vendredi 26 septembre 2025
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Lunven ou Hardy qui l’emportera ?

Nicolas Lunven (Generali) lors de la 4eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro entre Concarneau et Dieppe - le 22/06/2017 - © Alexis Courcoux

L’étape s’annonçait compliquée dans du petit temps mais les Figaristes n’ont rien lâchés et restent encore bien groupés alors qu’il reste quelques 150m à parcourir. Nicolas Lunven et Adrien Hardy joue la gagne avec un avantage pour le premier.
La seule chose à peu près sûre quant au dénouement de La 48e édition de La Solitaire URGO Le Figaro, c’est que les premiers devraient couper la ligne d’arrivée à Dieppe demain entre 7h et 9h du matin. Oui, mais dans quel ordre ? Mystère et boule de gomme. À l’approche de l’île de Wight cet après-midi, la flotte s’est resserrée à coups d’empannage et c’est visiblement l’option Nord qui a payé. Sébastien Simon (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) qui avait choisi de rester le long des côtes anglaises talonne ce soir Thierry Chabagny (Gedimat), en deuxième position derrière Alexis Loison (Custo Pol) toujours chef de meute. Mais les regards se tournent forcément vers Nicolas Lunven (Generali) et Adrien Hardy (Agir Recouvrement), les deux grands acteurs du classement général provisoire. L’option Sud d’Adrien sera t’elle payante ? Réponse à Owers, vers 19h !
Il fallait avoir les nerfs solides aujourd’hui au large des côtes anglaises. Malgré les conditions de vent idéales (18 nœuds de Sud-Ouest) pour glisser sous spi et s’offrir quelques micro-siestes, les marins n’ont pas chômé. « Il faut être dessus ! » expliquait Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) à la vacation de midi. Comprenez qu’il faut être aux réglages en permanence tout en jetant un œil aux concurrents et réfléchir à la tactique. Car beaucoup de paramètres entrent en jeu : le courant contre, le vent qui se renforce progressivement et cette fameuse bascule annoncée qui ne vient pas ! C’est ce qui a dicté le choix des navigateurs depuis le phare de Wolf Rock.

A Owers, on comptera les points
Adrien Hardy fut le dernier à empanner, restant coûte que coûte dans son option Sud qu’il avait choisi compte tenu d’une bascule du vent annoncée. Mais cette rotation à droite n’est toujours pas arrivée. « J’ai empanné dans la nuit pour la bascule de Nord-Ouest, mais j’ai l’impression qu’elle traîne un peu. Je reste à l’affût de la moindre opportunité ! » confiait le skipper d’Agir Recouvrement pointé 19e à 15h à 4 milles d’Alexis Loison, et à 2,5 milles de Nicolas Lunven (Generali), 5e ! Cette fameuse bascule n’arrivera finalement qu’aux alentours de 22h, une fois que la tête de flotte aura doublé la cardinale Est Owers… Diantre !
Antifer à 3h du matin…
« Ça ne devrait plus trop changer, mais au vu de la longueur de l’étape et la fatigue des coureurs, on est pas à l’abri de faire des erreurs techniques, il y a encore de la route donc il peut encore se passer des petites choses, mais à priori pas de révolution » racontait ce midi Thierry Chabagny (Gedimat) auteur d’une superbe traversée de la Manche et d’une constance déconcertante sous spi. Oui, une fois Owers doublée, l’ordre de passage pourrait bien dicter l’ordre d’arrivée, quoique… Car dans la deuxième traversée de la manche, par ce vent d’Ouest pour 15 nœuds, les marins vont devoir faire des choix de voiles d’avant cruciaux : génois ou spi ? Des manœuvres qu’ils effectueront dans la nuit noire rompus de fatigue. Puis, il faudra gérer le courant contre à Antifer et le renforcement de la brise côtière sur les derniers milles devant les falaises… A quelques heures du finish de la 48e édition de La Solitaire URGO Le Figaro personne ne peut encore dire qui l’emportera. Lunven et Hardy, un sacré duel !

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Le sauvetage en mer fête ses 50 ans avec The Bridge

Un centenaire peut toujours cacher un cinquantenaire. Et d’autant plus dans le cadre de THE BRIDGE, cet événement maritime atypique qui mélange les styles et les genres pour célébrer cent ans d’amitié franco-américaine des deux côtés de l’Atlantique. Après la Coupe du Monde de basket 3×3 à Nantes, le rideau se lèvera demain à Saint-Nazaire avec un Record SNSM exceptionnel et d’une ampleur particulière dans le cadre cette année 2017, qui voit le sauvetage en mer déclaré Grande Cause Nationale 2017.

 

À l’occasion du cinquantenaire de la Société Nationale de Sauvetage en Mer, le Record SNSM s’offre un nouveau visage avec une course exclusivement réservée aux cinquante pieds multicoques, les Multi50 (trimarans de 15,24 m). Comme les quatre maxi-multicoques, les Ultimes, qui prendront le départ de THE BRIDGE devant Saint-Nazaire dimanche 25 juin à 19h00, ils seront quatre Multi50 à s’élancer pour environ 300 milles le long des côtes atlantiques dès vendredi, à 17h, afin d’accueillir, le lendemain après 24 heures de course, le Queen Mary 2 à l’entrée de l’estuaire de la Loire.

Peut-on, lorsqu’on est navigateur et qui plus est compétiteur, ne pas honorer les Sauveteurs en Mer qui sacrifient de leur temps (et parfois malheureusement de leur personne) pour braver la mer quelque soit les conditions météorologiques ? Plus de 7 700 opérations de sauvetage humain ont été réalisées l’an passé par ces « bénévoles extraordinaires, courageux, disponibles, capables d’appareiller au pied levé, de nuit, dans la tempête, pour sauver des vies », comme le soulignait Gérard Gazzano, premier Président de l’association Record SNSM. C’est aussi pour les remercier, les encourager, les aider, les soutenir que les quatre équipages des Multi50, ont répondu à l’appel de ce Record SNSM cru 2017, une cuvée très spéciale et à haute valeur symbolique dans la cadre de THE BRIDGE.

Dès vendredi, à 17h, ces quatre Multi50 auront donc l’honneur d’inaugurer la ligne de départ de la Transat du Centenaire pour une descente de l’estuaire de la Loire et une belle boucle océanique, avant un retour au portant jusqu’aux eaux de l’estuaire qui bouillonneront d’activité tout au long de ces trois jours sous le signe des 50 ans de la SNSM et des 100 ans d’amitié qui lient la France et les États-Unis, depuis le débarquement américain de juin 1917, dans le cadre de la Première Guerre mondiale.

Autour de THE BRIDGE et du Record SNSM, la multiplicité des compétitions, animations et festivités ne doit pas cacher le symbole fort que représente le retour, dans son berceau de construction, du paquebot amiral de l’armement Cunard, le Queen Mary 2 et ses 345 mètres de long… Et si, dès dimanche soir à 19h, ce géant des mers se confrontera à quatre trimarans Ultimes affûtés pour en découdre sur l’Atlantique jusqu’à New York, il sera d’abord accueilli en fanfare par les quatre Multi50 de retour de leur périple le long des côtes samedi vers 17h, aux côtés de la SNSM, sur le pont de cet événement promis à un très fort retentissement populaire.

Parade, cortège, fumigènes et corne de brume

À 17h30, samedi, quand le géant d’acier sera en approche du chenal, quatorze embarcations de la SNSM se mobiliseront de part et d’autre du navire pour l’escorter jusqu’au port de Saint-Nazaire. Peu avant qu’il ne rejoigne la forme Joubert où il stationnera jusqu’au dimanche, le Queen Mary 2 rendra hommage à son tour aux sauveteurs en hissant leur pavillon et en activant sa corne de brume. Les sauveteurs le salueront une nouvelle fois en déclenchant des feux à mains qui donneront une couleur orange symbolique à cette grande fête maritime, qui célèbrera la solidarité légendaire des gens de mer. Présente tout au long des festivités qui animeront la Cité des Paquebots, la SNSM sera également en première ligne le lendemain, dimanche, pour accompagner le célèbre « liner » sur la ligne de départ de la Transat du Centenaire, cette course historique l’opposant aux quatre voiliers les plus rapides du monde.

Xavier de la Gorce, président de la SNSM : « Nous sommes très heureux que la SNSM soit étroitement associée à THE BRIDGE, cet événement d’envergure exceptionnelle qui s’inscrit parmi les manifestations phares au programme de son 50è anniversaire. L’accueil que réservent les sauveteurs au Queen Mary 2, qui vont former une ceinture tout autour ce de fleuron de l’industrie navale, est venu comme une évidence. La SNSM, Grande Cause Nationale 2017, est l’expression la plus aboutie de la solidarité des gens de mer, partagée aussi bien par les pêcheurs, les plaisanciers, les skippers… L’image et le symbole seront très forts. »

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Vainqueurs Mini Fastnet : Ian Lipinski et David Raison en proto, Erwan Le Draoulec et Clarisse Cremer en serie

Simon Jourdan / Winches Club

Ian Lipinski et David Raison arrivés hier soir à 23h52 ont remporté la Mini Fastnet, à bord du prototype Griffon.fr. La paire bat le record de l’épreuve en 3 jours 8 heures et 52 minutes. C’est la troisième victoire d’Ian sur cette mythique classique du circuit des Mini 6.50.

« J’ai appris beaucoup de choses avec David Raison, vainqueur de la Mini Transat et architecte de mon voilier » déclare Ian ce matin après une bonne nuit de repos. « Cette navigation m’a aussi conforté dans mes choix. Je pense notamment aux différentes configurations des voiles pour la Mini Transat et la réduction des toiles selon les allures et les conditions. Après le passage du Fastnet, dans 25 nœuds, nous avons rempli à fond les ballasts au près rapide, c’était une nouveauté pour moi, je n’avais jamais testé mon proto Maximum dans cette configuration. Cette course s’est jouée dans des conditions agréables avec une mer plate. Nous étions sur du velours en Manche et en mer d’Irlande en naviguant toujours sur la route. Au Fastnet, nos concurrents étaient à 30 minutes. Par la suite, nous avons toujours creusé sur nos adversaires. C’est une nouvelle belle victoire, ma troisième sur cette épreuve. » Ian va maintenant sortir son voilier de l’eau pour un chantier complet de vérifications avant le départ de la Transgascogne fin juillet puis la Mini Transat.

En Série, ils se sont bagarrés comme des furieux, ne se quittant pas d’une semelle tout au long du parcours. Ce 32ème Mini-Fastnet porte lui aussi la promesse d’une empoignade de haut niveau pour la Mini Transat au départ de La Rochelle le 1er octobre prochain. Ils sont devants la meute depuis Lands End, ils ont tout donné et décrochent une victoire méritée. « Emile Henry » (895) mené de mains de maître par Erwan Le Draoulec et Clarisse Cremer passe la ligne à  10h.  39min. 00sec. Un superbe succès à l’issue d’une régate de haut vol. Ils ont fait mordre la poussière aux ténors de la catégorie qui n’ont pourtant pas été avares d’assauts à répétition et d’un harcèlement permanent.

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SMA avec des dérives droites pour la Jacques Vabre

R.Gladu / Windreport' / SMA et JM.Liot / DPPI / SMA

Après huit semaines de tests du foil installé à tribord, dans toutes les conditions possibles, l’équipe SMA a choisi la voie de la raison. Pour la Transat Jacques Vabre 2017, qui s’élancera du Havre le 5 novembre, l’Imoca60 de Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet sera équipé de dérives classiques. S’ouvre donc un chantier pour réinstaller les dérives droites et optimiser le bateau jusque dans les moindre détails.
Des foils sur SMA, ce ne sera pas pour ce coup-ci. S’il reste évident pour tout le monde que ces plans porteurs qui permettent d’accentuer le déjaugeage et offrent des capacités d’accélération phénoménales pour tous les bateaux, monocoques y compris, l’expérience menée par Paul Meilhat et l’équipe de Mer Agitée n’a pas totalement convaincu. Pour être plus juste et plus précis, c’est le profil du foil, créé en 2015, qui n’a pas emporté l’adhésion.
« Ce foil a été dessiné à un moment où tous les bateaux commençaient à concevoir des foils… et où tout le monde tâtonnait, explique Marcus Hutchinson, le Directeur du programme SMA Course au large. Nous, nous nous sommes dit qu’il fallait essayer quelque chose, mais avec la contrainte de ne pas modifier le bateau.»
« Le foil n’a pas prouvé qu’il apportait de la performance, mais ce fut une expérience hyper intéressante, exprime Paul. Pendant toute la phase d’entraînement, on a installé un process d’étude qui nous a permis d’en apprendre beaucoup sur le comportement du bateau. Ce process a également été précieux pour l’équipe technique, qui a pu noter une foule d’informations pour la mise en place de la modification des puits de dérive et des systèmes.»

Le 5e chantier de SMA depuis 2016 durera 5 semaines

S’ouvre là un chantier de cinq semaines et, dans le hangar de Port-la-Forêt, ça ne va pas chômer. Au programme : changement du bout-dehors, allègement du bateau, changement de l’électronique et mise en place d’un travail spécifique d’optimisation. Et puis, surtout, SMA va abandonner son système à quatre ballasts par côté pour adopter les cotes de la jauge établie pour le dernier Vendée Globe, cotes auxquelles il n’était pas soumis impérativement puisque le bateau est antérieur à la campagne 2016-2017. SMA sera donc équipé de deux compartiments à bâbord et autant à tribord, qui emporteront moins d’eau et qui seront plus excentrés. De ces détails naîtra plus de puissance, avec un bateau plus léger. C’est tout bénéfice.
Enfin, de nouvelles voiles (J2 et J3) seront prochainement livrées, conçues selon une nouvelle géométrie. Adaptées aux allures de vent de travers et plus polyvalentes à ces allures, elles permettront sans doute d’apporter une réponse à la problématique que pose la jauge du Vendée Globe 2020-2021 : les marins n’auront plus droit qu’à 7 voiles au lieu de 8.

La Transat Jacques Vabre dans le collimateur

Le Vendée Globe 2020 ? Il n’est pas encore à l’ordre du jour. Pour l’heure, l’entreprise SMA est engagée aux côtés de Paul Meilhat jusqu’en 2018. Et, sans préjuger des décisions qui pourraient être prises, cette échéance a également assez largement contribué au choix de raison d’abandonner l’idée des foils pour la prochaine Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum 2018.

Cela ne préjuge en rien non plus du potentiel du tandem Paul Meilhat – Gwénolé Gahinet pour la Transat Jacques Vabre, à l’heure où la classe Imoca redistribue les cartes. Certes, le duo Jean-Pierre Dick – Yann Eliès s’annonce redoutable, mais le jeu reste particulièrement ouvert, d’autant plus si la météo impose du petit temps et une longue session de près. A ces allures, SMA est probablement le bateau le plus performant de la flotte. Et Paul et Gwénolé des tricoteurs de trajectoire hors-pair. Les deux se connaissent par cœur, se ressemblent et se complètent à la fois et ils ont déjà la certitude de très bien fonctionner en duo : n’ont-ils pas remporté la Transat AG2R LA MONDIALE ensemble en 2014 ? Une victoire sur le circuit Figaro, où les hommes prévalent sur le bateau, voilà qui forge les plus belles espérances.

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La flotte Easy to Fly au Bol d’Or Mirabaud

La première course d’Easy to Fly s’est déroulée à l’occasion de la 79ème édition du Bol d’Or Mirabaud avec des conditions de vent musclées. Trois bateaux étaient engagés. Une belle première pour le chantier de Jean-Pierre Dick qui a commencé la commercialisation du bateau au salon Nautic l’année dernière. Nous l’avions d’ailleurs essayé juste avant et les qualités du bateau se sont parfaitement exprimées sur le Lac Léman.

L’Easy To Fly de Swiss Médical Network se classe 3ème de la catégorie M2, une belle performance après seulement quelques semaines entraînements. Tixwave, skippé par Bernard Vananty, termine 5ème mais se voit rétrograder à la 8ème place suite à une pénalité d’une heure. Lunajets abandonne suite à un problème avec sa bôme. Le concepteur de l’Easy to Fly, Jean-Pierre Dick, résume ce Bol d’Or : “deux bateaux sur trois finissent de façon très honorable pour cette première course dans des conditions extrêmes alors que les bateaux viennent juste d’être livrés. C’est un beau succès.

Michel Vaucher, skipper de Swiss Médical Network, 3ème
« C’est une satisfaction d’avoir tenu la cadence des premiers M2 avec un mois seulement d’entraînement, c’est encourageant pour la suite. Ce qui est sûr c’est que le potentiel est là, nous sommes revenus comme des fous au portant (il rit) ! 33,2 noeuds dans de la vague c’est plutôt pas mal. Les conditions et l’effort que nous avons imposés au bateau nous ont permis de confirmer que le bateau est safe et ça c’est vraiment important pour la suite. »

Bernard Vananty, Tixwave, 8ème
« Nous avons eu des conditions magnifiques pour un bateau volant. Au début de la descente du Bouveret vers Genève, tu es inquiet quand tu navigues à 30 nœuds et rapidement le bateau donne confiance, c’est grisant. Nous avons fait quelques plantés sérieux dans les vagues mais grâce au foil, tu ressors sans encombres mais très humide ! Nous avons vécu des super moments de glisse ! »

Jean-Pierre Dick, concepteur de Easy To Fly
« Les conditions très ventées (20 à 30 nœuds) de ce Bol d’Or étaient extraordinaires. Je suis très satisfait du comportement des Easy To Fly qui ont démontré des capacités nautiques exceptionnelles. Ils ont réussi à passer le clapot court du lac au près à bonne vitesse et ont démontré au portant un potentiel de vitesse extraordinaire avec le code 0 et un ris dans la grand-voile. Les Easy To Fly ont réalisé de très belles moyennes de vitesse et sont revenus sur la tête de flotte.»

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Tout va se jouer sur la dernière étape

Depart de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro entre Concarneau et Dieppe - le 19/06/2017 @ Alexis Courcoux

Ils sont partis pour l’ultime étape de tous les dangers. Le duel Nicolas Lunven en défense et Adrien Hardy à l’attaque sera scruté à la loupe mais il peut tout se passer dans cette étape qui s’annonce compliquée et technique. Les 4 premiers se tiennent en une heure. Charlie Dalin, vainqueur l’année dernière reste en embuscade comme Sébastien Simon toujours aux avant-postes sur cette Solitaire. Parmi les ténors Yann Eliès 6e actuellement entend bien atteindre le top 5. On notera l’excellente performance de Justine Metraux actuellement 8e ainsi que la formation de Team Vendée avec Julien Pulvé 10e et ex-vendée Benjamin Dutreux 11e à 2h25 du leader.
Comme sur chaque Solitaire, il pourrait y avoir de gros écarts sur une étape, cela pourrait être le cas pour celle-là.

A 19h, Charile Dalin a pris la tête de la flotte. Jérémie Beyou est 6e, Nicolas Lunven 10e et Adrien Hardy 20e cherchant déjà des options.

Un départ
Le départ a été donné par une chaleur étouffante dans de tous petits airs de moins de 4 nœuds. Les 43 solitaires se sont élancés sur la ligne de départ avec plus d’une heure de retard, à 15h07 très exactement. Deux skippers ont été rappelés à l’ordre pour avoir mordu la ligne trop tôt : Gildas Mahé (Action Contre la Faim) et Alexis Loison (Custo Pol). Cap maintenant vers Dieppe sur un parcours de 505 milles semé d’embûches, de chausse-trappes, de bulles sans vent et de courants. Les premières 24h de course le long des côtes bretonnes via la chaussée de Sein et le chenal du Four s’annoncent redoutables pour les nerfs des marins qui vont devoir composer avec un vent très faible et un tapis roulant contraire !
Le vent faible et variable n’a pas facilité la tâche de Jean Coadou, le président du comité de course. Les marins non plus. Car si un premier départ était lancé vers 14h24, ce fut un beau rappel général, de nombreuses étraves étant au-dessus de la ligne au moment du coup de canon. Puis le vent s’écroulait. Attente. Chaleur. A 15H07 enfin, les solitaires s’élançaient. Deux paquets de bateaux se sont alors détachés. L’un à droite emmené par Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Performance) et Jérémie Beyou (Charal), et l’autre à gauche, par Vincent Biarnès (Guyot Environnement). A la bouée de dégagement, on retrouvait ces trois bateaux en tête, ainsi que Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM-CS), suivis de près par Nicolas Lunven (Generali). Sur un seul bord, les Figaro Bénéteau 2 rejoignaient la cardinale Est « Jaune de Glénan », bouée Radio France, distante de 10 milles à la vitesse d’un escargot. La première nuit en mer promet d’être bien longue…
Un gros morceau
Une vraie étape de La Solitaire longue, exigeante, tactique et probablement riche en rebondissements. Entre un parcours le long des côtes bretonnes, deux traversées de la Manche et 200 milles à courir près des côtes anglaises, le dossier est complet et varié. C’est tout ce qu’aiment les Figaristes ! « C’est une étape très compliquée qui s’annonce, notamment le début avec du vent très faible. » confiait Nicolas Lunven (Generali) quelques minutes avant l’appareillage des pontons de Concarneau. En tête du classement général provisoire avec 24 mn d’avance sur Adrien Hardy, le skipper de Generali ne croit pas si bien dire. Cette ultime étape pourrait bien créer des écarts et réserver des surprises lors du final le long de la côte d’Albâtre !
Ils ont dit
Nicolas Lunven, 1er au général
« C’est une étape très compliquée qui s’annonce, notamment le début avec du vent très faible. Du départ jusqu’à la bouée de Portsall, il y aura peu de vent et beaucoup de courant. Ca ne peut pas être pire que ce que les modèles prévoient ! En fait, on ne sait pas… Je n’ai pas de stratégie définie, mais des idées clés que j’espère concrétiser. Je vais observer mes adversaires, mais on ne peut pas marquer tout le monde dans ces conditions météo. Il faut faire du bateau à voile et non du jeu d’échec. »
Alexis Loison, Custo Pol, 13ème, à 2 h 35 du leader.
« Finir sur une bonne note, voir excellente, c’est tout ce qui pourrait me consoler. J’avais des objectifs vraiment élevés sur cette Solitaire que je ne suis pas arrivé à remplir. Alors là, je veux faire une « putain » d’étape ! Ca changera nécessairement la donne au général. Je suis à vingt minutes du 7ème. Vu la configuration jusqu’à Dieppe, c’est comme si on partait à égalité. »
Sébastien Simon, Bretagne Crédit Mutuel Perfro, 4ème à 1h 04 du leader.
« Tant que le vent de Sud-Ouest prévu mercredi ne rentre pas, c’est simple, il n’ y a rien. Ca va être dur pour les nerfs, mais en même temps il va y avoir beaucoup de jeu. Alors, je suis prêt à jouer. Je vais prendre ce qu’il y a sur le moment et essayer de faire avancer vite le bateau. J’aborde cette étape comme si c’était la première. J’ai beaucoup à gagner et peu à perdre. J’ai à cœur de faire une belle étape, j’ai besoin de ça et arriver en ne regrettant rien. »
Gildas Mahé, Action Contre la Faim, 5ème à 1h30
« Il n’y aura pas beaucoup de vent pour partir. Après, normalement, la brise rentrera un peu et on devrait tirer des bords avant d’atteindre Penmarc’h puis l’Occidentale de Sein. Là, ce sera sans vent avec courant contre dans la nuit. Ensuite, on passera dans le Four avec le courant et ça risque de partir fort par devant. Il y aura un flux de Nord-Est en manche et plus on sera Nord, plus on aura le vent tôt. Les écarts seront importants dès la traversée de la Manche. Le long des côtes anglaises ce sera bien compliqué. Il y a aura pas mal de jeu. Et en arrivant sur Dieppe, il y aura un rapprochement de la flotte… Ca va être long ! »
Erwan Tabarly, Armor Lux, 35ème à 8h 48 du leader
« C’est incertain, on va avoir très peu de vent au début. Donc, il est difficile d’estimer notre vitesse de progression. Une journée ou une journée et demi à l’Occidentale de Sein ? On a du mal à se projeter dans le futur. Donc les phénomènes arrivent différemment et c’est délicat d’établir une stratégie. Dans ces petits airs, la moindre risée peut doubler la vitesse des bateaux. Donc c’est très piégeur. Quand on est leader, c’est sur que c’est stressant. Pour ceux qui sont derrière, ce n’est pas très drôle non plus, mais ça ouvre les portes. Pour ceux qui veulent briller, c’est pas mal. C’est mon objectif, arriver en tête à Dieppe si possible »
Tolga Pamir, Freedom Services à Domicile 1j 1h 1 arbre, 38ème au général à 10h52 du leader
« On part avec du petit temps, donc je règle mon gréement en fonction. La météo va changer, elle n’arrête pas de changer d’ailleurs. Il va y avoir des surprises. On passe par tous les types de météo sur cette Solitaire. Je vais essayer de bien naviguer, de me concentrer, j’ai l’impression de recommencer une autre Solitaire. Cette quatrième étape peut tout changer et j’espère qu’elle se fera dans le bon sens pour moi. »

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Benjamin Dutreux 3è participation entend faire mieux

505 milles restent à courir jusqu’à Dieppe pour sceller le sort de Benjamin et de sa 3e participation à La Solitaire URGO Le Figaro. Reposés par trois véritables nuits passées à Concarneau, il va jeter toutes ses forces dans une bataille qui s’annonce passionnante.

Le courant sera comme toujours une variable tactique essentielle mais les faibles coefficients de marée (50 à 70 de lundi à mercredi) limiteront les risques de hold up et le vent ne devrait pas faire défaut : « c’est une étape qui va être très longue avec des conditions qui vont être brouillons et un vent qui va tourner dans tous les sens ce qui risque de jouer sur les nerfs… Il va falloir être lucide pour ne pas s’énerver et faire les bons choix tactiques ».
Benjamin s’élancera sous les yeux de son sponsor principal Sateco qui sera présent pour l’encourager à Concarneau : « C’est génial d’avoir des partenaires comme les miens qui me suivent et me soutiennent au quotidien, c’est une vraie aventure humaine et ça signifie beaucoup pour moi ».

Retour sur son étape 3
Après seulement 24h de repos c’est reparti pour la troisième étape de la solitaire, jeudi 15 juin Benjamin s’élance 10e du classement général : « je n’ai pas beaucoup eu le temps de me reposer avant ce sprint, il faut dire que j’ai puisé pas mal de ressources sur la dernière étape… Ça va être un parcours court mais piégeur, il ne faudra pas se faire avoir par ceux qui connaissent bien le coin. L’objectif est de rester concentré et de ne pas prendre de temps pour être en position d’attaque sur l’étape 4 » !

A 19 heures, ça va vite très vite sur le sprint : Benjamin est 11e à seulement 1 mille du premier et déboule à 9.3 nœuds au large de l’Ile de Groix. La flotte à ce moment-là est encore très groupée, Benjamin est parti pour ne rien lâcher !

Le lendemain dans la matinée, Benjamin est 17e et n’a toujours pas fermé l’œil ! Ça va toujours aussi vite avec une moyenne de 10 nœuds sous spi pour rejoindre la cardinale Sud « Banc de Guérande », et deux grands bords de débridé pour doubler la Teignouse via le plateau de la Recherche. Il n’est qu’à 9.6 milles de l’arrivée mais la flotte pendant la nuit s’est éparpillée et les écarts se sont creusés.

Pour la dernière ligne droite avant Concarneau le vent finit par tomber et Benjamin perd 9 places à quelques encablures de l’arrivée pour finalement terminer 20e à 46 minutes et 9 secondes du vainqueur.
« Je suis très déçu, j’ai manqué de lucidité pour le sprint final alors que j’étais en bonne position je tombe dans une molle… A 5 minutes près ça passait. J’ai pris le risque de ne pas dormir lors de cette étape et ça m’a clairement fait défaut pour le finish de la course ».

Le jeune skipper vendéen concède une place au classement général et passe 11e après ce sprint plus complexe que prévu ! Rien n’est joué Benjamin n’est qu’à 7 minutes de la 7e place et à environ 36 minutes de la 6e place : « Je suis reposé, mon AIS est réparé et j’ai déjà la tête dans la prochaine et dernière étape qui va être décisive » !

En bref :
Benjamin Dutreux : « C’est génial d’avoir des partenaires comme les miens qui me suivent et me soutiennent au quotidien ça veut dire que c’est une vraie aventure humaine et ça signifie beaucoup pour moi. »

EN ROUTE VERS LE VENDÉE GLOBE 2020
« Chaque jour je continue d’avancer et de progresser en ayant pour objectif de prendre le départ du VG 2020, l’Everest des mers !»

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Yann Eliès 6è au général content de finir avec une étape comme ça

Yann Elies (Queguiner-Leucémie Espoir) lors du départ des pontons de la 3ème étape de la Solitaire URGO Le Figaro - © Alexis Courcoux

Le Vendée Globe n’est pas la meilleure préparation pour une Solitaire. Yann Eliès pointe à la 6e place après 3 étapes. Cette dernière étape s’annonce longue et technique. Il espère pouvoir être dans le top 5 et pourquoi plus si les écarts sont importants.
Après deux jours et demi de répit, Yann Eliès et les 42 autres concurrents de la Solitaire Urgo – Le Figaro s’apprêtent désormais à prendre part au quatrième et dernier round de l’épreuve, un bloc de 505 milles qui va les mener jusqu’à Dieppe après avoir fait le détour par le phare de Wolf Rock, la cardinale sud Owers puis Antifer. Sur le papier, il s’agit de la plus longue étape de cette 48e édition, mais c’est aussi très certainement la plus technique. Effets de sites, courants, zones de transitions à la pelle… le menu est complet et il est, de ce fait, loin de déplaire à Yann Eliès dont la réputation n’est plus à faire dans les conditions délicates. Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir est d’autant plus stimulé que le scénario météo annoncé est prévu de corser largement la donne, laissant la porte ouverte à des écarts phénoménaux et quelques surprises à l’arrivée. Pour le navigateur costarmorain, 6e au classement général après trois manches, le but est de remonter dans le Top 5, ce qui serait, post-Vendée Globe, une sacrée performance. Mais surtout, il s’agit de profiter et de prendre autant de plaisir que possible sur ce qui pourrait être, peut-être, sa dernière étape d’une Solitaire en Figaro 2.

Si les trois premières étapes de cette Solitaire du Figaro 2017 n’ont pas été simples, celle qui se profile s’annonce franchement complexe. La bonne nouvelle, c’est que si elle peut en effrayer certains, elle donne le sourire à Yann Eliès, toujours satisfait lorsqu’un scénario est annoncé technique et tactique. Celui qui va débuter demain à 14 heures, et qui va se jouer entre Concarneau et Dieppe en passant par le Sud de l’Angleterre est, a priori, redoutablement subtil, même s’il plane encore quelques incertitudes. « Ce qui pourrait être super sympa, c’est qu’il y ait du jeu entre les brises thermiques et le vent synoptiques, avec plein de transitions, de passages à niveaux et de choses un peu délicates à aller chercher », explique Yann Eliès qui décortique chaque nouveau fichier météo avec attention.

« Content de finir par une étape comme ça »
« Hier, c’était vachement séduisant, avec une option aussi radicale qu’engagée, qui faisait quasiment aller jusqu’à Cherbourg avant d’aller à Owers », détaille le marin qui s’avoue emballé par le tracé, sans même parler de la météo. « C’est un parcours qui me plaît car il est très côtier et très technique, avec deux traversées de la Manche mais aussi une belle portion le long des côtes anglaises, un terrain de jeu que tout le monde ne connait pas forcément, où les routages sont toujours un peu à prendre avec des pincettes et où on a la possibilité de faire des choix assez tranchés. Je suis content de finir par ça », annonce le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui se réjouit également de terminer cette Solitaire par un morceau de plus de 500 milles pour la première fois depuis le départ de Bordeaux – les autres manches n’ayant, pour l’heure, pas dépassé les 420 milles, la Direction de course les ayant finalement toutes réduites.

La der en Figaro 2 ?
« J’aime le fait de retrouver des valeurs de durée et de difficulté. On a bien vu sur la grande étape au départ de Gijón que tout le monde n’arrivait pas forcément à bien négocier les dernières 24 heures de course. Là, ça va être encore plus long et, en plus, il y a toute la fatigue accumulée depuis le début. Ça ne va pas être simple mais je suis content de partir sur une étape comme celle-là. Je pense que l’on va y prendre un véritable plaisir. Et puis il y a des enjeux », rappelle Yann qui occupe, pour l’heure, la 6e place au classement général provisoire, mais qui aimerait bien rentrer dans le Top 5. « Si j’y arrive, je me dis que sera un beau Figaro. J’étais un peu frustré en arrivant de la troisième étape, mais j’ai relativisé. Si je finis dans les cinq premiers, ce sera déjà une super performance », concède le Costarmoricain, bien conscient qu’après un Vendée Globe, aucun marin n’a jamais fait mieux que ce qu’il est en train de faire en ce moment, mais aussi du fait qu’il s’agit peut-être de sa dernière S

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2 victoires pour les Kiwis face à Oracle

17/06/2017 - Bermuda (BDA) - 35th America's Cup 2017 - 35th America's Cup Match Presented by Louis Vuitton - © ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Dans un vent de 7-11 nds, entourés par un nombre record de bateaux spectateurs et un village plein, les deux premières courses de cette 35e America’s Cup ont été remportée par les Kiwis qui ont été parfait dans leur manœuvre et leur choix tactiques tout du long de la course.
Dans la première course ils ont été aidés par Jimmy Spithill qui a manqué son départ. Les Américains sont arrivés trop tôt sur la ligne écopant d’une pénalité. Les kiwis ont passé la mark1 en tête avec 13s d’avance. L’écart ne cessera d’augmenter à chaque bouée jusqu’à plus d’une minute avec un bon contrôle et un bon placement des kiwis.
Oracle aura foilé 91% contre 95% pour les kiwis. Avec cette victoire, le score est de 0-0, les kiwis commençant à -1. Difficile de tirer des enseignements de cette course tant les Américains ont semblé absents.

Race2
Le vent est légèrement monté sur le plan d’eau bermudien à 10-11 nds pour la seconde course avant de baisser en fin de course à 9 nds. James Spithill se montre beaucoup plus agressif parvenant à prendre la première bouée et les deux bateaux partent lancés. Les kiwis prennent l’avantage et passent la mark1 en tête avec 5s d’avance avec la même vitesse 23-25nds. Les 2 bateaux gybent en même temps mais les Kiwis semblent plus rapides et creusent l’écart à la gate 3 avec 23s d’avance. Les Américains splittent mais sont rapidement contrôler par les kiwis qui ont 100-150m d’avance. La meilleure VMG des kiwis sur le bord de près leur permet de maintenir à distance Oracle et d’augmenter leur avance à la gate 3 à plus d’une minute. On croit le match terminé mais une énorme bascule de vent permet à Oracle de revenir. Les Kiwis parviennent in-extremis à enrouler la bouée devant les Americains. Alors qu’Oracle est dans le sillage des kiwis qui gybent les premiers, les Américains perdent 280m en manquant leur manœuvre et perdent la course à ce moment-là. Les kiwis s’imposent à nouveau mais ont eu chaud sur ce retour des Américains. Tom Slingsby en charge de la tactique à bord d’USA 17 semble dépité.

COmme à son habitude Jimmy Spithill reste confiant pour la suite.  Glenn Ashy se félicite lui de ses foils et du réglage de leur aile qui ont participé à leur victoire.
Les kiwis mènent 1 à 0 selon que l’on considère qu’ils ont -1 où 2 à 0 s’ils doivent marquer 8 points. Quoiqu’il en soit, ils ont pris l’avantage aujourd’hui.

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Normandie Cup, dernières confrontation en Diam avant le Tour

Normandie Cup du 14 au 18 juin 2017. Le havre le 15/06/2017, Diam 24, raid côtier Photo © Jean-Marie LIOT / Normandie Cup

La Normandie Cup marque l’ultime confrontation en Diam 24 – 15 bateaux sont inscrits – avant le Tour de France à la Voile. Si tous les équipages ne sont pas présents, les favoris pour le Tour sont bien présents. La domination l’année dernière du Team Lorina sur le Tour sera sans doute moindre cette année tant le niveau de préparation des équipes est montée. Au programme du jour hier: un raid côtier qui a conduit la flotte jusqu’à Deauville. Beijaflore signe une première belle journée en prenant la tête du classement général, suivi de SFS et Cheminées Poujoulat.
Les hostilités se poursuivent demain sur des “stades nautiques“ qui feront s’affronter les Diam24 OD devant les plages du Havre et Sainte-Adresse. Tandis que les J80 entreront eux aussi dans la danse. De même que les IRC/Osiris qui s’élanceront à 20 h pour la Grande Course qui les emmènera vers le sud de la Normandie.
Le team Lorina – Golfe du Morbihan, Fondation FDJ – Des Pieds et des Mains, Cheminées Poujoulat, SFS, Beijaflore… Les ténors de la classe sont là. Et bien décidés à ne rien concéder à leurs adversaires à quelques jours du coup d’envoi du Tour de France à la Voile à Dunkerque. Cette première journée de régates en a été une belle illustration !
Le coup d’envoi de la 1e partie du raid côtier a été donné à 10 h 30 devant Le Havre pour une vingtaine de milles à parcourir jusqu’à Deauville. La flotte des 15 Diam24 OD s’est rapidement scindée en deux dans un vent assez mou et oscillant en force et en direction. A la 1e marque de parcours, la bouée Général Metzinger, c’est Fondation FDJ – des Pieds et des Mains qui pointait en tête, devant Cheminées Poujoulat. Mais, à la faveur du passage d’un porte-containers, le team de Bernard Stamm a réussi à prendre la main qu’il n’a plus lâchée jusqu’à la ligne d’arrivée devant Les Planches, la célèbre promenade deauvillaise. L’équipage de Damien Seguin s’est emparé de la deuxième place alors que, derrière lui, la flotte s’étirait en longueur avec de gros écarts.
Des pâtes à Deauville
Le temps d’un déjeuner offert par la ville de Deauville, au pied du Deauville Yacht Club, les équipages ont réenfilé les combinaisons pour le raid retour vers Le Havre, via un détour par Octeville-sur-Mer. La flotte s’est élancée à 15 h 26 sous un beau soleil et dans 12-15 nœuds de nord-ouest forcissant. Des conditions idéales pour glisser à une bonne dizaine de nœuds au près vers l’écurie. C’est Beijaflore, déjà 3e du raid aller vers Deauville, qui a franchi la ligne d’arrivé en tête devant la plage du Havre, talonné par SFS et Lorina Limonade – Golfe du Morbihan.
Bilan de la journée : Beijaflore se hisse sur la première marche du podium avec trois points d’avance sur le team SFS. Cheminées Poujoulat malgré une décevante 7e place sur le 2e raid, devance d’un petit point Fondation FDJ – Des pieds et des mains.
Demain, avec des écarts de points aussi serrés, la bagarre s’annonce rude. Les équipages se mesureront cette fois devant les plages du Havre et Sainte-Adresse sur des parcours construits d’une quinzaine de minutes, très intenses.
Les J80 entreront en piste en fin de matinée pour des parcours construits qui seront à l’appréciation du comité de course. Et les IRC/Osiris prendront le départ de La Grande Course à 20 h pour une virée nocturne qui les conduira vers le sud de la Normandie, le long de la côte de Nacre. De quoi donner de la couleur au plan d’eau havrais.
Ils ont dit :
Guillaume Pirouelle à bord de Beijaflore, 3e et 1er : « C’est une bonne entrée en matière. Mais ça va être serré, un peu comme sur le Tour de France à la voile, sauf que sur la Normandie Cup il n’y a que quatre jours de régates et donc pas le temps de creuser l’écart. Sur le premier raid, on finit 3e, mais il n’y avait pas beaucoup d’options tactiques. Tout s’est joué sur le départ et le premier bord. En revanche, sur le 2e raid, on a pris une grosse avance très vite. On avait pas mal étudié le routage à Deauville avant de repartir. On est allé plutôt sur la gauche du plan d’eau, alors que ça mollissait à droite. Ça a bien payé. »
Bernard Stamm à bord de Cheminées Poujoulat, 1er et 7e : « « C’était super, il y avait de bonnes conditions. Sur le premier raid, on a fait ce qu’on a voulu, c’est-à-dire, aller à droite en faisant attention à la zone tampon à la côte. On a passé la première marque derrière fondation FDJ. Et on a réussi à le doubler grâce à un cargo devant lequel on a choisi de passer, alors que FDJ a préféré le contourner. Puis on est resté en tête jusqu’à la fin. En revanche sur le 2e raid, on a fait l’inverse de ce qu’on s’était dit au départ. Du coup, ça a moins bien marché… (Rires) Mais on est plutôt contents de cette première journée. D’autant que c’est la première fois que le bateau touchait l’eau. Il est tout nouveau. Il y a pas mal de petites choses à faire mais on a 15 jours devant nous ! »
Quentin Delapierre à bord de Lorina Limonade – Golfe du Morbihan, 10e et 3e : « On a frôlé le drame sur le premier raid. On a pourtant pris un bon départ. Kevin Péponnet qui fait la tactique avait choisi la bonne stratégie, celle qui a d’ailleurs payé pour les autres. Mais on a voulu pousser trop à gauche et il était impossible ensuite de revenir. Sur le 2e raid, on est super bien partis. Dans l’estuaire de la Seine, on était loin devant. Mais une rotation de 30 degrés à droite, alors que nous étions à gauche, a déjoué nos plans. On est quand même satisfaits de cette première journée parce qu’on a bien travaillé malgré tout et on sait pourquoi ça n’a pas marché ». Photos libres de droits

Résultats général provisoire après deux courses
1er, Beijaflore, 2e SFS, 3e Cheminées Poujoulat, 4e Fondation FDJ – Des pieds et des mains, 5e Dunkerque Voile, 6e Team Natixis YC Saint-Lunaire, 7e Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan, 8e Batistyl IBA, 9e Lorina Mojito – Golfe du Morbihan, 10e Techneau, 11e MBA ESG – GL Sailing, 12e Helvetia Blue by Normandy Elite, 13e Helvetia Purple by Normandy Elite, 14e SNBSM / Saint-Malo, 15e Columbus Café.

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