Accueil Blog Page 457

Kévin Escoffier avec Nicolas Lunven sur la Jacques Vabre

Kévin Escoffier est impatient de récupérer l’IMOCA PRB actuellement aux couleurs d’Arkea-Paprec. « L’IMOCA PRB est un bateau qui est facile, dans le sens où il est léger. Il est également bien pensé avec son cockpit fait pour le solitaire. C’est un bateau qui ne cherche pas la puissance à tout prix, il est très polyvalent. Même s’il n’est plus tout jeune, il reste très compétitif ! » Un potentiel que Kévin compte bien exploiter à 100% notamment lors de la Transat Jacques Vabre en octobre prochain.

Si le Malouin possède une grande expérience de la navigation au large en équipage, il doit dès maintenant penser au tour du monde qu’il effectuera en solo. La transat Jacques Vabre, qui se dispute en double, sera donc l’occasion de prendre ses marques en équipage réduit et de bénéficier de l’expertise d’un marin reconnu et adepte du solitaire : Nicolas Lunven. Le Vannetais, double vainqueur de la Solitaire du Figaro, compte aussi à son actif deux participations à la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipage avec escales). C’est donc un duo Escoffier / Lunven complémentaire qui mènera PRB jusqu’à Salvador de Bahia au Brésil !

La Transat Jacques Vabre : première transat pour Kévin avec l’IMOCA PRB
Kévin n’a participé qu’une seule fois à la Route du Café (ancien nom de la Transat Jacques Vabre). C’était en catégorie Multi50, en 2005 aux côtés de son père Franck-Yves. Ensemble, ils s’étaient offert une superbe victoire ! Pas étonnant donc que cette transat ravive de beaux souvenirs chez Kévin… « La Transat Jacques Vabre est une super course ! C’est un peu plus long qu’une transat habituelle vers les Etats-Unis ou que les transats retour vers l’Europe. C’est un peu une transat « ++ » avec un passage du Pot au noir, de l’Equateur, une navigation dans les Alizés… » C’est donc un parcours très complet qui attend Kévin pour sa première longue navigation à bord de PRB, un parcours qui ressemble beaucoup au début du Vendée Globe. La Jacques Vabre constitue un incontournable pour Kévin dans sa préparation au tour du monde d’autant que la concurrence sera rude ! La quasi-totalité de la flotte IMOCA candidate au Vendée Globe sera sur la ligne de départ au Havre. « Il y aura pratiquement une trentaine de bateaux, dont presque tous les nouveaux. La Transat Jacques Vabre avant le Vendée Globe reste la course par laquelle tout le monde doit passer pour s’étalonner en termes de performances et/ou pour fiabiliser les bateaux. Elle sera une véritable occasion de commencer à se jauger. »

Nicolas Lunven embarque pour l’occasion !
Au moment de choisir son co-skipper, Kévin n’a pas hésité longuement et le nom de Nicolas Lunven s’est rapidement imposé à lui. Ils forment un duo inédit puisqu’ils n’ont jamais eu l’opportunité de naviguer en double auparavant, « Nous n’avons jamais couru tous les 2, mais nous nous sommes souvent croisés avec Nico. Notamment sur les 2 Volvo Ocean Race en 2014 et l’année dernière où nous gagnons avec Dongfeng. On se connait humainement, c’est quelqu’un de calme, de rigoureux. » Au-delà de ses compétences humaines, c’est bien évidemment les compétences de navigateur que Kévin vient chercher en embarquant Nicolas, « Nico a un CV impressionnant ! Il a gagné deux fois la Solitaire. Sa grande expérience du Figaro, du solo et des courses au contact est une vraie plus-value. »

La perspective de cette première transat à bord de PRB en compagnie de Nicolas Lunven ravit Kévin « Ayant fait peu de solitaire, j’ai besoin d’apprendre à prendre des décisions de manière cartésienne en termes de navigation, de stratégies météo. Je pense que Nico va beaucoup m’apporter de ce côté-là, j’ai vraiment hâte de naviguer avec lui ! »
Du côté de Nicolas Lunven, qui prendra également le départ pour la deuxième fois, l’envie de participer à cette Transat Jacques Vabre avec Kévin est tout aussi présente, « Je suis super content de faire cette course avec Kévin. Nous nous connaissons depuis pas mal d’années mais nous n’avons jamais eu l’occasion de naviguer ensemble. Kévin est quelqu’un de simple avec un accès facile. Les choses vont être efficaces entre nous ! » Issu de l’école Figaro au sein de laquelle Nicolas a brillé, remportant par deux fois la Solitaire, le marin Vannetais est très heureux de ce duo complémentaire, « Nous avons des profils très différents même si nous avons le même âge. Kévin a plutôt un gros passif de technicien et d’ingénieur. Il connait hyper bien les IMOCA même s’il n’a pas énormément navigué dessus, grâce à son rôle dans les bureaux d’études. Moi, j’ai plus d’expérience en tant que navigateur et en termes de navigation au large en solitaire. » De riches transmissions de savoirs se profilent donc entre les deux hommes tout au long de ces 4350 milles pour rallier Salvador de Bahia au Brésil.

Une transat à double objectif
Si le rendez-vous Transat Jacques Vabre est important pour Kévin et le Team PRB, il constitue surtout pour le skipper malouin une marche à franchir en vue de l’objectif final : le Vendée Globe 2020-2021. « Aujourd’hui cette Transat Jacques Vabre a 2 objectifs principaux. En premier, prendre en mains le bateau et découvrir l’équipage réduit pour m’amener à un retour en solo et engranger de l’expérience. A côté de cela, il y a un deuxième objectif qui est celui de la qualification pour le Vendée Globe car il ne faut pas l’oublier, il y a aujourd’hui plus de projets que de places disponibles au départ. » Avec cette transat et le retour en solitaire d’ores et déjà programmé, Kévin aurait en effet la possibilité d’augmenter de manière significative son compteur de milles parcourus à la barre du 60’ vendéen, nécessaires pour obtenir son ticket d’entrée.
Et Kévin d’ajouter concernant les objectifs sportifs sur cette transat, « La performance c’est d’aller se confronter aux copains et là nous allons voir ce que ça va donner. Je pense qu’il ne faut pas se fixer d’objectif de victoire à tout prix. Le bateau a le potentiel que ce soit sur des allures débridées ou sur des allures au portant pour aller chercher une jolie place à Salvador de Bahia et c’est bien évidemment ce que nous allons tenter de faire avec Nico ! »

Video : © Yann Riou / polaRYSE / PRB

- Publicité -

Jérémie Beyou. Une 4e victoire me paraît réalisable !

Photo Gauthier_Lebec_

Jérémie Beyou a été plutôt discret depuis qu’il a pris en main son Figaro Bénéteau 3. Comme beaucoup d’autres skippers, l’apprentissage n’a pas été facile et ses résultats n’ont pas été exceptionnel sur les avants courses au regard de son palmarès et si on les compare à ceux de Yann Eliès ou d’Armel le Cleac’h. Le skipper de Charal, qui participera à la course pour la 17e fois, revient sur sa préparation et évoque ses ambitions. On peut le mettre dans les favoris mais avec son double programme Figaro et Imoca, le défi est ambitieux.

Cela fait maintenant quatre mois que tu as découvert le Figaro Bénéteau 3, as-tu l’impression d’avoir désormais tes repères ?
Oui, beaucoup plus qu’il y a quelques semaines. Les débuts n’ont pas été évidents, mais j’ai beaucoup progressé, grâce notamment aux conseils de Bertrand Pacé. J’ai travaillé les fondamentaux de la régate : l’importance du départ, du premier bord de près, du positionnement, de l’observation du plan d’eau… J’ai aussi rationalisé mes réglages de mât, si bien que je commence à être vraiment à l’aise. Je ne suis pas complètement à l’aise avec tout là… Maintenant, le Figaro Bénéteau 3 reste un support exigeant sur lequel il y a encore beaucoup à apprendre.

La Solitaire fête sa 50e, ce sera ta 17e, ce qui signifie que tu as participé à un tiers des éditions, cela te fait quoi ?
Vu comme ça, ça paraît énorme ! En même temps, j’ai l’impression de ne pas les avoir vues passer. Et sur les seize que j’ai courues, j’ai eu la chance de gagner trois fois, ça fait de bonnes statistiques quand on connaît la difficulté de remporter la Solitaire. En tout cas, c’est la preuve que j’adore cette course et qu’elle me correspond bien. J’ai toujours un grand plaisir à y retourner, à me frotter à d’anciens concurrents comme aux jeunes qui montent, c’est une expérience extrêmement riche.

En quoi te correspond-elle ?
Au départ, je n’étais pas spécialiste de la régate, ni de la course au large. Mais avec La Solitaire, la Route du Rhum, le Vendée Globe, j’ai découvert que j’avais ma place, cela me plaît et en 2020 sur le Vendée, j’espère bien un podium avec Charal. Le format de la Solitaire se situe entre les deux, entre course au large et régate, c’est du demi-fond, l’exercice m’a tout de suite convenu, il faut savoir gérer son effort sur trois-quatre jours. C’est en outre un bon mix entre navigation au large et côtière, mon apprentissage en habitable s’est fait comme ça, en Manche, avec des traversées et du rase-cailloux du côté breton et du côté anglais.

C’est justement une grande partie du programme de cette Solitaire 2019, le parcours te plaît-il ?
Oui, beaucoup. Cette édition est belle et intense, c’est une vraie Solitaire de costaud. Elle va être longue, physique et engagée jusqu’au bout, ça veut dire que mentalement, il faudra être capable de ne jamais baisser les bras, parce que des coups, il y en aura à jouer jusqu’à la fin. C’est une Solitaire comme on les aime.

Une Solitaire qui passe par Roscoff, où auront lieu les arrivées des deuxième et troisième étapes, dans cette Baie de Morlaix où tu as appris à naviguer, cela ajoute-t-il un peu de pression ?
Non, pas du tout, c’est forcément particulier pour moi, mais c’est surtout un grand plaisir d’être à la maison. Aux escales, je vais aller chez ma mère, elle va me faire de bons petits plats pour me requinquer, c’est génial. C’est un coin et une atmosphère que j’adore, c’est plutôt reposant pour moi d’être dans cet environnement. Il y aura forcément plus de sollicitations, mais les gens là-bas sont des marins, des régatiers, ils savent qu’on a besoin de récupération, je pense qu’il n’y aura pas de débordements !

Quel objectif te fixes-tu sur cette 50e Solitaire ?
L’objectif, c’est vraiment de bien me sentir, d’être content de chaque petite action que je ferai sur le bateau, d’arriver à naviguer simplement et d’avoir confiance en moi. Je sais que si je réunis tous ces ingrédients, déjà j’y prendrai du plaisir, ensuite, je serai dans le match au classement.

Penses-tu à cette fameuse quatrième victoire ?
Honnêtement, ça me paraît réalisable. Quand j’ai décidé de me lancer sur un double programme IMOCA et Figaro cette année, c’était une de mes motivations et c’est forcément dans un petit coin de ma tête.

- Publicité -

Eric Péron. De berger à Top Gun, son Figaro ne répond plus de son corps !

Eric Péron est à Nantes comme les 46 autres skippers qui participent à la Solitaire le Figaro. L’occasion de faire parler de lui et de son projet French Touch, un club de partenaires destiné à promouvoir le savoir-faire français avec en ligne de mire son rêve derrière il court depuis tout jeune : Participer au Vendée Globe.
Troisième de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten, Eric Péron a prouvé par le passé qu’il pouvait être aux avants postes pour peu qu’il n’emprunte pas les chemins de traverse qu’il affectionne avec des trajectoires souvent extrêmes par rapport au reste de la flotte.
Berger quand il ne navigue pas, Eric Péron a un profil assez atypique dans la course au Large mais son expérience sur tous les supports Imoca, Class 40, Flying Phantom etc, devrait finir par payer. On lui souhaite.

- Publicité -

Armen Race. Sept IMOCA au départ ce jeudi !

Départ Bermudes 1000 Race - Douarnenez - 09 mai 2019 - Fabrice Amédéo, Newrest - Art&Fenêtres. Photo Photo : Simon Jourdan

Sept IMOCA participeront à l’Armen Race dont le départ sera donné jeudi à 16h pour un parcours technique d’environ 300 milles le long des côtes atlantiques. Bien que non inscrite au calendrier des Globes Series, l’ArMen Race sera pour les sept skippers IMOCA une belle occasion de se confronter et d’engranger de l’expérience en mode course. Une épreuve en équipage d’un peu plus de 300 milles. Au départ et à l’arrivée de La Trinité-sur-Mer, le parcours mènera les concurrents de la pointe de Penmarc’h à l’île d’Yeu en passant par l’archipel des Glénan et le sud de Belle-Ile.

Six hommes, une femme, trois foilers
Les sept IMOCA seront menés par des équipages d’au moins trois personnes. Compte tenu du type de parcours, très technique, les IMOCA plus anciens auront leur mot à dire face aux trois foilers plus récents (Initiatives Cœur de Sam Davies, Newrest-Art & Fenêtres de Fabrice Amedeo et Prysmian Group de Giancarlo Pedote). Parmi les inscrits, on retrouve le « local de l’étape », Fabrice Amedeo, dont le bateau est basé à la Trinité-sur-Mer. En lice également, cinq autres marins ayant bouclé la Bermudes 1000 Race : Giancarlo Pedote, Sam Davies, Stéphane Le Diraison, Damien Seguin et Manuel Cousin. Quant à Romain Attanasio, après avoir remporté le Tour de Belle-Ile en monocoque, il espère bien à nouveau briller en équipage.

« Toute confrontation est bonne à prendre »
L’ArMen Race n’est pas inscrite au calendrier des Globe Series, le Championnat du Monde IMOCA, mais cela ne freine pas les ardeurs des marins inscrits. « C’est important d’y être, toute confrontation est bonne à prendre », souligne Giancarlo Pedote, 3e de la Bermudes 1000 Race. « Je suis nouveau dans la classe IMOCA, je dispose de mon bateau depuis peu de temps et j’ai besoin de prendre part à un maximum de courses pour progresser, tester de nouveaux réglages, augmenter la rapidité dans les manœuvres… Le parcours dans des eaux qu’on connaît bien sera sympa, avec des effets de site à exploiter »

Romain Attanasio est du même avis : « De la confrontation, de la navigation à haut niveau, c’est tout ce dont nous avons besoin. Il n’y a pas de meilleur entraînement que de faire des régates. J’ai manqué la Bermudes 1000 Race pour des raisons de timing et maintenant je participe à toutes les courses possibles. Je vais notamment profiter de l’ArMen Race pour tester de nouvelles voiles. Ces régates en équipage sont intéressantes car elles permettent d’embarquer des personnes qui ont une autre approche et peuvent donc avoir des idées intéressantes. »

Pour Sam Davies, l’ArMen Race permettra d’embarquer Paul Meilhat, son co-skipper pour la Transat Jacques Vabre, ainsi que des membres de son équipe technique. « J’ai la chance d’avoir une équipe dans laquelle les préparateurs sont aussi des régatiers. L’ArMen Race est une belle occasion pour eux de voir comment se comporte le bateau en mode course », explique la navigatrice britannique. « Après notre chantier d’hiver ambitieux, nous avons besoin de continuer à régater. C’est génial de prendre part à une course comme celle-ci, qui mélange les professionnels et les amateurs. »

Fabrice Amedeo sera lui aussi bien accompagné puisqu’il embarquera notamment Armel Tripon, qui mettra prochainement à l’eau un IMOCA neuf, ainsi qu’Alan Pennaneac’h de la voilerie North Sails. « Je m’entoure de personnes de qualité pour pouvoir travailler les réglages et progresser dans mon appréhension fine de la machine », précise Fabrice. « Nous allons faire de notre mieux, sachant que la météo ne sera pas en notre faveur, car nous naviguerons principalement dans du petit temps. Tous les concurrents auront leur chance ! »

Arnaud Boissières, blessé, a dû renoncer
Huit IMOCA étaient inscrits à l’ArMen Race mais Arnaud Boissières ne sera finalement pas au départ car il s’est fracturé la mâchoire. « Cette mésaventure n’est pas anodine et je dois passer par une opération pour me rétablir », explique Arnaud. « Néanmoins elle ne remet pas en cause les futurs entraînements avec mon co-skipper Xavier Macaire, ni ma participation à la Rolex Fastnet Race puis la Transat Jacques Vabre. Je vais tout mettre en œuvre pour récupérer le plus rapidement et le plus efficacement possible et profiter de cette période pour parfaire et optimiser ma préparation sur des sujets connexes liés à la performance en course. »

Les inscrits à l’ArMen Race 2019 en IMOCA :
– Fabrice Amedeo (Newrest-Art & Fenêtres)
– Romain Attanasio (Pure)
– Manuel Cousin (Groupe Setin)
– Sam Davies (Initiatives Cœur)
– Stéphane Le Diraison (Time For Oceans)
– Giancarlo Pedote (Prysmian Group)
– Damien Seguin (Groupe Apicil)

- Publicité -

Justine Mettraux : Mon objectif ? le top 10 !

@ C. Breschi

Justine Mettraux (TeamWork) profite de cette semaine d’attente pour se reposer et faire le plein d’énergie avant la 1ère étape de la compétition comme tous les autres skippers. Le bateau est prêt et elle a pu tester ses voiles. « On a choisi les voiles après la Sardinha Cup et on les a récupérées après la Solo Maître Coq. Le délai était court, mais on a pu les tester lors de nos derniers entraînements. Tout s’est bien passé. C’est important de faire ces tests et de vérifier les voiles pour être sûr qu’il n’y a pas de soucis. Ça nous a bien occupé et demandé un peu de travail. Le convoyage nous a permis également de les checker avec de  bonnes conditions au portant. Lundi matin, on a remonté la Loire. C’est quand même un peu long. On va refaire ça dimanche mais dans l’autre sens, donc c’est bien d’avoir quelqu’un à bord pour pouvoir se relayer et se reposer autant pour le convoyage que le jour du départ. »

Sa semaine à Nantes ? « Mon début de semaine est assez tranquille. Ça permet de peaufiner la préparation, de bien se reposer après le convoyage. J’ai eu une réunion de la classe Figaro hier car je suis au bureau maintenant. Aujourd’hui c’est encore calme. J’ai fait une bonne nuit, j’ai dormi 2 heures hier après-midi ! »

Son objectif sur la Solitaire Urgo le Figaro ? « L’objectif c’est un top 10, mais ça ne va vraiment pas être simple. J’ai des objectifs en tête de la manière dont j’ai envie de naviguer, ce que j’ai bien réussi à faire sur la Maître Coq. Si j’arrive à retrouver l’état d’esprit de la Maître Coq et mettre ces choses en place, je serai contente. »

 

- Publicité -

Michel Desjoyeaux. Cette Solitaire va être très dure !

Michel Desjoyeaux onboard is Figaro 3 Lumibird training off Port la Foret, on April 24, 2019, photo Jean-Marie Liot / Lumibird

Michel Desjoyeaux, vainqueur à 3 reprises de la Solitaire du Figaro participera à sa 13e Solitaire avec Lumibird comme partenaire. A quatre jours du coup d’envoi, il nous parle, avec humilité et en toute sincérité, du plateau, du bateau, des « gueules » à l’arrivée des étapes et … de l’avantage de vieillir.

Quels enseignements tires-tu de l’avant-saison ?
« Eh bien je me dis que cette Solitaire va être très dure ! (rires) Il y a plein de très bons marins. Il faut que je m’y remette et que je rattrape le temps oublié. Je découvre encore des choses que je ne connaissais pas ! Il y a certaines manœuvres que je ne maîtrise pas sur ces petits bateaux. Et puis aussi l’utilisation de l’informatique embarqué. Je ne suis pas un adepte même si je m’y mets de plus en plus. Mais finalement, en me posant plein de questions, je commence à trouver certaines réponses. Cela étant, je ne suis pas encore à l’aise sur les fondamentaux qui sont de faire avancer vite ce bateau. J’ai l’impression que c’est moins intuitif qu’avant. Avant, il y avait des choses que je sentais vite, là, c’est plus difficile. »

Quel est ton regard sur le bateau ?
« Le Figaro Bénéteau 3 est assez fin car il a une quille et des safrans petits. Donc ça ne pardonne pas. Il va y avoir des figures auxquelles nous ne sommes pas habitués. Avec ce bateau, quand tu perds, tu perds beaucoup plus qu’avant. D’autant que le niveau est très homogène et élevé… Avant, une bêtise pouvait te coûter trois places… Aujourd’hui, la même bêtise t’en coûte 10… Cela signifie qu’au bout de quatre bêtises, tu es à la rue ! Mais je suis à fond ! J’ai travaillé avec mon équipe sur le bateau, je me suis investi au quotidien. »

Quels sont tes souvenirs marquants de la Solitaire ?
« Il n’y a pas un souvenir en particulier mais, comme je le dis souvent, ce sont toutes les « gueules » à l’arrivée des étapes qui sont marquantes. Nous allons tous arriver fatigués, cramés, … mais nous arriverons à chaque étape avec la banane. On exprimera les choses tous différemment, avec nos mots, avec notre passion. Et ça, c’est extrêmement stimulant ! »

Dans quel état d’esprit es-tu ?
« Je suis plutôt impatient. Il faut juste que je reprenne mes habitudes. Par exemple, aujourd’hui, je n’ai pas fait de sieste. Mais dès demain, je m’y contrains. Ces temps de pause particuliers sont incontournables pour partir serein dimanche. J’ai toujours fait comme cela pour toutes mes courses en solitaire. Cela dit… L’avantage d’être vieux, c’est que l’on a moins besoin de sommeil. Je dors moins à terre et je dors moins en mer. Mais j’arriverai quand même fatigué (rires). Comment je serai dimanche ? Remonté comme une pendule ! »

- Publicité -

Naufrage de My Song. Peters & May apporte des clarifications sur l’accident

Les images du naufrage du Maxi My Song ont fait le tour du monde au-delà de la presse nautique. Le transporteur de bateaux Peters & May se serait bien passé de cette publicité et a tenu a apporter des explications sur les faits qui ont occasionné la perte du Baltic de 130 pieds My Song tombé du cargo en Méditerranée dimanche matin, le 26 mai. Le bateau d’une valeur de 35 millions d’euros a été mis à l’eau en 2016.

Brattingsborg vessel My Song

Le Maxi de 39,6 mètres était arrimé à bord du navire de transport Brattinsborg de 138 mètres avant de couler en Méditerranée non loin des îles Baléares. David Holley, directeur général de Peters & May, a publié une déclaration sur l’incident afin de “clarifier” les événements et corriger les fausses informations qui ont pu circuler. Il a ainsi révélé que Peters & May avait été informé de l’incident vers 4h du matin le 26 mai, et avait demandé au capitaine du MV Brattinsborg de tenter de sauver le bateau. L’équipage du cargo a gardé un contact visuel avec My Song jusqu’à ce que des tentatives de sauvetage aérien et maritime soient entreprises. Les tentatives de sauvetage étaient toujours en cours à compter du mardi matin (28 mai).

David Holley a révélé que le berceau de My Song s’était “effondré”, faisant tomber le bateau du cargo.  Il a souligné que le berceau était ” la propriété et fourni par My Song, garanti par le maxi pour le transport maritime et assemblé par l’équipage de My Song”. Cependant, il a ajouté qu’il s’agissait “de l’évaluation initiale” qui est “sous réserve de confirmation en temps utile”. À la suite de l’incident, Peters & May ont demandé au cargo Brattinsborg de poursuivre sa route vers sa destination d’origine, Gênes, où il devait accoster le 27 mai. Il avait précédemment quitté l’île de St John dans les Caraïbes le 7 mai.

“Nous ne faisons normalement aucun commentaire sur les incidents de cargaison, mais compte tenu de la nature très médiatisée de ce bateau et de l’intérêt des médias, nous estimons nécessaire de donner des éclaircissements formels. Plusieurs personnes se sont prononcées sur ce qui a pu se produire ou non et nous allons tenter de clarifier les choses, bien qu’à un stade précoce de l’enquête, cela soit difficile. Notre réputation est en jeu et nous ne le laisserons pas la ternir par des individus non qualifiés qui jugeront sans avoir les faits en mains. J’ajouterai que je suis déçu que des photographies confidentielles aient été transmises aux médias.

Nous avons été informés de la perte d’un yacht du pont du MV Brattinsborg vers 4 h 00 du matin le lundi 26 mai 2019. Le yacht est le voilier MY SONG. À la réception de cette nouvelle, Peters & May ont chargé le capitaine du MV Brattinsborg de tenter une opération de sauvetage tandis que des sauveteurs tiers étaient nommés.

Le navire a maintenu un contact visuel avec MY SONG jusqu’à ce que la recherche aérienne et maritime soit lancée. Le 28 mai 2019, à 9 heures, les tentatives de sauvetage étaient toujours en cours. Pour assurer la sécurité des yachts restants, Peters & May a demandé au navire transporteur de poursuivre son voyage prévu à Gênes. Aucun autre yacht n’a été touché par cet incident.

Une enquête complète sur la cause de l’incident a été lancée, mais la principale évaluation est que le berceau du yacht (détenu et fourni par le yacht, garanti par le yacht pour le transport maritime et assemblé par l’équipage du yacht) s’est effondré pendant le voyage depuis Palma à Gênes et a par la suite entraîné la perte de MY SONG à la mer. J’ajouterai que c’est l’évaluation initiale et reste sujette à confirmation en temps voulu.

En tant que transporteur de yachts depuis 40 ans, nous sommes très fiers de ce que nous faisons et allons au-delà de toutes les procédures d’exploitation standard pour garantir le transit sécurisé de tous les yachts que nous transportons. Nous avons des procédures en place pour répondre à ce genre d’incident, même si nous espérons qu’elles ne soient jamais nécessaires.

Cet incident est plus que regrettable, mais le transport de yachts sur des cargos continue d’être l’une des solutions les plus sûres et les plus rentables lorsqu’il est effectué par une entreprise de bonne réputation telle que Peters & May.

De plus amples informations seront disponibles en temps voulu mais, dans l’intervalle, je demande à tous de respecter la sensibilité de cette question à toutes les parties concernées. “

- Publicité -

Yann Eliès « Quand on veut atteindre un but et que le mental suit, tout est possible. »

Depart de la grande course N°2 de la Sardinha Cup 2019 - Saint Gilles Croix de Vie le 11/04/2019 @ Alexis Courcoux

Yann Eliès est l’un des grands favoris de cette Solitaire même si une vingtaine de skippers peuvent prétendre à la victoire. Parti de Lorient dimanche en fin de journée avec Damien Guillou, son préparateur, Yann a profité de ce convoyage pour préparer le grand départ de dimanche « J’ai pu travailler ma navigation et dormir un peu aussi durant ce convoyage. Il faut savoir qu’avant de partir sur une étape, nous avons un gros travail de préparation de la navigation. C’est un peu technique, ça demande du temps. Il faut rentrer toutes les zones interdites dans l’ordinateur avec les différentes marques à passer également. C’est un travail indispensable en amont pour ne pas perdre de temps ensuite en course et éviter des erreurs qui pourraient compromettre la gagne. »

Sur la route du convoyage, Yann et Damien ont retrouvé les 46 autres concurrents sous le pont de Saint-Nazaire pour parader jusqu’à Nantes. Une paisible et agréable remontée de la Loire, très loin de la tension qui règnera dimanche au moment du top départ, « C’était sympa cette remontée de la Loire. Nous avons commencé la parade sous la brume et le crachin pour arriver à Nantes presque sous le soleil ! C’était joli, avec le Belem, l’Hermione. Nous avons senti que nous étions attendus ici ! Je suis vraiment très heureux d’être à Nantes, cette ville me rappelle plein de bons souvenirs ! Je me sens prêt, excité à l’idée de repartir en course ! Le départ c’est presque demain, vivement dimanche ! »

Une 20ème participation et toujours le même plaisir
Yann Eliès aime cette Solitaire et jusqu’ici elle le lui a plutôt bien rendu avec trois victoires au classement général en 2012, 2013 et 2015. Une course à part qui l’a façonné en tant que marin, mais aussi en tant qu’homme. « C’est une course qui m’est chère car j’y ai vécu beaucoup de choses. Des moments durs, d’autres sympas. A chaque fois j’y reviens avec énormément de plaisir en sachant que je vais une vivre une nouvelle fois d’intenses émotions. » Des émotions Yann en a connu et quand on lui demande de raconter son plus beau souvenir, on perçoit encore dans la voix du skipper briochin l’intensité des sentiments vécus à l’époque et la répercussion qu’ils ont eu dans sa carrière de coureur, « Mon meilleur souvenir sur la Solitaire, c’est ma première victoire d’étape en 2002. C’était la dernière étape et je l’ai gagnée pour la naissance de mon fils. J’avais le choix entre rentrer et passer 48h dans les transports pour aller le voir ou rester à Gijón et m’arracher pour essayer de gagner cette étape et c’est ce que j’ai fait. C’est un énorme souvenir, on voit vraiment sur les images à l’arrivée que je suis fier de moi ! » Une première victoire d’étape sur la Solitaire, mais pas seulement. Celle-ci marque surtout une réelle prise de conscience pour Yann. « Je me suis rendu compte avec cette étape que lorsque l’on veut atteindre un but et que le mental suit, tout est possible. » Un état d’esprit qui ne cessera de le guider, aujourd’hui encore. Cette quatrième Solitaire URGO Le Figaro, Yann Eliès la veut. Nul doute, qu’il va mettre tout en œuvre pour la remporter !

- Publicité -

Gildas Mahé : ” Trouver le bon curseur “

Mardi 14 mai 2019, sortie d'entrainements au large de Belle-Ile du Figaro3, Breizh Cola Equi'Thé; skipper, Gildas Mahé @ Yvan Zedda

Gildas Mahé se sent en confiance à bord de son Breizh Cola Equi’Thé avant d’entamer cette première étape de la Solitaire URGO Le Figaro. Un bateau bichonné par Tanguy, le frère de Gildas. « Le bateau est prêt. Il reste bien-sûr quelques petites incertitudes, mais elles sont partagées par tous, le bateau est tout nouveau. Je suis content de la vitesse de Breizh Cola Equi’Thé et du choix des voiles, je me sens à l’aise à toutes les allures avec un petit plus sous spi. Maintenant, j’ai naturellement hâte de retourner sur l’eau ».

« Toute la difficulté de cette course, sur ce nouveau support est de trouver le bon curseur et de percuter pour aller dormir au bon moment. Selon les conditions et le choix des voiles, tu peux te reposer sans perdre trop de terrain. Ce sera stratégique, anticiper les changements de voiles, prévoir les bons créneaux et pouvoir ainsi garder la pêche jusqu’au bout. Ne pas subir et conserver toute sa lucidité jusqu’à la ligne d’arrivée. Je vois ça un peu comme pour les skieurs qui, quelques minutes avant leur descente, ferment les yeux et miment leurs mouvements, visualisent le parcours. Pour nous, ça ressemble à ce que nous faisons lorsque nous arrivons d’une étape et que les terriens s’amusent de nous voir refaire la course avec nos mains ».

- Publicité -

Corentin Douguet : “Je fais partie des trente skippers capables de monter sur le podium !”

Corentin Douguet

Corentin Douguet est à Nantes, sa ville natale sur son Figaro 3 NF Habitat qui sera baptisé ce samedi par Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole.

Tu es arrivé à Nantes, ta ville natale, hier, accompagné de tes parents. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Ça me fait plaisir. J’aime bien venir à Nantes en bateau. Ce n’est pas quelques chose que l’on fait souvent. Et encore moins en famille. J’ai tiré mes premiers bords en Muscadet avec mes parents à deux ans et aujourd’hui je reviens avec eux ici…
De mon bateau je vois l’Ecole de la Marine Marchande où j’ai fait mes études. A l’époque je ne faisais pas ce métier là, et je n’aurais pas imaginé qu’un jour je ferai ma dixième Solitaire et encore moins en partant de là. A cette époque Peyron, Desjoyaux et Gautier étaient des noms que je lisais dans des magazines de voile. J’ai déjà régaté contre eux depuis. Mais là je me retrouve à leurs côtés pour le départ de la 50ème Solitaire et je trouve cela plus que sympa.

Cette 50ème Solitaire URGO le Figaro est un peu spéciale, avec l’arrivée d’un nouveau bateau, le Figaro 3, et par conséquent un plateau incroyable, dont tu viens de citer certains noms…
L’arrivée du nouveau bateau a incité beaucoup de skippers à arriver ou à revenir sur le circuit. Des nouveaux et des cadors, cela fait un beau et gros plateau. Parmi tout ce beau monde, je pense que je fais partie des trente skippers capables de monter sur le podium.

La préparation a été courte et semée d’embuches. Il y a deux semaines tu avais surtout besoin de repos. Aujourd’hui où en es tu ?
Effectivement il y a deux semaines on venait d’enchainer un début de saison dense… avec deux courses compliquées par les soucis de jeunesse du bateau, reçu seulement en février. Et surtout, on ne s’y attendait pas forcément autant, on a pu se rendre compte que le bateau était très très dur physiquement.
Après cet enchainement continu, il fallait prendre le temps de se reposer pour reprendre de l’énergie. Ce que j’ai réussi à faire tout en continuant à naviguer la semaine dernière mais dans des conditions clémentes, sur des petites sessions, qui m’ont permis, avec des équipiers de choc venus en renfort, d’affiner les détails.

Le programme de la semaine en dehors du repos ?
Une job list à terminer sur le bateau – qui existe toujours car nous sommes des perfectionnistes -. Mais si le départ était jeudi, on pourrait y aller. On profite de la dynamique de la ville pour partager notre passion et faire connaître la course au large. Ce matin j’étais dans une école nantaise pour expliquer aux enfants mon métier. On croise du monde sur les quais pour voir les bateaux. Demain soir je ferai une séance de dédicace et un échange de questions avec le public sur la scène du village.
Et puis, le gros temps fort avant le départ, pour le Figaro 3 NF Habitat (et moi-même) ce sera son baptême samedi à 15h par Madame le Maire de Nantes, Johanna Rolland, qui est passée voir le bateau hier…
A partir de jeudi on va aussi commencer à regarder la météo. Je ne peux même pas vous dire aujourd’hui s’il fera beau dimanche, mais dimanche matin je pourrai vous faire le programme jusqu’au jeudi suivant heure par heure, si vous allez en Irlande comme moi…

- Publicité -
- Publicité -