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Mike Horn parrain du Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville

Dimanche 19 mai, Les Sables D'Olonne, Baptême du Maxi trimaran Sodebo Ultim3, skipper, Thomas Coville, parrain, Mike Horn. @ Yvan Zedda

Thomas Coville a choisi Mike Horn comme parrain pour son nouveau trimaran révolutionnaire Sodebo Ultim’3. Celui-ci l’a  baptisé ce dimanche 19 mai aux Sables d’Olonne en Vendée.

Présenté en détails dans le dernier numéro de Course au Large, SODEBO ULTIM 3 a des allures de vaisseau spatial et éveille la curiosité de tous. La forme de ses bras transversaux plus droits -et non plus en X – intriguent, la taille et la courbure des foils sont uniques, le poste de navigation intégré à la poutre transversale avant devant le mât stupéfie. Sa méthode de conception est également nouvelle. SODEBO ULTIM 3 n’a pas été conçu par un seul architecte mais par un collectif de talents réuni autour du skipper.

Mike Horn et Thomas Coville ne sont pas des inconnus l’un pour l’autre. Leur rencontre a eu lieu autour de Laurent Bourgnon dans les années 90.
Chacun à sa façon, les deux hommes qui sont de la même génération, ont choisi de cocher la case de l’extrême. Comment ne pas être bluffé par les parcours respectifs de ces deux aventuriers des temps modernes qui parcourent le monde depuis des décennies ! A eux deux, ils cumulent les exploits en tous genres autour de la planète. Sur terre, sur mer, sur glace, l’un et l’autre font parties de ceux et celles qui font rêver en se lançant dans des défis ultimes pour conquérir des sommets.

Les deux athlètes de haut niveau sont des hommes engagés. Spécialistes des aventures en solitaire, ils ne tiennent pas en place et ne vivent pas reclus dans leur bulle. Au contraire ! L’un comme l’autre sont animés par la même volonté de partager et de transmettre.
« Mike Horn va plus loin que tout le monde » explique Thomas Coville. « En sortant de sa zone de confort, il met son énergie au service de messages éminemment humains. Je me suis inspiré de sa pugnacité d’aller mentalement plus loin sur des terrains où je m’attends moins. Avoir des mentors comme ça permet de rester humble. Une personnalité comme la sienne va rayonner sur notre projet » conclut le skipper qui a officiellement invité Mike Horn à faire partie de l’équipage qu’il embarquera quand il tentera le Trophée Jules Verne, record autour du monde en équipage.

Mike Horn et Thomas Coville appartiennent à cette catégorie de la population qui va au bout de ses rêves les plus fous : « Si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas si grands. J’aime cet aspect physique, partir d’une page blanche et écrire une histoire » confie Mike Horn en sautant joyeusement sur les filets du trimaran.

L’un comme l’autre acceptent de ne pas tout savoir avant de partir en expédition : « C’est ça l’aventure » résume l’homme aux multiples vies qui considère que « c’est un honneur d’être le parrain de SODEBO ULTIM 3. Thomas veut faire le tour du monde en moins de 40 jours. Si je peux soutenir ses rêves et apporter un petit quelque chose. Moi aussi, j’ai besoin d’exemples et de l’inspiration des autres » ajoute avec modestie le sud-africain de 53 ans qui aime par dessus tout partager la richesse de ses connaissances acquises au fil de ces expéditions. L’homme fera t-il partie de l’aventure?
Pour la direction de SODEBO qui a toujours privilégié l’humain, « la présence de Mike Horn aux côtés du projet Sodebo a du sens. Pour chacun de nos bateaux de course et celui-ci est le 5ème, nous avons toujours choisi comme parrain et marraine des personnalités en lien avec les hommes et le projet. Un parrain a un rôle de guide qui accompagne et qui soutient. La capacité à rebondir de Mike Horn, son énergie positive, son enthousiasme et sa bienveillance, sa relation avec Thomas et son sourire contagieux vont rayonner sur ce projet » explique Patricia Brochard, une des trois Co-Présidente de Sodebo.

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Départ de la Normandy Channel Race

Départ de la Normandy Channel Race, le 19 mai 2019, photo © Jean-Marie Liot / NCR 2019

Le départ de la 10e édition de la Normandy Channel Race a été donné ce dimanche. 13 Class40 y participent.

C’est dans un flux de nord nord-ouest de 10-12 nœuds, conditions presque idéales pour une mise en jambe, que le duo italo-hispanique d’Eärendil n’a laissé à personne le loisir de se mettre en évidence tout au long du parcours côtier proposé. Le comité de course a libéré avec ponctualité les Class40 en lice dès 15 heures 30 et une boucle en forme de huit d’environ 6 milles en baie de Seine devant l’embouchure de l’Orne entre les cardinales de Luc sur mer et Ouistreham. Un préambule vivement disputé qui donne un avant-gout alléchant de la bagarre qui va se jouer durant les 1 000 milles théoriques de l’épreuve. Eärendil, skippé par Pietro Luciani et Pablo Santurde Del Arco (double vainqueur de l’épreuve) s’est imposé dès les premiers bords et n’a laissé aucune miette tout au long du parcours, avant d’enrouler en premier la dernière bouée et de mettre le cap, au près, vers la prochaine marque de passage des îles Saint Marcouf mouillée à quelques 37 milles du départ, dans la baie des Veys. Brieuc Maisonneuve, le Granvillais et le maître voilier Éric Varin, ont signé des virements de bord d’une impeccable propreté, leurs permettant de se glisser second au pointage. Suit l’équipage atypique Normand-Chamoniard, Louis Duc et Aurélien Ducroz, suivi par Cape Racing Yachts de l’allemand Jörg Riechers et le match-racer Cédric Château, puis par Beijaflore skippé par William Mathelin-Moreaux et Amaury François.

Saint-Marcouf en ligne de mire
37 milles séparent la dernière bouée du parcours côtier devant Ouistreham de la marque qui doit être obligatoirement contournée dans l’ouest de Saint-Marcouf. Les concurrents devraient profiter d’un courant favorable jusqu’en fin d’après-midi avant de faire face, dans la soirée, à la bascule de courant du raz Blanchard, premier passage à niveau qui, comme c’est souvent le cas dans cette grande classique Normande, devrait déjà redistribuer les cartes.

Transmanche
La flotte se dirige après ce joli départ, vers un épisode certainement moins réjouissant pour les duos, la traversée de la Manche et de son trafic maritime. La traversée va s’effectuer au près, dans des airs faiblissant de 5-10 nœuds de secteur nord nord-ouest, avant de s’attaquer à un nouveau gros morceau mythique de l’épreuve : le passage dans le Solent ce lundi en milieu de journée.

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Tour de Belle-ile. Quatrième victoire pour Alain Gautier

© Audrey Dochler - Tour de Belle-Ile

Ils était 366 bateaux à prendre le départ ce samedi matin, au large de La Trinité-sur-Mer, d’une 11e édition remportée, moins de cinq heures plus tard, par deux très beaux vainqueurs, le trimaran Orma Sensation Océan d’Alain Gautier, qui s’impose pour la quatrième fois sur le Grand Tour, et l’ETF 26 L’Occitane (Vincent Barnaud), impressionnant sur le P’tit Tour.
Comme l’année dernière, c’est dans des très petits airs, environ 3 nœuds de nord, qu’a été donné samedi à 10h le départ de la 11e édition du TOUR DE BELLE-ILE, mais sous un grand soleil et au portant, ce qui a offert un spectacle nautique de toute beauté, avec à droite de la ligne et du bateau comité, le navire-école de la Marine Nationale Le Lynx, les multicoques, à gauche, une impressionnante flottille de monocoques, spis multicolores déployés.
Très vite, les premiers ont réussi à s’extirper de la Baie de Quiberon, même si, profitant du petit temps de la première heure de course, c’est un monocoque, en l’occurrence le Mach 45 Cartouche (Nicolas Groleau) qui a franchi devant les autres le phare de la Teignouse. Les grands trimarans ont ensuite pris le pouvoir et notamment un des plus fidèles du Tour de Belle-Ile, Sensation Océan (Alain Gautier), parvenu au bout de deux heures à passer en tête la pointe des Poulains devant Idec Sport (Francis Joyon) et Actual Leader (Yves Le Blévec). « On a réussi à glisser avant la Teignouse, ça nous a mis dans une position plus favorable pour la suite, parce que plus on était devant, plus on creusait, racontera après-coup Alain Gautier. Par contre, de l’autre côté de Belle-Ile, c’était un peu l’inverse : quand on était devant, on se faisait rattraper parce que ça mollissait. Du coup, Idec Sport, sous gennaker, est revenu très près juste avant Kerdonis, Actual aussi. Heureusement, on a réussi à garder le petit matelas d’avance qui nous a permis de redémarrer en premier. »
Et de s’imposer sur ce Grand Tour de 42 milles, après 4 heures 53 minutes et 44 secondes d’une belle régate, soit la quatrième victoire (le record de l’épreuve), la troisième consécutive pour ce trimaran Orma de 60 pieds à la riche histoire, plan VPLP mis à l’eau en… 2002 ! « C’est sûr qu’Alain a un bateau fait pour le format du Tour de Belle-Ile. Nous, c’est plus un bateau format tour du monde », sourira, beau joueur, Francis Joyon une fois revenu au Môle Caradec, après avoir pris la deuxième place, à seulement 2 minutes et 51 secondes du vainqueur, Actual Leader complétant le podium 4 minutes et 1 seconde après Idec Sport.
Mais le premier à avoir coupé la ligne d’arrivée de ce Tour de Belle-Ile après 4 heures 34 minutes et 40 secondes – et c’est une première dans l’histoire de la course – est un concurrent du P’tit Tour (parcours de 37 milles qui longe Belle-Ile par le sud là où ceux du Grand Tour la contournent par le nord), à savoir l’ETF 26 (ex Easy to Fly) L’Occitane, habituellement mené par le vainqueur de la dernière Route du Rhum en Multi50, Armel Tripon, qui avait laissé pour l’occasion les commandes de ce catamaran volant de 26 pieds à l’un de ses fidèles, Vincent Barnaud, accompagné de l’expérimenté Matthieu Souben à la barre et de Matéo Lavauzelle. Portés par une belle brise d’ouest, les trois hommes auront franchi la ligne à plus de 20 nœuds, en appui sur leur foil tribord, une des nombreuses images marquantes de ce TOUR DE BELLE-ILE 2019.

© Audrey Dochler – Tour de Belle-Ile

Tout comme celle du grand sourire de Romain Attanasio, vainqueur du Prix Michel Malinovsky, qui récompense le premier monocoque, en l’occurrence son 60 pieds Imoca Pure, arrivé à 16h38’29, succédant ainsi à sa compagne Samantha Davies, lauréate de ce Prix en 2018. Des sourires, il y en a eu beaucoup sur cette 11e édition, qui comme les dix précédentes, aura réuni dans une ambiance conviviale et autour d’une même passion pour la voile et la régate professionnels de la course au large sur des bêtes de course dernier cri et simples plaisanciers venus prendre du bon temps l’espace d’une journée pas comme les autres…

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Team Réseau Ixio – Toulon Provence Méditerranée – un équipage déterminé

© Robin Christol

La saison d’avant Tour a bien profité au Team Réseau Ixio qui a non seulement bien progressé en remportant le GP Guyader mais aussi signé un nouveau partenaire pour deux saisons.

C’est en effet un partenaire historique qui rejoint le navire cette année, habitué du Tour de France à la Voile (aujourd’hui Tour Voile) depuis de nombreuses années, soutien d’excellence au profit de la victoire observée à maintes reprises, c’est bel et bien la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) qui embarque dans l’aventure aux côtés de Réseau Ixio – Développeurs de compétences pour ce Cru 2019. Une aubaine pour les garçons qui voient leur projet grandir et reçoivent le soutien nécessaire afin de pouvoir continuer d’évoluer dans les conditions les plus propices à la performance. En ce qui concerne les marins, deux d’entre eux ont déjà porté les couleurs de la métropole puisque Sandro Lacan (skipper) et Jules Bidegaray (régleur) naviguaient déjà en 2013 et 2014 sur le Tour de France à la Voile à bord du M34 TPM-Coych (monocoque de course au large) ainsi qu’en 2018 sur le GC32 Métropole Toulon Provence Méditerranée (catamaran à foil) lors de la GC32 TPM Med Cup.

Le trimaran monotype de 7m 25 appelé Diam 24 parcourra donc la France de Dunkerque à Nice en longeant la côte sous le nom de Team Réseau Ixio Toulon Provence Méditerranée ! Les adversaires n’ont qu’à bien se tenir.

On continue côté crèmerie avant de parler régate ; Réseau Ixio, partenaire principal du projet pour la deuxième année consécutive passe la vitesse supérieure dans le monde de la voile légère en devenant également partenaire et fournisseur officiel du Tour Voile. Pour rappel, Réseau Ixio – Développeurs de compétences propose des formations destinées aux différents acteurs des métiers du transport routier, de la logistique, des travaux publics, de la prévention et de la sécurité. Un cru 2019 délicieux on vous dit !

“On s’est mis dans le bain avec de supers départs et un bon jeu derrière !”

Côté régate, le Grand Prix Guyader s’est déroulé la semaine passée à Douranenez et on peut vous dire que les garçons n’ont pas chômé ! Dès le premier jour, ils ont joué aux avant-postes lors de cette étape plus qu’incontournable du Diam Tour series. Au terme d’une première journée composée de 5 manches (tout de même), c’est la fougue, que dis-je, la niaque sudiste, qui se positionne en leader avec deux manches gagnées, deux manches de 2 et une manche de 4. Rien de très confortable puisque c’est Beijaflore qui est dans le rétroviseur, pas trop loin d’ailleurs, car ils clôturent la journée à égalité de points. « Une super journée ventée ! On s’est bien mit dans le bain avec de supers départs et un bon jeu derrière ! On est dans le bon mode ! Plus qu’à continuer comme ça demain ! » déclare Sandro Lacan, skipper.

Dès lors la deuxième journée est plus difficile, la pression du classement prend plus de place, Beijaflore est en embuscade et n’a pas grand chose à perdre, les voilà rétrogradés à la deuxième place du Grand Prix après la seconde journée où ils signent dans l’ordre une 2ème, 3ème et 5ème place sur les trois courses du jour.

Le dernier jour de régate se joue différemment, les deux jours passés, on permis de dresser un classement représentatif après 8 courses qui a permis de dresser deux groupes, or et argent. Première partie de tableau en rond or, seconde partie en argent, c’est au sein de chacune que tout peut changer uniquement.
Cette fois-ci, ce sont nos développeurs de compétences qui sont dans le rétro de Beijaflore qui est en tête de la course et qui a tout à perdre, les garçons ont tout à gagner. Il faut quand même faire attention, la concurrence pousse juste derrière, la faute peut coûter cher ! Une longue journée permet de valider 5 courses supplémentaires dans 16-18 noeuds de vent. De quoi s’exprimer pleinement et dans la bonne humeur !

“Nous réussissons à tirer notre épingle du jeu en rond or et à remporter la victoire finale.”

Tim Mourniac, barreur, nous raconte la suite : « Une belle journée pour le Team Réseau Ixio. Nous avons attaqué sereinement ces 5 dernières manches, les 6 premiers étaient dans un mouchoir de poche ce matin ! Nous réussissons à tirer notre épingle du jeu en rond or et à remporter la victoire finale. Une grande satisfaction pour toute l’équipe ! Jules et Sandro ont su être solides et manœuvrer magnifiquement le bateau. Achille, en coach, nous a permis de rester constants et de garder un œil extérieur sur nos performances tout au long de la journée… Sans oublier notre super Olivier Gandon qui a préparé minutieusement notre machine comme il sait si bien le faire ! »
Beau travail d’équipe. Le rodage semble terminé, cette semaine c’est stage intensif à Brest avec les meilleurs bateaux de la flotte, maintenant que la machine est rodée, ils sont prêts à la débrider.

On soulignera au passage les superbes performances d’Achille Nebout (équipier du Team Réseau Ixio Toulon Provence Méditéranée) en solitaire à bord de son Figaro 3 lors de la Sardinha Cup et la Solo Maître Coq, à la fois beau et surprenant pour une première année sur le circuit Figaro Bénéteau.

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Class40. La 10e Normandy Channel Race se prépare

Présentation officielle des skippers sur le podium du village de la Normandy Channel Race 2018, à Caen le 26 mai 2018 Photo Jean-Marie LIOT / NCR

Une quinzaine de Class40 s’élanceront dimanche prochain à 15H30 en rade de Caen / Ouistreham dans un vent léger d’une dizaine de nœuds selon les prévisions à ce jour.

Dans cette année de transition la Class40 est dans le cycle habituel qui caractérise les années suivant les Route du Rhum : fin de partenariats, renouvellement de propriétaires, départ vers d’autres circuits, bateaux en construction disponibles seulement fin de saison. Après sa démonstration de force en novembre dernier à Saint-Malo la flotte de Class40 se reconstitue avant une année 2020 qui devrait renouer avec des chiffres élevés de participation.

Il n’en reste pas moins que rien ne garantit que le Trophée de la Normandy Channel Race soit plus facile à ramener chez soi cette année. Quelques équipages « affamés » comptent bien mettre l’épreuve à leur palmarès : comme AINA ENFANCE ET AVENIR (n°148) d’Aymeric Chappelier, second à la Route du Rhum 2018, et Pierre Brasseur, ancien vainqueur de l’épreuve ; ou encore Louis Duc portant les couleurs du projet REVES ( n°150) à qui la victoire a échappé de 6’’ en 2018 ; ou Pablo Santurde et Pietro Luciani ( n°145) sur EÄRENDIL, double vainqueur de l’épreuve pour le premier, brillant skipper espagnol qui mettrait bien un troisième titre à son actif ; Jörg Riechers quant à lui sur le n° 157 CAPE RACING YACHTS vient de mettre à l’eau le Class40 le plus récent de la flotte et renouvellerait bien sa victoire de 2013 sur la course. Citons aussi le n° 154 BEIJAFLORE, une jeune équipe pleine de talents avec William Mathelin -Moreaux et Amaury François sur le bateau vainqueur de la dernière Route du Rhum. Et le skipper granvillais Brieuc Maisonneuve ne compte pas faire de la figuration sur le 148 CRE’ACTUEL habitué de l’épreuve et auteur en 2014 d’une très belle seconde place à quelques encablures du vainqueur Sébastien Rogues.

A noter aussi la dimension associative fortement présente cette année sur la course avec le n°135 VOGUE AVEC UN CHRONE (Pierre-Louis Atwell – Calliste Antoine ) , SOS MEDITERRANÉE ( N° 141 – Pascal Fravalo et Guillaume Goumy) , et les projets déjà cités REVES ( Louis Duc) et AINA ENFANCE ET AVENIR ( Aymeric Chappellier).Les marins partagent toutes les valeurs véhiculées par ces différents engagements.

Une animation à la hauteur de l’édition anniversaire des 10 ans
Toujours à la recherche du contact avec le public normand les collectivités partenaires et l’organisateur ont multiplié les animations pour cette 10ème édition. Le voilier 3 mâts Le Français arrivé depuis mardi 14 juin et ouvert aux visites et donne au bassin St Pierre un relief de rassemblement traditionnel avec tous les autres voiliers du Comité Régional du Patrimoine Normand.

Et pour honorer le bel anniversaire une grande première avec le tir d’un feu d’artifice samedi 18 mai vers 22H00 sur le bassin Saint-Pierre au centre de Caen ou une foule nombreuse est attendue pour partager avec les skippers ce moment avant le grand départ le lendemain ; et la descente en parade avec le Français en tête à compter de 10H30 dimanche au départ de Caen.

Un événement pérennisé jusqu’en 2022
A l’occasion de la conférence de presse de lancement de la manifestation tenue à Caen jeudi 16 mai les élus responsables des collectivités partenaires depuis l’origine (Ville de Caen – Agglomération Caen la mer – Département du Calvados – Région Normandie) ont réaffirmé leur soutien et le renouvellement pour 3 ans sur la période 2020-2022 des conventions de partenariat. Une continuité remarquable qui a permis de construire cette belle aventure commune avec l’organisateur Sirius Événements. La CCI Caen – Normandie et le Port de Caen / Ouistreham sont également depuis 2010 des appuis sans failles à la mise en place de l’opération sur le site de Caen.

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Mini Transat. Huit femmes qui osent

SERIE 890 / Anne BEAUGE Christophe Breschi / Mini-Transat La Boulangère

Les navigatrices ont toujours joué un rôle majeur dans l’histoire de la Mini-Transat et la 22e édition ne dérogera pas à la règle. Le 22 septembre prochain à La Rochelle, huit femmes s’élanceront pour traverser l’Atlantique en solo. Six Françaises, une Belge et une Russe qui participeront toutes pour la première fois à l’épreuve.

La féminisation de la voile passe beaucoup par la classe Mini. De grandes navigatrices ont lancé leur carrière en participant à la Mini-Transat la Boulangère, à l’instar d’Isabelle Autissier, de Catherine Chabaud, d’Ellen MacArthur, de Sam Davies… Plus récemment, d’autres femmes ont décroché de très beaux résultats sur cette épreuve initiatique : 2e place pour la Suissesse Justine Mettraux en 2013 (série), 2e place également pour Clarisse Crémer en 2017 (série). Parmi les cinq femmes qui préparent le Vendée Globe 2020-2021 (tour du monde en solitaire et sans escale), quatre ont déjà pris part à la Mini-Transat ! Il s’agit de Clarisse Crémer, Sam Davies, Pip Hare et Isabelle Joschke. Autant dire que la classe Mini est une très belle rampe de lancement … Une tendance qui a d’ailleurs séduit La Boulangère. L’entreprise qui est devenue partenaire titre de la course soutient le sport au féminin au travers ses différents partenariats.

Huit « bizuths » pour l’édition 2019

Il y a déjà une longue et belle histoire entre la Mini-Transat et les femmes. En 2017, dix étaient au départ. Cette année, elles pourraient être huit : une en proto et sept en série. Avec le 930, Marie Gendron, 27 ans, est donc la seule inscrite sur un prototype. L’an dernier, elle a notamment terminé 11e de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables.

Cinq jeunes femmes sont inscrites en série. Très bien entourée, Amélie Grassi a notamment eu la chance d’embarquer l’immense Loïck Peyron sur son petit Mini baptisé Tyrion. Elle a déjà pris part à de nombreuses épreuves depuis l’an dernier avec des 2e places sur la Pornichet Select et la Mini Fastnet (avec Davy Beaudart), et une 7e place sur Les Sables-Les Açores-Les Sables. Amélie pourrait bien être l’une des favorites de la Mini-Transat La Boulangère 2019. Les autres inscrites sont la Belge Marie-Amélie Lénaerts, la Russe Irina Gracheva et les Françaises Anne Beaugé et Céline Sallés. Si elles auront bien entendu à cœur de performer, on peut néanmoins considérer qu’elles partent sur des projets où la dimension aventure prédomine. « Une sorte de curiosité me tire vers l’avant. J’ai toujours envie d’aller voir ailleurs, de pousser des portes, d’essayer des choses nouvelles. Ma principale motivation : vivre pleinement, apprendre à devenir un bon marin et sortir enrichie de cette expérience de vie », explique ainsi Marie-Amélie Lénaerts.

Deux navigatrices ne sont pas encore officiellement inscrites mais ont toutefois de très bonnes chances d’être au départ. Deuxième sur la liste d’attente, Axelle Pillain est tout proche du but. Quant à Violette Dorange, 18 ans seulement, elle n’est pas encore inscrite mais est actuellement en train d’effectuer son parcours de qualification de 1000 milles hors course ce qui lui permettra d’intégrer la liste d’attente.

Les huit femmes en lice pour la Mini-Transat La Boulangère 2019 :

En proto :
Marie Gendron (FRA/930) – 27 ans – 1ère participation

En série :
Irina Gracheva (RUS/579) – 35 ans – 1ère participation
Amélie Grassi (FRA/944) – 25 ans – 1ère participation
Marie-Amélie Lénaerts (BEL/833) – 32 ans – 1ère participation
Céline Sallès (FRA/514) – 29 ans – 1ère participation
Anne Beaugé (FRA/890) – 34 ans – 1ère participation
Axelle Pillain (FRA/781) – 1ère participation (liste d’attente)
Violette Dorange (FRA/955) – 18 ans – 1ère participation (non inscrite)

Elles/Ils ont dit :

Justine Mettraux, 2e de la Mini-Transat en 2013 (série) : « J’ai fait du Mini 6.50 pendant deux ans et je garde un très beau souvenir de cette expérience, notamment la Mini-Transat 2013 qui a été ma toute première transatlantique en solitaire. Cette épreuve a aussi été un tournant dans ma carrière, elle m’a permis de mettre un pied dans le monde de la course au large. Mes bons résultats sur le circuit Mini ont constitué un déclic pour intégrer un équipage de la Volvo Ocean Race (le tour du monde en équipage avec escales). Le circuit Mini est très formateur, il permet d’acquérir de bonnes bases pour évoluer vers d’autres classes encore plus exigeantes. »

Isabelle Autissier : « La Mini-Transat pour moi, cela a été le grand début de tout ! Je participe pour participer et à la fin, je suis sur le podium. J’ai adoré cela… alors j’ai continué. »

Marie-Amélie Lénaerts (BEL/833) : « Une sorte de curiosité me tire vers l’avant. J’ai toujours envie d’aller voir ailleurs, de pousser des portes, d’essayer des choses nouvelles. Ma principale motivation pour la Mini-Transat La Boulangère : vivre pleinement, apprendre à devenir un bon marin et sortir enrichie de cette expérience de vie.”

LE MOT DE CHRISTOPHE AILLET

Christophe Aillet, Directeur Général de La Boulangère & Co : « S’autoriser à pratiquer plus de sport, s’épanouir, accomplir des rêves ultimes… Voici les messages que nous portons à travers notre engagement dans le sport. Nous sommes admiratifs de ces femmes de tous les jours qui s’engagent dans cette course audacieuse. En plus d’être un sport pratiqué en communion avec la nature, la voile met les hommes et les femmes sur un même pied d’égalité. »

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Mise à l’eau de Pen Duick après 18 mois de chantier

@ DR

C’est une nouvelle naissance pour Pen Duick, le premier bateau d’Eric Tabarly qui retrouvera son élément demain après midi à Lorient aux pieds de la Cité Tabarly
après 18 mois de travaux au chantier du Guip de Brest,.

Déjà sauvé à trois reprises par Eric Tabarly, cette fois, c’est sa femme, Jacqueline et sa fille, Marie, qui ont porté le projet de sa reconstruction au travers de l’association Pen Duick. Pen Duick n’est pas un bateau ordinaire, il fait partie du patrimoine et son histoire est intimement liée à celle d’Eric Tabarly qui, pour le plus grand nombre, fut un passeur de culture maritime, un acteur et un témoin de la transformation de la mer en espace d’aventures et de loisirs. Tabarly a réconcilié les différentes communautés maritimes, des régatiers de course au large, aux plaisanciers du dimanche, des gens de mer aux marins de l’État.

Les noms d’Eric Tabarly et de Pen Duick sont définitivement associés et font partie de la légende maritime française. Il n’en était pas le premier propriétaire, le cotre a été construit en Irlande en 1898 sous la plume du célèbre architecte naval écossais, William Fife, troisième du nom. Cet architecte est alors l’un des plus grands architectes navals de son époque.

Aujourd’hui encore, dans la mémoire collective, c’est toujours le tout premier Pen Duick d’Éric Tabarly qui demeure le voilier de référence. Il reste l’un des plus célèbres bateaux de plaisance français, reconnu au-delà des frontières de l’Hexagone. Pourtant il est ni grand ni impressionnant. Mais c’est bien l’élégance de sa robe bleue nuit (et non noire) et son gréement qui font qu’on le reconnaît immédiatement.

« Il faut savoir mémoire garder » confie Jacqueline Tabarly, « et c’est pour cela que je me bats. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Pen Duick est une leçon d’histoire et c’est pour cela qu’il ne fallait pas le laisser mourir. A titre personnel, Pen Duick représente beaucoup de bonheur, mais aussi de chagrin puisque c’est de son bord qu’Eric est tombé et a perdu la vie. Mais il faut regarder vers l’avant et que ce bateau continue de naviguer ».

L’envol de la mésange
Pen Duick, petite mésange à tête noire, est donc restauré et renaît, tel un phénix, pour la quatrième fois. Le 18 mai, il retrouvera son élément. Le mois de mai, c’est aussi le moment choisi par les petites mésanges pour sortir du nid et prendre leur premier envol…
Il a fallu 18 mois et plus de 13 000 heures de travail aux équipes du chantier du Guip pour redonner vie à Pen Duick. Jacqueline Tabarly a confié la maîtrise d’œuvre générale à Arnaud Pennarun du chantier de Pors Moro, ami de longue date d’Eric Tabarly et de la famille. « Nous avons choisi de nous laisser guider par Eric, c’était le fil du chantier, son esprit, du début à la fin » explique Arnaud. « Nous avons refait, avec des matériaux modernes ce qu’il avait mis en œuvre en 1958 ».

« C’est plus qu’une rénovation, c’est presqu’une reconstruction » confie Yann Mauffret, responsable du Guip. « Mais l’on l’avons réalisée comme Eric l’aurait fait. Notre métier est d’une grande richesse, chaque fois, nous travaillons en lien avec l’histoire. Pen Duick est un bateau mythique, qui a relancé l’intérêt pour les bateaux classiques. Tabarly était d’une grande modernité, sans rien renier de l’histoire. Notre exigence était de redonner au bateau toute sa beauté ».
Demain, à Lorient, Pen Duick retrouvera la mer. Il faudra attendre mercredi pour qu’il la prenne. « J’attends avec impatience notre première sortie » souffle Marie Tabarly visiblement émue. «Je n’ai jamais été inquiète pour ce bateau, je ne m’en sens pas propriétaire, mais, comme d’autres avant moi, responsable et gardienne. Il a traversé deux guerres, il ne pouvait pas mourir. Il aurait peut être fallu des années pour le faire revivre, ce qui est merveilleux c’est d’avoir réussi à relever ce défi en quelques mois ».

Au chevet de Pen Duick
Pour mener à bien ce projet ambitieux, Jacqueline et Marie Tabarly ont créé l’association Pen Duick chargée d’assurer la gestion et de veiller à la bonne utilisation des fonds publics issus du classement de Pen Duick et des fonds privés générés par le financement participatif.
Le Ministère de la Culture, le Conseil Régional et le Département du Morbihan ont soutenu le projet à hauteur de 70% du budget. A ce jour, il manque encore 150 000 euros pour boucler les 700 000 euros du budget. Près de 700 particuliers ont apporté leurs contributions, quant aux entreprises, elles peuvent apporter leur aide au travers le mécénat d’entreprise et bénéficier ainsi d’une réduction fiscale.

La campagne de financement participatif est sur la plateforme GwenneG : https://bit.ly/2pimnnw

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Bermudes 1000 Race. Première victoire en Imoca pour Simon, Bestaven et Pedote sur le podium

@ Yann Riou

Sébastien Simon a remporté sa première victoire en Imoca sur la Bermudes 1000 race sur un parcours de 2 000 milles après 7 jours et 17 heures de course. Une belle victoire acquise après le passage du Fastnet où il a su créer un écart suffisant pour conserver un matelas d’avance sur la suite du parcours. Après sa transat aller retour sur le bateau effectué le mois dernier, Sébastien Simon a bien pris ses marques en Imoca sur l’ex-PRB qu’il confiera prochainement à Kevin Escoffier lorsqu’il mettra à l’eau son nouveau bateau.

Le match pour les deux places restantes sur le podium aura été en revanche passionnant. avec quatre skippers arrivés à six minutes d’intervalle ! C’est finalement Yannick Bestaven qui s’est emparé de la 2e place, juste devant Giancarlo Pedote qui a lui-même devancé Sam Davies et Maxime Sorel d’un souffle. Fabrice Amedeo et Clément Giraud ont décroché respectivement les 7e et 8e places. Prochaines arrivées prévues à Brest : Arnaud Boissières, Stéphane Le Diraison, Manuel Cousin et Damien Seguin.

2 minutes et 37 secondes : c’est ce qu’il a manqué à Sam Davies (Initiatives Cœur) pour terminer sur le podium. La navigatrice britannique peut toutefois se réjouir d’avoir testé et approuvé au grand large les nouveautés de son bateau, même si un petit souci de quille lui a empêché de défendre ses chances à 100 % (lire ci-dessous). Sam a été talonnée par Maxime Sorel (VandB – Sailing Together), arrivé 1 minutes et 23 secondes derrière elle ! En terminant dans le Top 5 et à la première place des non foilers, Maxime peut avoir le sourire. Longtemps très bien placé pour décrocher la 2e place, Boris Herrmann (Malizia-Yacht Club de Monaco) n’a pas pu défendre ses chances après avoir constaté, hier à la mi journée, un problème technique l’obligeant à lever le pied pour terminer. Le skipper allemand a finalement bouclé le parcours en 6e position.

Clément Giraud et Fabrice Amedeo également à bon port
La lutte pour la 7e place a également été très accrochée, jusqu’aux derniers instants. Fabrice Amedeo (Newrest-Art&Fenêtres) a pris le meilleur sur Clément Giraud, avec à peine deux minutes d’avance. Une belle pour ces deux coureurs : Fabrice a su se dépêtrer de soucis techniques tandis que Clément, l’un des six bizuths de l’IMOCA peut être fier de sa prestation. A 18h ce vendredi, il restait neuf concurrents en course. Les prochains attendus étaient Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artipôle) et Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) ce soir, puis Manuel Cousin (Groupe Sétin) et Damien Seguin (Groupe Apicil) la nuit prochaine.

Premières réactions des marins :
Sébastien Simon (ARKEA PAPREC) : « Tout n’a pas été parfait mais en tous les cas, les trajectoires étaient super bien. J’ai fait quelques vracs quand même, et j’ai laissé beaucoup d’énergie. C’est une belle expérience. La régate a été étonnante : un coup, ça partait par devant et un coup ça revenait par derrière car il y a eu beaucoup de phases de transition. J’ai cru que j’allais voir revenir ceux de derrière cette nuit, mais heureusement, j’ai réussi à redécoller. Je me suis senti à l’aise sur le bateau. Je n’ai pas eu peur de faire des manœuvres ou d’être un peu ambitieux. C’était ma première et ma dernière régate sur ce bateau en solitaire. Je pense que j’ai mérité mon bateau neuf maintenant. »

Yannick Bestaven (Maître CoQ) : « Je me suis vraiment fait plaisir. La course a été très animée, avec notamment plein de manœuvres à faire. Elle a un peu ressemblé à une étape de Solitaire du Figaro, mais sur un gros bateau, ça fait mal aux mains et aux bras ! Le match a été génial. J’ai fait un bon coup météo qui m’a permis de remonter 2e à la marque des Açores. Je me suis ensuite fait doubler en vitesse par Sam et Boris mais je suis revenu dans le match. Le finish a été incroyable. La nuit dernière, il y avait des lumières partout et des bateaux qui revenaient dans tous les sens. A s’arracher la tête ! Dommage qu’on n’ait pas trop vu Seb Simon qui est parti assez vite. Quoi qu’il en soit, derrière, on a bien rigolé et on a bien bataillé. »

Giancarlo Pedote (Prysmian Group) : « C’était une course vraiment dingue ! J’ai commencé par plonger pour enlever un bout coincé dans ma quille. Après, je me suis appliqué sur mes trajectoires et sur ma vitesse, puis j’ai fait ma stratégie sans penser aux autres. J’ai réussi à rester toujours calme, même dans les moments difficiles. A la fin, j’ai vu qu’il y avait un coup à jouer et je me suis dit « vas-y fonce ! ». Je suis super content de ma course. On a régaté au contact du début à la fin. Les conditions se sont bien prêtées à l’exercice. Il n’y a pas eu baston alors on a pu attaquer sans stress majeur. On a manœuvré dans tous les sens, on a sorti toutes les voiles. C’était super intéressant. »

Sam Davies (Initiatives Cœur) : « J’ai passé la grande majorité de la course entre la 2e et la 3e place et je termine 4e. C’est forcément un peu frustrant mais le but premier était d’engranger des milles en vue de la qualification pour le Vendée Globe alors je suis déjà contente d’avoir bouclé le parcours. J’ai eu pas mal de petites bricoles à faire. Ma quille est restée bloquée dans l’axe faute d’hydraulique, et la fin de la course a été un peu compliquée. Par ailleurs, c’était la première fois que je testais mes nouveaux foils et ça a été génial de les découvrir et d’apprendre à m’en servir. J’ai beaucoup de travail à faire encore, mais je pense que c’est un vrai plus. Rester aussi longtemps au contact avec les bateaux de 2016 n’aurait pas été possible avec le bateau dans l’ancienne configuration. »

Maxime Sorel (VandB – Sailing Together) : « Quand les gars de l’équipe m’ont lâché à Douarnenez, je me suis dit « oh la la, ça va être chaud, le bateau, je ne le connais pas du tout ! ». Je me suis mis dedans tranquillement. Petit à petit j’ai lâché les chevaux. Je me suis pris au jeu de la régate. Sur la fin, j’ai bien cru à la 3e place. Quoi qu’il en soit, je ne pensais pas terminer à la 5e place au départ et c’est une belle surprise. On a vraiment eu toutes les conditions. J’ai même sorti le grand spi alors que je ne voulais pas le faire en solo. Cette Bermudes 1000 Race est une belle course. »

Boris Herrmann (Malizia-Yacht Club de Monaco) : « Je suis heureux d’avoir bouclé le parcours car cela me donne des milles pour la qualification pour le Vendée Globe. Il y a eu des hauts et des bas. Hier, j’ai percuté quelque chose et cela a provoqué un petit impact dans la coque, sur le côté tribord. Cela a engendré une petite voie d’eau mais rien de grave. Pour un tour du monde, il faut être prêt, dans la tête, à subir ce genre de situation. Cela a rajouté un peu de piment à ma course. Ça m’a obligé à sortir les outils, les composites… Ce n’est jamais inintéressant de devoir bricoler pour apprendre. Je sais que le bateau va vite et je me suis senti bien dans le rythme tant que tout allait bien. »

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Bermudes 1000 Races. Faites-vos jeux !

Boris Herrman sur Malizia © Yvan Zedda

Les premiers Imoca de la Bermudes 1000 Races devraient arriver ce vendredi matin. Sébastien Simon dispose encore d’une petite avance de 10-13 mn sur ses poursuivants Boris Herrmann (Malizia), Yannick Bestaven (Maître Coq) et Sam Davies (Initiatives Cœur) qui se tiennent en moins de 3 milles.

Après avoir déboulé à vitesse grand V pendant 24 heures, propulsés par un flux de nord-ouest soutenu, les bateaux de tête de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest ont, comme on s’y attendait, vu leurs vitesses de progression chuter en tout début d’après-midi. Et pour cause, les leaders de la flotte négocient actuellement une phase de transition. A la clé, un vent mollasson et refusant qui les oblige à effectuer des petits recalages sur la route mais qui suscite également quelques incertitudes. Difficile, par conséquent, de savoir précisément combien de temps les uns et les autres vont être ralentis. Pour l’heure, les dernières estimations laissent envisager l’arrivée du premier, Sébastien Simon entre 5 et 8 heures demain matin, à Brest. Le skipper devrait alors devancer de quatre ou cinq heures le trio Boris Herrmann (Malizia), Yannick Bestaven (Maître Coq) et Sam Davies (Initiatives Cœur) dont l’ordre d’arrivée réserve bien du suspense !

« Depuis les Açores, c’est tapis roulant. Il a fait un temps magnifique et la mer est plutôt bien rangée. Actuellement, je navigue à 90° du vent, au reaching, avec 25 nœuds de vent. C’est le top ! », a commenté Clément Giraud (Envol by Fortil). Pointé en 7e position à 175 milles du leader, le Toulonnais profite encore de belles conditions pour remonter vers Brest, ce mercredi après-midi, alors que les leaders ont, pour leur part, commencé à butter dans une zone de molle. En tête, Sébastien Simon a été le premier à tomber dedans aux environs de 13h30, voyant ainsi sa vitesse chuter de 20 à 5 nœuds, mais aussi le vent refuser. C’est donc actuellement au près que le Sablais évolue en attendant de toucher un vent de secteur nord qu’il devrait logiquement être le premier à retrouver pour rejoindre la ligne d’arrivée, un axe entre le sémaphore de Saint-Mathieu et celui du Toulinguet situé à l’entrée du goulet de Brest. « Pour l’heure, c’est difficile d’estimer combien de de temps va durer cette transition et à quel moment le nouveau vent va se réinstaller. On va voir les écarts entre les leaders se resserrer puis se défaire puisque l’ensemble des bateaux de tête ne devrait pas échapper à cette zone délicate », annonce Jacques Caraës, le Directeur de course de cette Bermudes 1000 Race, émettant alors quelques réserves sur les ETA annoncées (voir ci-après) qui pourraient naturellement glisser un peu.

Celle concernant Sébastien Simon pourrait raisonnablement se situer entre 5 et 8 heures demain, et celles de ses poursuivants les plus proches osciller entre 9 et 11 heures. Une chose est sûre, en revanche : le match final entre Boris Herrmann (Malizia), Yannick Bestaven (Maître Coq) et Sam Davies (Initiatives Cœur) s’annonce redoutable. De fait, ces trois-là se tiennent en moins de trois milles, autant dire pas grand-chose, surtout au vu du contexte météo. En jeu ? Les deuxième et troisième places sur le podium, rien de moins !
Faites-vos jeux !

La bagarre pour les accessits risque, elle aussi d’être passionnante jusque dans les dernières longueurs, et en particulier pour les 7e, 8e, 9e et 10e places que devraient, a priori, se répartir Clément Giraud (Envol by Fortil), Stéphane Le Diraison (Time for Oceans), Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artipôle) et Fabrice Amedeo qui se tiennent aujourd’hui dans un mouchoir de poche en termes de distance au but, mais évoluent sur des trajectoires différentes. Le skipper de Newrest – Art & Fenêtres, qui affiche un décalage d’une quarantaine de milles au nord par rapport à ses trois concurrents, profite aujourd’hui d’un peu plus de pression mais aussi d’un meilleur angle de progression que ses adversaires, et pourrait bien bousculer la hiérarchie actuelle. « Depuis ma montée dans le mât hier, j’ai pu m’extraire de la zone de molle grâce au retour de mes grandes voiles d’avant (gennaker et code zéro). J’évolue actuellement au reaching, une allure que le bateau aime bien. Je me dis qu’il y a encore une chance que ça passe sur le groupe de dessous », a commenté le skipper – journaliste qui bénéficie de routages optimistes.

Toujours de la pétole pour les retardataires
Plus en arrière, Manuel Cousin (Groupe Setin), Damien Seguin (Groupe APICIL) Miranda Merron (Campagne de France) et Alexia Barrier (4myPlanet), ont eux aussi passé la surmultipliée depuis ce matin. Un soulagement, comme l’a expliqué la navigatrice Britannique dans un message du bord envoyé dans la matinée : « Hier a vraiment été une journée piégeuse à cause de la pétole. A présent, je crois avoir trouvé la porte de sortie, en tous les cas, je l’espère. Ça a été dur de passer des heures à essayer d’avancer péniblement avec les voiles qui battaient violement à cause de la houle. Le peu de vent qu’il y avait, était très instable et à chaque fois que je tournais le dos pour faire autre chose, il direction changeait ». En queue de peloton, Pip Hare (Superbigou), Ari Huusela (Ariel II) et le belge Denis Van Weynbergh (Eyesea) qui a passé le waypoint des Açores ce matin aux alentours de 3 heures et fait donc désormais lui aussi route vers Brest, mangent cependant toujours leur pain noir. Tous les trois composent avec un vent très faible qui devrait, heureusement, fraîchir dans la soirée tout en basculant au nord-ouest. De quoi leur permettre d’accélérer la foulée à leur tour, et de boucler les 2000 du parcours de cette Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest dans la journée de lundi.

A noter
La cartographie sera activée toutes les deux minutes dans un rayon de 25 milles autour de la ligne d’arrivée. La carto ici : https://www.bermudes1000race.com/cartographie-bermudes-1000-race

Point sur les dernières ETA
Sébastien Simon (Arkéa – Paprec) le 17 mai à 4h45
Boris Herrmann (Malizia II – Yacht Club de Monaco) le 17 mai à 9h
Yannick Bestaven (Maître Coq IV) le 17 mai à 9h50
Sam Davies (Initiatives Cœur) le 17 mai à 9h50
Giancarlo Pedote (Prysmian) le 17 mai à 11h45
Maxime Sorel (V and B – Sailing Together) le 17 mai à 12h30
Fabrice Amedeo (Newrest – Art et Fenêtres) le 17 mai à 18h15
Clément Giraud (Envol by Fortil) le 17 mai à 19h45
Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) le 17 mai à 19h45
Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artipôle) le 17 mai à 19h45
Manuel Cousin (Groupe Setin) le 18 mai à 00h30
Damien Seguin (Groupe APICIL) le 18 mai à 2h00
Miranda Merron le 18 mai à 12h15
Pip Hare (Superbigou) le 19 mai à 3h30
Ari Huusela (Ariel II) le 19 mai à 4h00
Alexia Barrier (4myplanet) le 19 mai à 5h00
Denis Van Weynbergh (Eyesea) le 19 mai à 20h00

Pointage de 17 heures : 1. Sébastien Simon (Arkéa – Paprec) à 166,4 milles de l’arrivée ; 2. Yannick Bestaven (Maître Coq IV) à 12 milles du leader ; 3. Sam Davies (Initiatives Cœur) à 12,6 m ; 4. Boris Herrmann (Malizia II – Yacht Club de Monaco) à 14,1 m ; 5. Giancarlo Pedote (Prysmian) à 25,8 m ; 6. Maxime Sorel (V and B – Sailing Together) à 41,4 m ; 7. Clément Giraud (Envol by Fortil) à 152,6 m ; 8. Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) à 166,8 m ; 9. Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artipôle) à 169,5 m ; 10. Fabrice Amedeo (Newrest – Art et Fenêtres) à 175,2 m ; 11. Manuel Cousin (Groupe Setin) à 301,5 m ; 12. Damien Seguin (Groupe APICIL) à 316,6 m ; 13. Miranda Merron (Campagne de France) à 438,9 m, 14. Alexia Barrier (4myplanet) à 500,4 m ; 15. Pip Hare (Superbigou) à 583,6 m ; 16. Ari Huusela (Ariel II) à 606,6 m ; 17. Denis Van Weynbergh (Eyesea) à 645,4 m.

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Bermudes 1000 Race. Les concurrents à mi-parcours. Simon en tête

Les 17 concurrents de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest sont a mi parcours et ont passé la marque virtuelle située au nord des Açores. Sébastien Simon (ARKEA PAPREC) est toujours en-tête avec 22 milles d’avance sur ses concurrents.
Le leader de la flotte a vu son avance gonfler puis dégonfler à deux reprises de 20 à 50 milles, avant de se réduire de nouveau aux abords de la marque virtuelle, à la mi-journée ce mardi. Et pour cause, empêtré dans une zone de vent faible, il a peiné à faire avancer son bateau à plus de 3 nœuds quand, dans le même temps, ses concurrents ont continué de progresser entre 8 et 10 nœuds de moyenne. Résultat des courses, le skipper d’ARKEA PAPREC, qui a franchi le point de passage obligatoire à 14h45, n’a devancé « que » de deux heures son poursuivant direct.
Et s’il s’on s’attendait à ce que ce soit Sam Davies ou Boris Herrmann, c’est finalement Yannick Bestaven qui lui a emboîte le pas le premier. Ce dernier a, en effet, pris l’avantage après avoir choisi d’emprunter le périf’ extérieur, ce qui lui a permis de profiter, cet après-midi, d’un angle plus favorable que ses adversaires. Des adversaires qui, pour leur part, avaient misé sur un vent adonnant qui a, malheureusement pour eux, un peu tardé à arriver. A la clé, un joli chamboulement au pointage et un resserrement massif des troupes. Pour preuve, Maître CoQ, Initiatives Cœur, Malizia, V and B – Sailing Together et Prysmian sont passés en rafale au waypoint, dans un intervalle d’une heure.
De quoi relancer complètement la donne à l’entame du bord de 870 milles qu’il reste désormais à parcourir pour rallier Brest. Un long bord qui devrait se jouer en bâbord quasiment jusqu’à la fin, au reaching dans un premier temps puis au près ensuite, dans un flux de secteur nord-ouest soufflant entre 13 et 18 nœuds.

Si la bagarre fait rage aux avant-postes, elle n’est pas moins soutenue un peu plus en arrière de la flotte, même si quelques petits pépins font leur apparition. On notera notamment les problèmes de lashings de têtière de grand-voile rencontrés à la fois par Denis Van Weynbergh (Eyesea) et par Damien Seguin (Groupe APICIL). Le premier est parvenu à mettre en place un système lui permettant de hisser sa voile jusqu’au deuxième ris tandis que le second envisage, pour l’heure, plusieurs solutions parmi lesquelles celle de faire escale au Portugal (rappelons que le règlement de la course autorise un pit-stop pour une durée de 24 heures au maximum).

De son côté, Fabrice Amedeo (Newrest – Art & Fenêtres) a été confronté à la perte de son J3 et à l’étai associé, ce qui ne lui permet désormais plus de mettre sous tension ni son Code 0 ni son gennaker, et va donc l’obliger à naviguer sous-toilé pour sa deuxième moitié de course. « Quand mon amure de J3 a lâché, la voile est venue taper contre le mât et je n’ai pas réussi à la récupérer. Le problème est qu’il s’agit d’une pièce structurelle et qu’il m’est donc désormais impossible de solliciter le mât avec une voile d’avant plus grande. Je suis déçu car, malgré le peu de préparation depuis la mise à l’eau, je me sentais bien dans mon sujet et en harmonie avec mon bateau. Mais ces déboires ne font que renforcer ma détermination. Dans l’immédiat l’objectif est de finir cette course de la manière la plus honorable qui soit », a commenté le skipper. Même objectif pour Pip Hare (Superbigou) qui, pour sa part, est parvenue à réparer provisoirement son vit-de-mulet.

Pointage de 17 heures :
1. Sébastien Simon (ARKEA PAPREC) à 858,5 milles de l’arrivée ; 2. Yannick Bestaven (Maître Coq IV) à 21,3 milles du leader ; 3. Sam Davies (Initiatives Cœur) à 26,2 m ; 4. Boris Herrmann (Malizia II – Yacht Club de Monaco) à 29,5 m ; 5. Maxime Sorel (V and B – Sailing Together) à 30,2 m ; 6. Giancarlo Pedote (Prysmian) à 31,5 m ; 7. Fabrice Amedeo (Newrest – Art et Fenêtres) à 69,2 m ; 8. Clément Giraud (Envol by Fortil) à 71,3 m ; 9. Damien Seguin (Groupe APICIL) à 72,2 m ; 10. Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) à 77,8 m ; 11. Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artipôle) à 83,7 m ; 12. Manuel Cousin (Groupe Setin) à 113,1 m ; 13. Miranda Merron (Campagne de France) à 152,5 m, 14. Alexia Barrier (4myplanet) à 169,3 m ; 15. Ari Huusela (Ariel II) à 209,4 m ; 16. Pip Hare (Superbigou) à 217,2 m ; 17. Denis Van Weynbergh (Eyesea) à 241,6 m.

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