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Stars & Stripes, 5e challenger dans la Coupe

Après Malte annoncé la semaine dernière, un 5e challenger vient d’être confirmé. S’il y a bien un nom d’équipe mythique dans l’histoire de l’America’s Cup c’est bien le nom de Stars & Stripes. Le Royal New Zeland Yacht Club vient de confirmer son inscription comme 5e challenger au nom du Long Beach Yacht Club, connu pour organiser la Congressional Cup, compétition de Match Racing renommée depuis 1965. Il y aura donc deux équipes américaines pour tenter de gagner la Prada Cup puis, s’ils y parviennent, l’America’s Cup.
A la tête de ce nouveau défi américain, il y aura Mike Buckley avec Taylor Canfield, n°1 de Match Racing. Justin Shaffer, qui a fait du TP52 est nommé CEO et sera secondé par Tod Reynolds qui avait organisé en 2016 les America’s Cup World Series à Chicago. AU niveau juridique, Melinda Erkelens rejoint l’équipe. Elle a 5 campagnes de America’s Cup dans son parcours.
Le design team sera dirigé par JB Braun qui a travaillé pour Oracle Team USA en 2013 et 2017. L’équipe a déjà commencé à travailler sur son AC75 dans le Michigan, en ayant acheté le design package d’Emirates Team New Zealand.

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PLASTIMO lance la gamme Activ’

18_100307 © Thierry Martinez / Plastimo. LORIENT - FRANCE . 16 Juillet 2018. IMOCA 60' "MONIN" , Isabelle Joschke.

Si la sécurité a construit la réputation de Plastimo dans le monde, la connaissance de l’environnement marin pousse aujourd’hui la marque Lorientaise à ouvrir ses développements à de nouveaux horizons. Riche de son expérience vêtements construite avec la gamme XM, Plastimo lance une nouvelle ligne de vêtements innovants et modulaires, portant haut les couleurs de la marque. Cette collection a vocation d’accompagner les plaisanciers dans toutes leurs activités, qu’elles soient côtières ou hauturières.

S’entourer de spécialistes
Pour développer la collection Activ’, l’équipe de développement Plastimo s’est associée à des designers, stylistes et modélistes français spécialistes de l’outdoor issus des univers voile et montagne. L’ensemble de l’équipe projet a été guidée par l’ambition d’offrir des vêtements adaptés aux loisirs outdoor pratiqués sur les côtes et aux activités nautiques
jusqu’à hauturières. Test d’étanchéité, de souplesse, de résistance, d’abrasion…

Les matières, les coutures, les fermetures: chaque élément qui compose le vêtement a été rigoureusement testé et sélectionné pour garantir la performance et la qualité des produits. Le design a été soigneusement étudié et la collection dispose d’une veste et d’une salopette, déclinées en coupe homme et coupe femme, pour s’adapter aux différentes morphologies.
Moïse Arribard, Responsable R & D
« Cette gamme est le fruit de deux années de développement et de tests. Nous avons conjugué l’expertise de Plastimo en matière de toiles enduites et tissus hi-tech avec l’expérience multi-activités de designers et l’input technique de marins utilisateurs. Ce sont ces compétences croisées qui nous permettent de proposer une collection de vêtements
Plastimo innovants et performants. »

Être libre de bouger
Développés dans un tissu 3 couches, les vêtements offrent une grande souplesse pour une liberté de mouvement totale, sans entraver la performance. La technicité du tissu permet de réguler la température. La couche externe est composée d’un tissu strech sur lequel
un traitement déperlant a été apposé. La membrane interne hydrophobe microporeuse garantit l’étanchéité, la respirabilité et la fonction coupe-vent des vêtements. La matière intérieure est douce et souple, elle apporte le confort.

Être libre de s’adapter
Partant du constat qu’en mer, le temps est toujours très changeant et que les pratiques nautiques se diversifient, la collection ACTIV’ a été développée pour être modulaire. En fonction de l’activité ou de la météo, la collection ACTIV’ s’adapte aux besoins du plaisancier. Pour cela, elle offre des caractéristiques étonnantes et novatrices. La veste Activ’ est équipée d’une guêtre amovible : elle se fixe et s’enlève à l’aide d’un zip, en un seul geste. Inspirée de l’univers de la montagne, cette protection supplémentaire empêche les entrées d’air et d’eau. La salopette est constituée de deux éléments dissociables grâce à un zip dans le dos : un pantalon et un plastron bi-matière stretch. Le pantalon se porte
seul par beau temps ou complété du plastron par temps plus frais. Avec le plastron, le buste se trouve parfaitement enveloppé, au chaud et au sec.

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2019 année de la Mini Transat

A voir le nombre d’inscriptions, le succès de la Mini-Transat ne se dément pas. Pour preuve, la 41ème édition qui partira de La Rochelle le dimanche 22 septembre prochain affiche déjà 73 préinscriptions. C’est sans aucun doute, cette fidélité aux fondamentaux qui inscrit l’épreuve dans une dynamique qui ne s’essouffle pas. Parcours initiatique et aventure humaine pour certains, tremplin pour des ambitions professionnelles dans la course au large et laboratoire technologique, la Mini-Transat tient une place importante dans le monde de la course au large. Rappelons qu’à l’heure des nouvelles technologies, c’est encore la seule épreuve sans moyens de communication à bord. Chaque coureur se retrouve seul face à lui-même, le temps d’une traversée de l’océan Atlantique.

73 préinscrits dont 6 femmes
La Mini-Transat La Boulangère s’élancera le dimanche 22 septembre à 14H30 de La Rochelle. Les skippers devront parcourir 1 300 milles en direction de Las Palmas de Gran Canaria. Le 1er novembre, ils s’élanceront à l’assaut de l’Atlantique pour rejoindre le Marin en Martinique, ville d’arrivée de la Mini-Transat La Boulangère. Ce sera pour certains leur première grande traversée de l’Atlantique. Depuis le lancement des inscriptions samedi dernier, 73 candidats représentant 8 nationalités ont manifesté leur intention de participer. Notons que 85% d’entre eux seront des bizuths.

La Boulangère, partenaire titre de l’épreuve pour la seconde année consécutive
Partenaire de l’évènement en 2017, La Boulangère sera de nouveau aux côtés de la Mini-Transat en 2019. Un engagement important qui mérite d’être souligné puisque c’est la première fois dans l’histoire de la Mini-Transat qu’un partenaire privé s’engage durant deux éditions. Un partenariat animé par des valeurs fortes comme l’explique Christophe Aillet, Directeur Général de La Boulangère & Co : « Nous avons été séduits par le caractère atypique, proche de la nature de la Mini-Transat. C’est une course accessible aussi bien aux professionnels qu’aux amateurs qui sert de laboratoire technologique à la course au large. La Mini-Transat est en quelque sorte la transatlantique nature puisqu’elle est membre du 1% pour la planète et que c’est une course sans assistance. La Boulangère partage ces valeurs car la marque s’est engagée dans le Bio dès 2001 et est également membre du 1% pour la planète. Il faut être téméraires pour se lancer un tel défi mais en même temps on envie les skippers qui ont le cran de tenter l’expérience de se retrouver face à soi-même. La Mini-Transat procure des émotions et engrange des expériences fortes assez uniques. »

Bernard Bonneau, Président du Collectif Rochelais Mini-Transat :
« Cette 41ème édition s’annonce en effet prometteuse nous comptons actuellement 73 préinscrits pour 84 places au maximum. Nous parlons de préinscriptions pour le moment car certains de ces concurrents n’ont pas encore effectué leur qualification. Le Collectif Rochelais Mini-Transat est une petite équipe d’une dizaine de personnes mobilisée tout au long de l’année pour l’organisation de l’épreuve. C’est une équipe qui travaille beaucoup en liaison étroite avec les différents partenaires. Notre souhait est d’offrir un évènement de qualité à l’ensemble des concurrents et à la Classe Mini et que chacun des acteurs de la course garde un excellent souvenir de la Mini-Transat La Boulangère 2019. »
Antoine Grau, Vice-Président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle en charge du suivi de la Mini-Transat La Boulangère :
« Nous sommes partis d’une page blanche en 2017 mais nous avons une équipe d’organisation qui a su monter un très bel évènement avec des beaux partenaires. On dit souvent que la seconde édition est meilleure que la première et je suis certain que c’est ce qui va se passer. La Rochelle est l’endroit idéal pour le départ de la Mini-Transat La Boulangère. Le public était au rendez-vous l’an passé et nous sommes très fiers d’accueillir à nouveau le départ de la course en 2019. »

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The Ocean Race avec les IMOCA version équipage

May 5, 2015. Leg 7 to Lisbon onboard Dongfeng Race Team. Day 16. Wet. Charles Caudrelier. Wolf © Volvo Ocean Race

Les organisateurs de la Volvo Ocean Race et l’Imoca étaient réunis au Nautic ce mardi. On y a appris beaucoup de choses des principaux interlocuteurs.

La course s’appellera dorénavant The Ocean Race. Ce sera son nom définitif. Johan Salen, co-Président de la VOR : « Le financement de la prochaine édition est assurée. Les sponsors que nous avions veulent continuer comme les villes. Sur le long terme on se garde la possibilité d’avoir un sponsor titre mais plus sur la forme Present by. Avec Volvo Ocean Race, cela a créé une bonne marque, qui avait un écho pour des marques moins connues comme Brunel par exemple. Mais pour les grandes marques c’était difficilement acceptable de se faire dominer par une autre. C’est ce que l’on veut éviter à l’avenir. On peut maintenant avoir d’autres sponsors de voitures. »

La jauge Imoca Equipage sera publiée dans les prochains jours. Elle sera quasiment la même que la version Solitaire. Il y a 15 lignes de différence entre les deux qui en comporte 1200. Elle repose sur les 4 critères de stabilité qui se croisent et que prend en compte l’IMOCA : Un poids de bulbe, un angle de quille, un volume de ballast et une forme de coque. Dans la mesure où la jauge Equipage autorise 5 équipiers + 1 médiaman à bord, la classe IMOCA a réfléchi à la solution la plus simple pour convertir un Imoca version solitaire en version équipage. Elle tiendra juste au fait d’enlever 750 kgs de ballast prenant en compte la définition d’un poids d’équipage fictif dans ses calculs. Un ajustement facile sans coût important et qui a satisfait tout le monde. Des contraintes ont été en revanche posée pour limiter des pistes qui n’avaient pas de sens en version solitaire mais qui pouvaient être explorées en équipage. Antoine Mermod, Président de la Classe Imoca : « La Jauge Equipage a donc limité certains points comme l’interdiction de lattes gonflables, des systèmes hydrauliques particuliers par exemple. Elle a également mis un poids minimum de bulbe pour éviter d’avoir un bateau un peu dangereux à basse vitesse. Au final, les bateaux équipages seront très similaires aux bateaux solos. Beaucoup de pistes ont été explorées au sein de la classe et avec les architectes. Dans les arbitrages on a favorisé la convertibilité entre les deux. C’est une période de transition. C’était difficile de faire autrement avec des bateaux déjà en construction, le temps un peu court entre la fin du Vendée Globe et le départ de l’Ocean Race. On a donc cherché à faciliter cela. On a juste eu une hésitation pour autoriser les plans porteurs sur les safrans. Beaucoup pensaient que c’était une bonne idée mais dans la conversion, cela compliquait les choses. Dans un futur proche, cela arrivera. C’est sans doute la prochaine étape en 2021. »

Concernant le nombre de concurrents potentiels, Johan Salen, co-Président de la VOR pense qu’il y aura avec une forte probabilité 3 ou 4 équipes de la dernière édition et quelques nouvelles équipes aussi. Il espère avoir 4 à 7 équipes IMOCA françaises. « La Notice of Race est prête. On vise entre 10 et 15 Imoca et on espère également avoir 5 à 7 équipes en VO65 ». Le pari s’annonce difficile en VOR65. Les nouveaux organisateurs sont propriétaires de 6 des 8 VOR65 existants. Ils sont destinés à des équipes de jeunes marins qui devront acheter le bateau. L’organisateur ne souhaitant plus avoir cette responsabilité.

Qu’en disent les marins ? Présent à la conférence, Pascal Bidégorry vainqueur de la dernière édition sur Dongfeng Racing reste prudent : « On aura une visibilité sur le nombre d’équipes susceptibles de faire la course dans 6-8 mois puisqu’il faudra lancer la construction des bateaux en septembre 2019. J’entends que cela intéresse les skippers du Vendée Globe mais en termes de timing entre l’arrivée du Vendée Globe et le départ de l’Ocean Race, cela s’annonce compliqué. Il n’y aura pas beaucoup d’équipe capable financièrement, techniquement et sportivement d’avoir la capacité de faire les deux. Il faudra prendre également en compte l’état du bateau. Entre les deux courses, il y a un décalage en termes de budget. La Volvo coûte le double si ce n’est plus, qu’un Vendée Globe. Au niveau du nombre d’équipier, cinq c’est peu. ».

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Le parcours du Tour Voile 2019 dévoilé

Présentation du parcours du Tour Voile 2019, Nautic Paris le 9 décembre 2018, Photo © Jean-Marie LIOT / ASO

Le Tour Voile reste sur le même format que l’année dernière avec 7 Actes et 17 jours de course. Le départ sera donné à Dunkerque et 100% Stades Nautiques. La Base du Tour Voile prendra ensuite ses quartiers en Normandie pour deux Actes successifs : Fécamp, en Seine Maritime, à proximité du site mythique d’Étretat puis Jullouville, dans la Manche, à portée d’étraves du Mont Saint-Michel.

Après 2015 et 2017, le Tour Voile fera son retour aux Sables d’Olonne, la ville du Vendée Globe avant de filer en Méditerranée. A Port Barcarès tout d’abord, en région Occitanie, un Acte qui promet du vent et de belles figures de style ! Direction Hyères ensuite et sa rade parmi les plus belles du monde qui offrira un décor de carte postale aux Diam24od. Le 7e et dernier Acte se jouera à Nice pour la 6e année consécutive. Depuis la Promenade des Anglais, le public assistera à une arrivée 100% Stades Nautiques et dimanche 21 juillet, à la Super Finale systématiquement décisive pour le podium depuis sa création il y a trois ans. A noter qu’il n’y aura aucune étape en Bretagne. Nouveauté cette année, la création d’un Classement mixte qui regroupera les Teams embarquant chaque jour au moins une équipière et permettra de mettre en lumière les talents féminins du Tour Voile.
Les inscriptions pour le Tour Voile 2019 sont ouvertes depuis le 28 novembre. Une trentaine de Teams est attendue pour cette 42e édition dont un bateau omanais skippé par Franck Cammas. Le skipper aixois va coordonner les activités en France d’Oman Sail. 3 Diam dont le sien participeront au Tour et un sera 100% féminin. Le mercato des équipes a été très dense depuis la fin du tour. On peut citer par exemple, Tim Mourniac qui rejoint le Team Ixio. Robin Follin qui rejoint Cheminée Poujoulat avec un Bernard Stamm qui devient Team manager.
www.tourvoile.fr

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Franck Cammas avec Oman Sail

Oman Sail engagera trois Diam 24 sur le Tour Voile et 2 Figaros sur le circuit Figaro. C’est Franck Cammas qui coordonnera les activités en France. Il sera également à la barre de l’un des deux projets professionnels et ne fait pas mystère de ses ambitions : « on va viser le plus haut et on fera tout pour le gagner » explique celui qui a terminé deuxième en 2015 alors que l’événement venait de passer en Diam 24. Le troisième bateau est composé d’un équipage 100 % féminin. La volonté du Sultanat est en effet depuis plusieurs années de donner des opportunités égales aux hommes et aux femmes et ce Tour illustre parfaitement cette politique.
Pour ces trois équipages, 2019 va débuter au plus tôt puisqu’ils seront engagés sur l’EFG Sailing Arabia – The Tour, à Oman, dès le 4 février. Ce rendez-vous que l’on appelle également le Tour d’Arabie rassemble une dizaine d’équipages pour 15 jours de compétition entre Mascate, la capitale du Sultanat, et Salalah, au Sud. Un quatrième équipage, 100 % omanais, portera également les couleurs du Sultanat.
L’autre volet de cette saison 2019 se joue au large. Pour la première fois, des marins omanais seront engagés sur le circuit Figaro, à bord des nouveaux Figaro 3. « C’est un sacré défi » reconnaît Cammas qui travaille à sélectionner les marins qui embarqueront. Cette saison, au large, en solitaire, marque un tournant dans l’histoire d’Oman Sail. Jusqu’à aujourd’hui, le programme avait la vocation – déjà ambitieuse – de former des équipiers de premiers ordre. Il s’agit dorénavant de faire émerger des skippers. « Nous voulons former des marins omanais de haut niveau qui soient autonomes » résume Cammas. Les marins omanais enchaînent déjà les heures de navigation, parfois en solo, mais le chemin reste long pour atteindre les exigences du haut niveau. L’objectif de cette première saison 2019 est avant tout de faire monter ces marins en compétence. La Solitaire du Figaro est bien sûr dans toutes les têtes mais de nombreuses conditions doivent être réunies pour s’aligner sur une telle épreuve.
Quoi qu’il en soit, cette entrée dans le monde du solitaire reflète une ambition à long terme pour le team Oman Sail. Cette filière qui s’ouvre en 2019 a en effet vocation à durer. « Il faudra du temps pour faire des résultats » explique Cammas. Il compare cette formule aux systèmes de détection français (Macif, CMB, Crédit Agricole, Elf) qui ont permis de faire émerger de nombreux talents, dont le sien puisqu’il a lui-même bénéficié de ce dispositif au début de sa carrière. Les marins omanais présélectionnés : Ali Al Balushi, Sami Al Shukaili et Mohammed Al Mujaini ne connaissent pas encore le programme précis de la saison 2019 mais une chose est certaine, entre entraînement et régates, ils se préparent à passer beaucoup de temps en mer.

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Bilan de la Route du Rhum

Francis Joyon skipper de l Ultime Idec Sport, Vainqueur et Francois Gabart, 2eme de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Pointe a Pitre le 11/11/2018

La ligne d’arrivée de la Route du Rhum a été fermée ce vendredi 7 décembre. Elle avait été décalée de cinq jours suite aux conditions météorologiques dans le golfe de Gascogne qui ont retardé une partie de la flotte, la ligne d’arrivée a donc été fermée après 33 jours de mer qui ont vu 79 solitaires boucler ce parcours de 3 452 milles entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Seuls deux skippers ne pourront pas terminer la course dans les temps.

Organisée tous les quatre ans depuis 1978, la Route du Rhum-Destination Guadeloupe a fêté ses quarante ans avec une édition d’une intensité particulière, tant au niveau des conditions météorologiques très difficiles au large du golfe de Gascogne, qu’en fin de course, avec ce duel au sommet entre Francis Joyon (IDEC Sport) et François Gabart (MACIF) pour le sacre en temps réel. L’histoire se rappellera aussi de l’échouement du Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) alors qu’il tenait presque la victoire en monocoques IMOCA. Et depuis l’arrivée des premiers, les bras de fer de solitaires autour de l’île ont animé nombre de journées et de nuits tropicales. Alors, après une ouverture magique en baie de Saint-Malo le 4 novembre, la fenêtre atlantique se referme en Guadeloupe ce vendredi 7 décembre.

Et pour conclure !
Après l’arrivée jeudi de Christophe Souchaud (Rhum Solidaire-Cap Handi) neuvième Rhum Mono, il ne restait plus que deux solitaires en mer : Éric Bellion (Rhum Mono-Commeunseulhomme) devrait ainsi boucler le parcours dimanche prochain alors que Loïc Le Doyen (Class40-Saint Cast-Le Guildo Terre Exotique) avait encore ce vendredi midi environ 250 milles à couvrir avant d’atteindre la Guadeloupe. Mais la ligne d’arrivée a été fermée à 14h00 (heure métropole, 9h00 heure locale), ce qui implique que ces deux solitaires seront considérés, s’ils effectuent le tour de la Guadeloupe, comme DNF (Did Not Finish), hors temps imparti.

Rappelons que le temps limite avait été initialement daté au dimanche 2 décembre, mais suite aux conditions particulières qui avaient régné dans le golfe de Gascogne et au fait que plusieurs concurrents avaient choisi de se réfugier dans un port pour laisser passer ces coups de tabac, la Direction de Course en accord avec le corps arbitral et l’organisateur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, avait décidé de reporter la fermeture de la ligne d’arrivée de cinq jours.

Il y aura donc eu 42 abandons officiels et deux concurrents hors temps, pour 123 partants le 4 novembre dernier, soit 34% qui se répartissent très différemment selon les six catégories retenues :
ULTIME : 6 partants, 4 classés, 2 abandons (33%)
Multi50 : 6 partants, 5 classés, 1 abandon (17%)
IMOCA : 20 partants, 15 classés, 5 abandons (25%)
Class40 : 53 partants, 34 classés, 1 hors temps, 18 abandons (34%)
Rhum Mono : 17 partants, 9 classés, 1 hors temps, 7 abandons (41%)
Rhum Multi : 21 partants, 12 classés, 9 abandons (43%)
© Alexis COURCOUX #RDR2018
Une édition particulière
Rappelons que le départ ayant été donné dimanche 4 novembre à 14h00 devant Saint-Malo, les 123 partants ont eu à négocier une première dépression au large de Ouessant, mais c’est surtout l’arrivée d’une perturbation très active dès le mardi suivant qui incitait plusieurs solitaires à se réfugier dans les ports bretons, et pour certains en Espagne. Et si les plus rapides multicoques purent s’échapper par le Sud, de nombreux skippers durent affronter des conditions météorologiques très éprouvantes au large du golfe de Gascogne, et même pour certains aux abords des Açores. Cette succession de coups de vent, typique à cette période de l’année, entraînait aussi la formation d’une mer très forte au-dessus d’une ligne allant de Lisbonne à Sao Miguel.
Et à suivre, les alizés se sont avérés très instables et surtout très bas en latitude, au fur et à mesure que les jours passaient : relativement établis pour les premiers trimarans ULTIME sur le tropique du Cancer (23° Nord), ils glissaient progressivement jusqu’au 15° Nord, soit au niveau de l’archipel du Cap-Vert… La route des leaders de chaque catégorie s’est donc incurvée au fil des jours pour atteindre, pour certains solitaires, plus de 5 000 milles parcourus alors que la route directe (orthodromie) ne fait que 3 542 milles ! Notons aussi que les services de sécurité maritime (CROSS) n’ont eu à intervenir que trois fois : pour l’échouement de Willy Bissainte (C’ la Guadeloupe) devant Perros-Guirec, pour les chavirages d’Armel Le Cléac’h (Maxi Solo Banque Populaire IX) au large des Açores et de Lalou Roucayrol (Arkema) à trois jours de l’arrivée.
Trois questions à Jacques Caraës, Directeur de Course
C’était la première fois que vous étiez Directeur de Course de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe…
« C’est un peu différent du Vendée Globe ou d’autres courses où tous les bateaux sont cadrés dans une classe. C’est la particularité de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe : avoir six catégories, et cette année 123 partants. C’était très intéressant et surtout j’ai été très bien entouré. Parce que ce n’est pas simple ! Mais le point très positif, c’est le comportement général des solitaires qui ont su adopter une attitude maritime en choisissant de continuer ou de se réfugier dans un port, de privilégier la sécurité sur la performance. Et j’ai eu de bons échos à l’arrivée des solitaires : la course au large doit rester dans ce cadre, conserver la capacité d’esquive. »
Deux chavirages et un échouement…
« Nous avons dû faire intervenir le CROSS pour Willy Bissainte qui s’est mis sur les roches des Sept Îles et pour Armel Le Cléac’h qui s’est retourné à proximité des Açores. Ainsi que pour Lalou Roucayrol qui a chaviré avant la Guadeloupe. C’est toujours douloureux mais cela s’est très bien déroulé avec les services de sécurité maritime et bien terminé pour les coureurs. Mais dans l’ensemble, les solitaires qui ont eu des avaries importantes (démâtage, dommage structurel) ont résolu leur problème pour rallier un port. »
Au final, quarante-deux abandons, deux hors temps…
« Le taux d’abandon reste cohérent pour une course au large difficile qui démarre à l’automne. Surtout que les conditions météorologiques ont été très « toniques » : les coureurs ont gagné en préparation et en expérience. Et les bateaux ont aussi progressé en termes de fiabilité. Certes, cette onzième édition restera marquée par cette succession de dépressions musclées, mais ce fut aussi une Route du Rhum-Destination Guadeloupe pleine de suspense dans presque toutes les catégories et sportivement de très haut niveau. »
Pourcentage de concurrents classés par rapport au nombre de partants depuis quarante ans (les solitaires hors temps ne sont pas inclus comme classés)
1978 : 65% + 5 hors temps
1982 : 62%
1986 : 42% + 1 hors temps
1990 : 69%
1994 : 54% + 1 hors temps
1998 : 77% + 1 hors temps
2002 : 52%
2006 : 82% + 1 hors temps
2010 : 84%
2014 : 71%
2018 : 64% + 2 hors temps

La remise des prix de cette 11e édition réunira les marins le vendredi 14 décembre à partir de 18h sur la Scène du Nautic de Paris, à la Porte de Versailles.
Les podiums par catégorie après jury
ULTIME
1-Francis Joyon (IDEC Sport)
2-François Gabart (MACIF)
3-Thomas Coville (Sodebo Ultim’)
Multi50
1-Armel Tripon (Réauté chocolat)
2-Erwan Le Roux (FenêtréA-Mix Buffet)
3-Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en peloton-ARSEP)
IMOCA
1-Paul Meilhat (SMA)
2-Yann Éliès (UCAR-StMichel)
3-Alex Thomson (Hugo Boss)
Class40
1-Yoann Richomme (Veedol-AIC)
2-Aymeric Chappellier (Aïna Enfance et Avenir)
3-Phil Sharp (Imerys Clean Energy)
Rhum Multi
1-Pierre Antoine (Olmix)
2-Jean-François Lilti (École diagonale pour citoyens du monde)
3-Étienne Hochedé (PiR2)
Rhum Mono
1-Sidney Gavignet (Café Joyeux)
2-Sébastien Destremau (Alcatraz IT-FaceOcean)
3-Luc Coquelin (Rotary-La mer pour tous)

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Quentin Delapierre et Manon Andinet en Nacra 17

Quentin Delapierre se lance un nouveau défi après sa 2è victoire sur le Tour Voile en 2018 après celle de 2018 avec le Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan. Il se lance dans une préparation aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en Nacra 17. À ses côtés, Manon Audinet, vice-championne d’Europe en Nacra 17, vient compléter le duo et apporte son expertise sur le bateau et le circuit olympique.

Quentin Delapierre, un athlète emblématique en devenir
À l’issue de sa victoire en Diam 24 sur le Tour Voile cet été, Quentin a renoncé à se lancer dans un projet course au large, pour se consacrer pleinement à une préparation olympique en Nacra 17, ce fameux catamaran doté de foils. Un choix purement réfléchi et assumé par le Morbihannais qui met toutes les chances de son côté pour aller le plus loin possible dans cette qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Franck Citeau, l’entraîneur du duo confirme la décision du marin : « Quentin a tous les ingrédients pour faire du haut niveau et de l’olympisme, aussi bien par ses qualités physiques que mentales. Ce qui est intéressant, c’est l’analyse de sa performance à lui. Il arrive à prendre du recul sur ce qu’il fait et voit assez justement les choses, ce qui est généralement assez difficile à faire. Une de ses qualités est qu’il sait où il veut aller. Le plus dur n’est pas de s’habituer au support et d’être bon sur un bateau, c’est plutôt d’acquérir la méthode pour pouvoir gagner. Il y a une méthode qui est transposable sur les bateaux, les grands champions l’ont et arrivent à reproduire cette performance. Je pense que Quentin est capable d’avoir cette méthode. ».

Il a choisi l’olympisme et c’est le choix qui lui convient le mieux, Thomas Coville
Très investi, depuis quelques années, aux côtés du Team Sobedo mené par Thomas Coville, Quentin a acquis un professionnalisme et une confiance en lui qui lui permettent aujourd’hui de se lancer avec détermination dans ce projet olympique. « C’est une vraie démarche, il va s’y impliquer à 200% et je serai à ses côtés à 200%. Il a l’étoffe d’être aux jeux et de les gagner. On est très seul dans une préparation olympique, mais Quentin voit cela comme une période d’apprentissage, d’introspection, une période qui lui permettra de mentalement et physiquement voir jusqu’où il peut aller en tant qu’athlète. Il a la ferme intention d’aller jusqu’à la médaille et en a l’envergure. » souligne Thomas Coville.

Une complémentarité dans le duo
Depuis maintenant trois mois, Manon et Quentin enchaînent les sessions d’entrainements à la Grande Motte. Forts de leurs expériences respectives en navigation inshore, les deux régatiers se complètent et apportent le meilleur d’eux même sur l’eau pour performer. « Avec Manon, nous commençons à trouver les bonnes clés pour le fonctionnement du bateau. Ce qui est très important car le bateau est exigeant techniquement. Il faut réussir à le faire avancer vite et surtout trouver les moments pour lever la tête afin de bien se placer sur le parcours et c’est comme ça que l’on peut faire la différence. » explique Quentin Delapierre.

Manon Audinet, membre de l’Équipe de France depuis 2013, connait le Nacra 17 sur le bout des doigts. La grande maitrise du bateau et l’expérience dans l’olympisme dont bénéficie la rochelaise consolident fortement les bases du binôme. « Nous avons chacun nos forces. Je connais le bateau, et le fonctionnement d’une préparation olympique. Le côté tactique et stratégique qui nous manquait dans mon ancien binôme est apporté par Quentin, nous sommes très complémentaires. » raconte Manon.

Le sprint est lancé
À ces entraînements, viennent s’ajouter des compétitions qui permettent de se confronter aux autres équipes, d’analyser le niveau de jeu et de tenter de réaliser les meilleures performance afin de décrocher le ticket pour les jeux à Tokyo. Un programme intensif attend Quentin et Manon.

Les trois duos Français, Billy Besson – Marie Riou, Moana Vaireaux – Amélie Riou et Quentin Delapierre – Manon Audinet sont en lice pour représenter la France sur le plan d’eau Olympique de Tokyo en 2020. La Fédération Française de Voile a su détecter le duo Delapierre/Audinet et s’est donné le pari de les faire aller le plus loin possible. Le sprint est lancé car, dans tout juste un an, ils devront se qualifier pour Tokyo. « Nous avons tout l’hiver pour travailler ce côté technique, continuer à travailler ensemble et bien fonctionner. Après, les régates s’enchaîneront et il faudra être très vite bons, c’est le deal. Notre duo peut fonctionner rapidement. » explique Manon Audinet. Même si la formation du duo a été tardive, les entraînements à la Grande Motte semblent porter leurs fruits. Le duo travaille sérieusement pour combler certaines lacunes « Nous avons la capacité de gagner des manches, des journées ou encore des speed tests. Nous n’avons pas encore la maturité et la confiance en nous pour remonter en tête lorsque nous sommes derrière nos adversaires, c’est aujourd’hui une des forces de Billy et Marie, il faut s’en inspirer. C’est une capacité qui est importante et que je pouvais avoir en Diam 24, c’est cette capacité qui te fait gagner des courses et qu’il faut travailler avec Manon. » analyse Quentin.

Aujourd’hui, le duo recherche 40 000€ pour pouvoir assumer ses déplacements internationaux et bénéficier de toutes les clés techniques et technologiques qui augmenteront ses chances de se qualifier aux jeux.
Prochaine échéance pour le duo : une première compétition au Portugal en Décembre, « J’attends leurs résultats sur les premières régates pour voir comment ils se placent sur l’échiquier. Suite à celles-ci nous verront ce que l’on peut travailler davantage pour élever leur niveau de jeu. » conclut l’entraîneur, Franck Citeau d’un œil avisé.

LE PROGRAMME SAISON 2019

1ère WOLRD CUP – MIAMI
Du 27 au 2 février 2019
TROFEO PRINCESA SOFIA – PALMA
Du 30 au 6 avril 2019
SWC – GENOVA
Du 22 au 28 avril 2019
EUROSAF – MEDEMBLIK
Du 21 au 25 mai 2019
WOLRD CUP FINAL – MARSEILLE
Du 2 au 9 juin 2019
SEMAINE DE KIEL
Du 22 au 30 juin 2019
TEST EVENT – JAPON
15 au 22 août 2019
SWC – ENOSHIMA
Du 25 au 1er septembre 2019
CHAMPIONNAT DU MONDE – AUCKLAND
Du 20 au 8 décembre 2019

QUENTIN DELAPIERRE, barreur
À la fin du Tour Voile, mon partenaire Lorina voulait construire un Multi 50. Cela a été un gros dilemme pour moi car j’avais déjà fait des tests en Nacra 17 qui s’étaient bien passés et je m’étais engagé sur ce projet. Nous nous étions dit avec mon équipage en Diam 24 que nous ferions autre chose à l’issue du Tour Voile. Naviguer en Nacra 17 me paraissait être une belle opportunité. Fin juillet, Lorina a proposé de construire un Multi 50 tout neuf, il a donc fallu que je sache réellement ce qui me faisait vibrer. J’ai donc accepté celui en Nacra 17.
C’est un choix qui m’a paru cohérent. Manon navigue sur ce support depuis 6 ans, elle est techniquement l’une des coéquipières les plus talentueuses et expérimentées en France. De plus, Franck Citeau, notre entraineur et la Fédération Française de Voile ont fait un pari sur nous en nous mettant le pied à l’étrier. Avec toutes ces raisons réunies, il m’a semblé évident d’y aller pied au plancher.

Le Nacra 17 est un bateau très compliqué, je travaille beaucoup pour essayer de me mettre au même niveau que Manon. C’est un bateau volant avec une instabilité au vent arrière qui est difficile à gérer. Notre objectif est clair, même si la barre est haute, nous voulons aller à Tokyo 2020.
Avec Manon nous commençons à trouver les bonnes clés pour le fonctionnement du bateau. Ce qui est très important car le bateau est exigeant techniquement. Il faut réussir à le faire avancer vite et surtout trouver les moments pour lever la tête afin de bien se placer sur le parcours et c’est comme ça que l’on peut faire la différence.
Grâce à son expérience, Manon est plutôt sur l’aspect technique du bateau, elle essaye de le faire avancer le plus vite possible. Étant à la barre, je rejoins Manon en essayant de faire avancer le bateau le plus rapidement possible mais mon rôle est surtout de placer le bateau au mieux et de nous faire prendre les bons wagons par rapport au vent et aux adversaires.

Cela fait trois mois que nous nous entraînons avec Manon et en entraînement on a la capacité de gagner des manches, des journées ou encore des speed tests. Nous n’avons pas encore la maturité et la confiance en nous pour remonter en tête lorsque nous sommes derrière nos adversaires, c’est aujourd’hui une des forces de Billy et Marie, il faut s’en inspirer. C’est une capacité qui est importante et que je pouvais avoir en Diam 24, c’est cette capacité qui te fait gagner des courses et qu’il faut travailler avec Manon.

Aujourd’hui Il nous manque un bateau et les moyens techniques et technologiques pour bien connaître cette machine sur le bout des doigts, nous cherchons un budget de 40 000€. Avec cette somme nous aurons toutes les clés en mains pour travailler sereinement sur l’eau et engager le sprint pour rattraper notre retard. Tout cela mis bout à bout peut donner une belle surprise à la fin. C’est une chance incroyable que la FFV nous aide et nous fasse confiance sur ce projet.

MANON AUDINET, équipière
Quand j’ai décidé d’arrêté de naviguer avec mon ancien barreur, j’en ai parlé à Franck Citeau notre entraineur. Je n’avais pas forcément quelqu’un en tête, et Franck m’a parlé de Quentin et je me suis dit que ça pouvait le faire et qu’il fallait tenter. Je suis contente de notre duo, il fonctionne bien. Avec mes précédentes expériences, j’avais une idée du profil de barreur que je voulais et pour le moment Quentin répond bien aux critères que je recherchais. Nous avons chacun nos forces sur ce bateau. Je connais le bateau, et comment fonctionne une préparation olympique. Le côté tactique et stratégique qui manquait dans mon ancien binôme est apporté par Quentin, nous sommes très complémentaires.
C’est un sprint, il nous reste un an avant la sélection, l’objectif est d’être super performant tout de suite. Nous avons tout l’hiver pour travailler ce côté technique, continuer à travailler ensemble et bien fonctionner. Après, les régates s’enchaîneront et il faudra être très vite bons, c’est le deal. Notre duo peut fonctionner rapidement. Malgré le fait que Quentin ne connaisse pas encore bien le bateau, nous sommes carrément dans le match, nous avons toutes nos chances. Il faut travailler !

THOMAS COVILLE, skipper Sodebo Ultime
Je connais Quentin depuis plusieurs années, il fait à la fois partie de l’équipe Sodebo et partie de mon entourage d’athlète dans lequel je puise pour m’inspirer. La relation que nous avons est très constructive car elle est très équilibrée. Nous nous apportons mutuellement des choses différentes. Moi, l’expérience en course au large et la gestion d’un gros Team et Quentin sur sa sensibilité d’équipier, de barreur, mais aussi en tactique, réglages et stratégie. J’ai besoin dans mon équipe d’avoir des personnes de confiance comme Quentin. C’est un garçon qui a un charisme évident, très loyal, franc, direct et qui, dans les moments difficiles a répondu présent et, de mon côté, c’est pareil, j’ai su être là pour lui quand il en avait besoin. C’est donc une relation en tant athlètes qui est très équilibrée et d’un point de vue humain, très riche. C’est un des athlètes les plus en devenir et les plus emblématiques. J’ai été tout de suite séduis par ses connaissances, sa sensibilité et aussi par l’homme qu’il est.

Il avait d’autres choix possibles, et il a choisi l’olympisme et c’est le choix qui lui convient le mieux. C’est quelqu’un qui est extrêmement travailleur, très pugnace, il va jusqu’au bout. C’est une vraie démarche, il va s’y impliquer à 200% et je serai à ses côtés à 200%. Il a l’étoffe d’être aux jeux et de les gagner. On est très seul dans une préparation olympique, mais Quentin voit cela comme une période d’apprentissage, d’introspection, une période qui lui permettra de mentalement et physiquement voir jusqu’où il peut aller en tant qu’athlète. Il a la ferme intention d’aller jusqu’à la médaille et en a l’envergure.

Cette génération dans la voile Olympique est une nouvelle vague qui va nous porter pendant longtemps. Un équipe de France avec Quentin et d’autres sportifs comme Kévin Péponnet (Champion du monde en 470) va créer une dynamique car ce sont des personnes qui se connaissent, se construisent ensemble et qui peuvent créer une émulation incroyable pour toute une génération. C’est toute une génération qui a la tête sur les épaules, qui est humble et travailleuse. Et qui, d’un autre côté est enthousiaste, drôle et flamboyante. Manon a une vraie détermination dans ce projet, elle investit son énergie et son expérience sur Quentin, je trouve ça super. C’est une très belle opportunité pour Quentin.
Le Team Sodebo sera à ses côtés jusqu’au bout, c’est une bonne richesse pour échanger, se sentir épaulé. Nous serons derrière lui pour qu’il mène son projet à bien.”

FRANCK CITEAU, entraîneur
Quentin a tous les ingrédients pour faire du haut niveau et de l’olympisme, aussi bien par ses qualités physiques que mentales. Ce qui est intéressant, c’est l’analyse de sa performance à lui. Il arrive à prendre du recul sur ce qu’il fait et voit assez justement les choses, ce qui est généralement assez difficile à faire. Une de ses qualités est qu’il sait où il veut aller. Le plus dur n’est pas de s’habituer au support et d’être bon sur un bateau, c’est plutôt d’acquérir la méthode pour pouvoir gagner. Il y a une méthode qui est transposable sur les bateaux, les grands champions l’ont et arrivent à reproduire cette performance. Je pense que Quentin est capable d’avoir cette méthode.
La position centrale de l’entraineur est d’avoir un regard le plus objectif possible sur la prestation que donnent les athlètes. Il faut leur donner les outils pour progresser sur des domaines de compétences qu’ils n’ont pas encore. Il faut aussi préparer leur programme sportif pour être les meilleurs le plus rapidement possible.
Quentin et Manon s’entrainement depuis plusieurs mois maintenant. J’attends leurs résultats sur les premières régates pour voir comment ils se placent sur l’échiquier. Suite à celles-ci nous verront ce que l’on peut travailler davantage pour élever leur niveau de jeu.

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L’étrave du maxi Edmond de Rothschild retrouvé en Angleterre

Katie Walker

Le flotteur du maxi trimaran Edmond de Rothschild a été retrouvé ce jeudi 6 décembre sur une plage au sud de l’Angleterre à Gunwalloe Fishing Cove en Cornouailles. Le trimaran avait cassé 6 mètres de son étrave moins de 24h après le départ contraignant son skipper Sébastien Josse a abandonner. Banque Populaire IX avait eu moins de chance.

C’est une bonne nouvelle pour la planète mais surtout pour l’écurie Gitana et la Classe Ultime dans son ensemble qui vont pouvoir comprendre ce qu’il s’est passé.

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Spindrift toujours en attente

© Chris Schmid / Spindrift racing

Spindrift est toujours en attente depuis le 5 novembre de la bonne fenêtre météo pour partir à l’assaut du Trophée Jules Verne. Pour Jean-Yves Bernot, le routeur du maxi trimaran, « la situation est pour le moment bloquée par une circulation dépressionnaire venant des côtes américaines vers le nord de l’Europe. Ceci engendre de forts vents de sud-ouest à ouest qui privent toutes chances d’atteindre l’équateur dans des temps de course intéressants. A ceci s’ajoute une mer formée et de face, synonyme de casse-bateau. Nous sommes donc dans l’expectative d’une évolution de la météo et des conditions de navigation et espérons que les vents s’orientent bientôt dans les nord-ouest ou nord-est pour partir. »
Sans ces conditions idéales pas de départ envisagé pour l’équipage de Spindrift 2 qui se tient cependant prêt à tout changement de situation.

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