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Jour 3. Le Zap du Rhum

Certains concurrents commencent à passer le front et voir enfin le bout du tunnel. Pour d’autres, il faut encore faire le dos rond dans une mer creusée.

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Jour 2. Le Zap du Rhum

Jour 2 sur la Route du Rhum. Des conditions pas faciles pour l’ensemble de la flotte.

 

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Thomas Coville toujours en course!

Après 48h à La Corogne, Thomas Coville se dit toujours en course. Il veut finir, aller au bout d’un projet. C’est important pour lui. C’est son caractère où l’on retrouve les mêmes mots prononcés après son Record autour du monde. “On se laisse la chance de pouvoir repartir. S’offrir le choix.”

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Armel Tripon : De l’autre côté du front !

Armel Tripon
Armel Tripon

Armel Tripon est passé et n’a plus de phénomènes dangereux devant les étraves de son trimaran à contrario de ceux plus au nord. Très décalé dans le sud, il peut maintenant laisser la place à la stratégie et son moral est au beau fixe.

C’est un petit texto reçu vers 21h mardi soir en provenance d’Armel Tripon qui a rassuré tout le monde : « Front passé nickel. 35 nds max. Safe ! » Traduction rapide : le skipper de RÉAUTÉ CHOCOLAT est passé sans encombre de l’autre côté de la tempête redoutée, avec des conditions bien moins dures que celles qu’on décrivait. Viriles mais correctes. Armel revient sur ce passage aujourd’hui : « J’étais prêt, avec trois ris dans la grand-voile et le J3 (toute petite voile d’avant). Je ne peux pas avoir moins, ou alors au pire la grand-voile seule, mais là ça ne se justifiait pas. Le front est monté progressivement à 30 nœuds, puis des rafales à 35 ou 36 nœuds mais vraiment jamais plus. En tout cas il n’y a jamais eu 50 nœuds. Le bateau passait super bien, dans trois mètres de creux environ. Pas de souci ! »

« Premier objectif atteint »

Armel Tripon ajoute « Clairement, on a atteint le premier objectif qui était d’arriver le plus sud possible pour éviter le plus gros du coup de tabac. C’est vraiment le point très positif de ce début de course. J’ai passé le front vraiment détendu, sans exagérer ! »
Résultat, Armel Tripon est repassé en une demi-journée de la 5e à la 2e place, mais il est surtout le seul dans sa zone de navigation et peut choisir sa trajectoire librement. Car le gros de la flotte des Multi50 est loin, 340 milles dans le nord (soit 630 km) et Lalou Roucayrol, reparti ce matin de Porto, est 240 milles (environ 450 km) derrière lui. « Tout se passe bien, derrière le front c’est assez peu actif, mais on reprend des milles aux petits camarades. Pourvu que ça dure ! Il y a du soleil, il doit faire 18 degrés, une longue houle… C’est assez agréable et je n’envie pas du tout les copains du nord qui, eux, ont encore des conditions difficiles à affronter. »
Et maintenant ? Place à la stratégie. « J’ai ma petite idée évidemment, mais pour l’instant c’est secret défense ! Tout ce que je peux vous dire c’est que les choix ne sont pas faciles à faire et que rien n’est fini. Et il faut toujours être vigilant, par exemple pour ne pas se faire surprendre trop toilé dans un grain, car j’ai toute la voile possible dessus maintenant… »

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Ronan Lucas raconte le chavirage d’Armel Le Cleac’h

Mardi 25 septembre 2018, Belle-Ile, sortie d'entrainement du Maxi Banque Populaire IX. Skipper, Armel Le Cleac'h. Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018 @YVan Zedda

Ronan Lucas, Directeur du Team Banque Populaire donne des nouvelles d’Armel et relate les conditions du chavirage. Un coup dur pour Armel et pour toute l’équipe du Team Banque Populaire qui avait tout mis en oeuvre pour être au départ de la course. Espérons qu’ils puissent récupérer le bateau rapidement et en pas trop mauvais état.

Comment va Armel ?
Il va bien, il est à bord du chalutier espagnol qui a pu le récupérer hier, il se dirige vers les côtes espagnoles qu’il devrait toucher vendredi. Il est pressé de retrouver sa petite famille.

Quelles étaient les conditions en mer au moment de la casse ?
Au moment de la casse, on est à l’endroit où l’on souhaitait être avant même le départ de Saint Malo. C’était la stratégie que l’on avait. On s’était fixé des conditions de mer et de vent maximums que l’on n’a pas dépassé. Nous n’avons pas pris plus de risque parce que l’on avait fait une escale, en aucun cas.
On était dans le tempo prévisionnel que l’on avait prévu. Il y avait 30/35 nœuds de vent, 5 mètres de mer, Armel maîtrisait parfaitement son sujet, il allait sortir de ce vent un peu costaud dans les 3 à 4 heures de course qui allait suivre, on l’avait eu peu de temps avant et tout allait bien à bord.

Peux-tu nous raconter les circonstances du chavirage ?
De ce que nous a expliqué Armel, au moment du chavirage, il était donc 3 ris J3, la plus petite voilure que l’on peut avoir sur le maxi trimaran. Il faisait donc attention de ne pas aller trop vite avec le bateau parce que la mer était d’une hauteur de 5 mètres et il ne voulait pas prendre de risque particulier. D’un coup, il a entendu un « crac », il a vu le flotteur qui partait et le bateau a chaviré après la perte de ce flotteur.

Comment s’est déroulée l’opération de sauvetage ?
Nous avons appris hier après-midi qu’un chalutier espagnol présent sur zone allait se dérouter pour récupérer Armel. Ce dernier est arrivé en soirée sur le trimaran et ils ont pris la décision avec Armel d’effectuer l’opération de sauvetage. Chose qui a été réalisée relativement rapidement. Armel a mis son radeau de survie à l’eau et il est monté dedans, le chalutier espagnol lui a lancé un cordage pour le ramener et l’a hissé à bord. C’est une opération qui a été rondement menée, Armel nous a appelé aux alentours de 22h00 pour nous dire que l’opération était terminée et que tout allait bien.

Comment se déroule l’opération de récupération du bateau ?
Après le sauvetage d’Armel qui était vraiment la priorité, nous nous consacrons maintenant à la récupération du bateau. Une équipe du Team Banque Populaire est parti aux Açores rejoindre une autre équipe affrétée par les assureurs du Maxi Banque Populaire IX. On espère pouvoir prendre la mer d’ici 24 heures pour rejoindre la position du bateau et pouvoir le tracter vers la côte.

 

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Alex Thomson, cela va se jouer au portant!

Alex Thomson Hugo Boss
Alex Thomson Hugo Boss

Alex Thomson sur Hugo Boss reste toujours en tête mais rencontre plusieurs problèmes qui lui ont fait perdre des milles sur Paul Meilhat (SMA) et Vincent Riou (PRB).
Ce fut une nuit difficile pour moi avec vents allant jusqu’à 50 nœuds et malheureusement, le lazyjack à bord de HUGO BOSS s’est cassé. [le lazyjack est un système du gréement qui aide le skipper à manipuler la grand-voile]. Heureusement, j’étais sur le pont à ce moment-là, j’ai donc pu empêcher que la grand-voile ne se remplisse d’eau. Cependant, cela m’a coûté beaucoup de milles. Cela aurait cependant pu être pire. Je me sens bien. Je suis très fatigué, je ne dors pas beaucoup. Les conditions sont brutales. HUGO BOSS a été un peu martelé. Je suis juste reconnaissant d’être encore dans la course. “

” J’ai su pour Banque Populaire et j’ai pu voir que certains des IMOCA font demi-tour, alors je me considère avant tout comme chanceux d’être encore dans la course. J’ai quelques autres petits problèmes. Je ne peux obtenir que des informations météorologiques et ma connexion par satellite est défaillante lorsque je suis sur tribord, ce qui est très frustrant, car je ne sais souvent pas ce qu’il se passe. Mais je suis toujours dans la course et je suis actuellement en tête, donc je suis ravi ! Mon objectif est d’être au sud de la dépression, vers les alizés. Le skipper qui est capable d’arriver en premier au sud réalisera les gains de milles les plus importants. Cependant, il est fort possible que l’un de nous soit pris au piège de la dépression. Pour l’instant, mon objectif est d’aller au sud et d’essayer de dépasser l’anticyclone. Je suis confiant quant à la vitesse de HUGO BOSS et, si je perds des milles, je pourrai le rattraper plus tard. Je suis aussi très confiant dans mon bateau. J’ai déjà vécu avec lui des conditions similaires à celles de la nuit dernière. Nous avons ajouté une structure au bateau afin de le rendre suffisamment solide pour pouvoir résister à ces fortes pressions. Je suis donc confiant dans le bateau. Maintenant, je suis concentré sur le fait d’aller au sud, d’essayer de régler mes problèmes et de reprendre un fonctionnement à 100% ! ”

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Analyse de la course Imoca par Bernard Stamm

Alan Roura @ Christophe Breschi
Alan Roura @ Christophe Breschi

Après Thomas Ruyant, Bernard Stamm livre son analyse de la course. « Deux grandes options se sont rapidement dessinées, dès la sortie de la Manche. Alex Thomson est parti au Nord, franco dans le mauvais temps. Les autres ont choisi une route plus au Sud, avec en pointe Vincent Riou et Paul Meilhat. Eux ont voulu éviter le plus fort de la dépression. Quand le front froid est passé, les concurrents ont rencontré des conditions musclées avec du vent fort et une mer chaotique. Là où l’angle du vent permettait de faire de la vitesse, l’état de la mer invitait à la prudence, à serrer le frein à main.

Les marins ont passé trois journées très dures. Ils doivent être impatients d’avoir enfin les éléments avec eux, de profiter d’un navigation plus agréable. L’enjeu désormais est de négocier l’anticyclone qui se dresse devant eux. Les leaders de l’option Sud (Paul Meilhat, Vincent Riou et Yann Eliès) sont sortis du gros temps. A partir de ce soir, le vent va adonner tranquillement et ils devraient commencer à contourner par l’Est l’anticyclone dès cette nuit ou demain matin. Ils vont pouvoir assez rapidement mettre des voiles de portant et faire de la glisse. Il y aura un empannage à prévoir et ils feront une aile de mouette autour de la bulle pour ensuite attraper un alizé plus soutenu, probablement vendredi matin“.

La donne est différente pour Alex Thomson. Il a encore du vent plus fort que ses concurrents. Dans les heures à venir, il va devoir faire un choix déterminant pour la suite de sa course. En fait, tout va dépendre de la position de l’anticyclone. Si il voit que ça passe droit devant lui, si la courbure lui laisse du vent pour passer, il pourra garder le décalage avec Vincent et Paul qui sont plus dans le Sud-Est. Il ne sera alors pas trop pénalisé, sachant tout de même que plus on est proche de l’anticyclone, moins il y a de vent. Mais si l’anticyclone ne le laisse pas passer, si la porte se referme, alors il aura fait beaucoup de route au Nord pour rien. Il faudra alors qu’il retourne au Nord ou qu’il se recale derrière ses principaux adversaires. Alex doit cogiter dur, le choix n’est pas facile. En ce moment, il passe surement beaucoup de temps à la table à cartes. C’est en tout cas passionnant à suivre depuis la terre. Plein de détails nous échappent forcément, assis sur notre siège de bureau. On ne les connaîtra qu’à la fin de la course !“.

« Pas étonné par la casse »

” Les trois premiers jours de course été sélectifs, comme c’est souvent le cas sur ce genre de courses. On savait que ce serait dur pour les bateaux et les marins, je ne suis pas étonné qu’il y ait eu de la casse dans des conditions de vent et de mer si difficiles. Les soucis techniques rencontrés sont très divers, avec des degrés de gravité plus ou moins importants. Je suis désolé pour Louis Burton qui réalisait un joli début de course mais il n’a pas pu défendre ses chances. Concernant Charal, le bateau est neuf, et des éléments n’avaient pas vraiment pu être testés avant la course, faute de temps. Dans ces cas-là, on découvre des choses quand on commence à tirer fort sur la mécanique. Les IMOCA ont eu des ennuis mais une chose ressort : même après la casse, les marins peuvent rentrer par leur propre moyen avec ces bateaux. Un gros boulot a été réalisé par la classe pour les rendre plus sûrs”.

« Mes surprises : Paul Meilhat, Alan Roura et Ari Huusela »

” Paul Meilhat suit le rythme des IMOCA à foils, chapeau ! C’est un super régatier, son bateau est bien né. Alan Roura fait aussi un très joli début de course, il est bien placé. C’est quelqu’un qui s’accroche, qui se donne les moyens de bien faire. Une autre surprise pour moi vient d’un marin que je ne connaissais pas du tout, le Finlandais Ari Huusela. Je le découvre sur la Route du Rhum. La course n’a pas l’air facile pour lui mais il semble tenir le coup. Tous les skippers ne sont pas encore sortis des problématiques de gros temps. On pense à eux. Qu’ils restent concentrés et naviguent prudemment. »

Bernard Stamm

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Joyon : je joue ma chance à fond !

First aerial images of IDEC SPORT maxi trimaran, Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC

Francis Joyon est à l’attaque depuis le départ et après plus de 3 jours de course son Idec Sport rivalise avec Macif et ne lâche pas François Gabart. A 40 milles dans son sillage, ses chances de dépasser Macif sur mer plate sont minces mais tant que la ligne n’est pas franchie tout peut arriver. En tous cas on assiste à un beau duel, celui de deux générations et de deux grands talents de la course au large.
C’est un Francis Joyon fidèle à sa légende qui renoue, à l’occasion de cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe, avec la course en flotte et en solitaire. IDEC SPORT, détenteur du record absolu autour du monde en équipage, se retrouve, après seulement trois jours de course, en régate avec le détenteur du record planétaire en solitaire, Macif de François Gabart. Et Francis de solliciter au maximum son grand trimaran, pour rivaliser jusqu’au bout avec un maxi-trimaran de génération plus récente. Francis fait de cette course, une histoire d’homme, de marin et déploie sans compter toute son immense énergie pour demeurer le plus longtemps possible en position de postuler à la victoire finale.

Francis Joyon s’est, à son corps défendant, très vite retrouvé dans une posture qu’il affectionne en son fort intérieur, à la barre et à l’attaque dans le gros temps ; « Les deux premiers jours de course ont été pour le moins difficiles, avec une très grosse mer. J’ai dû barrer en permanence. Je ne pouvais répondre au téléphone, car il m’aurait fallu lâcher la barre. J’en ai même été réduit à manger avec mes mains (Rires). »

Au prix de quelques ébouriffantes figures de style, quand IDEC SPORT se cabre et monte sur un flotteur, Francis a pu rejoindre ce matin cette drôle de zone de transition en bordure de la dépression, dans l’ouest de Madère, où il a tricoté toute la matinée pour progresser avec un certain bonheur vers le sud. Bien calé dans un bon couloir de vent, ils se surprend même à reprendre quelques milles à Macif, désormais distant d’une quarantaine de milles en son Nord-Ouest. Une position de chasseur qui semble lui procurer beaucoup de plaisir. Avec la mer qui s’arrange (trop) doucement, il a déployé le gennaker et retrouve le bonheur d’allonger la foulée sans trop faire souffrir son trimaran géant.

« Tous ces bords de recalage vers l’ouest ont véritablement été épouvantables, face à une très grosse mer. Le bateau tapait violemment. Travers au vent, sur la forte houle, j’ai connu quelques moments vraiment « chauds », quand IDEC SPORT est monté très haut sur son flotteur. J’ai à plusieurs reprises du tout larguer un peu en catastrophe. Ce matin, je suis sous la pluie, sous un ciel gris, en bordure du front. Le premier jour, mon souci était de ralentir le bateau sans rien casser. Je suis à présent sous gennaker, pas encore dans l’alizé, mais sur une mer plus confortable. Cette course est un sprint qui ne laisse aucun répit. Je suis depuis la première minute à l’attaque, et je joue ma chance jusqu’au bout ! »

 

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Le point en ultime. Casse de lattes de GV sur Macif réparées

La route des deux derniers ultimes encore en course, Macif et Idec Sport commence à s’aplanir et les premiers alizés se rapprochent pour glisser vers l’ouest. Ce que commence à faire François Gabart en fin de journée ce mercredi. Actuellement sur l’Ouest de Madère, les deux bateaux bataillent entre les grains pour essayer d’accrocher des alizés encore très instables. Ce mercredi matin, les conditions sont encore assez difficiles avec une mer très formée. Le pont d’IDEC SPORT est régulièrement sous l’eau. Des conditions qui devraient s’améliorer en fin de journée dès que les deux leaders toucheront un vent plus régulier, plus propice à une glisse rapide vers la Guadeloupe.
François Gabart navigue en short avec des températures qui sont remontées. Il a cassé des lattes de GV hier qu’il l’a contraint à affaler sa GV avant de pouvoir repartir. Un problème sur lequel il n’a pas voulu s’étendre sachant les problèmes rencontrés par les autres et qui depuis est réparé comme il avait pu le faire sur son record en solitaire autour du monde.

Thomas Coville et son équipe tente toujours de réparer Sodebo. Romain Pillard sur USe it Again fait route vers la Corogne après avoir constaté dans la nuit la casse de plusieurs chariots de grand-voile. Le marin ne peut pas renvoyer sa grand-voile en l’état, ni réparer en mer dans ces conditions.

Armel Le Cleac’h secouru hier vers minuit est avec ses proches et son équipe. On est pour l’instant sans nouvelles du sauvetage du maxi trimaran Banque Populaire IX.

François Gabart est toujours en tête de la Route du Rhum après avoir affronté deux jours et demi vraiment éprouvants et compte 50 milles d’avance sur Francis Joyon qui s’accroche depuis le départ. Des milles conquis hier après-midi au terme d’une bataille de manœuvres qu’on imagine dantesque. « L’analogie qui me vient spontanément est liée à la montagne, dit Thomas Normand, responsable du team technique du trimaran MACIF. François en a fini avec son ascension par la face nord, il est arrivé au sommet, et il faut maintenant qu’il redescende ».
François Gabart le 7/11 à 10h00

Entre le trimaran MACIF et l’autoroute du soleil se dresse cependant une zone de vents faibles de 150 milles environ, positionnée juste dans le sud de Madère. Après le couloir nord, places aux pistes bleues ! « Il faut rester hyper vigilant, parce que plein de choses peuvent arriver, mais François va pouvoir dormir un peu plus et relâcher un brin la pression. Mais pas trop : dans ces moments, les soucis peuvent aussi arriver très vite ».

L’éclairage
Le choix de la trajectoire. Pour passer le front anticyclonique du jour, François Gabart va s’appuyer sur sa cellule de routage, pilotée par Jean-Yves Bernot et dans laquelle œuvrent Guillaume Combescure et Julien Villion notamment. La clé sera de placer l’empannage au bon endroit. Pour cela, la terre s’appuie sur deux modèles météo, l’américain et l’européen, en sachant quand l’un est plus performant que l’autre. Mais le retour d’informations de François est fondamental. En renvoyant les infos concernant la pression atmosphérique, l’angle et la force du vent en temps réel, il assure un complément d’informations essentiel à la performance. « François est maître de ses décisions, il fait sa route. Pour cela il prend l’info, il vérifie, et choisit d’empanner. Il est vraiment le leader de ses choix ». Il convient de noter que les informations transmises par le skipper dans la tempête sont plus riches : la position et la couleur de chaque nuage a une signification météorologique. Un ciel bleu de zone anticyclonique est moins bavard, du coup…

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Le point en Imoca. Paul Meilhat à l’attaque

SMA, Onboard, 26 June, 2018.

La course en Imoca commence à se resserrer même si pour l’heure il est difficile d’y voir clair. Alex Thomson sur Hugo Boss est en tête et tient une position nord intéressante depuis le départ. Il cherche à descendre le plus rapidement au sud pour coiffer Vincent Riou et Paul Meilhat qui se livre un âpre duel qui a viré cette nuit du côté de SMA, PRB préférant se ménager et concédant 30 milles dans son sillage. Paul Meilhat avec son Imoca à dérives droites laisse exprimer pleinement le potentiel de son bateau et le talent de son skipper qui attaque dans des conditions particulièrement difficiles. Paul sait que les foiler reviendront rapidement sur lui sitôt la mer rangée. C’est maintenant qu’il peut attaquer pour espérer garder une chance pour la fin. La question est de savoir si la mer qu’affronte Alex Thomson ce mercredi est suffisamment rangée pour que son foiler puisse accélérer et engranger les fruits de sa stratégie. Derrière, Yann Eliès fait le forcing pour revenir. Il est à moins de 70 milles de PRB.
Auteur d’un bon début de course, Alan Roura a calmé un peu le jeu et cédé sa place à Yann Eliès.

Vincent Riou PRB

Alex Thomson

8 Imocas sur les 20 engagés ont subis des avaries.
Manuel Cousin (Groupe Sétin) est à Camaret. Avarie : Fixation de safran défectueuse.
Alexia Barrier (4myplanet) est à Concarneau. Avarie : problème de capteur aérien.
Jérémie Beyou (Charal) est à Lorient. Avarie : transmission de safran.
Isabelle Joschke (Monin) en route vers la Bretagne. Avarie : démâtage.
Romain Attanasio (Pure-Family Mary) en route vers la Bretagne. Avarie : explosion du J3 et du hook de grand-voile
Samantha Davies (Initiatives Cœur) en route vers la Bretagne. Avarie : problème structurel sur la coque.
Fabrice Amédéo (Newrest-Art & Fenêtres) en route vers Lisbonne pour réparer. Avarie : bout dehors cassé
Yannick Bestaven (Maître CoQ) en route vers Lisbonne pour réparer. Avarie : Fixation de la grand-voile.

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