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Les français ambitieux au championnat du Monde Jeunes

@ FFV

C’est à Auckland en Nouvelle Zélande, que le Championnat du Monde de Voile Jeunes va débuter dans la nuit du 15 décembre (heure Française). La 46ème édition de cette prestigieuse compétition se déroulera jusqu’au 20 décembre. Au total se sont plus de 380 régatiers de moins de 19 ans provenant de 65 nations différentes qui vont s’affronter pour les prestigieux titres de Champions du Monde Jeunes (U19) et pour le Trophée des Nations. La délégation Françaises qualifiées dans toutes les séries (9) sera représentées par 14 jeunes licenciés sélectionnés par la FFVoile cet été.

Le Championnat du Monde de Voile Jeunes représente la plus importante compétition internationale pour tous les régatiers de moins de 19 ans. La plupart des grands régatiers professionnels ont tous participés à cette compétition, c’est le cas de Ben Ainslie (GBR) ou Dean Barker (NZL) aujourd’hui à la tête d’une équipe en course pour la prochaine Coupe de l’America, ou bien des multiples médaillés olympiques Robert Scheidt (BRA) et Alessandra Sensini (ITA) mais aussi le cas pour Charline Picon (4ème en 2002) ou Camille Lecointre (2ème en 2003).

La délégation Française se présente à cette compétition avec une équipe complète comprenant déjà quelques noms à retenir. Charles Dorange (Catamaran) double Champion du Monde vient avec un nouveau barreur pour tenter de remporter une troisième couronne. Titouan Le Bosq (Planche à Voile) vise un doublé après son titre 2015. Lucie Pianazza (Planche à Voile), médaillée de Bronze aux derniers Jeux Olympiques de la Jeunesse vise également le podium. Enfin le duo Gwendal Nael et Lilian Mercier, Champion du Monde dans leur série (dériveur double) cet été espèrent renouveler leur performance.

Loïc Billon, Cadre Technique FFVoile en charge du dispositif Bleuets “Nous sommes bien arrivés à Auckland après un long voyage. Toute l’équipe est en forme et récupère du décalage horaire. Depuis notre arrivée nous avons finalisés nos inscriptions, récupérés les bateaux, pris nos repères à terre comme sur l’eau et nous avons travaillés nos fondamentaux tel que la préparation physique ou bien l’étude des prévisions météo. Nous avons également suivi les traditions locales telles que le baptême des bateaux par des chants Maori. Nous avons hâte de débuter et rentrer dans le vif du sujet.”

La délégation Française :

RSX Garçons – LE BOSQ TITOUAN – CN Fouesnant
Laser Radial Filles – CERVERA LOUISE – YC Cannes
29er Garçons – NAEL GWENDAL-
29er Garçons – MERCIER LILIAN – SNO Nantes
RSX Filles – PIANAZZA LUCIE – CN Angoulins
Laser Radial Garçons – BOITE ALEXANDRE – SR Le Havre
420 Filles – DORANGE VIOLETTE – SR Rochelaises
420 Filles – ORION CAMILLE – SR Rochelaises
420 Garçons – DEMANGE ALEXANDRE – CN Bretignolles
420 Garçons – BARTHELEMY AURELIEN – CN Bretignolles
29er Filles – JACQUIN MAIWENN – SNO Nantes
29er Filles – PERCHERON ENORA – SNO Nantes
Nacra 15 – MOURNIAC TIM – ASN Quiberon
Nacra 15 – DORANGE CHARLES – SR Rochelaises

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Coup de stress pour Paul Meilhat à l’entrée du Pacifique

L’entrée de SMA dans le Pacifique a coïncidé avec 48 heures difficiles physiquement et émotionnellement. Entre le 12 et le 13 décembre, Paul Meilhat a passé sa journée à tenter de réajuster son hook de grand-voile récalcitrant. Le problème n’est pas résolu, mais le skipper et son bateau sont à nouveau en ordre de marche, dans la brise, au sud de la Nouvelle-Zélande.

Le 12 décembre, au grand large de la Tasmanie, Paul s’est aperçu après de nombreuses manœuvres que son hook (crochet qui maintient la grand-voile sur le mât) ne tenait plus. Par 10 fois, il a dû affaler sa grand-voile pour tenter de la fixer convenablement et de résoudre le problème. Une épreuve de force réalisée dans le stress : celui lié à l’inquiétude de ne pas pouvoir avancer assez vite pour échapper à la méchante dépression qui concerne actuellement Dick, Eliès et Le Cam : 50 nœuds, vagues déferlantes et grains de grêle…

Pluie, brouillard, mer forte
Aujourd’hui, la grand-voile est « bloquée » au niveau du 2e ris. Une configuration qui convient pour l’instant aux conditions de navigation. Mais si le vent monte davantage, il faudra l’affaler complètement car le 3e ris ne tient pas … 180 milles dans le sud de la Nouvelle-Zélande, SMA se trouve à l’avant du front de la fameuse dépression. Le vent de nord-ouest souffle à 30/35 nœuds, le brouillard est omniprésent, l’humidité intense, un clapot venu du nord commence à se superposer à la houle d’ouest et le bateau tape, parfois violemment. Pourtant, il faut aller vite pour échapper à ce phénomène. Tant pis si la navigation est inconfortable. Retranché à l’intérieur de son bateau, Paul a du mal à trouver le repos. Mais malgré tout, il est soulagé : il a retrouvé la vitesse et l’accalmie est pour bientôt. Dans une journée, peut-être deux, il sera temps de s’attaquer à une réparation définitive du hook.

« Je n’avais jamais été confronté à des choses aussi brutales »
Les heures passées sous-toilé à bricoler (le hook, mais aussi quelques poulies, une écoute, un safran..) ont forcément fait perdre du terrain à SMA. En 36 heures, entre le 12 et 13 décembre, son avance sur Maître CoQ est passée de 120 à 50 milles. La bagarre pour la 3e place est reléguée au second plan pour les deux marins. Elle reprendra de la vigueur quand ce coup de vent sera un souvenir et qu’il faudra aborder en stratège les quelques passages anticycloniques sur la route du cap Horn.

Ces 15 jours dans le grand sud à essuyer les dépressions, et surtout ces dernières 48 heures ont été éprouvants. « C’est vrai que le Sud… je m’imaginais quelque chose de difficile, mais peut-être pas autant. C’est vraiment un autre monde et je n’avais jamais été confronté à des choses aussi brutales avant », avouait-il ce matin au téléphone. Pourtant, malgré la fatigue, le skipper de SMA assure avec un pragmatisme qui lui permet de rester maître de sa course, de son intégrité et de celle de son bateau.

Dans l’immense désert bleu
Chaque repas, chaque thé brulant avalé emmitouflé sous sa couverture, chaque message de ses proches, sont des motifs de réconfort, des petites victoires gagnées sur son quotidien dans les Cinquantièmes. La nuit dernière, il est passé à une dizaine de milles au nord de l’archipel d’Auckland, dernière terre avant l’immensité bleue de l’océan Pacifique. Il y a encore un peu de vie autour de lui. « Dehors, c’est assez violent, mais si je sors le bout de mon nez, il y a encore quelques oiseaux qui volent tout près du bateau. » Encore deux semaines à serrer les dents avant la délivrance du cap Horn…

 

Paul Meilhat, joint à 8h00 ce mercredi matin :
« Le vent est rentré fort depuis hier soir (pour moi). J’ai 30/35 noeuds, ça va assez vite, ce n’est pas trop confortable mais on espère que ça va passer. Le front va passer dans quelques heures, le plus tard possible j’espère parce qu’il diminue en intensité en passant sous la Nouvelle-Zélande. C’est une bonne nouvelle parce que derrière, il y a des vents de 70 à 80 nœuds… Après, ce sera plus compliqué niveau météo mais ça tombe bien parce que j’ai pas mal de boulot sur le bateau. Je suis content que ça se calme (…). Pendant deux-trois heures hier (avant-hier pour nous), ça a été un calvaire avec mon histoire de hook. J’attends que ça mollisse un peu pour pouvoir réparer. J’ai aussi eu un petit problème de safran. Dans une vague, la martingale qui retient le safran a cassé et le safran s’est coincé à mi-course. Là, j’ai réussi à faire en sorte qu’il redescende complètement. (…) Avec cette dépression qui arrivait derrière, j’ai vraiment vécu une mauvaise journée : si je n’étais pas capable d’accélérer, j’allais me retrouver dans des vents très forts. Aujourd’hui, je suis un peu soulagé. Je le serai vraiment dans une dizaine d’heures quand on sera sorti de ça (que le front sera passé). Ça a été 24 heures vraiment stressantes. J’ai un peu de mal à récupérer. Quand on est stressé, le sommeil est plus dur à trouver. Là, je suis enfermé à l’intérieur, je vais essayer de trouver du repos. La mer commence à devenir forte, le bateau accélère dans les surfs et ça tape pas mal. Mais le bateau va bien, j’ai retrouvé de la confiance et ça va m’aider. J’ai la moitié du Vendée Globe dans le sillage. Sur le routage, c’est agréable de pouvoir se projeter jusqu’au cap Horn. Si je prends sur moi ? C’est un peu mon tempérament. Je ne suis pas forcément hyper expressif sur ce que je ressens. Là, j’ai vécu des moments difficiles. C’est vrai que le Sud… je m’imaginais quelque chose de difficile, mais peut-être pas autant. C’est vraiment un autre monde et je n’avais jamais été confronté à des choses aussi brutales avant ».

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Première victoire de Campagne de France sur la RORC Transatlantic race

Le Class40 Campagne de France d’Halvard Mabire et Miranda Merron a remporté hier la 3ème édition de la RORC transatlantic race, disputée entre Lanzarote aux Canaries et l’île de la Grenade, dans le sud de l’Arc Antillais. Halvard et Miranda sont arrivés à la marina de Port Louis hier dimanche 11 décembre peu après 15 heures 30 françaises, au terme de 15 jours, 2 heures et 37 minutes de course. Ils s’octroient la 1ère place de l’épreuve catégorie Class40. C’est le Class40 Earendil de Catherine Pourre qui prend la deuxième place avec près de 24 heures de retard sur le voilier Normand.

Halvard et Miranda se déclarent satisfaits et heureux de cette transat au final peu orthodoxe ; « Nous sommes partis au près sur une route traditionnellement occupée par les alizés » raconte Halvard. « Ce n’est qu’à la mi-course que nous avons enfin trouvé des vents portants, plutôt mollassons par ailleurs. » C’est en réalité l’état très chaotique de la mer qui a rendu la traversée difficile. « Mais cette navigation assez pénible s’est révélée très instructive pour Miranda dans la perspective de la Route du Rhum 2018 » précise Halvard. « Le bateau s’est montré très à l’aise dans les configurations rencontrées » poursuit Miranda. « Nous avons fait de nombreuses observations sur son comportement, que nous allons pouvoir corriger à l’occasion d’un prochain chantier ici à la Grenade. »

Le travail, à terre cette fois, continue pour le duo de skippers de Campagne de France. Dès janvier, les navigations reprendront dans la chaleur antillaise, conditions idéales pour préparer au mieux la saison 2017 à venir.

En chiffres :
Distance parcourue : 3 246 nm
Heure d’arrivée : 11 Decembre à 14h37 TU
Temps de course: 15 jours, 2 heures, 37 Minutes et 53 secondes.
Vitesse moyenne : 8.95 noeuds

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Thomas souffre en Atlantique sud

Coville Sodebo Ultim`
Coville Sodebo Ultim`

Moins d’une semaine après le passage du Cap Horn et toujours en avance sur le temps du record de vitesse du tour du monde à la voile en solitaire, Thomas Coville se bat contre les éléments. Il est parti depuis 38 jours et la remontée de l’Atlantique sud est fidèle à sa réputation qui est celle d’un océan impitoyable pour les hommes et les bateaux fatigués. Après les dépressions violentes et les surfs à 35 nœuds poussés par la houle du grand sud, le voilà solitaire à lutter contre le clapot dans des vents qui font preuve de violentes et radicales sautes d’humeur.

A la hauteur de Sao Paulo (Brésil), les conditions météo sont extrêmement difficiles pour avancer vers le nord : le trimaran de 31 mètres progresse au près (remonte contre le vent) dans une mer de face et qui tape. Depuis mercredi dernier et le passage du Cap Horn, Thomas Coville négocie des phases de transition successives qui alternent entre vents faibles et vents forts, des vents qui changent de force et qui tourbillonnent. Thomas Coville déploie une énergie colossale pour s’extraire de ces zones d’instabilité où le vent passe de moins de 10 nœuds pendant quelques heures à une cession à plus de 30 nœuds. « Il pleut tout le temps. Je ne pense pas aux plages et au surf du Brésil ! Depuis le début, j’ai une gestion simpliste du bateau. Elle est jour par jour, heure par heure et minute par minute. »

Après 38 jours à traverser les océans, le bonhomme accuse et reconnaît une fatigue de fond bien légitime. Remonter l’Atlantique Sud en solo sur un bateau de la taille de Sodebo Ultim’ est éreintant. Motivé par son avance d’environ 4 jours sur Francis Joyon, le skipper solitaire tente de gérer au mieux ses ressources physiques et psychologiques. Les dernières 24 heures ont été particulièrement compliquées avec une météo caricaturale de cet endroit de la planète et un matériel qui commence à souffrir. Cette nuit, Thomas a dû effectuer un demi-tour pour se mettre vent arrière et remettre en place un des chariots de mât qui permet de maintenir la grand-voile. Il est monté le long du mât à 4/5 mètres au dessus du pont pour faire son bricolage. Si ce type de réparation à terre est presque facile, cela puise une énergie inimaginable en mer et en solitaire.

Devant Thomas, se profile une nouvelle porte du tour du monde à la voile avec le nouveau passage de l’Equateur, un passage prévu entre samedi soir et dimanche matin, et qui devrait s’annoncer comme une deuxième délivrance, après le Cap Horn.

« Ça va être très dur à bord pendant 15 ou 20 heures pour arriver à tenir le projet ambitieux que Jean-Luc Nélias (le routeur de Sodebo Ultim’) me propose. 50 nœuds dimanche, 3 nœuds lundi, 30 nœuds devant moi aujourd’hui… il faut une grosse gestion mentale pour éviter de faire la faute qui casse tout. La glisse et les vitesses rapides de l’Indien et du Pacifique, le Horn avec des journées engagées et difficiles à cause des vitesse rapides, c’est loin. Dans le sud, j’ai pris de vrais grands plaisirs. La glisse dans le pacifique, l’espèce de maitrise de l’engin. Le plaisir de bien manœuvrer. En Atlantique, on traverse des phénomènes en latitude et non plus en longitude comme dans le grand Sud, et c’est très différent. Quand tu remontes l’Atlantique, tu rencontres un nombre de transitions, d’enchaînements, de manœuvres hallucinantes. »

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Yann Eliès : « A un moment, je n’en menais pas large »

Après avoir essuyé une deuxième grosse dépression, avec, à la clé, plus de 50 nœuds de vent et des creux de 6-8 mètres, au sud de la Tasmanie, Yann Eliès retrouve des conditions un peu plus maniables, ce mardi. Reste que ça souffle encore fort sur sa zone de navigation et qu’il n’est, dans l’immédiat, pas question de relâcher la pression, surtout que dans les heures qui viennent, l’état de la mer pourrait bien se détériorer encore un peu. Quoi qu’il en soit, le sentiment de soulagement est palpable, aujourd’hui, chez le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui peut se satisfaire, dans la bataille, d’avoir réussi à préserver sa monture et d’avoir refait le « break » sur Jean-Pierre Dick, même si Jean Le Cam est, lui, bien revenu sur son tableau arrière. Interview.

Pouvez-vous nous raconter ce que vous avez traversé ?
« Lorsque je suis sorti du centre de la dépression, il y a 36-48 heures, le vent n’était pas encore trop fort mais à un moment donné, il y a eu un gros grain à plus de 50 nœuds. Là, j’ai commencé à avoir peur et j’ai fait le choix de me mettre à la cape. Je suis resté comme ça un moment mais quand j’ai vu que Jean (Le Cam, ndlr) continuait à avancer, je me suis dit qu’il fallait que je remette du charbon. Depuis, je compose avec 40 nœuds moyens et des grains assez violents, mais surtout une mer formée. Ce matin, je me suis fait coucher par une vague. Ça m’a stressé un peu car selon les fichiers, je n’ai pas encore traversé le plus gros de la houle. Reste qu’étonnement, depuis peu, le vent a commencé à mollir et la mer s’est arrêté de grossir. Je pense donc avoir passé le plus gros. »

Vous, Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam avez été confronté à cette grosse tempête. Vous avez, cependant, tous les trois, adopté des stratégies différentes pour la négocier…
« Nous avons effectivement eu trois stratégies différentes mais c’est pour la simple et bonne raison que nous avions tous des placements différents à son arrivée. Il ne faut pas oublier qu’il y avait 100 milles d’écart entre Jean-Pierre et moi, et 300 entre lui et Jean. Dans la situation, c’est moi, devant, qui avait le plus à craindre des conditions. Le seul regret que j’ai, c’est de m’être laissé influencer par les organisateurs qui voyaient plus de vent au sud, et donc de ne pas y être resté. De fait, si je n’avais pas fait ce crochet par le nord, ça se serait sans doute mieux passé. Au final, je me suis mis à la cape avec l’idée de ralentir pour éviter le noyau de mer hyper dur que les fichiers annoncent pour la nuit prochaine. Il ne faut pas se tromper, ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas le vent mais l’état de la mer. Ce que j’ai actuellement me rappelle un peu ce que j’ai connu à bord d’Orange, en 2002, lors du Trophée Jules Verne. Le truc, c’est que là, je le vis sur un bateau plus petit et que c’est d’autant plus impressionnant. Avec un 60 pieds IMOCA, c’est vraiment compliqué de dépasser les 6-7 mètres de creux car après, le risque de se faire chavirer et de faire un 360° devient important. Forcément, si ça vient à se produire, ça engendre de gros dégâts. Ce matin, je me suis simplement fait couché et déjà, c’était impressionnant. Dans les 5-6 heures qui viennent, je vais donc continuer d’y aller « piano » et je renverrai de la toile ensuite. »

Vous n’êtes pas complètement sorti d’affaire mais on vous sent toutefois soulagé…
« Oui, c’est le cas. A un moment, je n’en menais pas large. J’ai même eu peur, je l’avoue, car quand on voit les éléments qui se déchaînent comme ça autour de soi et augmenter régulièrement en force et en puissance, on se sent vraiment tout petit. A présent, je l’ai dit, je pense avoir passé le plus gros. Depuis quelques heures, je me sens donc mieux, même si ce n’est pas encore complètement fini. »

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PRB fera finalement escale à Salvador de Bahia au Brésil

Le 22 novembre dernier, Vincent Riou était contraint à l’abandon lors de son 4ème Vendée Globe suite à une avarie de quille. Un choc avec un OFNI avait en effet endommagé l’axe de quille et mis en péril l’intégrité de son monocoque 60’. Malgré une déception immense, le skipper de PRB avait alors décidé de faire route vers Cape Town en Afrique du Sud et de se retirer du Vendée Globe. Rejoint sur place par le team PRB, Vincent et son équipe ont pu procéder aux réparations nécessaires sur la quille avant de reprendre la mer samedi 3 décembre.
Après plus de 10 jours de mer, Vincent Riou a pris pas mal de retard sur ses prévisions en raison des conditions de mer qui ont régné depuis le départ de Cape Town. Le skipper de PRB préfère laisser son bateau dans une marina de Salvador de Bahia. Ce choix a été dicté par les conditions difficiles qui règnent actuellement sur la route vers la France. La fin du convoyage entre le Brésil et la Bretagne sera effectuée début janvier.

Explications de Vincent Riou
« Depuis deux jours le vent nous a abandonnés et j’ai décidé de faire escale au Brésil pour les fêtes. La météo étant défavorable dans l’hémisphère nord pour atteindre un lieu d’escale sûr, je préfère laisser le bateau au calme sous le soleil et revenir le chercher début janvier sans contrainte de temps. Nous aurons, malgré les conditions météo légères et instables, parcouru la moitié du chemin entre Cape Town et la France. Cette navigation m’aura permis de découvrir le coté Est de l’Atlantique sud et de réviser mes classiques sur le contournement d’un anticyclone. Nous devrions arriver à Salvador demain en fin de journée et rejoindre la France ce week-end après avoir mis PRB en ordre pour son séjour au soleil. »

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Impressionnant survol de StMichel-Virbac dans le détroit de Bass

Tôt ce matin, StMichel-Virbac a été survolé par un hélicoptère lors de son passage express dans le Détroit de Bass. Jean-Pierre a choisi cette option atypique, une première lors d’un Vendée Globe, afin de contourner la très forte dépression qui lui barrait la route. En début de matinée, StMichel-Virbac est sorti du détroit entre l’Australie et la Tasmanie. Le skipper azuréen « entame maintenant la descente vers la Nouvelle Zélande pour retrouver les mers du grand sud ».

« Je suis ému de mon passage dans le Détroit de Bass cette nuit, c’est incroyable de vivre cela pendant le Vendée Globe ! ». C’est par ces mots que Jean-Pierre Dick a débuté la vacation avec son équipe ce matin. En début de matinée, StMichel-Virbac est sorti du détroit entre l’Australie et la Tasmanie.  Le skipper azuréen « entame maintenant la descente vers la Nouvelle Zélande pour retrouver les mers du grand sud ».

« Je suis juste dans le passage de Barren Island, c’est très impressionnant avec le vent qui est monté à 40 nœuds. La mer est abrupte. J’ai décidé de rouler la voile d’avant car c’était chaud avec les bancs de sable tout autour. J’entame maintenant la descente vers la Nouvelle Zélande pour retrouver les mers du grand sud. J’ai été pas mal absorbé ces dernières 24 heures par la navigation, il fallait passer du temps à la table à cartes. Ce cocktail d’émotion, quand tu revois la terre, et de concentration, pour gérer le vent et les vagues, tu ne le vis que sur le Vendée Globe ! J’ai bien vu la côte de Tasmanie et l’Ile Clarke, c’est vraiment joli. Il y a beaucoup d’éoliennes, cela montre qu’il y a du vent ici.
Cela fait toujours bizarre de revenir « à la civilisation », de voir la terre et de se dire qu’on était dans les 40èmes Rugissants il y a quelques jours. Brutalement, tu retrouves la civilisation et c’est un choc ! »

Aerial shot of Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, off Bass Strait in Tasmania, during the Vendee Globe, solo sailing race around the world, on December 14th, 2016 - Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe Photo aérienne de Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, lors de son passage au détroit de Bass, Tasmanie, durant la course du Vendée Globe, le 14 Décembre 2016 - Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe

Aerial shot of Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, off Bass Strait in Tasmania, during the Vendee Globe, solo sailing race around the world, on December 14th, 2016 – Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe
Photo aérienne de Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, lors de son passage au détroit de Bass, Tasmanie, durant la course du Vendée Globe, le 14 Décembre 2016 – Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe

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Photo aérienne de Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, lors de son passage au détroit de Bass, Tasmanie, durant la course du Vendée Globe, le 14 Décembre 2016 – Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe
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Aerial shot of Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, off Bass Strait in Tasmania, during the Vendee Globe, solo sailing race around the world, on December 14th, 2016 – Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe
Photo aérienne de Jean-Pierre Dick (FRA), skipper St-Michel Virbac, lors de son passage au détroit de Bass, Tasmanie, durant la course du Vendée Globe, le 14 Décembre 2016 – Photo Rob Burnett / St-Michel Virbac / Vendee Globe
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Putain de course de dingue, il n’y a qu’au Vendée Globe que tu vis ça

Aerial image bank while training for the Vendee Globe of IMOCA Maitre COQ, skipper Jeremie Beyou (FRA), off Belle-Ile, on june 13, 2016 - Photo Francois Van Malleghem / DPPI / Vendee Globe

Entré lundi dans le Pacifique, Jérémie Beyou vit un milieu de sixième semaine de Vendée Globe agité, à cause d’une forte dépression arrivée de l’ouest qui l’oblige à la plus grande prudence et à privilégier la sécurité de son bateau, donc la sienne. Au classement, le skipper de Maître CoQ reste quatrième, mais s’est rapproché de Paul Meilhat (3ème sur SMA).

C’est parti pour le grand désert Pacifique ! Passé mardi au ras des îles néo-zélandaises Auckland, dernier archipel avant le Cap Horn, Jérémie Beyou est entré dans le vif du sujet de l’océan Pacifique qui n’a jamais aussi mal porté son nom. En effet, cette entrée en matière s’avère plus que tonique en raison de l’arrivée dans son dos d’une grosse dépression. Profitant de conditions alors encore « maniables » malgré l’instabilité du vent, le skipper de Maître CoQ s’est organisé en conséquence mardi, faisant le tour de son bateau pour bien vérifier que rien ne traîne au moment de l’arrivée mercredi de ce front passé auparavant sur Yann Eliès et Jean Le Cam, actuellement 5e et 6e du Vendée Globe.

Dans ces conditions, comme l’a écrit en grand Jérémie dans son bateau, « safety first », à savoir la sécurité prime sur le reste, l’objectif étant de faire le dos rond pour laisser passer le plus gros du front. Mercredi en fin de matinée, c’est dans du vent de travers de plus de 40 nœuds, avec rafales proches de 50 dans les grains, que l’IMOCA60’, foil tribord remonté, évoluait sous voilure extrêmement réduite, confronté à une mer formée – creux de 5 mètres et crêtes des vagues fumantes – et surtout croisée. Le tout dans un décor de fin du monde, dominé par le gris foncé, au point que le skipper avait du mal à distinguer le jour et la nuit… Ce gros coup de vent passé, sans doute jeudi matin, Jérémie Beyou compte bien repasser en mode course et rester à l’avant de cette dépression pour poursuivre sa route à vive allure vers le Cap Horn.

Car s’il est toujours handicapé par ses problèmes de réception satellite qui l’empêchent de faire de la stratégie à long terme – il reçoit un (parfois deux) fichier météo par jour en plus des bulletins sécurité de la direction de course -, le Finistérien n’en mène pas moins une vraie régate, décidé à se battre pour le podium de ce Vendée Globe. Toujours à la lutte pour la troisième place avec Paul Meilhat, il s’est ainsi considérablement rapproché du skipper de SMA entre mardi et mercredi, réduisant son écart de moitié (de 120 à 60 milles) en un peu plus de 24 heures. Preuve une nouvelle fois que malgré ses déboires passés et sa volonté affichée de faire sa course au jour le jour, sans trop se focaliser sur les autres, Jérémie Beyou ne lâche rien et qu’il a réellement trouvé son rythme sur cette course décidément pas comme les autres…

LE MOT DU BORD DE JEREMIE CE MERCREDI 14/12
« Aller vite sans se casser une patte »

« Welcome ! J’ai une bonne connexion Iridium, j’ai pu charger deux gribs, c’est la fête ! Joli accueil dans le Pacifique : quarante nœuds de vent travers avec quelques grains. Sympa. Trois ris dans la GV et J3. Le foil est rangé depuis ce matin, j’ai bien rempli les ballasts pour asseoir le bateau dans la mer qui commence à être bien formée et surtout croisée.

Je ne sais pas ce que je fous devant mon ordi à vous écrire ? Ca fait des heures que je suis dehors à réguler, peut être besoin de breaker deux minutes ? Le pilote a l’air de faire le boulot. Je pense que je passe le plus fort maintenant, ensuite il faudra cavaler devant la dépression pour ne pas se faire croquer. C’est le jeu malin du chat et de la souris : aller vite sans se casser une patte.

Je voudrais pouvoir vous envoyer des images du paysage dehors : ambiance de fin du monde avant l’apocalypse. C’est gris, on ne distingue pas le jour de la nuit. La crête des vagues fume depuis de nombreuses heures, signe que le vent, même en bas, a dépassé les 35 nœuds. C’est un drôle de sentiment, peur de faire une connerie, de casser un truc et de se faire manger, et en même temps cette adrénaline d’être là à défier les éléments. Les vagues de face stoppent le bateau pendant que celles du nord, plus rapides, viennent se fracasser dessous la coque gitée. Ambiance shaker.

Sale coin. Sur la carte, dans mon nord, je vois Antipodes Islands et Bounty Island. Je sais que la Nouvelle Zélande est un pays fabuleux. Il n’empêche, c’est un sale coin. L’entrée dans le Pacifique est donc fracassante. J’espère que la suite sera plus clémente, que le tapis rouge qui se déroule devant Armel et Alex depuis l’Atlantique va s’offrir maintenant à nous. Et puis devant Yann aussi, il ne l’aura pas volé.

Putain de course de dingue, il n’y a qu’au Vendée Globe que tu vis ça. Aloha ! Jérémie. »

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Pas toujours simple pour Armel

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h.

Après de longues journées mouvementées dues à l’enchaînement de plusieurs dépressions, le skipper de Banque Populaire, toujours leader avec 201 milles d’avance sur Alex Thomson (Hugo Boss), peut enfin reprendre un rythme plus « humain ». Contacté par son équipe il revient sur ses derniers jours.

« Chaque petite chose simple devient très compliquée » “Ça n’a pas été facile, nous n’avons pas été gâtés. Il y avait énormément de vent, des pointes jusqu’à 55 nœuds, une mer démontée, nous étions en plus sur un angle où le bateau allait vite, de travers
au vent, donc il fallait sans cesse le contrôler. On a eu 2 dépressions coup sur coup : quand on voit ça sur le fichier on se dit « Non, pas ça ! », quand on y est, on fait ce qu’on a à faire, on se concentre au maximum, et puis quand les conditions s’améliorent enfin, on est content d’avoir dépassé ça.

Ce n’était pas évident de dormir, ça bouge tellement. C’est un peu comme dormir dans une machine à laver…  C’était également très compliqué de manger avec les mouvements permanents et saccadés du bateau. Il fallait faire doublement attention de ne pas se renverser l’eau de la bouilloire sur les genoux ou les mains…
Dans ces conditions, chaque petite chose simple devient très compliquée, il faut tout le temps se concentrer, tout demande plus de temps, même mettre son ciré et ses bottes est difficile.”
CLASSEMENT DE 15H :
1) Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE à 10 263 milles de l’arrivée.
2) Alex Thomson – HUGO BOSS à 201 milles du leader
3) Paul Meilhat – SMA à 1420 milles du leader
4) Jérémie Beyou – MAITRE COQ à 1472 milles du leader
5) Yann Eliès – QUEGUINER – LEUCEMIE ESPOIR à 2 304 milles du leader

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Éric Bellion fait le dos rond

Illustration of Eric Bellion (FRA), skipper Comme Un Seul Homme, prior to the Vendee Globe 2016, solo circumnavigation race starting on november 6, in Lorient, south brittany, training off Groix on september 24, 2016 - Photo Jean Marie Liot / DPPI / Vendee Globe

C’est il y a une semaine, déjà, qu’Éric Bellion a connu ses problèmes de safran mais les stigmates sont toujours là. « Ces deux vracs m’ont beaucoup marqué » rappelle le skipper qui note que cet Océan Indien est imprévisible, avec des vents passant du simple au double – de 20 à 45 nœuds – sans crier gare. La dépression qui va bientôt cueillir Éric et ses camarades (Alan Roura, Rich Wilson, Enda O’Coineen) est sans doute la plus violente de ce début de Vendée Globe et le skipper de COMMEUNSEULHOMME privilégie la prudence. Il cherche donc à se positionner le plus nord possible, quitte à rallonger la route de manière significative pour atténuer l’impact. Il s’attend tout de même à des vents de 50 nœuds lorsqu’il croisera à la longitude des Kerguelen, d’ici 24 heures.

« J’ai des conditions pas terribles et très changeantes, entre 25 et 40 nœuds. Je suis en train de faire du Nord. Je ne vais pas du tout dans la bonne direction, mais je dois aller manœuvrer la dépression qui arrive. Ce n’est pas des conditions idéales car de temps à temps tu passes de 12 à 22 nœuds avec la toile que tu portes et tu plantes jusqu’au mât ! La dépression qui vient d’Afrique du Sud est très Nord, donc il faut beaucoup remonter pour aller la surfer en haut. J’ai empanné vers 1h du matin car elle va être à mon avis assez agressive. Je préfère monter quitte à perdre beaucoup de route. J’essaie de naviguer en bon marin. Déjà être là, dans le Vendée Globe sur ces bateaux-là c’est quelque chose que je mesure comme étant exceptionnel pour un marin comme moi. Donc je fais mon boulot de marin, j’essaie de me préserver et de préserver le bateau et de naviguer le mieux possible. Depuis le début le classement n’a pas été mon histoire et là dans le Sud, encore moins… »

« Mon alarme de vent n’arrête pas de sonner : t’as 20 nœuds de vent et tout d’un coup c’est 30 nœuds ! Je viens de faire un petit départ au tas avec toutes les écoutes qui ont fait un imbroglio et j’ai dû aller à l’avant tout défaire. Mais bon voilà, c’est le Vendée Globe, c’est l’Indien ! Tous les jours tu as la trousse à outils sortie, mais tout le monde a ses petits soucis. Le Vendée Globe est une course par élimination et tu ne peux pas laisser un problème au lendemain… car tu sais que demain tu auras un autre problème ! Le moral est bon même si de temps en temps j’ai un petit coup de vertige en me disant qu’il reste deux mois de mer et qu’est-ce que je fous là ? D’un autre côté on est là pour ça, pour vivre des choses comme ça et je suis content d’être là. Je ne donnerais pas ma place, j’ai envie de continuer. Je vis au jour le jour, je vise la fin de la journée. Déjà, le cap Leeuwin est le seul grand cap qui me manque dans ma vie de marin et je fais de mon mieux pour y arriver. »

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