouveau concept de traçabilité des cordages via une puce électronique et une application mobile !

Ino-Rope améliore encore la qualité des coques de ses Ino-Block : après avoir lancé une version en résine bio-sourcée (à base de canne à sucre ou de blé), le bureau d’étude travaille sur une coque souple comme du caoutchouc. Quels avantages ? Si par mégarde on marche sur la poulie, la coque ne casse pas : elle se déforme puis reprend aussitôt sa forme ! Autre intérêt : la poulie ne risque pas d’abîmer le pont suite à des chocs répétés.
On connaissait la traçabilité du jambon mais pas celle des cordages. Voilà qui est fait ! Grâce à une puce NFC1 insérée sous l’étiquette « Ino-Rope » en terminaison de cordage, il est possible d’accéder à la « carte d’identité » du cordage. Par exemple : drisse de grand-voile âme Dyneema, gaine polyester, surgaine tête de mât Dyneema, surgaine bloqueur polyester/technora. La puce communique également la date de fabrication et celle du retour en atelier. Le client peut ainsi savoir à quel moment il est raisonnable de dégréer le cordage pour aller le faire « réviser ». Pour accéder à ces informations, il suffit de télécharger une application mobile pour smartphone et de « scanner » la puce à 1 cm de l’étiquette Ino-Rope.

Deux Nouveaux chez Ino :
Les pics de croissance, ça demande beaucoup d’énergie ! Ino-Rope, qui ne cesse de grandir, a donc engagé deux nouveaux mateloteurs (un mateloteur et « une mateloteuse ») qui réalisent les commandes de « rigging custom » au sein de l’atelier de Concarneau.

Le Fan Ino-Block du mois :
Cédric, responsable accastillage du chantier Marée Haute2 :
« Mon boulot est d’être toujours à l’affut des nouvelles technologies pour que nos voiliers soient toujours plus performants. Nos clients font de la croisière mais ils aiment bien aller vite ! La résistance et le poids des poulies Ino-Block nous ont tout de suite convaincus. Et leur look sympa se marie très bien avec le style de nos Django. Le petit plus : nous sommes très contents de travailler avec un partenaire local ! »

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Victoire de Gilles Lamiré en Multi50

Au concours du marin le plus heureux de sa victoire, Gilles Lamiré a supplanté ceux en Ultimes et en Imoca. Une belle victoire forgée dans l’adversité après 12 jours 07 heures 51 minutes 17 minutes.

« C’est incroyable ! Avoir gagné cette course… Depuis le temps que je cours ! Je rêvais de remporter une belle épreuve océanique en solitaire. En 2006, j’avais racheté le trimaran de Jean Maurel, l’ex-Elf Aquitaine et je n’étais pas du tout au point : je n’avais aucune chance de gagner. Puis j’ai acquis l’ancien Multi50 de Lionel Lemonchois et petit à petit, j’ai progressé, j’ai pris la mesure du challenge. Et aujourd’hui, c’est fait ! Je suis très ému, très content. Je savais que j’avais mes chances, mais là, il faut que je réalise.

J’étais prêt. C’est en lisant le livre d’Eric Tabarly sur sa victoire dans la transat anglaise que j’ai décidé de courir au large. Alors gagner cette course, ça a beaucoup de sens pour moi. Dans l’histoire de la course au large, The Transat est l’une des plus grandes épreuves alors inscrire son nom sur le palmarès depuis 1960 ! Au Yacht Club de Plymouth, il y a des tableaux de tous les vainqueurs : j’ai pris en photo cette plaque.

C’est un bateau qui va vite dès qu’il y a du vent, de la mer. J’ai vu en arrivant au cap Finisterre que je reprenais des milles sur Erwan Le Roux et Lalou Roucayrol : j’étais dans le coup. Erwan a abandonné et Lalou est parti au Nord ! Avec Yvan Bourgnon mon routeur, nous avons décidé de plonger vers le Sud : je lui est fait entièrement confiance. Et ça s’est super bien passé dans la dorsale qui nous inquiétait avant d’attraper les alizés. Et j’ai traversé cette dorsale comme une lettre à la poste… Ensuite, il a fallu dérouler : j’avais 250 milles d’avance sur Arkema et je savais qu’il fallait finir pour gagner. Je me suis appliqué !

J’ai eu une surprise quand j’ai vu la crosse du bras de liaison avant bâbord fissurée… Je n’ai jamais enfourné alors que j’ai fait des pointes à 30 nœuds, mais au travers, une vague a dû exploser le carénage. J’ai cru que c’était foutu et puis j’ai pris ma caisse à outils et j’ai fait de la stratification… Je me suis finalement aperçu que la structure n’avais pas été atteinte : c’était juste en surface sur le carénage. J’aime bien la strat ! J’avais un tribord amures de 600 milles à faire. Et ça a tenu, même si sur la fin, ça commençait à respirer.

Ça a été tendu après l’arrivée parce que j’ai cassé un axe de transmission de barre et donc je ne contrôlais plus le bateau : il est parti vers la rive juste après le pont de Verrazano dans un grain et on s’est échoué brièvement et sans trop de dégâts. Une petite frayeur pour finir ! Mais New York pour moi, c’est une sacrée histoire : je rentrais du Mexique avec mes parents quand j’avais cinq ans et mon père nous a offert le retour sur le paquebot France ! J’ai eu ce privilège… Je suis heureux ! »
Samedi 14 mai 2016 à 22 h 50 (heure française) à bord de son trimaran de 50 pieds « La French Tech Rennes St Malo», Gilles Lamiré a décroché la victoire de The Transat Bakerly, dans la classe Multi 50. Il aura parcouru 4090 miles, soit une moyenne de 13,85 nœuds, en choisissant une option de trajectoire très au sud. Pour son routage à terre, Gilles Lamiré a fait équipe avec Yvan Bourgnon. Nouveauté pour cette course, le skipper a collaboré avec la startup Weather’n’co, experte de la météo hyper-locale.

« Abnégation, courage et ténacité ont permis à Gilles Lamiré de réaliser une performance à la hauteur de ses attentes et des nôtres. Avec cette très belle victoire, il entre dans la cour des grands marins français. Bravo ! Nous sommes heureux et fiers de voir les couleurs de La French Tech Rennes St Malo rayonner jusqu’à New-York. La victoire de Gilles Lamiré dans sa catégorie est la preuve de la réussite d’une collaboration exceptionnelle pour porter haut les couleurs de notre écosystème numérique. » Emmanuel Couet, Président de Rennes Métropole
« Merci et un grand bravo à Gilles Lamiré pour cette première place et la très belle course qu’il nous a fait vivre. C’est un excellent retour en compétition qui prouve une nouvelle fois que travail et volonté finissent par payer face à l’adversité des éléments ! Bravo également à toute sa team, car le routage de son coéquipier Yvan Bourgnon couplé à l’expertise en maillage météorologique proposée par la startup Weather n’ Co ont permis de relever ce beau défi nautique ! » Claude Renoult, Président de Saint-Malo Agglomération
« Toutes nos félicitations à Gilles Lamiré et son équipe pour cette véritable performance. Gilles partage notamment avec nous les valeurs d’innovation et de compétition : cette Transat a montré qu’il était le plus digne représentant ! Sa collaboration avec la startup Weather’n’co, experte de la météo hyper-locale, a encore une fois trouvé sa pertinence et c’est une satisfaction supplémentaire pour notre ecosystème »
Pierre Berthou, Président de La French Tech Rennes St Malo

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Armel : “J’ai trouvé la manette des gaz”

L’interview d’Armel Le Cleac’h à son arrivée à New York. “C’était une course mythique. Je suis content de l’avoir gagné et de montrer que je suis bien présent. Cet hiver on a franchi un cap dans la fiabilité. Je me suis senti rapidement en confiance avec le bateau et avec les conditions météos que l’on a rencontré. On a été dans le timing. C’est ma première victoire en Imoca depuis 10 ans que j’en fait. C’est bien d’aller chercher cette victoire. C’est un cap de franchi. Il y avait des favoris et je suis devant eux. Je suis heureux d’avoir gagné.
Avec Vincent c’était une belle bagarre comme avec Sébastien Josse jusqu’au Cap Finistère. J’ai réussi à conserver un petit matelas d’avance. Il y avait beaucoup de rythme dans cette course et pas beaucoup de moment de répit.

C’était intéressant de revoir un peu mes automatismes, des sensations que j’ai eu au Vendée Globe. Je ne réalise pas encore ma victoire. Mais je prends une revanche sur le sort après la route du Rhum. On me pose souvent la même question avec les deuxièmes places. Je n’ai pas eu de doute sur cette Transat. Pour le Vendée Globe j’ai été déçu amis je suis revenu en 2015.

Juste avant d’arriver, les foils ont tapé des requins. Deux de suite la nuit dernière. Sur cette transat, on arrive sur des zones où il y a des baleines ou des requins. On va réparer cela.

C’est la première victoire d‘un bateau à foil. Mais le vrai juge de paix sera le Vendée Globe. Là on remet les compteurs à zéro. J’ai confiance dans mon bateau. J’ai tiré dessus, j’ai trouvé la manette des gaz. Il va falloir se remettre en configuration Vende Globe parce que c’est demain.

J’étais à l’aise dans la météo. Quand on est devant, c(est comme en Figaro, les autres suivent. Mais j’ai travaillé beaucoup en amont avec Marcel van Triest. Tout se déroulait comme on voulait.

J’ai appris ce matin que Vincent avait eu des problèmes de voiles mais ce sont des voiles dont on s’est très peu servi donc notre duel était intéressant. J’ai appris beaucoup de choses notamment en sortie de front, où les foils peuvent faire la différence. C’est là où il faut être rapide. Ca permet de faire le break.
C’est dommage que Sébastien Josse ait dû abandonner. Il était rapide. Cette victoire em met en confiance. La Transat retour sera encore plus intéressante (même si elle n’est pas pour tous en solitaire. Ceratains embarque des mediaman). Tous les bateaux seront là, ceux qui seront sans doute dans le Top 10 du prochain Vendeé Globe. Maitre coq, Huggo boss, des bateaux que l’on n’a pas encore vu. En tous cas, on a fait un pas en avant avec les foils. Il va falloir encore progresser.Il faut rester dans le match.

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Vincent Riou a perdu ses voiles au début de la course

IMOCA 60' PRB - Skipper : Vincent RIOU - Vendée Globe 2016-17 - Au large de Belle-Ile le 28/03/2016

Vincent Riou peut être content de sa course. Il révèle qu’il a perdu des voiles 36h après le départ. Une information qui peut changer l’appréciation que l’on peut tirer de ce duel avec Armel et des performances des deux bateaux.

L’arrivée vers New York s’étire dans un brouillard épais et à toute petite vitesse pour Vincent Riou qui n’a plus que quelques milles à parcourir alors qu’Armel Le Cleac’h signe sa première victoire. Le monocoque orange est attendu juste avant le pont Verrazano où est mouillée la ligne d’arrivée quelques heures plus tard (vers 21 heures HF). Vincent Riou termine à la deuxième place de The Transat bakerly.

Alors que la course se termine, le skipper de PRB a pris le temps d’une longue interview dans laquelle il explique pourquoi il n’a pas pu faire la trajectoire souhaitée sur le parcours entre Plymouth et New York.
Privé de deux voiles majeures 36 heures après le départ, il révèle comment il a dû penser sa course autrement et pourquoi il est pleinement satisfait, dans ces conditions, de la deuxième place qui se profile devant l’étrave de PRB. Au niveau du Cap Finisterre, Vincent a en effet perdu deux génois ; l’un de 150 m² essentiel pour faire du près ou du louvoyage dans 0 à 18 nœuds de vent ; l’autre de 200 m² utilisé pour les mêmes angles de vent entre 0 et 15 nœuds de vent. Deux voiles qui ont cruellement manqué au skipper de PRB dans toutes les traversées de dorsale et sur la période d’arrivée après la porte des glaces. Explications.

Interview de Vincent Riou à 14h30 HF :
Peux-tu nous dire avec le recul des 12 jours de course et l’arrivée qui approche comment tu analyses ta course ?
« Et bien il y a une chose qui m’a guidé sur cette Transat. Une chose que je n’ai pas choisie voire même que j’ai subie. J’ai perdu deux voiles 36 heures après le départ : mon JO et mon J1 (génois utilisés dans les conditions expliquées ci-dessus, ndlr). Cela s’est passé au niveau du Cap Finisterre. J’ai voulu anticiper un empannage que je prévoyais en début de nuit. Avant la tombée du jour, j’ai matossé mes voiles. Elles étaient pleines d’eau, je les ai déplacées sous le vent et je les ai sanglées à un chandelier. Ce sont des manœuvres toujours compliquées et plus dangereuses dans la nuit. C’est pour ça que j’ai voulu anticiper. Trente minutes plus tard, mon pilote a décroché et le bateau est parti au lofe. Dans ce violent mouvement du bateau, les voiles sont passées à l’eau. »

Dans quel état d’esprit étais-tu quand tu l’as constaté ?
« La situation n’était pas bonne du tout. En clair, je n’avais plus aucune voile plate pour faire la course. Cela a forgé toute ma route. Dès le lendemain, Armel s’est décalé au nord et j’étais contraint de rester sur ma route. J’étais sous gennaker alors que lui était sous génois. 24 heures après le Cap Finisterre, je passe un front et suis 50 milles dans le sud de Banque Populaire. Là, je reste empétolé. Mais je ne pouvais pas faire autrement en l’absence de mon J1 si je voulais garder mon gain à l’ouest. Après cela, je n’ai fait que subir. Dans toutes les zones de transition, je n’avais pas les bonnes voiles, j’étais bien en dessous du potentiel du bateau. »

Cela devait être extrêmement frustrant ?
« C’était difficile à gérer surtout que cela est arrivé très tôt dans la course. En résumé, le 2ème jour, je perds mes voiles et le 3ème jour, j’ai un positionnement contraint. C’est la première fois que cela m’arrive de perdre des voiles. Je pense à ce moment-là que je ne suis pas bien. Mais l’expérience me fait aussi dire qu’en voile, rien n’est jamais perdu d’avance. Au final, je vais terminer 2ème, pas si loin que cela d’Armel. Je ne me suis jamais démobilisé et ça valait la peine. Mais c’est vrai que 48 heures après le départ, ce sont clairement tous mes points forts qui sont partis à l’eau d’un seul coup. Tous mes principaux arguments se sont envolés. »

Quelles conclusions en tires-tu ?
« Armel a très bien navigué, il a parfaitement enchaîné. Le niveau est très très relevé. Cela ne laisse place à aucune erreur. J’ai fait une bêtise et c’est normal que mes adversaires l’exploitent et saisissent toutes les opportunités. Nous avons fait une super régate, je suis dans le match. Je pense qu’il manquait quand même un troisième larron qui pourrait être éventuellement Edmond de Rothschild. Je n’avais pas traversé l’Atlantique en solo depuis longtemps. C’était vraiment top ! Cela m’a permis de continuer à apprendre sur mon bateau, de progresser. C’est incroyable ce que l’on peut engendrer comme connaissance dans ce contexte de traversée de l’Atlantique en course. Je suis évidemment déçu de n’avoir pas pu exploiter tout le potentiel de PRB mais je n’ai pas perdu mon temps ! »

Et sur le plan des conditions météo ?
« Finalement, la configuration de The Transat bakerly n’est pas si différente que les autres transat anglaise. Simplement, la météo au départ nous a contraints à faire une route sud. Disons que l’on a eu probablement une grosse dépression de moins qu’habituellement et peut être un peu de vent moins fort. Mais c’est assez conforme. »
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Richard Tolkien sauvetage en Atlantique

The Transat Bakerly yacht race. The solo transatlantic race starts from Plymouth UK on Monday 2nd - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

Loin des leaders et à quelques heures de l’arrivée d’Armel Le Cléac’h, on a appris que le skipper britannique Richard Tolkien avait fait une demande d’assistance dans la nuit. Il a été contraint d’abandonner son bateau au milieu de l’Atlantique et a été récupéré par un cargo à 880 milles nautiques, dans l’Ouest d’Horta, aux Açores.

Il était dernier de la flotte IMOCA, à bord d’un bateau dessiné en 1998, qui a connu plusieurs noms de course (Sodebo, VMI, Akena Vérandas, Team Plastique). Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi. Il est maintenant à bord du cargo et fait route vers Philadelphie. « J’ai connu une longue période de mauvais temps, mais le vent avait commencé à baisser de 40 à 30 nœuds. Je pensais que tout allait bien quand je suis descendu à l’intérieur. Il y a alors eu un grand bang.
Le point d’attache de la trinquette avait cassé. Le temps que je sorte, la voile battait dans tout les sens. J’ai mis le bateau au portant et j’ai passé les deux heures suivantes à essayer de mettre de l’ordre. C’est très compliqué sur un bateau de cette taille. J’ai été blessé à la tête à deux reprises par l’enrouleur de génois. La deuxième fois, il y a eu beaucoup de sang sur le pont et en rentrant dans la cabine, j’ai réalisé que je devais demander assistance.
J’ai utilisé l’AIS (Automatic Identification System) pour appeler le bateau le plus proche. L’Anton Topic n’était pas très loin. Il est venu vers moi et s’est positionné le long de mon bateau. Cela n’a pas été simple et j’ai dû grimper à l’échelle le long du bateau. J’y suis parvenu, mais ça a été très compliqué.
J’ai dû quitter mon bateau qui est localisé par une balise. J’espère pouvoir le récupérer. J’ai failli y laisser la vie. Le coup a été oblique. Si je l’avais pris de plein fouet, l’issue aurait pu être très différente. »

Une fois à bord, Tolkien a été pris en charge par le médecin du bord qui a posé plusieurs points de suture. Après quelques heures de sommeil, Tolkien se dit heureux d’avoir conservé toutes ses capacités. “Je suis fatigué et un peu choqué, mais ça va”.

Tolkien est un marin amateur expérimenté. Il avait déjà pris part à The Transat en 1992, terminant en 6ème position après 17 jours de mer. En 2000, il a participé au Vendée Globe, mais avait du abandonner en raison d’un problème de voile. En 2010, il avait terminé 33ème de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Class40. Son objectif sur The Transat bakerly était avant tout de se qualifier pour le Vendée Globe. Il ne bénéficie pas du soutien d’un sponsor et sa campagne est en grande partie financée sur fonds propres.

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La belle victoire d’Armel Le Cléac’h

Armel Le Cléac’h à bord du Mono Banque Populaire VIII remporte la Transat bakerly après 12 jours, 2 heures, 28 minutes, et 39 secondes de course. Une belle victoire construite depuis plusieurs jours face au PRB de Vincent Riou qui n’a rien lâché. Un beau duel entre les deux hommes qui se termine par la première victoire d’un bateau à foil sur un Imoca standard.

Sous la pression de Vincent Riou qui est toujours resté offensif et percutant, le skipper de Banque Populaire VIII équipé de foils, confirme qu’il est l’un des grands favoris du prochain tour du monde en solitaire et que les développements techniques effectués sur son monocoque ont porté leurs fruits. Pour autant, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les performances des bateaux à foils. Vincent Riou arrive devant Jean-Pierre Dick et a rencontré quelques problèmes techniques à bord, notamment la casse de son antenne qui l’a handicapé pour la réception des BMS.

À 39 ans, ce navigateur, qui compte parmi les plus grands talents de la compétition océanique, double vainqueur de la Solitaire Bompard Le Figaro et connu pour ses deux places de deuxième sur le Vendée Globe, accroche une ligne de plus à son prestigieux palmarès, après 3 751 milles parcourus à la vitesse moyenne de 12,91 nœuds.

Ce marin toujours très accrocheur sur l’eau, qui doit son surnom de « chacal » à son âme de compétiteur et sa faculté à ne jamais lâcher morceau, décroche une belle victoire, construite mille après mille sur un parcours complexe, à travers de nombreux systèmes météo et transitions rythmées. Autant de pièges et de difficultés, qu’il a négociés au mieux, donnant toute la mesure de son art de naviguer en haute mer au meilleur niveau de performance.

Aux avant-postes depuis le départ donné le 02 mai au large de Plymouth, le skipper de Banque Populaire prend le leadership trois jours plus tard. Après avoir empanné au large du cap Finisterre, aux abords duquel Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) a été contraint à l’abandon sur une avarie de grand voile, il maintient un cap plein Ouest pour profiter d’un vent soutenu. Il tire alors le meilleur profit de ses appendices porteurs, qui soulagent le bateau lui permettant de voler au dessus des vagues aux allures portantes, pour engranger des milles à haute vitesse. Il dépasse Vincent Riou sur son PRB, avec lequel il livrera un duel digne des plus grandes courses. « Ça « foile » pas mal », lâche-t-il à la vacation du jour alors qu’il est flashé à 22 nœuds ! Il ne lâchera plus les commandes de la flotte, maintenant puis creusant l’écart avec son poursuivant toujours offensif et percutant, qui annoncera plus tard avoir perdu des voiles précieuses.

Pour Armel Le Cléac’h et toute son équipe, ce premier succès à la barre du monocoque IMOCA Banque Populaire vient aussi récompenser la technologie développée autour de ce coursier océanique, lancé en 2015 dans la perspective du Vendée Globe. Comptant parmi les derniers nés équipés de ces fameux foils, Banque Populaire démontre autant son potentiel de performance qu’il prouve sa fiabilité sur le parcours de la Transat Anglaise, d’un rare niveau d’exigence maritime à travers de l’Atlantique Nord.

Armel Le Cléac’h, fort de cette première victoire à la barre de son monocoque IMOCA, remportée lors de la dernière édition en 2008 par Loïck Peyron, confirme plus que jamais qu’il compte parmi les plus grands favoris pour le prochain tour du monde en solitaire, qu’il disputera pour la troisième fois.

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La filière d’excellence Team France

La Team France Jeune montre déjà de bons résultats comme ses aînés. La filière suit la voie de l’excellence avec un titre de vice-champion de France. Elle poursuit sur sa lancée en répondant présent à toutes les régates d’avant saison. A Lanvéoc, l’équipe emmenée par Robin FOLLIN et Erwan FISCHER est revenue victorieuse, avec un titre de Vice Champion de France dans la catégorie Diam 24. A peine le temps de savourer ce titre qu’ils reprennent déjà le chemin de la compétition, direction le MULT’YCO à Bénodet.

Les régates s’enchainent depuis fin mars
La Trinité sur Mer, Cannes, Pornichet, Douarnenez, Carnac, Lanvéoc… Pas de répit pour l’équipe représentant la Filière d’Excellence Team France, qui participe à de nombreuses courses d’avant saison. Lors de ces régates, les jeunes sportifs sont montés à plusieurs reprises sur le podium : 2ème place lors de la Flying Phantom Series à Cannes, 1ère place au Grand Prix Atlantique à Pornichet (Diam 24), 2ème place à l’Eurocat (Flying Phantom).
Tout récemment, à l’occasion du Grand Prix de l’Ecole Navale à Lanvéoc (du jeudi 5 au samedi 7 mai), le team a décroché la deuxième place du classement, juste derrière Team Lorina Limonade (Golfe du Morbihan), ce qui lui a valu le titre de Vice Champion de France dans la catégorie Diam 24. Un titre dont l’équipe est fière : « Nous sommes très heureux de cette récompense. Nous avons bien navigué toute la semaine, notamment sur les parcours techniques » confie Erwan FISCHER, membre de l’équipage.
Pour leurs entraineurs de la FFVoile (Fédération Française de Voile) en DIAM 24, Philippe MICHEL, Baptiste MEYER et Philippe MOURNIAC, ou de l’ENVSN (Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques), Yves CLOUET (en Flyng Phantom), ces résultats récompensent un travail collectif et confirment l’ambition de la Filière d’Excellence Team France : détecter et former les jeunes talents qui deviendront les champions de demain.

Une dixième place sur le Grand Prix Guyader et un podium sur l’Eurocat
La première journée de navigation à Douarnenez a été marquée par la collision du bateau de Team France Jeune avec celui de Team Concise. Bloqués à terre en raison d’un flotteur abîmé, les jeunes sportifs ont dû prendre leur mal en patience et n’ont pas pu participer aux quatre autres manches prévues le samedi. Munis d’un flotteur neuf, ils ont repris le chemin de la compétition dès le lendemain, plus déterminés que jamais. Face à des conditions météorologiques peu favorables, avec un vent irrégulier et un ciel couvert, les 26 équipages ont enchainé les parcours techniques (Stadiums) et côtiers (Raids) dans la baie de Douarnenez.
Finalement, Team France Jeune a décroché la dixième place du classement. « Le Grand Prix Guyader nous a permis de nous confronter aux autres équipes et de prendre confiance », résument les trois sportifs, ravis de l’accueil qu’ils ont reçu à Douarnenez, où régnait une très bonne ambiance. Il est important de rappeler que le Grand Prix symbolisait pour eux la reprise de la navigation en Diam 24, sur lequel ils n’avaient pas navigué depuis près de deux mois.
Team France Jeune était également présent pour la 30ème édition de l’Eurocat, organisé par le Yacht Club de Carnac. La compétition s’est déroulée du 29 avril au 1er mai, cette fois-ci à bord de Flying Phantom, les fameux catamarans équipés de foils. Trois équipages ont concouru sous les couleurs de la Filière d’Excellence Team France. Les bateaux de deux d’entre eux ont subi de la casse et n’ont pas pu aller au bout de la compétition. Finalement, Tim MOURNIAC et Tom LAPERCHE sont montés sur la deuxième marche du podium.

La compétition continue à Bénodet ce week end
Le MULT’YCO organisé par le Yacht Club de l’Odet se déroulera du 14 au 16 mai prochain. Les courses débuteront le samedi après-midi pour se terminer le lundi en fin de matinée. Cette rencontre sportive permettra à l’équipe d’orienter son axe de travail sur les parcours côtiers. En effet, lors des épreuves du Tour de France à la Voile (du 8 au 31 juillet 2016), les raids (ou parcours côtiers) sont celles qui valent le plus de points ; il est donc important de bien s’y préparer.
A l’approche de la compétition, le team poursuit l’entrainement. Cette deuxième place obtenue au Grand Prix de l’Ecole Navale (GPEN) leur a insufflé davantage de confiance et les a encouragés à travailler encore plus dur en amont du Tour de France à la Voile. « Le GPEN nous a permis de réaliser que nous pouvions faire encore mieux et que nous disposions de ressources jusqu’à là inexploitées. Nous avons réalisé de belles performances lors des stadiums (parcours techniques). A présent, nous devons surtout nous concentrer sur les parcours côtiers, qui nous font davantage défaut. » déclare Erwan.
Il faudra donc attendre ce week-end pour retrouver Team France Jeune sur l’eau en Diam 24. En attendant, voici un retour en image sur les premiers résultats de cette équipe, qui se prépare sous les meilleurs auspices en vue du mois de juillet prochain.

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Le multi50 FenêtréA-Cardinal arrivé à Port-la-Forêt

Le Multi50 d’Erwan Le Roux est arrivé à Port-la-Forêt et est rentré en chantier chez CDK.
Victime d’une avarie de flotteur le 3 mai dernier, au large du cap Finisterre, alors qu’il menait la flotte des Multi50 dans The Transat bakerly, Erwan Le Roux a désormais rapatrié son bateau en Bretagne. En effet, après avoir dans un premier temps rejoint la marina de Camarinas, au sud de la Corogne (Espagne) et y avoir installé une étrave de fortune, le skipper de FenêtréA-Cardinal a bouclé son convoyage entre l’Espagne et Port-la-Forêt ce vendredi, aux environs de 7 heures, après un peu moins de 30 heures de mer.

Les prochaines étapes :
– le grutage et l’entrée en chantier chez CDK de son trimaran
– la poursuite des expertises et la reconstruction du flotteur
– objectif : s’aligner sur un maximum des courses restant inscrites au calendrier 2016
=> La course contre la montre est officiellement lancée !
Après un aller-retour express en Bretagne pour engager le chantier à venir, Erwan Le Roux a donc profité de la fenêtre météo qui s’est ouverte en ce milieu de semaine pour ramener son bateau blessé jusqu’à Port-la-Forêt. « Ca s’est très bien passé. Nous avons vraiment eu les conditions que l’on espérait, c’est-à-dire pas trop de mer ni trop de vent », a noté le navigateur, soulagé d’avoir franchi cette première étape sans (trop) d’encombres. « La fissure dans le flotteur s’est un peu aggravée mais globalement, notre réparation de fortune a bien tenu le coup », a souligné Erwan qui sait qu’à présent, c’est un vrai challenge qui commence pour pouvoir être en mesure de maintenir au moins une partie de son programme de la saison. « Nous n’avons pas encore tous les éléments pour évaluer l’ampleur des dégâts. Les architectes du bateau ont déjà fait une première inspection aujourd’hui mais ils doivent revenir mardi pour des analyses plus approfondies aux côtés des experts », a indiqué le skipper de FenêtréA-Cardinal qui prévoit ce jour-là, de gruter son bateau, de le faire entrer chez CDK – le chantier qui l’a vu naître en 2009 – et d’entamer les premiers découpes dans les flotteurs. « Cela va nous donner de précieux éléments d’informations pour attaquer les travaux de reconstruction », a-t-il souligné, peu après avoir démonté les voiles, cet après-midi, et peu avant de profiter d’un week-end de repos bien mérité. « Ces derniers jours ont été forts en émotions. C’est important de bien recharger les batteries car à partir de la semaine prochaine, tout va s’enchaîner très vite si nous voulons tenir notre objectif de pouvoir faire notre retour sur l’eau cet été, et participer, comme prévu aux courses de fin de saison. La course contre la montre est maintenant engagée », a conclu Erwan Le Roux, fier d’avoir le soutien inconditionnel des ses partenaires en ces circonstances difficiles.

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Bonne option pour la victoire pour Armel

IMOCA 60' PRB - Skipper : Vincent RIOU - Vendée Globe 2016-17 - Au large de Belle-Ile le 28/03/2016

Si le duel entre Thomas Coville et François Gabart était somptueux à des allures vertigineuses en Ultime, le duel entre Armel Le Cleac’h et Vincent Riou était tout autant passionnant.

6 Imoca étaient en course dont 3 foilers. Le premier à abandonner fut Sébastien Josse, victime dès le deuxième jour de course d’un violent empannage. Il a laissé Armel et Vincent s’expliquer. Jean Pierre Dick légèrement en retrait n’a jamais été réellement dans le match et pourtant jamais trop loin. Hier Jean-Pierre a du faire face à un violent coup de vent : J« Cette nuit, je naviguais en bâbord amure, j’allais chercher le front. Tout d’un coup alors que j’étais au pied de mât en train de terminer la prise d’un deuxième ris, une bouffe de vent énorme est rentrée sur l’amure opposée. En l’espace d’une seconde ce coup de vent a couché le bateau à l’envers, c’était d’une violence rare. Je me suis accroché aux drisses du pied de mât. Heureusement je venais de réduire la toile ! Une minute plus tard, le vent a molli à 20 nœuds et j ‘ai pu rétablir la situation. Le vent avait basculé de 100 degrés. Je ne suis pas blessé, mais c’était super dangereux. J’étais surpris par la violence du phénomène. Dans ce passage de front, le radar et la caméra avant ont été arrachés. A l’intérieur, les sacs à voile.”

Paul Meilhat sur SMA a été transparent sur la course. On peut le comprendre. Son objectif était avant tout d’assurer sa qualification au Vendée Globe sur un bateau tout juste réparé et sorti de chantier.

Le duo Armel et Vincent ne s’est jamais séparé. Un bon test pour les deux hommes dont l’un parfait son apprentissage des foils et l’autre, prend la mesure de l’écart de performance de son bateau avec ses futurs concurrents de nouvelle génération qui seront sur le Vendée. Armel a pour l’instant un peu plus de 60 milles d’avance sur Vincent et on ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher de gagner la course. Et ce d’autant que Vincent ne peut plus compter sur son antenne satellite depuis plusieurs jours, la réception des fichiers météo est compliquée. Il doit se passer d’une analyse fine, précieuse et particulièrement utile pour choisir la bonne route et ne pas se laisser engluer à quelques centaines de milles de l’arrivée. « C’est difficile d’avoir une lecture à peu près correcte de ce qui se passe » résume Vincent.
En même temps positionné dans le tableau arrière de Banque Populaire peut aussi s’avérer être un avantage dans certains cas, notamment en approche de cette zone de vents faibles : « Observer un bateau qui navigue devant nous est un super indicateur pour voir ce qui nous attend ». A suivre

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Problèmes à bord de Generali – Horizon Mixité

16_06369-GENERALI-HORIZON MIXITE-Class40.tif ©ThMartinez/Sea&Co. LORIENT - BRITANNY. FRANCE . 16 Avril 2016. Isabelle JOSCHKE (FRA/GER) à bord du Class40 "GENERALI-HORIZON MIXITE"

Isabelle Joschke, engagée sur The Transat Bakerly, dans la catégorie des Class 40, leader depuis mardi au classement général, connait des soucis techniques à bord de son voilier aux couleurs de Generali et de l’association Horizon Mixité. La navigatrice, alors qu’elle naviguait en tête dans des conditions musclées (30 nœuds), a détecté une voie d’eau à l’avant bâbord de son voilier. En concertation avec son manager Alain Gautier, elle a décidé de stopper sa marche vers New York afin de trouver des solutions et d’envisager une réparation.

Alain Gautier : « Isabelle naviguait, ce matin, tribord amure dans 30 nœuds de vent sous trinquette et deux ris. Elle se reposait et a été réveillée par des bruits anormaux. Elle a rapidement constaté qu’il y avait de l’eau dans la soute à voile. Elle a alors roulé la trinquette et s’est mise au portant pour vider un maximum l’eau. C’est, à ce moment, qu’elle a constaté une fissure à bâbord en avant de la cloison du mât. Il n’est plus envisageable qu’Isabelle continue sa route vers New York à la vue de la météo à venir. Nous imaginons les meilleures solutions pour que la situation n’empire pas. Nous sommes en train d’établir une stratégie pour qu’Isabelle se retrouve dans des conditions météo plus favorables afin de limiter au maximum la voie d’eau et de faire une route vers une destination qui épargnera son bateau. Isabelle va bien. »
Isabelle Joschke était l’une des sensations de The Transat Bakerly depuis le départ de Plymouth le 2 mai. La navigatrice de Generali était la première à couper la ligne de départ britannique dans la catégorie des Class 40. Ensuite, comme la plupart de la flotte, Isabelle choisissait une route médiane mais assez Sud par rapport à la route directe pour s’extirper du golfe de Gascogne. Dans le petit temps puis une belle brise, elle prenait peu à peu la mesure de son Akilaria RC3 qu’elle découvrait en compétition pour sa première participation à la légendaire The Transat, traversée de l’Atlantique Nord en solitaire. Au fil des pointages et surtout des bons placements stratégiques, elle se hissait dès le troisième jour dans le top 3 au classement général et abordait une grande dépression avec pugnacité en étant le 7 mai la plus rapide de la flotte et laissant apparaitre une certaine sérénité dans ses videos envoyées à la terre. Mardi, à force de nombreux efforts et la faveur d’une tactique payante, Isabelle montait sur la première marche du podium pour ne plus la lâcher jusqu’à aujourd’hui et après avoir tiré des bords opportuns, dans le petit temps, au Sud de la zone d’exclusion des glaces. Ce matin, celle qui met en avant les questions d’égalité femmes – hommes en mer et à terre, menait la compétition avec maestria. Sa performance de haut niveau s’arrête brutalement avec ce problème technique.

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