dimanche 21 septembre 2025
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Campagne de France au départ de la RORC Transatlantic race

Halvard Mabire et Miranda Merron sont fin prêts à s’élancer ce samedi 26 novembre à 13 heures française, depuis Lanzarote aux Canaries, en direction de Port Louis, sur l’île de la Grenade, dans le cadre de la troisième édition de la RORC Transatlantic race. Le célèbre Royal Ocean Racing Club, auquel appartient Miranda, est en effet l’instigateur de cette course ouverte aux monocoques et aux multicoques, et longue de 2 865 milles. Campagne de France va profiter de cette très jolie épreuve pour poursuivre sa mise au point et son optimisation. C’est dans un état d’esprit concentré, studieux et entièrement tourné vers la performance qu’Halvard et Miranda entament cette saison hivernale qui les verra disputer d’autres courses classiques aux Antilles, avant une nouvelle transat retour vers l’Europe à la fin de l’hiver.

« L ‘avitaillement est fait, et Halvard a plongé pour caréner le bateau aujourd’hui ». Miranda Merron s’affaire aujourd’hui aux derniers détails d’avant transat. Si cette RORC Transatlantic race ne revêt pas (encore) le prestige des grandes courses classiques françaises, elle n’en demeure pas moins une transat à part entière, que des marins aussi chevronnés qu’Halvard et Miranda prennent très au sérieux. De nombreux grosse unités monocoques, maxis et multicoques sont au départ, au premier rang desquels les Protos Maverick et Leopard. Campagne de France disposera en Class40 d’un redoutable adversaire en la personne de Catherine Pourre et son Mach 40 Earendil, l’un des tout meilleur de la flotte.

La météo s’annonce d’emblée très compliquée, avec un alizé pratiquement inexistant, et des allures de près dans du vent fort durant au moins les 3 ou 4 premiers jours. Halvard et Miranda ont choisi de ne partir qu’à deux équipiers. « Ce sera un bel entraînement en vue de la Transat Jacques Vabre 2017 » explique Halvard. « Nous sommes le seul bateau à partir ainsi en double sur cette RORC transatlantique race. Nous espérons arriver à la Grenade sous 12 à 14 jours. »

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Le sacre pour Ian Lipinski et Tanguy Bouroullec

 

Crée en 2012, Le Championnat de France Course au Large en Solitaire – Mini 6,50 est basé sur les trois événements en solitaire historiques de la Saison Mini : La Pornichet Sélect en avril, le Trophée Marie-Agnès Péron en juin et les Sables – Les Açores – Les Sables en Août.

Côté prototypes, Ian LIPINSKi, vainqueur de la dernière Mini-Transat en série (GRIFFON. FR – FRA 865) a très bien géré son passage en prototype et a dominé le Championnat comme les courses de la saison du bassin Atlantique, à bord de son plan Raison de 2014.

Côté Série, le Championnat s’est joué sur la dernière épreuve. Tanguy BOUROULLEC (KERHIS-France – FRA 909), après une 4ème place à la Pornichet Sélect et une 10ème place au Trophée Marie-Agnès Péron s’adjuge donc le championnat dès sa première saison en mini, en remportant la course phare de la saison « Les Sables – Les Açores – Les Sables » sur son Pogo 3 de 2016.

Outre les français qui sont majoritaires, le podium est complété en prototype par Jaanus TAMME (ROPEYE – EST 787), et Alberto BONA (PROMO STUDI LA SPEZIA – ITA 756), en série Jonas GERCKENS (VOLVO – BEL 882) prend la deuxième place, suivi de Valentin GAUTIER (SHAMAN – SUI 903). La Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Irlande, l’Allemagne, les Pays Bas, Tahiti et la Croatie sont également présents dans le classement.

La cérémonie de remise des prix du Championnat de France Course au Large en Solitaire – Mini 6,50 aura lieu le 3 décembre à 17 heures au Nautic de Paris (Hall1—Stand G1).

Classement général Prototypes  1 ‐ Ian LIPINSKI (FRA)  2 ‐ Jaanus TAMME (EST)  3 ‐ Alberto BONA (ITA)  4 ‐ Antoine CORNIC (FRA)  5 ‐ Maxime SALLE (FRA)  6 ‐ Nick JOYCE (GBR)  7 ‐ Gaultier ENGUEHARD (FRA)  8 ‐ Charlotte MERY (FRA)  9 ‐ Robin SALMON (FRA)  10 ‐ Pablo TORRES (ESP)

Classement général Bateaux de séries  1 ‐ Tanguy BOUROULLEC (FRA)  2 ‐ Jonas GERCKENS (BEL)  3 ‐ Valentin GAUTIER (SUI)  4 ‐ Pierre CHEDEVILLE (FRA)  5 ‐ Erwan LE DRAOULEC (FRA)  6 ‐ Henri PATOU (FRA)  7 ‐ Thomas DOLAN (IRL)  8 ‐ Aurélien POISSON (FRA)  9 ‐ Henri LEMENICIER (FRA)  10 ‐ Steven ROUXEL (FRA)

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Thomas aux Kerguelen

7 avril 2016, large Belle-Ile, entrainement en solo de Thomas Coville sur le Maxi Trimaran SODEBO ULTIM'

C’est la troisième des plus grandes îles françaises, après la Nouvelle Calédonie et la Corse. Elle commande une escadre de trois cents îlots. Alors on lui donne un pluriel de majesté. Elle est loin de tout mais ses pointes, ses baies et ses monts parlent de la France.

Le grand albatros Sodebo Ultim’ raye de son triple sillage les eaux de Kerguelen. Pour la première fois depuis des jours et des jours, il va peut-être y croiser de grands bateaux de pêche. Mais sa cavalcade n’est pas aussi limpide qu’aurait pu le rêver son skipper.

Le vent est trop instable. Ses rafales administrent de terribles coups de pied aux fesses de ce géant. Le compteur de vitesse s’affole. Il dépasse parfois les 40 nœuds. Comme des chevaux fous, les étraves se ruent dans des descentes terrifiantes. Au creux des grandes vagues de l’Indien, le danger guète. Si les proues s’immergent trop violemment, le coup de frein est tel que l’équilibre devient scabreux.

Pour Thomas Coville, le juste contrôle de la bête n’est pas facile à trouver. Personne n’a jamais mené seul un engin aussi puissant aux latitudes de la Désolation. Impossible de lui lâcher la bride. L’allure est trop usante, stressante, frustrante. Mais « gémir n’est pas de mise » aux Kerguelen. Il faut tenir.

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Passage difficile au cap vert

@ IDEC Sport

Francis Joyon et son équipage n’ont pas eu la même chance qu’Alex Thomson en traversant au milieu de l’archipel du Cap Vert. Pourtant arrivé le matin même à très vive allure pour transpercer les îles via le canal Mindelo-Santa Lucia. Ce sont les dévents de deux petites îles du sud de l’archipel, Fogo et Sao Tiago, qui ont considérablement freiné hier soir Francis Joyon et ses hommes, contraints de multiplier les empannages dans de petits airs pour s’échapper dans un alizé faiblissant. La nuit a ensuite permis au trimaran géant de glisser plein sud vers un nouveau morceau de bravoure, la négociation toujours délicate du pot au noir, et la transition avec les alizés de sud est. C’est ainsi une journée particulièrement névralgique qui s’avance tant la situation météo devant les étraves d’IDEC SPORT est volatile, l’aide des fichiers météos s’avérant souvent nulle dans ces contrées où les masses d’air de l’hémisphère nord entrent en friction avec celles de l’hémisphère sud. La moyenne du bateau a considérablement chuté, et le retard sur le tenant du titre, Banque Populaire V est reparti à la hausse, plus de 170 milles ce matin. A l’entame de son 5ème jour de mer, Joyon et son commando sont encore à 600 milles de l’équateur.

Hier était pourtant un mardi de folie. 2 290 milles parcourus sur le fond, à 26,3 nœuds de moyenne ! Le maxi-trimaran IDEC SPORT tient à la perfection un carnet de route pourtant peu orthodoxe dans sa tentative contre le record du Trophée Jules Verne. La fenêtre météo décidée un peu au dernier moment dimanche soir, est en effet loin d’être idéale, avec ces premières heures chaotiques au cœur d’une dépression, et une connexion vers les alizés de sud-est problématique. Mais Francis Joyon, Clément Surtel, Alex Pella, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet et Boris Herrmann ont foi en leur étoile. Ils tirent le meilleur profit des conditions rencontrées et pouvaient à la mi-journée, constater avec satisfaction d’être revenus à la hauteur de leur concurrent virtuel, qu’ils devançaient d’une cinquantaine de milles. Passées les îles du Cap Vert, le vent, va baisser d’intensité.  La course poursuite pourra donc reprendre, avec comme prochain objectif l’Équateur. Avec près de 700 milles avalés en 24 heures, à plus de 29 nœuds de moyenne, le maxi- trimaran IDEC SPORT a montré mardi une partie de son formidable potentiel, dans des conditions pourtant pas totalement favorables à la glisse, ainsi qu’en témoigne Francis : « J’ai barré comme un fou hier, 35 nœuds et plus. Mais on n’a pas encore  exploité tout le potentiel du bateau. Le vent était trop irrégulier en force comme en direction. C’était sportif. » Sportif au point de solliciter au maximum la vigilance et la concentration des hommes du bord : « Dans de telles conditions,  le bateau exige tant de concentration de la part du barreur qu’au bout de 30 mn, il faut passer la main. Il faut vraiment que les conditions soient faciles pour rester plus d’une demi-heure à la barre. » IDEC SPORT se montre en tous cas à la hauteur des attentes des fines lames du bord, avec son nouveau jeu de voiles particulièrement performant : « Le bateau nous semble plus rapide et toute la journée d’hier, sous Grand Voile haute et gennaker, on était 7 à 8% plus rapide que l’an passé. On a tiré les enseignements de notre tentative passée, et on essaie de faire mieux dans tous les domaines, jusqu’à l’avitaillement. » En avance sur le temps référence à la mi-journée, Francis Joyon et ses hommes s’attendent de nouveau à se retrouver en situation de chasseur. Une position assumée, conforme aux schémas météo du moment. La course contre la montre ne fait que commencer et Francis Joyon se projette déjà en Atlantique sud.

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Un Vendée à grande vitesse

Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe

Le mythique Cap de Bonne-Espérance est le premier marqueur significatif de ce Vendée Globe. Alex Thomson (Hugo Boss) a été le premier à le passer avec un temps canon, suivi d’Armel Le Cléac’h (banque Populaire) et de Sébastien Josse (Edmond de Rotschild)
Passage à la longitude du cap de Bonne-Espérance
1-Alex Thomson : 17j 22h 58’
2-Armel le Cléac’h : 18j 03h 30’ à 04h 32’ du leader
3-Sébastien Josse : 18j 12h 42’ à 13h 44’ du leader
Cette première partie de course a été extrêmement rapide par rapport à la précédente édition et c’est bien 3 foilers qui sont en tête avec écart entre les deux premiers qui s’est resseré à 35miles. Sébastien Josse qui a subi une avarie de safran il y a 2 jours peine un peu à quelques 200 miles derrière mais reste dans le coup.

Derrière le trio de tête, Vincent Riou (PRB) et Morgan Lagravière (Safran) ont quitté la course malheureusement et se dirigent vers le Cap de Bonne-Espérance. Paul Meilhat (SMA) est 4è. Une belle performance pour le skipper et le bateau vainqueur de la dernière édition. A la même période, François Gabart n’avait pas encore dépassé les île Tristan da Cunha, soit 1500 milles derrière la position actuelle de SMA. Ce qui montre à quel point ce début de Vendée a été rapide et que les bateaux ont aussi progressé.
Juste derrière Paul Meilhat, on retrouve Jérémie Beyou (Maitre CoQ) qui peine sur ce Vendée Globe en enchaînant les problèmes techniques. Après des problèmes de pilote qu’il a réussi à réparer, il a endommagé son moteur et a des problèmes avec ses antennes fleet qui l’empêche de charger les fichiers météos. Un sérieux handicap pour la suite. Il est actuellement 5e à 60miles de SMA.

A 300 milles derrière Jérémie Beyou, Yann Eliès ne lâche rien et a réussi un bon coup. Il sait que le Vendée est long et qu’il a encore des chances de revenir.

Le troisème match est celui avec Jean-Pierre Dick, Jean Le Cam et Thomas Ruyant. St Michel-Virbac a payé un coût exorbitant après son option au Portugal. Avec son foiler, Jean-Pierre est 7e. Il va pouvoir à nouveau accélerer et peut revenir encore sur Jérémie Beyou et SMA. Mais on notera la performance de Jean Le Cam, 8e qui est complètement dans le match et qui n’a rien perdu des ses facéties.

Classement de 9h :
1 – ALEX THOMSON – HUGO BOSS À 17 271 MILLES DE L’ARRIVÉE
2 – ARMEL LE CLÉAC’H – BANQUE POPULAIRE VIII À 39 MILLES DU LEADER
3 – SEBASTIEN JOSSE – EDMOND DE ROTHSCHILD À 239 MILLES DU LEADER
4 – PAUL MEILHAT- SMA À 867 MILLES DU LEADER
5 – JEREMIE BEYOU – MAITRE COQ À 917 MILLES DU LEADER

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Morgan Lagravière sur Safran abandonne

Sailing onboard image bank of the IMOCA boat SAFRAN, skipper Morgan Lagraviere (FRA) during training for the Vendee Globe 2016, in South Brittany, on september 16, 2016 - Photo Olivier Blanchet / DPPI

Après l’euphorie des premiers jours, les coureurs sur le Vendée Globe ne sont plus tous à la fête. Après Vincent Riou, c’est au tour de Morgan Lagravière d’abandonner. Quel dommage. Les bateaux cassent à cause d’OFNI sur leur route nous privant d’une course magistrale avec ce peloton de tête qui foncent bride abattue vers l’Océan Indien. Comme Vincent, Morgan Lagravière aura fait une course fantastique. Si on connaissait le talent de Vincent, on connaissait moins celui de Morgan sur un Imoca, encore moins sur un Vendée Globe. Le premier bizuth de la course s’est montré offensif. Découvrant son bateau au fil de la descente de l’Atlantique, gérant des petits problèmes au début, prenant un vrai plaisir à naviguer, faisant des coups tactiques.

Suite à l’avarie de gouvernail survenue en fin de matinée, le skipper de Safran Morgan Lagravière, confirme son abandon sur le Vendée Globe, en accord avec son équipe et son partenaire.

Joint par son équipe cet après-midi, Morgan expliquait : « J’ai eu une nuit très agitée avec des soucis de pilote automatique. J’avais entre 20-25 nœuds de vent et le bateau était incontrôlable. Je suis parti à l’abattée 4 à 5 fois. Alors que je faisais une sieste à la mi-journée, j’ai senti le bateau partir au tas. En sortant, j’ai constaté que le safran sous le vent était sorti de son socle et qu’il en manquait les 2/3. Je pense que c’est dû à un choc avec un OFNI*.Malheureusement, je n’ai pas de quoi réparer une telle avarie, c’est donc la fin pour moi.  Je veux cependant garder en tête les points positifs de cette aventure : 18 jours de course extraordinaires à bord d’un bateau très performant, avec lequel je suis toujours resté dans le coup. Ce parcours en solitaire a également été l’occasion d’apprendre un peu plus sur moi et sur ce qui est important dans la vie. Je veux remercier toute mon équipe technique ainsi que tous les fans qui m’ont soutenu. »

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Gourvernail cassé pour Safran

Morgan Lagraviere (Fra) onboard IMOCA Safran training before Vendee Globe, start 6 november 2016 in Les Sables d'Olonne, off Groix, south brittany, on april 15th, 2016 - Photo Jean Marie Liot / DPPI/ Vendee Globe

A 12h10, heure française, Morgan Lagravière, skipper de Safran, contactait son équipe à terre pour l’informer d’une avarie de gouvernail.
Alors qu’il naviguait à une vitesse de 18-19 nœuds, le monocoque Safran s’est couché, Morgan a tout de suite constaté que le safran tribord était relevé et qu’une partie du gouvernail était cassée, probablement du à un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié).
Morgan va bien, il reste en contact avec son équipe pour évaluer la possibilité de réparer et de poursuivre la course.

De plus amples informations vous seront communiquées dans les heures à venir.

 

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Idec a refait son retard

@ Idec Sport

Deux jours et demi après son départ au cœur d’un centre dépressionnaire, pour une tentative contre le record du Trophée Jules Verne, le maxi-trimaran IDEC SPORT est parfaitement revenu dans le match. Son déficit initial de près de 220 milles s’est réduit, à la faveur d’une rapide descente le long de la péninsule ibérique, à une soixantaine de milles, alors que Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage laissent déjà les Canaries dans leur sillage. La moitié de la distance entre Ouessant et l’Équateur a déjà été parcourue, à 25,8 nœuds sur le fond. Le fort vent du Golfe de Gascogne, associé à une mer mal rangée, a d’emblée plongé les Joyon, Surtel, Herrmann, Pella, Gahinet et Stamm dans le vif de l’âpreté de leur tour du monde sans escale. Ce n’est qu’aujourd’hui que le TEAM IDEC SPORT commence à s’installer dans la jouissive routine d’un fonctionnement admirablement rodé lors de la précédente tentative. Les quarts s’enchainent avec fluidité, les tâches s’accomplissent avec anticipation et la vie à bord semble n’avoir jamais connu d’interruption depuis janvier dernier et le retour à Brest.

Trois premiers jours exigeants
Le tour du monde d’IDEC SPORT, second opus en moins d’un an, se met donc en place avec méthode et sans impatience. Le maxi-trimaran s’est extirpé vite et sans dégât des vents violents de secteur nord-ouest du départ. Il commence à réguler sa foulée, en rythme avec les trains de vagues qui s’aplanissent et s’organisent dans le sens de la marche. Seules quelques lignes de grains contraignent encore l’équipage à une grande vigilance, tant les variations en force sont importantes ; « Nous sommes en permanence en train de choquer et de reborder, toutes les 20 minutes » témoigne Gwénolet Gahinet, « C’est exigeant ! » Avec les organismes désormais bien amarinés, la vie s’organise naturellement entre les six marins liés par l’amitié propre aux hommes de mer. Clément Surtel, sollicité pour quelques menus travaux de bricolage, a retrouvé avec un bonheur non dissimulé ses marques à bord du trimaran géant : « Un départ, c’est toujours fort émotionnellement et celui-ci a été brutal. On s’en sort bien. On a évité le gros du vent. La mer se calme. On tient bien la feuille de route en bataillant avec des grains un peu mous. On attaque pour se sortir des grains. On est content de notre moyenne. Un peu de bricolage à faire mais rien de grave. On commence seulement à s’alimenter régulièrement, œufs au bacon pour moi ce matin. »

L’Équateur à l’esprit
Bien calé dans l’alizé, IDEC SPORT plonge plein sud avec déjà le passage de l’équateur en tête. Francis Joyon et ses hommes s’appliquent à réciter leurs gammes et à suivre à la lettre les conseils élaborés depuis la terre par le routeur Marcel van Triest. L’heure d’un premier bilan viendra avec la bascule dans l’hémisphère sud. « Pour l’instant on ne regarde pas trop les écarts, mais on reste concentré sur les conseils de Marcel. » explique Clément. « On est dans la bonne gestion du bateau, dans la mise en route de ce tour du monde. Avec le vent régulier, on va allumer.  Francis et Marcel échangent par mail et on discute entre nous. J’espère qu’il est content de nous. »

Le soleil est au rendez-vous. Une à une, les couches de vêtements d’hiver sont remisées au placard, et le plaisir d’une navigation de l’extrême, à bord d’un voilier hors norme s’installe tranquillement.

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En approche du Cap de Bonne Espérance

Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe

Alex Thomson pourrait franchir le cap de Bonne Espérance dès jeudi soir. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse sont toujours à ses trousses et alignent de bonnes moyennes.  Après l’abandon de Vincent Riou (PRB) sur avarie de quille, le groupe des leaders est composé de six bateaux. Sur une trajectoire très Sud, le Britannique flirte avec la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) dans laquelle les coureurs n’ont pas le droit de pénétrer. Une centaine de milles plus au Nord que le leader, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) a pris le dessus sur Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), pénalisé par le choc avec un OFNI qui a nécessité 4 heures de réparation la nuit dernière. A noter qu’Alex Thomson et Armel Le Cléac’h sont pour le moment les deux seuls à naviguer dans les mythiques Quarantièmes Rugissants.

Les écarts se creusent dans le groupe de tête. Premier bizuth, solidement installé à la 4e place au général, Morgan Lagravière (Safran) accuse tout de même près de 400 milles de retard sur Thomson. Paul Meilhat (SMA, 5e) et Jérémie Beyou (Maître CoQ, 6e) pointent respectivement à plus de 600 et 700 milles de l’éclaireur britannique. Dépassés par le front qui a propulsé les premiers, Meilhat et Beyou cherchent désormais à se repositionner pour le prochain système dépressionnaire qui les mènera à Bonne Espérance.

Varier les plaisirs
Les écarts vont probablement diminuer car les premiers vont buter dans une zone de vent faible. Ils ne se plaindront pas de varier les plaisirs car depuis le départ des Sables d’Olonne, le 6 novembre, les hommes de tête tiennent un rythme effréné (17,3 nœuds de moyenne sur l’eau pour Alex Thomson !). Il faut imaginer la haute vitesse permanente sur ces bolides en carbone au confort, disons, limité. Le bateau gîte, tape, des tonnes d’eau s’abattent sur le pont et dans le cockpit. Le vacarme est assourdissant, les appendices sifflent. Dans ces conditions, chaque geste devient périlleux, les repas sont sommaires et les marins n’accèdent au sommeil que par épuisement…
Le moment de répit qui s’annonce permettra aux leaders de souffler, d’effectuer si besoin les petites réparations nécessaires, mais aussi de procéder à un « check » su bateau avant d’entrer dans les mers du Sud, où les conditions seront à nouveau très exigeantes pour l’homme et le matériel.

Pour les poursuivants, enfin des vitesses à deux chiffres !
Derrière Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie) qui a pu garder de la pression dans un couloir de vent, les dernières journées ont été compliquées pour les autres concurrents qui sont restés scotchés de longues heures, voire des journées entières. Pris dans les griffes de l’anticyclone, ils ont dû s’armer de patience et laisser de côté la frustration de s’être fait claquer la porte au nez, là où les leaders filaient à plus de 20 nœuds il y a quelques jours.
Mais ça y est, tout le monde commence à accélérer. Le bruit de la vitesse se fait à nouveau entendre. Le groupe des trois, composé de Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine), naviguera probablement à partir de demain en avant d’un front qui arrive par l’Ouest.

Nouveau départ pour le peloton, Didac Costa seul dans l’hémisphère Nord
La compression de la flotte a été particulièrement favorable à deux concurrents, Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Eric Bellion (CommeUnSeulHomme). Le premier emmène désormais ce peloton : il pointe ainsi en 12e position, soit cinq places de mieux qu’il y a deux jours ! Quant à Eric Bellion, il a gagné quatre places ces dernières 24 heures. Il est ce soir 18e. Deux marins « amateurs » dans le Top 20 du Vendée Globe après 17 jours de course : la performance mérite d’être saluée.

De Fabrice Amedeo à Rich Wilson (Great American IV), dix concurrents se tiennent ce soir en 120 milles. Les cartes ont été redistribuées et côté météo, la situation semble vouloir se décanter. Si ce groupe se bat encore dans les calmes de l’anticyclone, le vent devrait (enfin) rentrer par l’Ouest à partir de demain.

Notons enfin qu’après le passage de l’équateur de Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), seul l’Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean) n’a pas franchi cette marque symbolique. Mais ce n’est qu’une question d’heures avant qu’il ne rejoigne ses 25 camarades dans l’hémisphère Sud. En fin de semaine, tous les concurrents navigueront dans les systèmes dépressionnaires de l’hémisphère Sud.

Soucis de communication pour Jérémie Beyou
Jérémie Beyou rencontre actuellement des problèmes avec ses deux antennes Fleet, qui sont tombées en panne simultanément. Concrètement, ce problème de transmission empêche le skipper de Maître CoQ de recevoir ou d’envoyer des fichiers, et donc de charger ses fichiers météo. En attendant, il utilise son Iridium. Mais cette solution est bien moins efficace car la connexion est très aléatoire et le téléchargement de fichiers lourds impossible. « C’est compliqué dans ces conditions d’avoir une vraie stratégie », commente Jérémie Beyou.

Après l’abandon de Vincent Riou (PRB) sur avarie de quille, le groupe des leaders est composé de six bateaux. Et c’est toujours le fougueux Alex Thomson (Hugo Boss) qui mène les débats à vive allure (près de 20 nœuds au pointage de 15h). Sur une trajectoire très Sud, le Britannique flirte avec la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) dans laquelle les coureurs n’ont pas le droit de pénétrer. Une centaine de milles plus au Nord que le leader, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) a pris le dessus sur Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), pénalisé par le choc avec un OFNI qui a nécessité 4 heures de réparation la nuit dernière. A noter qu’Alex Thomson et Armel Le Cléac’h sont pour le moment les deux seuls à naviguer dans les mythiques Quarantièmes Rugissants.
Les écarts se creusent dans le groupe de tête. Premier bizuth, solidement installé à la 4e place au général, Morgan Lagravière (Safran) accuse tout de même près de 400 milles de retard sur Thomson. Paul Meilhat (SMA, 5e) et Jérémie Beyou (Maître CoQ, 6e) pointent respectivement à plus de 600 et 700 milles de l’éclaireur britannique. Dépassés par le front qui a propulsé les premiers, Meilhat et Beyou cherchent désormais à se repositionner pour le prochain système dépressionnaire qui les mènera à Bonne Espérance.

Varier les plaisirs
Les écarts vont probablement diminuer car les premiers vont buter dans une zone de vent faible. Ils ne se plaindront pas de varier les plaisirs car depuis le départ des Sables d’Olonne, le 6 novembre, les hommes de tête tiennent un rythme effréné (17,3 nœuds de moyenne sur l’eau pour Alex Thomson !). Il faut imaginer la haute vitesse permanente sur ces bolides en carbone au confort, disons, limité. Le bateau gîte, tape, des tonnes d’eau s’abattent sur le pont et dans le cockpit. Le vacarme est assourdissant, les appendices sifflent. Dans ces conditions, chaque geste devient périlleux, les repas sont sommaires et les marins n’accèdent au sommeil que par épuisement…
Le moment de répit qui s’annonce permettra aux leaders de souffler, d’effectuer si besoin les petites réparations nécessaires, mais aussi de procéder à un « check » su bateau avant d’entrer dans les mers du Sud, où les conditions seront à nouveau très exigeantes pour l’homme et le matériel.

Pour les poursuivants, enfin des vitesses à deux chiffres !
Derrière Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie) qui a pu garder de la pression dans un couloir de vent, les dernières journées ont été compliquées pour les autres concurrents qui sont restés scotchés de longues heures, voire des journées entières. Pris dans les griffes de l’anticyclone, ils ont dû s’armer de patience et laisser de côté la frustration de s’être fait claquer la porte au nez, là où les leaders filaient à plus de 20 nœuds il y a quelques jours.
Mais ça y est, tout le monde commence à accélérer. Le bruit de la vitesse se fait à nouveau entendre. Le groupe des trois, composé de Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine), naviguera probablement à partir de demain en avant d’un front qui arrive par l’Ouest.

Nouveau départ pour le peloton, Didac Costa seul dans l’hémisphère Nord
La compression de la flotte a été particulièrement favorable à deux concurrents, Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Eric Bellion (CommeUnSeulHomme). Le premier emmène désormais ce peloton : il pointe ainsi en 12e position, soit cinq places de mieux qu’il y a deux jours ! Quant à Eric Bellion, il a gagné quatre places ces dernières 24 heures. Il est ce soir 18e. Deux marins « amateurs » dans le Top 20 du Vendée Globe après 17 jours de course : la performance mérite d’être saluée.

De Fabrice Amedeo à Rich Wilson (Great American IV), dix concurrents se tiennent ce soir en 120 milles. Les cartes ont été redistribuées et côté météo, la situation semble vouloir se décanter. Si ce groupe se bat encore dans les calmes de l’anticyclone, le vent devrait (enfin) rentrer par l’Ouest à partir de demain.

Notons enfin qu’après le passage de l’équateur de Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), seul l’Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean) n’a pas franchi cette marque symbolique. Mais ce n’est qu’une question d’heures avant qu’il ne rejoigne ses 25 camarades dans l’hémisphère Sud. En fin de semaine, tous les concurrents navigueront dans les systèmes dépressionnaires de l’hémisphère Sud.

Soucis de communication pour Jérémie Beyou
Jérémie Beyou rencontre actuellement des problèmes avec ses deux antennes Fleet, qui sont tombées en panne simultanément. Concrètement, ce problème de transmission empêche le skipper de Maître CoQ de recevoir ou d’envoyer des fichiers, et donc de charger ses fichiers météo. En attendant, il utilise son Iridium. Mais cette solution est bien moins efficace car la connexion est très aléatoire et le téléchargement de fichiers lourds impossible. « C’est compliqué dans ces conditions d’avoir une vraie stratégie », commente Jérémie Beyou.
ILS ONT DIT
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Vincent Riou (PRB) :
« J’ai une grosse déception personnelle sur cet abandon mais il faut imaginer tous les gens qu’on amène avec nous sur cette aventure. Il faut imaginer la déception de toute cette communauté qui nous soutient. C’est un fardeau assez lourd à porter, surtout sur une course comme celle-là, où on est seul dans l’action. C’est ce qui me mine le plus… Je vais rallier le port de Cape Town en Afrique du Sud. On imagine que l’ensemble n’est pas trop endommagé. On verra en le démontant. On pense déquiller le bateau rapidement. L’équipe arrive avec des pièces pour réparer. Je ramènerai ensuite mon bateau en Europe. J’espère au plus vite. Des histoires qui se terminent mal comme ça, plus vite elles sont closes et mieux tout le monde se porte. »

Alex Thomson (Hugo Boss) :
« Le vent faiblit peu à peu, ce moment de répit va faire du bien. Le vent tourne un peu à gauche derrière le bateau, je vais donc être obligé d’empanner à un moment. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse sont toujours avec moi. En ce moment, l’angle de vent est favorable et la mer forte. Le désavantage de ne pas avoir un foil est relativement peu important. Mais dans certaines conditions je serai davantage handicapé. Il me reste le foil bâbord donc j’espère que je naviguerai le plus souvent possible tribord amures ! »

Jean le Cam (Finistère Mer Vent) :
« Je vais appeler Vincent (Riou) dans la journée même si parfois tu n’as pas les mots, tu ne sais pas trop quoi dire. Heurter des OFNI fait partie du métier. On sait tous que c’est aléatoire. On peut avoir toutes les alarmes qu’on veut, un truc immergé dans l’eau, on ne peut rien y faire. On passe 80% du temps à l’intérieur. La vie continue et il y aura d’autres choses derrière pour Vincent, il saura rebondir… De mon côté, j’ai enfin repris de la vitesse. Hier, j’ai fait 2 nœuds pendant 4 heures. Je pense être à ma place, le bateau est nickel, j’avance entre 12 et 14 nœuds sous spi. Le début de course a fait un peu mal, j’essaye de me reposer tant que les conditions sont maniables. J’ai dû dormir 6h cette nuit. »

Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) :
« C‘est un peu frustrant pour moi de voir cette course qui s’étire par devant sans rien pouvoir faire. La météo a été très favorable pour les leaders. C’est sympa d’avoir devant moi deux marins d’expérience (Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam). Ce sont de bons lièvres et des références intéressantes car ils naviguent dans le même système météo que moi. C’est chouette d’avoir des bateaux autour et de ne pas naviguer tout seul. Je prends énormément de plaisir, je me sens de mieux en mieux. Les IMOCA sont des bateaux incroyables, qui démarrent au quart de tour. Et le solitaire est une pratique grisante. Je suis très fier d’être sur ce Vendée Globe. »

Pieter Heerema (No Way Back) :
« Je suis désolé pour Vincent. Sur les IMOCA, les vitesses et les forces sont si énormes que le moindre choc peut engendrer de lourdes conséquences. C’est flippant ! Actuellement, je navigue dans un vent de 8 à 14 nœuds. Ce temps calme me convient bien car j’ai trois tâches à effectuer : bricoler un safran, décoincer un foil et régler un problème de dessalinisateur. »

Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) :
« J’ai passé l’équateur hier, je suis dans les alizés stables. Il y en a pour quelques jours le long du Brésil avant le grand virage. Ça me parait normal que Didac (Costa) revienne. Nos bateaux ne vont pas à la même vitesse. Mon IMOCA est le seul à quille fixe et ça se ressent au niveau de la performance. Il ne faut pas pleurer. Les performances du bateau ne seront jamais équivalentes à celles de mes voisins, c’est comme ça. Mais je me fais plaisir et je fais du mieux que je peux. Je ne préserve pas le bateau plus que nécessaire, mais je ne me polarise pas non plus sur la vitesse des autres. »

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Cap vers les mers du Sud pour Kito

Kito de Pavant et Bastide Otio tracent leur chemin. Ils se situent actuellement au large de Rio en 13e position. Après avoir passé une nuit blanche à la barre, de nombreux empannages et changements de voiles pour essayer de faire avancer au mieux Bastide Otio dans la pétole, Kito de Pavant sort enfin de la bulle anticyclonique qui le suit depuis dimanche soir.
Malgré le retard accumulé sur les leaders de la flotte, le skipper du Midi reste optimiste et rappelle que la route est longue avec encore 2 mois et demi de course !

Après trois jours difficiles à des vitesses en dessous de 10 nœuds, Kito de Pavant a enfin attrapé du vent de Nord-Ouest d’une bonne dizaine de nœuds qui devrait lui permettre de faire glisser son IMOCA Bastide Otio dans de bonnes conditions, en direction du cap de Bonne Espérance qu’il devrait atteindre d’ici la fin de la semaine.
S’il a gagné une place au classement de 18h hier, Kito vient de passer de la 11e à la 13e place au classement de 18h ce soir. Louis Burton et Fabrice Amedeo, plus à l’Est, sont passés devant, mais ils avancent actuellement moins vite que Bastide Otio et sont a priori moins bien placés pour attraper la prochaine dépression qui arrive de Buenos-Aires.
« Je suis sorti de la cellule anticyclonique. Ça a été vraiment compliqué de sortir de là. Les modèles météo que j’avais me faisaient traverser beaucoup plus vite que ça. Ce matin le vent s’est relevé doucement. J’ai un peu plus d’une dizaine de nœuds.
Plus ça va aller, plus les conditions vont être bonnes, en tout cas jusqu’au cap de Bonne Espérance où j’aurai 4 à 5 jours de retard sur les premiers.
Dans les mers du Sud, il y a peu de chance qu’il y ait de gros chamboulements. Il peut y en avoir en Australie. Je pense qu’il faut attendre le cap Leeuwin pour pouvoir recoller éventuellement parce qu’il va encore y avoir des passages à niveau avec un anticyclone qui est souvent sous l’Australie. La route est longue. On a encore deux mois et demi de course. Il ne faut pas s’affoler, c’est normal qu’il y ait de gros écarts. On va tout faire pour les réduire mais ça ne va pas se faire tout de suite. »
Sommeil
« Je suis vraiment bien calé dans le sac à billes. C’est confortable, j’arrive à dormir assez rapidement. Ça fait bientôt trois semaines qu’on est parti et je me sens en forme donc c’est plutôt bénéfique. On a bien travaillé là-dessus, ainsi que sur la nutrition avec Bastide Médical. On a bien progressé sur ces domaines-là.
Ça reste quand même un bateau à voile en course avec des alarmes qui sonnent en permanence et des contrariétés qui empêchent d’avoir un vrai rythme de sommeil optimal. Mais au bout de 35 à 40 minutes je me réveille assez naturellement. »
Energie à bord de Bastide Otio
« Côté énergie ça se passe bien. J’ai été obligé de faire tourner le moteur dans les zones de pétole, deux fois une heure pour charger les batteries depuis le départ. Tout le reste se fait avec les hydrogénérateurs qui marchent nickel. C’est d’un confort incroyable, ça ne fait pas de bruit, ça ne ralentit pas le bateau, ça tourne tout seul et dès qu’on marche à 10 nœuds on est totalement autonome. »

Kito a profité du calme et de la chaleur des mers tropicales pour se « refaire une petite santé », mais aussi pour bricoler à bord de Bastide Otio. Au large des îles Canaries, le gennaker de brise s’était déchiré dans un départ au lof. Il aura fallu 3 jours au skipper méditerranéen pour enlever les nœuds et 3 de plus pour recoller les morceaux. Cette voile est en effet importante pour la navigation à venir. Kito et Bastide Otio sont donc prêts à affronter les mers du Sud !

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