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Victoire de la France à la Commodore’s Cup

@ Paul Wyeth

L’UNCL, Maitre d’Œuvre de la participation des Français à la Commodore’s Cup, peut être fière de la victoire de la France lors de cette édition 2016, qui intervient au dixième anniversaire de la dernière victoire française lors de la biennale emblématique du RORC.

Après une semaine intense qui aura connu toutes les conditions : du vent, du courant, de longs parcours offshore comme des parcours « banane » rapides, ce sont finalement les français de l’équipe France Bleu (Teasing Machine (A31) skippé par Eric De Turckheim et Laurent Pages, Goa (Ker 39) skippé par Gilles Prietz et Samuel Prietz, Cifraline 4 (Sunfast 3200) skippé par Daniel Andrieu) qui remportent l’édition 2016 de la Brewin Dolphin Commodore’s Cup ! Une performance exceptionnelle qui montre le savoir-faire des équipages français. Outre France Bleu, la délégation française comptait deux autres équipes de trois bateaux :
France Blanc :
· Lann Ael 2 – JND 39 (1.118) – Didier Gaudoux
· Pen Koent – First 40.7 (A.046) – Emmanuel Le Men
· Foggy Dew – JPK 1010 (1.002) – Noel Racine
France Rouge :
· Stamina – JND 39 (1.129) – Andrew Hurst/Joe Lacey
· Timeline – JPK 1080 (1.047) – Marc Alpérovitch
· Realax – A35 (1.027) – Jean-Yves Le Goff/ Alexandre Korniloff
Retrouvez la liste complète des équipages ici
IMG_0508Nick Elliott – RORC Racing Manager :
« Sans aucuns doutes, cette édition 2016 de la Brewin Dolphin Commodore’s Cup était l’une des plus belles que l’on ait vu depuis longtemps. Des concurrents venus de tous horizons, de nombreuses équipes, du vent, du soleil, et un véritable panel de course et de bateaux. C’était une semaine fantastique ».

Eric de Turckheim – Teasing Machine – France Bleu :
« La course d’hier autour de l’île de Wight était une superbe course avec pas mal de vent, entre 18 et 22 nœuds. Ça a été une course rapide, nous l’avons terminée en 5 heures et demie et nous l’avons gagnée, c’est une première pour moi, je n’avais encore jamais gagné une course autour de l’île de Wight ».
« La voile fait partie de ces sports où l’on ne peut pas se permettre d’être arrogants, hier nous étions en tête du classement avec un bon nombre de points d’avance mais on ne sait jamais, surtout avec des journées qui se courent avec peu de vent comme ce samedi. Il y a deux ans, durant la dernière course, le troisième de la flotte n’avait pas réussi à passer la ligne d’arrivée dans les temps le dernier jour, la course comptait double au niveau des points et cela avait complètement changé le classement de la Brewin Dolphin Commodore’s Cup ».

Samuel Prietz – Goa – France Bleu :
« C’est la première victoire depuis 10 ans pour la délégation française, et cette victoire est d’autant plus belle vu le niveau des équipes engagées cette année sur cette édition 2016. Nous avions 3 superbes équipes sélectionnées pour représenter la délégation française cette année : France Bleu, Blanc et Rouge, toutes ont données le meilleur d’elles-mêmes pour représenter au mieux notre pays sur cette compétition mythique. Si la France gagne, c’est avant tout grâce à un savoir-faire bien présent sur nos bateaux, je pense notamment à l’expérience du Tour De France à la Voile, nombre de nos équipiers s’y étaient confrontés en Mumm 30 ou encore en M34 et cette expérience y est pour beaucoup dans cette victoire. A nos côtés, Teasing Machine a véritablement exprimé sa réputation de machine, c’est un bateau qui a une capacité à aller très vite et qui nous a toujours permis, lorsque le nôtre était un peu moins efficace dans certaines conditions, de ramener de précieux points, comme avec sa victoire hier sur le tour de l’île de Wight. France Bleu est une équipe très complémentaire et chaque bateau avait ses spécificités qui ont permis cette victoire. Nous, nous étions plutôt typés pour les parcours « banane », nous en avons d’ailleurs gagné un mercredi, mais ce qui ressort de cette édition 2016, c’est la bataille qui a fait rage tout du long sur l’eau avec des équipes de haut niveau comme l’équipe Flandres, et ce quel que soient les conditions, le niveau était toujours là de la part de tous les coureurs. Mais les français ont toujours été consistants malgré quelques tentatives des adversaires de nous empêcher d’accéder à la victoire, cela fait partie du jeu… On a fait le boulot, grâce à trois équipages très sérieux, impliqués et très bien préparé. Au-delà des équipages, il y a également de nombreuses personnes qui ont participé à cette victoire, et spécifiquement Nicolas Lunven, qui nous fournissait toutes les données météo dont nous avions besoin pour notre stratégie. »

France Blanc et Rouge ne sont pas en reste et s’accordent la 3ème et 4ème place de la compétition !
Domination également des équipages français au classement individuel, Noel Racine avec Foggy Dew, le ‘petit’ bateau de France Blanc le rempotant.

France Rouge n’est pas en reste et inscrit le Trophée Offshore au palmarès de la France.
Noel Racine – Foggy Dew – France Blanc :
« Pour France Blanc, c’est une bonne performance malgré une équipe disparate au niveau du classement puisque nous avions un bateau leader et un bateau qui avait plus de mal au classement, mais cela ne nous a pas empêché de nous amuser et de prendre du plaisir sur l’eau. Cette semaine nous avons eu des conditions idéales à l’anglaise, puisque le Solent reste un plan d’eau parmi les plus difficiles à comprendre et à interpréter avec les forts courants ainsi que les shifts rapides de vent. Mais cela ne nous a pas empêché de réussir à monter sur le podium de cette édition 2016 de la Brewin Commodore’s Cup, puisque nous décrochons la 3ème place en équipe ! En ce qui concerne la délégation française complète, nous venions tous pour remporter cette coupe et c’est maintenant chose faite, cela faisait dix ans que la France n’avait pas remporté la Commodore’s Cup, aujourd’hui l’objectif est rempli ».

Jean-Yves Le Goff – Realax – France Rouge :
« C’était une belle semaine de navigation qui se termine pas mal pour nous. Nous avons bien marché sur les régates au large, nous remportons d’ailleurs le trophée offshore. Une super semaine sur un super plan d’eau, le tout avec deux bateaux coéquipiers dans un très bon esprit et qui ont fait le boulot le mieux possible. On est prêts à recommencer dans deux ans, pour cette fois-ci rentrer sur le podium, car cette année nous finissons aux pieds du podium à la 4èmr place, mais ce n’est que partie remise. En tout cas la délégation française a bien représenté la France sur ce plan d’eau Anglais puisque nous plaçons trois équipes parmi les quatre premières au classement, une belle performance de la part des équipes Bleu, Blanc et Rouges ! »

Jean-Philippe Cau
Président de l’UNCL et Capitaine de la délégation Française.

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Team France Jeune sacré leader amateur

@ Jm Liot / ASO

Clap de fin de cette 35e édition du Tour de France à la Voile. Et quelle fin ! Le dernier jour de compétition était dédié aux Super Finales, qui ont vu notamment s’affronter Team France Jeune et Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan dans le rond « Argent », tous deux en lutte pour la première place au classement amateur. Le Diam 24 tricolore réalise aujourd’hui une très belle performance et s’impose devant les Verts. Objectif accompli pour nos jeunes sportifs, qui ont été sacrés ce soir leaders du classement Jeunes et Amateurs !

Team France Jeune signe à Nice sa meilleure performance sur le côtier
Ce vendredi, les 24 équipages se sont donnés rendez-vous sur l’eau pour un ultime parcours côtier. Ils ont parcouru près de 29 milles nautiques, en tirant des bords entre le Cap Ferrat et une bouée située à proximité de l’aéroport de Nice. Une belle journée pour Team France Jeune, qui a réalisé hier sa meilleure performance sur cette épreuve. Les poulains de la Filière d’Excellence Team France terminent en 4e position, derrière Team Lorina Limonade Golfe du Morbihan (Matthieu SALOMON et Quentin DELAPIERRE), Trésors de Tahiti (Teva PLICHART) et Oman Sail (S. MORRISON et T. DOUILLARD). De retour à terre, l’équipe est ravie ; après trois semaines de compétition, elle réalise un parcours côtier dont elle peut enfin être fière !

Team France Jeune récupère le gennaker rose, de justesse !
Ils l’ont fait ! Les jeunes sportifs de la Filière d’Excellence Team France viennent d’être sacrés leaders du classement amateur, après avoir concouru dans le rond « Argent » lors de cette Super Super Finale ! Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance. En effet, Team France Jeune devait rattraper pas loin de 16 points pour détrôner l’actuel détenteur du gennaker rose, Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan. Aujourd’hui, seulement deux manches de stadiums ont été disputées dans les ronds « Bronze » et « Argent », sous un vent plutôt faible. Une fois de plus, les jeunes sportifs ont su faire preuve d’une belle régularité sur ces épreuves techniques et n’ont pas hésité à adopter une stratégie offensive pour déstabiliser les Verts. Une tactique payante puisque l’équipe a terminé deuxième à l’issue des deux courses du jour, tandis que son adversaire – et partenaire d’entraînement – terminait dernier, avant de recevoir un Black Flag lors de la seconde manche. De retour à terre, l’équipe savoure sa victoire ; elle s’impose finalement à la tête du classement amateur, après un chassé-croisé d’un mois avec Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan et Natixis / Défi YC St- Lunaire. Les jeunes sportifs terminent 8e au classement général, avec 760 points, derrière Trésors de Tahiti (768 points) et Installux Aluminium (779 points).

Top 10 du classement général :
1/ Team Lorina Limonade Golfe du Morbihan : 882 points
2/ Grandeur Nature Véranda : 818 points
3/ Crédit Mutuel de Bretagne : 813 points
4/ Team Coved : 798 points
5/ Oman Airports By Oman Sail : 780 points
6/ Installux Aluminium : 779 points
7/ Trésors de Tahiti : 768 points
8/ Team France Jeune : 760 points
9/ Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan : 754 points
10/ Natixis / Défi YC St Lunaire : 740 points

Podium du classement général Jeunes et Amateurs :
1/ Team France Jeune : 760 points
2/ Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan : 754 points
3/ Natixis / Défi YC St Lunaire : 740 points
Il l’a dit (Robin FOLLIN) :
« Nous avons rempli l’objectif que nous nous étions fixé en fin de Tour en allant chercher cette première place au classement Jeunes et Amateurs. Nous avions 16 points de retard par rapport à Team Lorina Mojito Golfe du Morbihan en arrivant à Nice. Nous étions bien conscients que cet écart allait être dur à rattraper. Jusqu’au bout, nous n’avons rien lâché ! Hier nous avons réalisé un super côtier et aujourd’hui nous revivons une très belle journée. Nous sommes super contents, ces deux derniers jours n’auraient pas pu mieux se dérouler. Pour gagner aujourd’hui contre les Verts, il fallait qu’il y ait quatre bateaux entre nous. Dès la première manche ils ont voulu jouer avec nous et nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu. Nous sommes venus les chercher au dernier moment sur le départ pour leur mettre la pression. Malheureusement pour eux, ils ont franchi la ligne de manière anticipée et ont été pénalisés par un Black Flag… C’était une belle bataille avec les Verts, de A à Z. Nous réalisons aujourd’hui deux manches de deux et terminons ce Tour sur une très bonne note. »
« Nous sommes tout de même déçus de ne pas avoir réussi à atteindre notre objectif de début de Tour, qui consistait à monter sur le podium au classement général. Nous avons vécu des coups durs et nous manquons encore d’expérience pour aller chercher une victoire au général. Le Tour est une superbe expérience qui va nous permettre d’apprendre de nos erreurs. Nous avions déjà réussi à nous corriger en fin de Tour, notamment sur les parcours côtiers (l’équipe termine 4e sur le dernier raid à Nice – ndlr). Pour nous, la prochaine étape est la Red Bull Youth America’s Cup, qui aura lieu en juin 2017 aux Bermudes ! »

Configuration à bord pour le raid : Robin FOLLIN, Sandro LACAN, Jules BIDEGARAY
Configuration à bord pour la Super Super Finale : Robin FOLLIN, Sandro LACAN, Jules BIDEGARAY

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Team Lorina sacré vainqueur

Vainqueur dès l’avant dernière étape à Hyères, Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan a continué d’enfoncer le clou à Nice, samedi, en prenant la deuxième place de la Super Finale d’un stade nautique remporté par Aurélien Ducroz et Team Coved. Grandeur Nature Véranda coiffe Crédit Mutuel de Bretagne dans la course – haletante – à la deuxième place du Tour 2016. Chez les amateurs et jeunes, c’est Team France Jeune qui s’impose.

Testé pour la première fois dans l’histoire du Tour de France à la Voile, le principe de la journée en or a fait ses preuves. Quel match, pardon, quels matches puisqu’il y eut plusieurs bras de fer entre les six équipages qui se sont partagé les honneurs de l’ultime régate du groupe Or !

La victoire de Team Coved
Le premier était bien sûr celui pour la victoire du jour, que Team Coved a remporté en allant chercher au fond de son intime conviction les moyens de limiter les empannages dans le tout petit temps. Derniers sur la ligne de départ, Aurélien Ducroz, Olivier Backès et Laurent Voiron ont tiré au maximum leur dernier bord pour se caler en ligne directe vers l’arrivée et s’épargner des manœuvres fatales au reste de la flotte. En 80 mètres, de la bouée noire à laisser à bâbord à la ligne d’arrivée, les Montagnards sont passés de la 5e à la 1re place, pour s’imposer devant Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan et Grandeur Nature Véranda. Team Coved venait alors d’assurer sans frémir sa quatrième place au classement général final, s’emparant également du prix Finagaz de la Super Combativité, remis par Michel Desjoyeaux.

Grandeur Nature Véranda d’un souffle
Jean-Christophe Mourniac, qui savait que CMB allait, avec Mathieu Richard à son bord, mener le combat façon match-racing, a choisi de se caler derrière son rival sur la ligne de départ, histoire de ne pas se faire pousser en dehors de la ligne. Le reste se joue à la porte sous le vent : un bord assumé, un brin de réussite et une petite erreur de Crédit Mutuel de Bretagne : voici le cocktail parfait pour remporter la deuxième place du Tour 2016. Le bord gagnant, c’est la grande transversale au près qu’ont tiré Jean-Christophe Mourniac, Tim le fiston prodige et Pierre-Yves Durand et qui leur a permis de remonter de la 6e place, à la bouée sous le vent, à la deuxième à la bouée au vent. Une ruse de « coKinou » renforcée par le fait que, un peu collés à la piste, les hommes de Crédit Mutuel de Bretagne n’ont pas eu d’autre choix que virer pour éviter d’entrer dans la zone d’exclusion des 300 mètres. Grandeur Nature Véranda n’avait alors plus qu’à descendre en marquant Nicolas Troussel, Fred Guilmin et Mathieu Richard pour remonter sur la deuxième marche du podium promise à celui qui devançait l’autre.

Limonade impériale
Il était acté depuis Hyères que Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan allait remporter le Tour de France 2016. Mathématiquement sacrés deux jours avant l’arrivée, les Morbihannais auront eu le goût exquis de ne pas relâcher leur seuil d’exigence jusqu’à la fin. Deuxièmes de cette Super Finale, ces grands espoirs de la voile française ont remporté le raid côtier de Nice, vendredi, et ont pris la deuxième place du stade nautique, ce samedi, après être passés près d’un énième succès. Au final, Quentin Delapierre, Matthieu Salomon, Quentin Ponroy, Kevin Péponnet et Bruno Mourniac ont remporté 10 des 17 courses courues sur cette édition ; ils n’ont jamais fait pire que 6e, et ils ont cumulé 882 points sur 900 possibles, quand leurs dauphins en ont additionné 818. Vertigineux.

Team France Jeune, la belle promesse
Les jeunes talents de Team France Jeune ont pris le meilleur sur Team Lorina Mojito – Golfe du Morbihan, samedi, pour s’emparer au moment le plus opportun de la victoire du classement Jeunes et Amateurs. Une victoire sur le fil, puisque conquise le dernier jour lors des deux manches courues par le groupe réunissant les bateaux classés de 7 à 16. Ce fut finalement assez simple car les « Mojito boys » ont un peu raté leur sortie. Dans le tout petit vent de sud qui n’a jamais sorti la baie des Anges de sa torpeur estivale, les Morbihanais ont terminé 9e (sur 9) de la première régate, avant d’anticiper un départ et de se faire éliminer par le terrible « black flag » dans la seconde. De leur côté, les protégés de Groupama Team France ont rendu une copie quasi parfaite, en prenant deux fois la deuxième place derrière Cardinal-FenêtréA lors de la première, et Trésors de Tahiti pour la seconde.

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La Louis Vuitton Cup pourrait se jouer à Auckland

24/07/16 - Portsmouth (UK) - 35th America's Cup 2017 - Louis Vuitton America's Cup World Series Portsmouth

Acteur majeur de la Coupe depuis trente ans, les kiwis seront les seuls à ne pas la voir se courir en partie dans leurs eaux sur cette 35ème édition. Le premier acte s’est joué juste avant le 15 février 2015 (date limite fixée par le protocole initial) avec la signature d’un accord entre Auckland et ACEA pour que les Qualifiers (anciens Round Robin) de l’AC35th se déroulent en baie d’Hauraki.

A un an de la première régate de la finale de l’AC35th, tout semble aller pour le mieux dans le monde de la Coupe. Trois équipes s’entraînent déjà aux Bermudes (USA, SWE, JPN), deux encore dans leurs eaux restent très discrètes (GBR, NZL), une est un peu en retrait dans le planning (FRA). Et pourtant dans un silence à l’exact opposé de la médiatisation que recherche ACEA, se trame dans les coulisses un scénario typique des arcanes que les règlements de la Coupe permettent au Defender d’emprunter. Acteur majeur de la Coupe depuis trente ans, les kiwis seront les seuls à ne pas la voir se courir en partie dans leurs eaux sur cette 35ème édition. Le premier acte s’est joué juste avant le 15 février 2015 (date limite fixée par le protocole initial) avec la signature d’un accord entre Auckland et ACEA pour que les Qualifiers (anciens Round Robin) de l’AC35th se déroulent en baie d’Hauraki.
Voté dans la foulée par les Challengers le 31 mars 2015, le nouveau protocole impose des quasi monotypes de 50′ et deuxième acte de ce scénario, annule rétrospectivement l’accord Auckland-ACEA. D’où la réclamation immédiate de Grant Dalton CEO d’ETNZ, auprès de l’arbirtation panel seule juridiction compétente selon ce nouveau protocole. Onze mois avant la première régate, ce panel n’est toujours pas en place.

Ou plutôt si. Composé de trois membres :
– dont un Chairman nommé conjointement par ACEA (organisateur), le Golden Gate YC (Defender) et le CORC (ensemble des Challenger),
– un deuxième membre nommé par le compétitor forum (les 6 équipes, Defender compris)
– et un troisième nommé par les deux premiers,
l’arbitration panel, juridiction sans appel possible, aurait été discrètement nommé en décembre 2015. Alors que rien n’a fuité sur les deux premiers, Matt Allen Président de la fédération australienne, marin expérimenté propriétaire d’Ichi Bahn, en serait le troisième membre. Interrogé par Sail-world fin mai, Russell Coutts CEO d’ACEA, lançait lapidaire sans desserrer les lèvres : « Ils sont nommés, décision en juillet ».

Pourquoi tant de discrétion ?
A cause de l’article 63 du protocole de cette AC35th, souvent appelé « Dalton clause », qui protège la réputation de la Coupe de l’America. Tout commentaire désobligeant est passible d’une amende : 25 000 $ la première, 100 000 $ la seconde, 250 000 $ la troisième… y compris en cours de délibération du Panel.

Quel est l’enjeu du vote ?
 Côté Challenger, hormis ETNZ, l’enjeu est d’économiser un passage à Auckland pour 11 jours de régates (26 mai-5 Juin) et éviter que le seul éliminé ne construise une base pour rien aux Bermudes.
 Côté ACEA , l’enjeu est de ne prendre aucun risque avec des ½ finales programmées 2 jours plus tard aux Bermudes !
 Côté Auckland, faire venir les 4 autres équipes pour trois mois a un impact économique réel.
 Côté ETNZ , Grand Dalton dit « il s’agit de faire respecter un contrat signé par ACEA ».

Qui va gagner ?
Gagnera celui qui utilisera le mieux sa mémoire. Souvenons nous de l’AC29th courue en 1995 à San Diego, qui sous couvert de cost-cutting (encore!), limitait le nombre de bateau à deux par équipe. A l’époque le jury appointé tardivement par un comité sans Challenger of record (déjà!), n’avait eu d’autre choix, une fois les régates commencées, que de décider non recevable la réclamation contre Australia One déposée un an et demi plus tôt. Contournant la règle, Australia One et Challenge Australia avaient utilisé le même bureau d’étude down under pour leur premier bateau chacun. Le bateau N°2 d’Australia One bénéficiant alors des résultats de speed test officieux avant sa conception. Cassé en deux puis coulé sous nos yeux de futurs éliminés, juste avant que nous ne démâtions à bord de France2-3, ce deuxième bateau dessiné trop fragile a finalement été victime, non pas d’une quelconque justice divine, mais de la témérité de ses architectes un peu limite autant dans leurs calculs que dans les règles.

Revenons à l’AC35th. Changement de protocole maitrisé, faisant trainé les choses par ACEA interposé, le Defender a beau jeu de faire taire les Challenger. Seule des six équipes ayant intérêt à courir à Auckland, ETNZ n’est pas un lobby assez lourd pour faire pencher le Panel en sa faveur. Expérimenté et comme souvent stratégiquement en avance, Coutts en nommant tard l’Arbitration Panel lui donne l’occasion de voter comme le Defender l’entend. Avant même de parler de budget ou de cost-cutting, une fois partagée la vision claire du pourquoi de sa quête, la Coupe est affaire d’expérience.

Christian Karcher

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Comanche explose le record de Mari Cha IV

Comanche est devenu le monocoque le plus rapide de l’Atlantique en battant le record de Mari-Cha IV en 5 jours, 14h 21 minutes et 5 secondes.

Le bateau de Jim et Kristy Clark, un plan VPLP-Verdier, a passé ce jeudi à midi la ligne du cap Lizard après avoir parcouru 2 880 milles en partant de la côte Est des Etats-unis. Barré par Ken Read, il bat le record de Mari Cha IV qui tenait depuis 2003 en  jours 17 heures 52 minutes et 39 secondes.
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A l’arrivée le propriétaire Jim Clark: “Comanche a été construit pour battre des records océaniques et l’équipage l’a encore prouvé.”

 

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Arrivée samedi matin

Course en solitaire de la classe mini entre les Sables d'Olonne et l'île de Faïal aux Açores. Courses en 2 étapes. 2540 miles

La longue chevauchée de Ian Lipinski (Griffon.fr) ne lui aura pas permis de détrôner Bertrand Delesne, toujours titulaire du record de distance parcourue en 24h. Mais le potentiel du bateau et de son skipper laisse augurer que ce n’est que partie remise. Ce ne sera toutefois pas pour cette première étape : les vents mollissent sensiblement aux abords des Açores et vont freiner la progression de la flotte.

Retour aux navigations à l’ancienne : la balise de Ian Lipinski n’a pas tenu la charge et a cessé d’émettre. Mettant skipper et organisation sur le même pied d’égalité. Pas Tout à fait toutefois, puisque l’organisation espère pouvoir détecter le signal AIS de sa VHF quand il sera en approche des îles des Açores. Les reliefs élevés des différentes îles permettent d’avoir des antennes relais qui portent très loin et il n’est pas rare de détecter la position d’un bateau à l’AIS alors qu’il est encore à plus de 50 milles de l’archipel. C’est ce qu’espère la direction de course, d’une part pour anticiper l’arriver du futur vainqueur, d’autre part pour pouvoir informer ceux qui suivent l’épreuve de la position du proto Raison.

Hautes pressions, basses vitesses
Jusqu’ici les solitaires ont bénéficié de conditions météo quasiment parfaites. Hormis les premiers milles dans le golfe de Gascogne dans des vents faibles, les jours suivants ont vu toute la flotte débouler aux allures portantes, tribord amure, à belle vitesse. Mais ces navigations idylliques devraient prendre fin d’ici samedi. A l’exception de Ian Lipinski qui pourra peut-être franchir la ligne à temps, les concurrents devraient être confrontés à des vents erratiques aux abords de l’archipel. L’anticyclone semble vouloir descendre en latitude et se positionné légèrement dans le nord-ouest de Faial, point d’arrivée de cette première étape. On va donc passer progressivement d’un régime de nord-est à est, à des vents qui vont tourner au nord et mollir franchement. Dans ces conditions, la navigation au portant se révèle vite être un enfer, le vent généré par la vitesse du bateau s’oppose au régime général et le résultat est plutôt catastrophique en terme de progression. Pour peu qu’un fond de houle persiste et ce sont les voiles qui battent, le bateau qui est ballotté par les vagues, des heures usantes pour les nerfs. C’est ce que le skipper suisse Valentin Gauthier (Shaman) appelle la « gaule molle ». Les idiomes lémaniques ont encore de beaux jours devant eux.

Chamboule tout
En série, l’avance de Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) va-t-elle se maintenir ? Sur sa position très au nord, le leader semble déjà subir les effets de la descente de l’anticyclone vers le sud. Alors que ses adversaires continuent de progresser à près de 9 nœuds, Tanguy n’affichait plus, au classement de 17 heures, qu’un peu plus de six nœuds. Trou de vent passager ou bien tendance lourde, les signes précurseurs de la pétole à venir sont bien là. Maintenir le rythme du bateau devient plus difficile, là où quelques heures auparavant on avait le sentiment de glisser sans effort sous pilote automatique, il faut
travailler les réglages fins, voire s’emparer de la barre pour retrouver des sensations. Pour les régatiers, la navigation dans du petit temps est tout sauf une sinécure. Dans ces conditions, Jonas Gerkens (Volvo), Henri Patou (Défense Assurances) ou bien encore Thomas Dolan (Offshoresailing.fr) ont tout à craindre de l’aisance d’Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambecco). De même Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie), Nolwen Cazé (Fée Rêvée) ou Pierre Revol (As de Cœur II) respectivement deuxième, troisième et quatrième des « étraves pointues » voudraient bien laisser quelques bateaux de dernière génération derrière eux. Le temps à venir devrait s’y prêter.

Nord ou sud
En approche des Açores, ce sera bientôt l’heure des choix. La route usuelle, celle empruntée par 80% des concurrents passe au nord de l’archipel. Les îles de Graciosa et Terceira ne sont pas trop élevées et les perturbations dues à leur relief restent assez faibles. Le canal entre Sao Jorge, Pico et Faial est plus délicat, mais la distance à parcourir est courte. Il reste que si les vents s’orientent au secteur nord, cela signifie une navigation au portant dans des vents faibles, ce que déteste tout coureur au large normalement constitué. Une arrivée par le sud, pourrait permettre de naviguer à des allures proches du vent et de conserver de la vitesse. Mais gare au dévent du Pico et ses 2350 mètres d’altitude. Ce n’est pas choisir entre Charybde et Scylla, mais aucun des deux solutions n’apparaît comme étant totalement évidente. Il va falloir du cran, de l’inspiration et peut-être un brin de chance pour rallier Horta sans encombre. Les prochaines heures vont être

Classement au pointage de 17h (TU+2) : Séries : 1 Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance), à 450,6 milles de l’arrivée 2 Jonas Gerkens (Volvo) à 33,3 milles 3 Henri Patou (Défense Assurances) à 38,3 milles 4 Ambrogio Baccaria (Alla Grande Ambecco) à 41,8 milles 5 Tom Dolan (Offshoresailing.fr) à 50,7 milles

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Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan grand vainqueur du Tour

Tour de France Voile 2016; Hyeres le 28 Juillet 2016.Photo © Jean Marie Liot / ASO

Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan remporte cette édition du Tour de France à deux journées de la fin après une écrasante domination, 9 victoires et 56 points d’avance sur le second. Un sacre mérité pour cette équipe qui remporte encore aujourd’hui le stade nautique à Hyères. Les jeunes Vannetais, arrivés l’an passé 1ers amateurs et 4èmes au classement général, signent en 2016 un parcours sans faute. Impressionnants, ils ont dominé sans partage quelque soit la configuration d’équipage et tant sur les raids côtiers que lors des stades nautiques.

Derrière, la lutte pour la deuxième place fait rage entre Grandeur Nature Véranda et Crédit Mutuel de Bretagne. Nicolas Troussel est repassé devant en terminant deuxièmes du stade nautique, tandis que Grandeur Nature Véranda finissait cinquième. Le coup le plus dur encaissé ce jour, c’est celui qu’a pris Trésors de Tahiti, devancé par tous les autres candidats au Top 5 final. 19e ce jour après avoir été disqualifiés d’une manche, puis contraints à ne pas prendre le départ sur la suivante, le temps de réparer les dégâts d’une collision avec Helvetia Blue by Normandy Elite Team, les Tahitiens sont désormais 8e du général. Team France Jeune, privé de Super Finale, termine 12e et voit son principal rival pour la victoire du Classement Jeunes et Amateurs, Team Lorina Mojito – Golfe du Morbihan, prendre 13 points d’avance après sa 3e place, jeudi.

Ils ont dit
Quentin Delapierre – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Je pense que nous avions à cœur de boucler le Tour de France à la Voile sur l’étape de Hyères. Nous savions que c’était possible. Hier nous étions à deux doigts de gagner le raid, nous savons que la Med’ est semée d’embûche. Parfois elle nous sourit, mais hier elle nous a surtout handicapés vu que nous sommes tombés dans une molle alors que nous étions en tête de la flotte.  Aujourd’hui, nous avons une composition d’équipage qui a gagné le dernier championnat de France avec Quentin Ponroy et Bruno Mourniac. Nous savions que nous étions capables de sortir de belles performances. J’avais vraiment confiance.
Tous les trois, nous ne nous l’étions pas dit, mais je pense que c’était clair dans nos têtes, nous voulions gagner la journée pour fêter la victoire du Tour de France à la Voile. Nous l’avons super bien fait aujourd’hui. Il y a eu une entraide incroyable, les manœuvres étaient parfaites, nous avons pris des bons départs, des bons choix tactiques donc c’était une super journée à Hyères. Ce soir, nous avons gagné, il faut fêter un peu ça. Il y a encore une épreuve à Nice, nous allons y aller avec la même ambition sportive, même si nous savons que c’est déjà gagné. Nous voulons montrer à tout le monde que pour gagner le Tour de France à la Voile, il faut se battre jusqu’au bout, s’impliquer et beaucoup travailler. ASO a mis en place une belle épreuve qui se développe de la plus belle des manières et nous sommes supers fiers de nous être imposés ici. Donc demain à Nice nous serons encore à 200%. »

Matthieu Salomon – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« J’avais le même état d’esprit en arrivant à Hyères que sur toutes les autres étapes du Tour de France à la Voile. Je savais qu’il fallait faire le travail. Même si nous étions en phase de gagner le Tour sur cette étape d’Hyères, tant que ce n’est pas fait il est difficile de se projeter. Nous ne voulions pas mettre la charrue avant les bœufs. Je ne craignais rien de spécial, je savais que nous avons une bonne vitesse qui nous permet de sortir des situations délicates. Je ne voulais juste pas porter malheur. Il fallait rester concentré à Hyères, faire les choses bien. Nous finissons 3ème du raid côtier, 1er aujourd’hui et en plus nous remportons le Tour sur cette étape. C’est magique.
Ce soir, nous soufflons. On se dit que c’est fait. Que nous avons réussi à faire quelque chose de dingue. Nous remercions toute l’équipe parce que ce sont vraiment des personnes en or. Que ce soit des navigants ou des non navigants tout le monde a œuvré pour ce résultat.  Un petit verre ce soir mais nous allons rester sérieux parce que nous avons encore le transfert du bateau jusqu’à Nice !
Demain, nous serons plus libérés, nous pourrons vraiment nous faire plaisir. Il nous reste deux jours pour s’amuser sur le Diam24. Le maître mot sera de profiter avant peut être de revenir défendre notre titre l’année prochaine. »

Solune Robert – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« La journée de stades nautiques s’est bien passée. Nous avons eu deux manches où c’était plus compliqué vu que nous avons pris des mauvais départs. Ensuite nous avons eu du mal au niveau de la vitesse et des manœuvres, je pense que nous avions un peu la pression. Nous avons réussi à nous remobiliser sur la dernière manche de qualification pour arracher la 6ème place qualifiée pour la Super Finale. Nous étions sereins, nous voulions juste profiter de la finale. Nous savons que nous sommes bons sur ces courses. Nous prenons un bon départ, nous enroulons 3ème à la 1ère bouée. Ensuite les places n’ont pas bougé ! C’est génial, nous sommes vraiment heureux de notre 3ème place.
Ce soir nous sommes vraiment contents. Il ne faut rien lâcher sur la dernière étape. Nous avons quelques points d’avance sur les deux autres amateurs. L’objectif de demain sera de rester dans les 6 premiers pour qu’à Nice nous soyons intouchables au classement amateur. Ça reste serré, nous sommes à égalité avec le 7ème, Oman Airports by Oman Sail. Nous essayerons de naviguer proprement demain et tout devrait aller. Gaulthier est notre Niçois à bord, il sera heureux de naviguer à la maison. Il connait bien la baie donc ce sera sûrement un atout. Nous savons que l’année dernière c’était un raid compliqué, qu’il ne fallait pas perdre ses nerfs. »

RESULTATS
Lorina Limonade – Golfe du Morbihan : 1er
Raid côtier : 3ème
1er stade nautique : 6ème
2ème stade nautique : 1er
3ème stade nautique : 1er
4ème stade nautique : 1er
5ème stade nautique : 1er
Super Finale : 1er

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Première sortie de l’AC45 proto de Groupama Team France

@ Eloi Stichelbault

Après une semaine de tests et de vérification depuis sa mise à l’eau à Lorient, l’ACWS de Portsmouth, Franck Cammas et son équipe ont pu naviguer avec leur nouveau AC45T prototype.  Un moment très attendu.

C’est avec de grands sourires que l’ensemble de l’équipe Groupama Team France est rentré au ponton en cette fin d’après-midi après cinq heures sur l’eau au large de Lorient. Lors d’une première journée de navigation, il n’est pas question de contraindre massivement et immédiatement la structure. Aussi l’équipage a progressivement augmenté le rythme à bord du Class AC Test.
Les premiers bords timides ont vite cédé la place à une navigation plus assurée ; une heure plus tard, les coques décollaient au-dessus de l’eau. Seule ombre au tableau, la confirmation de la mauvaise santé du foil bâbord qui s’est abîmé durant cette première sortie. Mais l’équipe menée par Franck Cammas avait anticipé et mis en construction un autre appendice.

Franck Cammas : « C’était extra ! Groupama Team France est un bateau sain. Il y a beaucoup de systèmes à gérer à bord, notamment autour de la barre ; mais c’est assez simple. Aujourd’hui il y avait 10 nœuds de vent et on a volé. Seul le foil qu’on savait d’ores et déjà endommagé suite aux tests de rupture, a comme prévu, eu une durée de vie très brève. Mais on a anticipé la construction d’un nouvel appendice.  La journée est très positive, étourdissante ! »

Martin Fischer, responsable Design Team : « Le Class AC Test a bien volé. Il est très stable au portant et au près l’angle est correct ! Quant au fonctionnement des systèmes, c’est encore mieux que ce qu’on espérait ! A part le foil, mais nous n’avons pas été surpris, cette première sortie s’est très bien passée. » Le Class AC Test Groupama Team France va poursuivre les entraînements pendant encore cinq mois avant de se transformer en Class AC avec des coques plus longues de 1,5 mètres et prendre le chemin des Bermudes.

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Les anciens en forme

Ils ne s’attendaient pas forcément à être à pareille fête. Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco) et Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie) mènent gaillardement la flotte des solitaires reléguant la tête du peloton à plus de 8 milles. Dans le top 5, seul Henri Leménicier (LPO Agir pour la Biodiversité) parvient à glisser son Pogo 3 au milieu de bateaux d’ancienne génération. Mais le renforcement progressif du vent devrait rapidement bouleverser cette hiérarchie provisoire.

Gageons que si l’on avait dit à Jean-Patrick Loison (Stop Hunger One) ou Nolwen Cazé (Fée rêvée) qu’ils pointeraient dans le top 5 au bout de vingt-quatre heures de course, ils auraient signé des deux mains. Dans les petits airs qui dominent depuis le départ, les carènes des Pogo 2 et autres Dingo 2 font merveille, comparées à celles des bateaux de dernière génération, conçues pour apporter un surcroit de puissance dès que le vent monte. C’est en tous cas une excellente nouvelle pour la course qui voit se dérouler un scénario pour le moins inattendu. Bien sûr, on pouvait imaginer qu’Ambrogio Beccaria ne se laisserait pas dévorer tout cru par la flotte des Pogo 3, compte tenu de ses belles facultés de résistance montrées lors du prologue et du parcours côtier du départ. Mais c’est une chose d’être à l’aise entre bouées, et de tenir la dragée haute aux bateaux dernier cri en plein milieu du golfe de Gascogne.

Mardi à l’heure des choix La flotte va pouvoir encore profiter de ces conditions et de cette navigation en route directe vers la pointe de l’Espagne encore vingt-quatre heures. Mais ensuite, il faudra choisir son camp : sur la route des solitaires se dresse, le Dispositif de Séparation de Trafic (DST) du cap Finisterre, sorte d’autoroute destinée à canaliser la circulation des cargos. Les règles de course internationales interdisent dorénavant tout passage de bateau au sein de ce DST qu’il va donc falloir contourner par le nord ou par le sud. Par le nord, le risque est de se faire happer par la dorsale qui semble vouloir se mettre en place des Açores à la Vendée. Vents faibles, progression ralentie, la tentation de la route sud est réelle. Entre la dépression thermique qui se forme sur l’Espagne et l’anticyclone, le gradient de pression y génère un couloir de vents forts propice aux hautes vitesses, mais aussi à la casse, puisque le vent pourrait monter à 40 nœuds dans les rafales. Ajoutée à cela, une mer qui sera vite hachée et creuse, on conçoit que le dilemme n’est pas simple. Certains semblaient avoir fait leur choix dès le départ à l’instar de Jonas Gerkens (Volvo). Le tenant du titre rappelait sagement que pour gagner une course, il faut d’abord la terminer et qu’il valait mieux risquer de perdre quelques heures que son mât. C’était aussi le raisonnement des deux solitaires engagés en prototype. Pour Ian Lipinski (Griffon.fr) comme Alberto Bona (Promostudi La Spezia), l’objectif premier est de terminer, de parfaire sa connaissance du bateau. Pour ces deux-là, Les Sables – Les Açores – Les Sables sont un excellent banc d’essai avant de se retrouver face à face lors de la Mini Transat 2017. Inutile d’aller tenter le diable.

Classement au pointage de 15h : Séries :
1 Ambrogio Beccaria (Alla Grande Ambeco), à 1146, 4 milles de l’arrivée 2 Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie) à 1,6 milles 3 Henri Leménicier (LPO Agir pour la Biodiversité) à 8,4 milles 4 Jean-Patrick Loison (Stop Hunger One) à 8,5 milles 5 Nolwen Cazé (Fée Rêvée) à 8,6 milles
Prototypes : 1 Ian Lipinski (Griffon.fr) à 1140,4 milles de l’arrivée 2 Alberto Bona (Promostudi La Spezia) à 2,5 miles
Classement disponibles sur le site Internet de la course à : 8h – 11h – 14h – 17h – 20h (TU+2)

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Cardinal-FenêtréA gagne à Marseille !

Tour de France à la Voile 2016, étape de Marseille, le 25 juillet 2016. Crédit photo : Jean-Marie LIOT / ASO

Si depuis le début de ce 39e Tour de France à la Voile l’équipage de Cardinal-FenêtréA est souvent passé tout près, cette fois il l’a décrochée, la victoire ! Troisièmes à l’issue des phases de qualification, Matthieu Souben, Benjamin Amiot et Fred Moreau ont remporté avec une belle avance la Super Finale des courses en stade nautique de l’Acte 7 de l’épreuve, à Marseille, ce lundi, offrant ainsi un joli cadeau à Julien Villon, le deuxième barreur du team qui fêtait aujourd’hui ses 29 ans, mais aussi à Erwan Le Roux, le skipper du bateau, qui a justement rejoint la petite équipe cet après-midi pour l’accompagner jusqu’à la fin de la course.
« C’est une super journée ! Elle a démarré par une manche un peu moyenne (5e) puis nous en avons enchaîné une autre de 4e sur des parcours très petits avec peu d’ouvertures tactiques et donc peu de coups à jouer. La suivante, nous avons terminé 3e. Dès lors, nous nous sommes dit que nous étions bien partis pour la quinte flush et que pour cela, il fallait que l’on finisse deuxième de la quatrième et dernière manche de qualif’, puis que l’on s’impose dans la Super Finale. Au final, nous avons un peu contrarié le plan puisque nous avons remporté la quatrième manche. Reste que nous avons malgré tout décroché la Super Finale. Nous sommes super contents ! », a expliqué Fred Moreau au retour des troupes à terre.
Comme dans les livres
« A l’issue des manches de qualification, le comité a déplacé le parcours. De ce fait, nous n’avons pas eu beaucoup de temps de préparation pour bien regarder la ligne. Nous avons donc fait les choses à l’ancienne, c’est-à-dire à l’estime et ça a plutôt bien marché puisque nous avons pris un très bon départ derrière Team Coved », a détaillé l’équipier de Cardinal-FenêtréA qui s’est donc, d’emblée, retrouvé aux avant-postes. « Après, tout s’est bien enchaîné. A la fin du premier bord de portant, nous voulions impérativement enrouler la bouée de droite pour repartir sur la gauche du plan d’eau au près. Coved a décidé de faire l’inverse, ce qui nous a ouvert la porte en grand pour la suite », a précisé Fred qui s’est imposé avec une belle avance devant Team France Jeune et Team Coved, respectivement deuxième et troisième.
Ca fait du bien de concrétiser
« C’est vraiment une grande joie car depuis le début du Tour, nous sommes passé tout près de la première place sur les stadium de Dunkerque. Idem sur côtier de Roscoff, Baden et Roses. Nous sommes très contents de concrétiser aujourd’hui », a indiqué le vainqueur du Tour 2015 sous les couleurs de Spindrift. Et pour cause, ce 25 juillet, Julien Villon, l’un des deux barreurs du team fêtait ses 29 ans. Mieux, c’est aussi la date qu’avait choisi Erwan Le Roux pour rejoindre son équipe. « Bien sûr, nous n’avions pas besoin de ça pour nous motiver. Quoi qu’il en soit, cela va nous clairement nous libérer pour la fin de la course. Nous savions que nous étions capables de gagner mais à présent, nous l’avons montré. Il ne nous reste plus qu’à confirmer », a conclu Fred Moreau qui occupe toujours la 11e place au général après 13 manches.

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