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VDH a passé le Cap Horn après 145 jours de mer

Jean-Luc Van den Heede, navigateur français âgé de 73 ans et leader de la Golden Globe Race 2018 à bord de son Rustler 36 Matmut a enrouler le cap Horn ce vendredi, à environ 21 h 00 UTC. Dix-sept marins solitaires sont partis des Sables d’Olonne le 1er juillet et 8 sont toujours en course. Ils ont déjà passé plus de 145 jours en mer et Jean-Luc a parcouru 20 000 milles, à la vitesse moyenne de 5,75 nœuds, soit 138 milles par jour. Ce chiffre est à comparer aux 4,02 nœuds de Sir Robin Knox-Johnston lors du Golden Globe originel organisé par le Sunday Times en 1968/69, lorsqu’il est devenu le premier homme a réaliser un tour du monde en solitaire sans escale. Le rival le plus proche de Van Den Heede est le Néerlandais Mark Slats qui navigue sur un autre Rustler 36 – Ohpen Maverick – à 1350 milles dans son sillage.

20 000 milles environ ont été parcourus jusqu’à présent et 7 000 restent à effectuer jusqu’à la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne

Il est en mer depuis 145 jours, à la vitesse moyenne de 5,75 nœuds, soit 138 milles par jour. Il a 86 jours d’avance sur le voilier Suhaili de Sir Robin Knox Johnston, vainqueur de la course originelle en 1968/9. Il a 20 jours d’avance sur le temps réalisé par le Français Bernard Moitessier jusqu’au cap Horn, sur son voilier Joshua.

Le voilier Matmut de Jean-Luc Van Den Heede a été endommagé au niveau de son gréement lorsque le bateau a enfourné et s’est fait couché violemment il y a trois semaines. Le Français a effectué des réparations mais doit désormais ralentir chaque fois qu’il doit naviguer vent de face pour minimiser les chocs dans les vagues à cette allure. Cela va le ralentir lors de sa remontée de l’Atlantique vers l’arrivée aux Sables d’Olonne, ce qui va donner à Mark Slats l’opportunité de réduire son retard et peut-être même de prendre la tête de la course. La grande question est de savoir à quelle vitesse Slats va pouvoir remonter sur Jean-Luc ? Si le Néerlandais peut naviguer 20% plus vite, alors les deux marins pourraient se retrouver aux coudes à coudes au cours de la première ou de la deuxième semaine de février.

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Profurl et Lorima – 1er de la Route du Rhum 2018

Francis Joyon, skipper de l'ultime IDEC Sport, à l'entrainement au large de Belle-Ile avant le départ de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018, le 7 octobre 2018, Photo : Jean-Marie Liot / Alea

En remportant la Route du Rhum 2018 sur son maxi-trimaran IDEC SPORT, Françis Joyon a aussi consacré Profurl et Lorima, deux marques leaders du nautisme et de la course au large. C’est aussi la consécration du Groupe Wichard dont les deux marques font partie.
IDEC SPORT est équipé d’un mât et d’une bôme carbone Lorima ainsi que des stockeurs et emmagasineurs Profurl et notamment un stockeur NEX STR 40T pour le J2, un emmagasineur NEX Hybrid 20T pour le gennaker et un emmagasineur NEX Hybrid 25T pour le solent.
Hormis la victoire exceptionnelle de Francis Joyon, il faut aussi célébrer la performance de ce bateau triple vainqueur de l’épreuve : en 2010 avec Franck Cammas (Groupama 3), en 2014 avec Loïck Peyron (Banque populaire) et enfin Francis Joyon (IDEC SPORT).
Depuis 2010, le bateau a été entièrement équipé des enrouleurs Profurl, dont la plupart sont d’origine, preuve de la performance, fiabilité et longévité des produits Profurl.
Depuis 2008, ce mât et cette bôme carbone Lorima qui équipent ce bateau au très beau palmarès, gagnent la Route du Rhum pour la troisième fois consécutive.

L’ensemble des équipes du Groupe Wichard félicitent Francis Joyon pour cette nouvelle performance après avoir remporté le Trophée Jules Verne l’hiver dernier.

A propos de Profurl :
Profurl est une marque du Groupe Wichard spécialisée dans les enrouleurs de voile. A travers son réseau de distribution nationale et internationale Profurl propose un catalogue complet de produits comprenant des enrouleurs manuels, enrouleurs motorisés, emmagasineurs de voiles volantes ainsi que des hooks et des stockeurs.

A propos de Lorima :
Lorima est une marque du groupe Wichard depuis 2018. Située à Lorient, berceau de la course au large en France, Lorima est un leader mondial de la fabrication de mâts et espars en carbone pour les bateaux de course, megayachts et croisière.

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La Martinique Flying Regatta s’envole

La Martinique Flying Regatta qui a commencé ce mardi donne l’occasion aux 52 participants de découvrir un plan d’eau assez incroyable pour tous les supports à foils. Les Moths, GC32, comme les Kites à foils se régalent. La compétition est intense et après 3 jours de courses, les organismes sont bien éprouvés mais tous les skippers sont heureux.
Ce vendredi, un parcours côtier était au programme donnant lieu à des images magnifiques autour du diamant. Les kites à foils sont passés les premiers suivis des 2 GC32 avec Robin Folin et Franck Cammas sur Norauto qui se livrent un beau duel avec des équipages composés de Team France et Team France Jeunes.

En Moths, Benoit Marie, victime d’une avarie sur son bateau, perd aujourd’hui de sérieuses places au classement laissant ainsi la part belle à Anthony Rezzoug, qui remporte trois des 4 manches du jour : “Le bateau allait très vite, j’ai donc joué la prudence pour maintenir ma vitesse, navigué proprement sans faire d’erreur et la raison a payé. C’est la première fois que je navigue dans les Caraïbes, et c’est un pur plaisir. La Martinique est très accueillante, l’événement est très bien organisé. Notre camp de base se trouve sur la plage, à l’ombre des palmiers et le plan d’eau est incroyable… il ne manque rien ! »

C’est cependant le suisse David Holenweg qui prend la tête du classement général provisoire, avec deux points d’avance sur Rezzoug, sur le nouveau classement après retrait de la plus mauvaise course.

La flotte des Moths est la plus représentée ici sur la Martinique Flying Regatta et celle qui rassemble aussi le plus grand nombre de nationalités.
On y retrouve le néerlandais Kalle Coster, ancien sélectionné olympique en 470, pour qui cette troisième journée de course n’a pas été la meilleure : suite à une avarie, il a du abandonner sur la première manche. Il se console en remportant le Karibea Speed Challenge. « La journée a mal commencé, mais au fil de la journée je suis rentrer dans le match, j’avais de bonnes sensations et je gagnais en vitesse… je sens que je me rapproche des élites !

Côté Onefly, redistribution des cartes également : Guillaume Pirouelle qui remporte les quatre manches du jour prend la tête du classement devant Julien Villion. Le duo, se connaît très bien puisqu’il manage l’équipe Beijaflore sur le Tour de France à la Voile.
“J’ai fait pas mal de petites erreurs”, nous confit Julien Villion. “C’était un combat très serré, mais il a toujours été le meilleur. Il est plus jeune que moi et après quatre courses je commence à bien ressentir la fatigue! C’était encore très sympa aujourd’hui – de bonnes conditions avec environ 12-20 noeuds – et de bonnes rafales »

L’arrivée d’un gros cargo dans le port, proche de la zone de course a contraint le comité à réduire le nombre des manches pour les KiteFoils qui n’ont couru qu’une seule course. Phénomène rare sur une compétition de voile, un ordre hiérarchique a été clairement défini dès le premier jour de compétition et se répète sur toutes les courses. Avec les pros de l’IKA Kitefoil Gold Cup, Axel Mazella en tête puis Kieran le Borgne suivi systématiquement par Morgan Lagravière troisième.

“J’ai encore terminé troisième, mais l’écart se creuse entre moi et le deuxième. Je progresse chaque jour. J’ai apporté quelques modifications à ma planche. Elle est désormais plus stable et avec une vitesse de 35 nœuds cela change pas mal les choses. Mon objectif avant samedi c’est de faire une seconde place sur au moins une manche !

En Windfoil, le Français Trevor Caraes, planchiste olympique en RS:X reste en tête du classement, “C’est chouette de naviguer ici. En observant le ciel on image le déploiement de cerfs-volants parmi le restant de la flotte c’est une mixité unique, jamais vue ! Tout le monde vole sur l’eau, c’est magique !

Les deux GC32 engagés nous ont offert un vrai spectacle de Match Racing ! Un mode de course qui réussit à Robin Follin – Team France Jeune – triple champion de France de match racing, qui remporte 3 des 4 battles face à Franck Cammas, skipper de NORAUTO.
“Nous sommes vite rentrés dans le jeu, nous avons pris de très bons départs et gagné tout de suite en vitesse” commente fièrement Robin Follin. Sur deux des courses le jeu était très serré, les deux équipages tentaient de se maîtriser, on croyait voir des images de l’America’s Cup dans les Antilles.

La Martinique Flying Regatta a été créée et est organisée par Sirius Events en partenariat avec le Comité Martiniquais du Tourisme et la ville de Fort de France ville ainsi que Corsair, Grand Port Maritime de France, Ligue de Voile de Martinique, direction de la mer .

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Le trimaran Banque Populaire IX ne pourra pas être reconstruit

Le trimaran Banque Populaire IX ne pourra malheureusement pas être reconstruit. Il a été trop endommagé après son chavirage survenu plus de deux semaines plus tôt. Remorqué jusqu’à Vigo, les images le montrent en deux morceaux. Des images difficiles pour l’une des plus grandes équipe de Course au Large en France. Tous les passionnés ont été extrêmement nombreux à apporter leur soutien à l’équipe et à Armel Le Cleac’h comme l’ensemble de la communauté vélique et tout le monde espère que l’équipe Banque Populaire surmontera cette épreuve. Une épreuve qui n’est en rien un échec mais un accident comme il s’en est déjà malheureusement produit par le passé.

L’assureur et le Team Banque Populaire ont travaillé sans relâche pour mettre en place une mission de récupération des éléments du trimaran. La localisation du bateau a été possible grâce à la Argos placée à l’intérieur du bateau et au repérage réalisé par satellite Pléiades avec le concours de la société Airbus. Ainsi, un navire était arrivé sur zone quelques jours après le chavirage sous le pilotage d’Adrien Hardy, missionné par l’assurance en raison de son expertise dans le domaine, afin de tenter de ramener à terre les éléments endommagés du bateau.

Après 10 jours de mer dans des conditions météorologiques difficiles, le remorqueur est arrivé à Vigo. Les premiers constats ont permis au Team Banque Populaire, arrivé sur place, d’observer que le Maxi Banque Populaire IX s’était fortement détérioré.

L’assureur va désormais pouvoir entamer ses travaux d’expertise.
Banque Populaire et son équipe travaillent depuis plusieurs jours pour étudier les différents rebonds possibles pour la Banque de la Voile, qui fêtera ses 30 ans en 2019.

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire :
« Malgré tous nos efforts, avec la tempête, le bateau est intégralement disloqué et en l’état sa reconstruction s’avère impossible. Nous sommes tous très tristes de cette issue lorsque l’on pense à toutes les personnes ayant contribué à ce fabuleux projet. Nous sommes à pied d’œuvre pour imaginer la suite de cette magnifique histoire avec Banque Populaire. »

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Antoine Carpentier, une belle 7e place

Antoine Carpentier est arrivé à Pointe-à-Pitre à la 7e place dans la catégorie des Class40. Une jolie performance pour le skipper de Custo Pol dans le coup dès le départ et qui est parvenu à tenir la cadence devant malgré une préparation très tardive (il n’a récupéré son bateau qu’à la fin du mois d’août dernier), une météo dantesque (plusieurs favoris ont été mis au tapis dès les premiers jours de course) et une foule de petits pépins techniques (en particulier la perte de tous ses spis). Une sacrée expérience aussi pour le Morbihannais qui faisait ses premiers pas en solo et qui a ainsi montré qu’en plus d’être un équipier hors-pair, il était également un solitaire solide et tenace. Déterminé aussi car en plus d’avoir mené à bien son projet sportif, le navigateur est parvenu à porter haut les valeurs de Beyond the Seas mettant en avant des initiatives du bout du monde et interpellant chacun sur ses actions pour un monde pacifié. Voilà qui mérite un grand coup de chapeau !

« Je suis bien content d’être arrivé », a commenté Antoine Carpentier à son arrivée au ponton de la darse à Pointe-à-Pitre où il a été accueilli, entre autres, par une multitude d’enfants et par Maxime Sorel et son équipe. « Je ne pouvais pas espérer plus belle arrivée », a avoué le skipper de Custo Pol qui a donc bouclé cette 11e Route du Rhum – Destination Guadeloupe à la 7e places dans la catégorie des Class40, après un peu plus de 18 jours de mer. « Ce que je redoutais le plus, c’était la solitude et c’est effectivement ce qui s’est avéré le plus dur pour moi. Plus encore que les conditions. Il est vrai que cette course a été engagée et le grand nombre d’abandons en témoigne, mais je ne suis pas sûr qu’elle ait été plus corsée que la Transat Jacques Vabre que j’ai faite en 2015 avec Catherine Pourre et lors de laquelle on avait aussi pris trois grosses dépressions successives sur la figure. Il n’empêche que ça n’a pas été facile. Je sais que tout le monde a eu son lot de petits soucis mais en ce qui me concerne, il n’y a finalement eu qu’une seule journée où je n’ai pas été confronté à un problème technique », assure Antoine qui s’est battu comme un diable pour aller au bout de sa transat, coûte que coûte. « Je pense que j’ai fait du mieux que je pouvais même si, évidemment, aujourd’hui, avec déjà un peu de recul, je referais certaines choses différemment. Le fait d’avoir éclaté mes trois spis a été décevant car cela ne m’a plus permis d’envisager de poursuivre ma remontada. Forcément, ça a un peu changé le profil de ma course, un peu comme mon mal de dos dans les derniers jours qui m’a bien handicapé. J’ai terminé sous Code 5 et je me suis fait quelques bosses mais je sais ça aurait pu être plus dramatique alors je relativise », détaille Antoine qui faisait ses premiers pas en solitaire.

Une expérience forte

Alors expérience satisfaisante ? A réitérer ou non ? « Pour vraiment répondre à cette question, il faudra que je prenne un peu de recul mais je ne pense pas que j’aurai envie de faire un Vendée Globe car je ne suis pas sûr d’aimer me retrouver trois mois tout seul. Trois semaines, c’est bien ! », s’amuse le Morbihannais qui peut en tous les cas se satisfaire d’avoir été au bout de sa course malgré un temps de préparation extrêmement court. « Il est certain que je ne suis pas parti dans des conditions optimales. En ce sens, j’ai probablement eu moins de pression sur les épaules que certains autres mecs annoncés favoris. Je suis vraiment resté dans le même état d’esprit du début à la fin avec un objectif en tête : arriver de l’autre côté, même si parfois j’ai appuyé sur le champignon alors que j’aurais pu être plus raisonnable », note Antoine, d’ores et déjà conscient qu’il va tirer énormément de cette expérience. « En mer, je me suis posé la question de savoir si cette transat en solo allait changer des trucs chez moi car j’en ai pas mal bavé. Forcément, elle va me faire grandir sur certains plans et si je ne vais pas changer du tout au tout, je crois que je vais désormais moins me prendre la tête à arrondir certains angles », avoue Antoine qui peut être fier d’avoir mené à terme son projet.

Mission accomplie

« Je suis effectivement plutôt content de ça, même si je n’ai finalement pas fait de podium ou de Top 5 », souligne le skipper qui a, de fait, prouvé qu’il était un solitaire accompli en plus d’être un équipier de luxe, ainsi que le confirme Géry Trentesaux, Président du conseil d’administration de GERY TRENTESAUX INVESTISSEMENTS SA dont l’entreprise Custo Pol fondée en 1998 et aujourd’hui dirigée par son fils Nicolas Trentesaux, a apporté son soutien au navigateur pour cette Route du Rhum : « Tout le monde savait qu’Antoine était un excellent marin, un très bon régatier, un joker sur un bateau, mais certains pouvaient avoir des doutes quant à sa capacité à mener à bien un projet comme celui-là. Aujourd’hui, il a rempli sa mission et c’est très satisfaisant d’autant qu’il l’a fait avec panache. Il a fait honneur aux Carpentier. Il est parti en tête, il a traversé les tempêtes, il a été confronté à des galères mais il a fait une très belle course. Devant lui, ce ne sont que des très bons et les trois premiers ont vraiment fait une course incroyable. Antoine, lui, a beaucoup progressé pendant la transat. Il a passé un cap. Il ne faut effectivement pas oublier qu’il n’est pas parti dans les meilleures conditions puisqu’il n’a eu que très peu de préparation mais il a été au bout de son objectif. De mon côté, je suis très satisfait de ce qu’il a accompli et j’ai aussi découvert à travers tous ses messages du bord, un Antoine Carpentier que je ne connaissais pas totalement ». Sûr qu’il n’est pas le seul à avoir découvert de nouvelles facettes d’Antoine, un homme et un marin définitivement bourré de talent.

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Oman champion du monde de Diam24 à Bora Bora

@ Julien Girardot

Il y a des endroits sympas pour naviguer, notamment en Diam. La Polynésie en fait partie à voir les images de la régate dans le lagon de Bora Bora. Cela se passait pour la première édition du Grand Prix Pacifique des Jeux qui a été un très beau succès sportif.

Cette dernière journée courue jeudi 15 novembre, indécise jusqu’au dernier moment, a tenu en haleine le public. Si Trésors de Tahiti a réussi à retourner la situation au terme du dernier raid dans le lagon de Bora Bora, Oman Sail a montré qu’ils étaient bel et bien un équipage redoutable et complet. Les Omanais seront d’ailleurs couronnés du premier titre de champion du monde de Diam24. Leur prix leur sera remis au Salon Nautique de Paris, en décembre prochain.

Le nouveau mais expérimenté équipage Mood, co-skippé par Damien Iehl et Aurélien Ducroz, a su jouer les trouble-fêtes dès Tahiti après avoir remporté le raid entre Tahiti et Moorea. Si Mood complète le podium en s’octroyant la 3e place au classement final, leur bateau a remporté haut la main le prix du « Plus Beau Bateau du GP Pacifique des Jeux » par l’ensemble des photographes présents !

A la 4e place, les jeunes Genevois du CER ont impressionné par leur régularité. Leur victoire sur le tout dernier raid coefficient 0,5 est venue récompenser leurs efforts. En terminant devant leur compatriote Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat, ils ont pris un tout autre statut. Les Cheminées ont, eux, du mal a trouvé le bon tempo alors qu’avec leur expérience du large et leur ancienneté, ils étaient les favoris du Grand Prix.

Arrivé en « touristes », Team Merlin a réussi quelques beaux coups d’éclat notamment en terminant 5e du raid Raiatea-Bora Bora devant les pros de Cheminées Poujoulat. Mais Benoit Champahnac, Eric Morvan et Olivier Molard, accompagnés de leur épouse et pour certains de leurs filles, l’objectif de découvrir les paysages polynésiens tout en régatant, le contrat est plus que rempli.

Fermant la marche, les deux équipages tahitiens, Trésors de Tahiti Espoirs et Team SCEAP ont impressionné par leur abnégation et leur courage. L’organisation du Grand Prix Pacifique des Jeux est très heureuse d’avoir donné l’opportunité à ces jeunes talents tahitiens de s’exprimer dans une compétition internationale.

Au total des points, Trésors de Tahiti Espoirs termine devant avec en plus le Prix de la Combativité remis des mains de Guillaume Reynaud, directeur marketing de la Pacifique des Jeux. Meilleurs classés de l’épreuve des équipages et n’ayant jamais participé au Tour Voile, ils auront l’honneur d’être invités à l’édition 2019 du Tour Voile en juillet prochain. Team SCEAP finit dernier du classement mais vu leur peu d’entrainement, les jeunes du Yacht Club de Tahiti à Arue ainsi que leur coach à la barre, Didier Arnould peuvent être fiers de leur participation.

Après s’être fait coiffer au poteau à deux reprises à l’arrivée des deux premières étapes à Moorea et Huahine, Trésors de Tahiti a pu enfin savourer sa première victoire sur le Grand Prix Pacifique des Jeux à Raiatea, mardi 13 novembre.

Dès le départ, donné à Fare, de cette 3e étape entre Huahine et Raiatea, longue de 30 milles nautique, le team co-skippé par Manutea Mahai et Teva Plichart est parti comme une flèche vers la splendide passe de Faaroa au milieu de l’île, centre de la culture polynésienne. Après avoir remonté le majestueux lagon de la côte Est de l’île, l’équipage local a terminé avec une avance confortable de 15 minutes sur ces poursuivants, Oman Sail, toujours leader au classement général provisoire.

Mal partis en prenant une option peu payante en sortant de la passe de Fare, les Omanais ont refait leur avance sur Mood qui a manqué de vitesse sur ce parcours inter-île. L’équipe de Damien Iehl cède donc sa place de dauphin à Trésors de Tahiti qui se trouve désormais à un petit point d’Oman Sail. L’ordre du podium final se jouera certainement entre ces trois équipes.
A la 4eplace, le jeune équipage du CER de Genève a réussi un joli coup face à Cheminées Poujoulat de Bernard Stamm qui lutte pour trouver le bon tempo sur ce Grand Prix du Pacifique des Jeux.
Les amateurs de team Merlin devancent toujours les deux autres équipes amatrices locales, Trésors de Tahiti Espoirs et Team SCEAP. Pour la première fois, les Espoirs n’ont pas terminé dernier. Une belle satisfaction pour Pierre Daniellot et ses co-équipiers. Cruelle désillusion en revanche pour team SCEAP de Didier Arnould qui a fini hors temps, en terminant 1h10 après le vainqueur du jour.
Tous ont été accueillis dans une ambiance chaleureuse et généreuse en présence des représentants de la commune de l’île de Raiatea. Tous les coureurs et les partenaires du Grand Pacifique des jeux ont pu apprécier le spectacle organisé en leur honneur.
Demain, la flotte se dirigera vers Bora-Bora, dernière île que le Grand Prix Pacifique des Jeux reliera. En fonction des conditions météo de demain, les huit 24 pourraient faire le tour de l’île de Tahaa ou aller partir directement pour la Perle du Pacifique.
Teva Plichart, co-skipper de Trésors de Tahiti : « Enfin une récompense, après les deux premières étapes où ils étaient en tête juste à quelques mètres de l’arrivée avant qu’ils se fassent dépasser. Là, ça était net et sans bavure. Ça fait passer à un point du leader. C’est une très belle satisfaction. »

Classement final du Grand Prix Pacifique des Jeux :

  1. Trésors de Tahiti (22,5 points)
  2. Oman Sail (22,5)
  3. Mood (25)
  4. CER (43)
  5. Cheminées Poujoulat (53,5)
  6. Merlin (66,5)
  7. Trésors de Tahiti Espoirs (80)
  8. SCEAP (84,5)
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On refait le match avec Paul Meilhat !

Paul Meilhat a remporté sa première grande victoire en solitaire avec cette Route du Rhum. Une course intense, sous tension qui ne lui a laissé aucun répit.

« Paul a ressenti une forme d’osmose avec son bateau », disait Gwénolé Gahinet dans sa chronique IMOCA ! Tu confirmes ?
« Oui ! J’ai énormément navigué sur SMA, l’équivalent de plus de deux tours du monde. C’est un bateau que j’arrive à bien écouter et tant mieux car il est assez fin au niveau des réglages : il suffit par exemple de jouer sur des petits détails de vrillage de voile pour qu’il accélère de suite.
J’ai été immobilisé pendant trois mois avant la Route du Rhum, à cause d’une blessure et pourtant quand je suis remonté à bord j’ai tout de suite retrouvé mes sensations. Tout ce que j’ai appris en double, j’ai réussi à le transposer en solitaire et développé des vrais automatismes. Je me suis parfois surpris moi-même, à la fin de la Route du Rhum j’étais tellement en phase avec le bateau que je faisais les empannages de nuit sans frontale, en ayant l’impression que les bouts venaient automatiquement dans ma main.
J’ai totale confiance en cet IMOCA et en ma capacité à le manœuvrer dans des conditions rudes. Quand il y avait 45 nœuds de vent sur le Rhum, j’arrivais à dormir sans problème. Le risque d’avarie ne m’a jamais effleuré l’esprit. Et au final je n’ai pas eu de casse majeure, juste des petites bidouilles comme à chaque course. »

Refaisons le fil de ta course. Les premières heures sont déjà primordiales…
« Effectivement. Dès la première nuit, il faut négocier une traversée de dépression extrêmement compliquée. On l’avait peut-être un peu sous estimée avant le départ. Nous négocions bien cette phase avec Vincent Riou. Nous restons tribord amure et avec un peu de réussite, nous touchons le nouveau vent les premiers, ce qui nous permet de créer des gros écarts, notamment sur Yann Eliès. Dans le même temps, Alex Thomson suit son option dans l’Ouest, qui est très intéressante mais pas du tout adaptée aux polaires de mon bateau. »

S’engage alors une course de vitesse face à Vincent Riou, jusqu’à la latitude de Madère. Es-tu surpris de ne pas te faire « déposer » par son foiler ?
« Oui. Nous sommes à des allures qui lui sont favorables. Et pourtant nous restons quasiment aussi rapides l’un que l’autre, on se double mutuellement. Au début je me dis qu’il y va mollo avec ses foils car il y a beaucoup de mer. Après le passage de la deuxième dépression, Vincent continue à ne pas aller très vite. Je me doute qu’il a un souci technique, sans savoir qu’il s’agit de ses aériens. Juste avant Madère, il faut gérer le passage d’une dorsale avant de toucher les alizés. Je suis l’un des premiers à buter dedans. Yann revient fort, Alex croise devant nous. »

« On a joué avec le feu »

C’est le début du match à quatre dans les alizés…
« Oui c’est la deuxième partie de la course qui commence. Je suis dans le bon paquet mais je me doute que ce sera compliqué pour moi de tenir le rythme si l’alizé est fort. Au final on se retrouve dans 20 nœuds et une houle du Nord énorme qui rend compliquée la navigation sous spi. Extrêmement performant à ces allures, Alex est intouchable. En gros, il va 15 % plus vite que moi au portant VMG. Je sais en revanche que le différentiel de vitesse avec Yann n’est pas énorme. Et Vincent n’est pas à 100 % à cause de ses problèmes techniques.
Yann se décale fortement dans le Sud. Pour moi le plus intéressant est de jouer l’intérieur, la courbure de l’anticyclone. Je fais un choix de navigation plus bas comme mon bateau le demande, en jouant les bascules de vent. Tous les jours Vincent et Yann reviennent un peu, mais parfois ils perdent du terrain aussi. Ce qui me fait peur, c’est de me retrouver hors cadre et d’avoir des bords lofés à faire. Si on navigue à 140 degrés du vent, je sais que les foilers sont plus performants. Au final, nous restons VMG jusqu’au bout ce qui me sauve bien la mise. »

Alex étant loin devant, c’est la 2eplace que tu vises ?
« Oui ! Déjà, quand je vois qu’on se bat à quatre dans les alizés, mon objectif est le podium. Sur la fin de course, Alex file vers la victoire et je vois que Vincent lâche. Il révèle ses problèmes d’aérien. Il semble extrêmement fatigué, il a besoin de dormir donc il va moins vite. Ca devient très compliqué pour lui. Là je commence à croire à la 2eplace même si Yann met la pression. Je sais que le tour de l’île peut être décisif. Je me mets donc dans l’optique de ne rien lâcher, je me dis que gagner quelques centaines de mètres pourra aider dans le final… »

Comment apprends-tu la mésaventure d’Alex Thomson et comment réagis-tu ?
« Je me rends compte très vite qu’il y a un problème car je regardais les positions de mes concurrents toutes les heures sur la cartographie. Je vois sur sa trace qu’il a percuté la Guadeloupe, puis qu’il est reparti. D’ailleurs, je fais une petite parenthèse pour dire que je trouve dommage que les classements aient été actualisés toutes les heure dans cette Route du Rhum. Mine de rien, ça enlève une grande part de stratégie car on entre dans une logique de contrôle. Je pense que revenir à un classement toutes les 4 heures serait une bonne chose.
Quand Alex se prend la falaise, la donne change complètement. Je n’ai pas regardé le tableau des pénalités mais je me doute bien que le jury ne peut pas laisser Alex gagner la course alors qu’il a utilisé son moteur. Dans ma tête, c’est très clair : avec Yann, on ne joue plus la 2eplace mais la victoire ! Cela ajoute une bonne dose de stress. La mésaventure d’Alex nous calme un peu. On réalise qu’on a un sans doute un peu trop attaqué, qu’on a joué avec le feu. »

Avoir Yann Eliès à ses trousses n’est pas une situation confortable dans le tour de la Guadeloupe…
« Clairement ! S’il y a un mec qui est capable de te mettre la pression jusqu’au bout c’est bien Yann Eliès. Je sais qu’il ne lâchera pas, il ne part jamais pour faire 2esur une course. Cette fin de parcours est très physique, stressante, avec beaucoup de manœuvres et de choix stratégiques à effectuer. Heureusement nous arrivons à une bonne heure et le vent est plutôt établi. Je suis ralenti sous le vent de l’île, mais Yann aussi. Je m’applique, je fais les choses tranquillement, j’essaye de ne pas faire d’erreur. »

Comment gères-tu le fait de remporter la course sur « tapis vert » ?
« Sur le dernier bord, je sais que j’ai course gagnée. Je descends en tension. Je prends alors mon téléphone, je regarde un peu ce qui se dit sur les réseaux pour savoir comment va se gérer cette arrivée. Je vois qu’Alex a fait des déclarations extraordinaires, qu’il a été top, il a calmé la polémique tout de suite. Je suis rassuré quant à mon arrivée. De tout façon je ne compte pas fanfaronner car ce n’est pas mon style. »

As-tu pu échanger avec Alex depuis ton arrivée ?
« Il n’a pas voulu venir à mon arrivée, ce qui était la bonne décision. Le 3ede la course qui vient accueillir le vainqueur : l’image n’aurait pas eu de sens. Mais nous avons depuis beaucoup discuté, oui. Il m’a dit à plusieurs reprises que c’était la plus grosse connerie de sa vie et qu’il ne méritait pas de gagner la course en faisant une telle erreur. »

« C’est très beau de voir des gens se donner autant… »

Vous êtes tous arrivés en Guadeloupe dans un état de fatigue extrême, Vincent Riou a même lâché quelques larmes
« Nous sommes allés hyper loin. Le début de course a été compliqué puis il est assez rare de se retrouver à quatre bateaux si proches dans les alizés. En fait il n’y a eu aucun moment de répit. Nous étions tous bien préparés. Nous sommes capable d’aller très loin dans la fatigue car nous avons construit des automatismes. Vu la qualité de mes adversaires, je savais qu’il fallait tout donner pour espérer gagner. On était en mode Figaro. C’est très beau de voir des gens se donner autant. Boris a aussi fait une très belle Route du Rhum pour son baptême du feu en solitaire. Il a marqué des points mentalement en vue du Vendée Globe. »

As-tu suivi les concurrents plus en arrière ?
« Oui j’ai regardé le trio infernal composé de Damien Seguin, Alan Roura et Stéphane Le Diraison. Ce sont trois mecs très sympas que j’apprécie énormément, j’étais heureux d’être à leurs arrivées. Ils ont des projets assez similaires en termes de bateaux et de budgets. Ils se sont battus avec leurs armes, en déployant la même énergie que nous. J’observe aussi que des concurrents ont souffert et ont dû faire escale pour réparer. Tous ceux qui le pouvaient sont repartis, même si sportivement il n’y a plus rien à jouer. C’est une belle leçon, cela met en avant les valeurs des marins. Je suis triste de l’abandon de Sam Davies, elle aurait dû jouer aux avant-postes avec nous. »

Ton partenariat avec SMA s’arrête et tu pars donc en quête de nouveaux partenaires pour relancer un projet IMOCA. Que proposes-tu aux éventuels sponsors ?
« Je propose deux choses, à commencer par la construction d’un IMOCA neuf. Selon moi, on a encore le temps à deux ans du Vendée Globe. J’ai beaucoup navigué, j’ai l’expérience de l’IMOCA et surtout j’ai une équipe technique en place qui est très compétente. On peut encore faire un truc super. L’autre plan est de garder le bateau actuel et de le modifier, notamment en ajoutant des foils. On sait ce qu’il y à faire en ce sens, et on sait aussi que ça marche ! Mais chaque chose en son temps, il faut déjà trouver les financements. »

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Le trimaran Arkema retrouvé à l’endroit

C’est une bonne nouvelle pour Lalou Roucayrol qui a retrouvé son trimaran à l’endroit alors que celui-ci avait chaviré. Ve mercredi 21 novembre 2018 restera marqué dans les annales du Team Arkema Lalou Multi et de la course au large. Victime d’un chavirage le 14 novembre dernier, le Multi50 Arkema de Lalou Roucayrol dérivait depuis 8 jours à plus de 1000 milles nautiques de la Guadeloupe.

Laissé seul depuis le 18 novembre, tandis que Lalou Roucayrol était secouru par Pierre Antoine (Olmix), le bateau a continué à dériver…
En revanche, quelques faits marquants ont rapidement inquiété l’équipe du Team Arkema Lalou Multi : 5 heures après le débarquement de Lalou sur le bateau Olmix, la balise de positionnement a soudainement cessé d’émettre, tandis que la balise de détresse (EPIRB) se déclenchait. * Les inconnues étaient nombreuses et personne ne savait vraiment ce que le remorqueur, avec Lalou Roucayrol et Quentin Vlamynck à bord, allait découvrir en arrivant sur zone ce mercredi 21 novembre.

FAIT INEDIT DANS LA COURSE AU LARGE
Quelle ne fut pas leur surprise en s’approchant d’un trimaran totalement intègre et à l’endroit ! Oui, le bateau s’est tout simplement remis à l’endroit, tout seul.
Fabienne Roucayrol, Team Manager, livre quelques possibles explications à cette situation totalement inédite et inattendue : « Dans la possible cause du chavirage, Lalou a expliqué qu’il y avait de l’eau dans le flotteur tribord de son bateau. Nous ne nous expliquons pas encore comment cette eau est entrée dans le flotteur, mais elle a dû continuer à le remplir alors que le bateau avait chaviré. Cela a certainement « coulé » lentement le flotteur, et avec l’aide du vent et d’une vague, le bateau a dû se retourner et se remettre à l’endroit. Lalou et Quentin n’en croient pas leurs yeux ! Nous remercions chaleureusement le Lady Debbie et la SOMARA, la Société Martiniquaise de Remorquage et d’Assistance ».
C’est en tous cas un excellente nouvelle pour eux, leur évitant la procédure lourde, compliquée et risquée, qu’ils envisageaient pour le remettre à l’endroit avant de le remorquer.
« Avec un semi-rigide, Lalou et Quentin vont passer à bord, et vider un maximum d’eau du bateau avec une pompe, afin d’éviter qu’il soit trop lourd en remorquage. Ils vont tout remettre en sécurité, poser les élingues et feront rapidement route vers Pointe-à-Pitre. » conclut Fabienne Roucayrol. Toute l’équipe Team Arkema Lalou Multi reste en vigilance jusqu’à l’arrivée du bateau en Guadeloupe. A 4 nœuds de moyenne, le temps estimatif du remorquage est de 9 – 12 jours, soit une arrivée prévue entre le 30 novembre et le 4 décembre.
* Pour rappel, ces deux balises sont activées ou désactivées manuellement, ou au contact de l’eau.
Rappel des faits :
14/11/18 : chavirage du Multi50 Arkema de Lalou Roucayrol à 7h30 (TU) , engagé sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, à 1000 milles de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
15/11/18 : le remorqueur « Lady Debbie » quitte la Martinique avec Quentin Vlamynck à son bord.
16/11/18 : Pierre Antoine (Olmix), leader dans sa catégorie en Rhum Multi, s’est dérouté pour porter assistance à Lalou Roucayrol. Après trois tentatives, Lalou est secouru et embarque à bord d’Olmix.
18/11/18 : Transbordement réussi de Lalou Roucayrol à bord de « Lady Debbie ». Pierre Antoine et Olmix continuent la course en direction de Pointe à Pitre tandis que « Lady Debbie » se dirige vers la zone de chavirage du trimaran Arkema.
21/11/18 : Le remorqueur Lady Debbie a retrouvé le trimaran Arkema, en pleine mer, à l’endroit ! Le trimaran remorqué est attendu entre le 30 novembre etle 4 décembre à Pointe-à-Pitre

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Foils en baie de Fort de France

De l’aveu de tous les marins, les conditions dans la baie de Fort de France sont idéales pour foiler. Avec 18-20 nœuds de vent et une mer plate, les premiers jours, la Martinique Flying Regatta a bien démarré. Les GC32, les Moth et Onefly et les classes Windfoil et KiteFoil ont enchaîné les courses depuis mardi, démarrage de l’épreuve.

Un des meilleurs navigateur en Moth, Benoit Marie s’est imposé le premier jour en remportant deux courses sur trois. Il occupe la première place du classement général provisoire, devant Aymeric Arthaud et Kalle Koster, ancien athlète olympique néerlandais en 470. Cette performance semblait inespérée suite à une avarie sur son aile bâbord cassée dès la première manche. “Cela a été un peu stressant pour moi – mon aile était environ 10° plus haute de ce qu’elle aurait dû l’être, et mon mât était incliné sous le vent “,a expliqué Benoît Marie, ancien gagnant de la Mini Transat et dernièrement sacré Champion de France de catamaran de Classe A.

Premières régates de la Martinique Flying Regatta 2018, La Martinique, Fort de France, le 20 novembre 2018,
Photo © Jean-Marie LIOT
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First day races of the Martinique Flying Regatta 2018, Martinique, Fort de France, November 20, 2018,
Photo © Jean-Marie LIOT

Du côté des Onefly, souvent surnomés « les libellules » on compte parmi les huit concurrents, Julien Villion (la Solitaire du Figaro et le Tour de France à la Voile) qui a dominé les courses en remportant les trois manches devant Hugo Feydit.

Quasi même scénario chez les KiteFoil, où Axel Mazella remporte quatre belles courses, devant Olivier Blotiere. Morgan Lagravière que l’on croise plus souvent sur les pontons de courses au large comme le Vendée Globe est actuellement troisième.
Dans la classe Windfoil qui compte sept concurrents, c’est Trevor Caraes qui domine avec trois victoires lui permettant de ce classer un première place avec deux points d’avance sur Thomas Lequesne.

Franck Cammas – NORAUTO powered by Team France, vainqueur de la Volvo Ocean Race et de la Route du Rhum, mène la « battle » des deux GC32 présents. Les deux catamarans ont attend une vitesse « folle » de plus 36 nœuds.
Team France Jeune, skippé par Robin Follin, a réussi à remporter la troisième course de la journée. “C’est très beau ici – c’est le spot rêvé pour ce type de bateau. La mer est si plate ! Aujourd’hui, nous avons eu 15-21 noeuds de vent et nous avons pu naviguer à très grande vitesse. Nous progressons chaque jour encore plus,”explique Robin Follin.

 

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Sidney Gavignet 1er en Rhum Mono

Sidney Gavignet s’impose dans la catégorie Rhum Mono après 16 jours, 11* heures, 18 minutes et 05 secondes et referme, pour de bon, les premiers longs et passionnants chapitres d’une vie entièrement consacrée au sport de voile de haut niveau, de l’Olympisme à la course au large. Cette dernière grande transatlantique entre Saint-Malo et Pointe à Pitre est l’épilogue d’années de quête de l’excellence vélique, pratiquée sur tous les supports. Sidney ne naviguera plus en course et ce clin d’oeil du destin lors de ce dernier voyage demeure le plus beau des passages d’une vie de marin à une autre existence, encore à construire, tournée vers les autres, et basée sur les valeurs et les convictions amassées dans l’exigence de la pratique de la voile hauturière. La Guadeloupe a donc salué ce soir plus qu’un marin, plus qu’un vainqueur, mais un homme nouveau prêt à appareiller avec envie et enthousiasme pour tout ce que la vie terrienne a encore à lui offrir.

Sidney a fait un grand voyage. Plus que ces 4 736 milles parcourus sur le fond (à 12,01 noeuds de moyenne), il s’est donné, en 16 jours, la possibilité d’introspecter une dernière fois ce que la vie, la voile lui ont donné depuis près de 3 décennies dédiées exclusivement à naviguer le plus vite possible sur tous les plans d’eau du monde. Yann Bucaille, ami de longue date, lui a offert, avec ce Café Joyeux, nouveau concept de café administré par des personnes en situation de handicap cognitif, non pas une rédemption, mais un tremplin vers une nouvelle énergie de vie. Cette Route du Rhum aura été comme l’exutoire de tout ce qui pouvait demeurer d’ancien chez Sidney. Mille après mille, il a une dernière fois répété ses gammes, jaugé ses compétences, évalué ses manques, et travaillé ses lacunes, techniques mais surtout humaines. La victoire, il la dédie bien sûr à toutes les femmes et hommes de Café Joyeux, projet ouvert sur le monde, sur l’autre, sur une attitude que les exigences du haut niveau ne lui ont que trop peu permis de pratiquer.
Cette Route du Rhum est donc une forme de couronnement pour celui qui va quitter ce milieu. Il se devait, à lui même et à la cause qu’il défend, de montrer le meilleur de lui-même. En tête quasiment de bout en bout, depuis le spectaculaire départ Malouin du 4 novembre dernier, il n’a pas reculé devant les grosses difficultés de la course, et est résolument parti à l’encontre des fronts dépressionnaires, quitte à faire radicalement le dos rond durant de longues heures, avant de déboucher derrière la dépression en position idéale pour envoyer ses grandes voiles d’avant, et entamer ce long et étrange ballet sur les houles alizéennes, en quête permanente d’équilibre sous spi ou grand gennaker. Il se dotait surtout d’un important décalage latéral Est Ouest, qu’il n’allait cesser de faire fructifier au fil des jours, portant son avantage à plus de 230 milles sur le 60 pieds de Sébastien Destremau, concurrent sérieux à la victoire finale.

Jamais seul au monde, en connexion avec Café Joyeux, et ses rêves de demain, il pouvait jouir intensément du meilleur de ce sport de voile tant et si longtemps aimé. Alors Sidney, dorénavant, ce ne sera plus « Bon vent », mais « belle vie ».

Arrivée mardi 20 novembre à 19 heures, 18 minutes et 5 secondes, heure Guadeloupe
Temps de course : 16 jours, 11* heures, 18 minutes et 5 secondes
3 452 milles à 8,98 noeuds de moyenne
4 736 milles sur le fond, à 12, 01 noeuds de moyenne

* une heure de pénalité a été appliquée suite à la rupture d’un plomb

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