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La Solitaire. Richomme et Leboucher en tête au Fastnet. Une fin d’étape à supsens !

Yoann Richomme, skipper de Hellowork lors de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 04/06/2019

Yoann Richomme (Hello Work – Le Telegramme) et Pierre Leboucher (Guyot Environnement) devraient contournés le phare du Fastnet vers 12-13h en tête ce jeudi, dernière marque avant l’arrivée à Kinsale prévue dans la nuit. Il reste encore 50 milles à parcourir sur cette étape marathon où rien n’est encore jouée. Une étape qui n’aura pas ménagé les skippers dont la fatigue se fait sentir après 3 jours et 18 heures de course sur un nouveau bateau exigeant, nécessitant d’être sur les réglages en permanence avec des conditions météos très instables subies depuis le départ.

Le centre : l’option payante
La flotte scindée hier en 3 groupes a convergé cette nuit vers le Fastnet avec en tête Yoann Richomme et Pierre Leboucher. Les deux skippers ont mené depuis hier le groupe du centre qui est apparu, cette nuit seulement à 3-4h du matin, comme la meilleure option qu’il fallait prendre après Ouessant malgré un petit ralentissement lors de la bascule du vent. Dans le match depuis le début, Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) réalise une superbe course. Le premier bizuth de la course est 3e. On retrouve dans le top 10 Eric Péron 4e (French Touch), Corentin Douguet 5e (NF Habitat), Damien Cloarec 6e (@Damien Cloarec Skipper), Loick Peyron 7e (Action Enfance), Martin Le Pape 8e (Skipper Macif), Benjamin Schwartz 9e (Action contre la faim), et Michel Desjoyaux 10e (Lumibird).

L’option Est d’Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) était également gagnante si l’on considère sa position hier. Le chacal a réussi un super coup. 15e ce matin, il est à 10 milles des leaders alors qu’il avait plus de 30 milles de retard hier matin. Un écart qui devrait se réduire à l’approche du Fastnet.

A l’ouest en revanche, si l’option semblait payante cette nuit à 3h du matin pour le groupe emmené par Yann Eliès (St Michel), une bulle située sur la route a complètement redistribuée les cartes et leur a fait perdre 20 milles sur les leaders après être revenus à 4 milles cette nuit. Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur) et Morgan Lagravière (Voile d’engagement) ont opportunément fait un bord de recentrage. Ils sont respectivement 20e et 21e. Yann Eliès 20e, Jérémie Beyou 30e. A l’approche du Fastnet, un regroupement parait possible.

Une fin à suspens
Il reste 50 milles à parcourir jusqu’à Kinsale. Cette fin d’étape ne s’annonce pas de tout repos. Si dans cette journée de jeudi, la brise revient de secteur Nord-Ouest comme prévue mais bien faible, le sprint final va être très compliqué avec les courants de marée qui sévissent au Sud de l’Eire. La position de chacun au Fastnet donnera une idée de la hiérarchie à Kinsale.

 

Vacation ce matin à 6h
Ils ont dit
Xavier Macaire – Groupe SNEF
Le vent a complètement basculé au Nord et il est tombé aussi… Alors qu’il bascule au Nord, c’est bien mais qu’il tombe complètement… là c’est pétole tout de suite : 3 nœuds de vent donc ça ce n’est pas terrible ! Le jour se lève, ça permet de mieux voir son environnement, ça fait toujours plaisir quand on voit le soleil apparaître, c’est toujours un petit renouveau pour une course comme ça, quand on est fatigué, ça redonne un petit peu d’énergie. Là ce sont des zones assez longues, des crépuscules assez longs puisqu’on a très peu de nuit et beaucoup de jour donc on a les lueurs du jour pendant très longtemps le matin avant que le soleil se lève. Il y a beaucoup de nuages en fait avec parfois beaucoup de vent et parfois pas du tout. Quand on est devant le nuage, on a de grosse rafales et derrière, on a de la pétole, on s’arrête totalement. Ce sont des conditions très changeantes de toutes façons depuis deux jours, le vent tourne en permanence, en force et en direction. C’est très fatiguant dans ces conditions parce qu’on n’a pas le temps de laisser la barre ni de se reposer, il faut toujours être dessus pour pouvoir gérer ces changements de vent. Je pense qu’il va se passer encore plein de choses, c’est assez compliqué niveau météo, ce ne sont pas des conditions stables et bien établies, plutôt très changeantes. Là, cette pétole complique encore les choses…”

Jérémie Beyou – CHARAL
“C’est compliqué parce qu’il y a les grains du matin qui ont été un peu partout au-dessus de nous. Le vent a tourné Nord-Est avant ou sous le grain donc on ne sait pas trop si c’est le vent définitif qui nous guidera mais maintenant il faut attendre que tout ça s’évacue pour y voir un peu plus clair. C’est calme du coup, ça a tué le vent en fait et maintenant on attend de savoir un peu de quel côté ça va rentrer et là il n’y a plus de pluie donc c’est sympa. Et on a eu le classements aussi. J’imagine un peu où sont les autres donc savoir si j’ai gagné ou perdu par rapport au classement d’avant, ça peut donner des infos. Effectivement, on n’est pas en tête du classement mais on a gagné pas mal en distance sur le leader donc ça veut dire que maintenant il tire des bords aussi donc on en saura plus, plus tard. En espérant que le vent revienne pour que la fin de course se passe bien, il reste encore beaucoup de distance donc il y a encore plein de choses qui peuvent se passer. J’ai fait quelques étapes à quatre nuit et surtout une qui a duré 5 nuits et 6 jours, c’était ma première Solitaire du Figaro et on allait vers Dublin et on était repartis aussi sec, c’était un peu particulier mais ça existe !”

Clarisse Crémer – Everial
Ça va, j’ai réussi à me reposer dans les moments où on pouvait le faire car j’avais comme un presentiment que ça allait durer longtemps et là, ça ne dément pas. Vu le bout de chemin qui reste à parcourir, je ne sais pas si on peut parler de final car il reste un bon petit bout de chemin ! Mais oui ce n’est pas terminé, c’est une pétole parmi d’autres qui vont arriver à mon avis ! Après je n’ai pas les fichiers météo et pas de moyens de faire de routages avec les nouveaux fichiers donc c’est une supposition mais vu le nombre de milles qui restent à parcourir et les forces indiquées, je pense que ça va mettre un petit peu de temps mais bon, on fait avancer son bateau. Côté alimentation, je me suis améliorée, je me suis fait un bon gueuleton hier soir, cette nuit c’était ambiance “on prend soin de soi”, j’ai fait dodo et j’ai bien mangé ! C’est chouette, j’avoue que je me serais bien passée des pétales dans les grains, ça ce sont vraiment les trucs un peu pénibles car c’est un peu la roulette russe et la foire à neu-neu mais ça va et puis on est là pour faire du bateau ! Ça a l’air d’être mieux au dernier classement, on avait récupéré une dizaine de milles sur le paquet avec Yann en tête qui avait l’air d’avoir bien recollé au paquet de l’Est. Mais moi j’avoue que je n’ai pas la carto sous les yeux alors j’ai du mal à me rendre compte et du mal à commenter. Si les spectateurs eux-mêmes ont du mal à commenter, c’est normal qu’on n’y arrive pas non plus !”

Morgan Lagravière – Voile d’engagement
“C’est très aléatoire, entre les nuages les moments avec et sans vent. Il se passe pas mal de choses. Là, j’ai les voiles dans l’axe du bateau. Ça avance pas bien vite. Ça commence à être un peu long l’histoire. Je pense que le tour à Port Bourgenay, d’un paquet de milles, n’a pas fait du bien. Ce n’est pas toujours simple à vivre quand on est sur le Figaro. C’est loin d’être fini. Il peut se passer encore un paquet de choses comme il s’est passé beaucoup de choses depuis le départ. Il va falloir rester éveillé. Je n’ai pas mal dormi la nuit dernière.”

Loïs Berrehar – Bretagne CMB Performance
“C’est la guerre pour essayer d’attraper la petite risée pour décoller. Les voiles sont en train de battre, on est balloté par la houle dans zéro nœud de vent. Ce n’est pas évident ! C’est ma deuxième Solitaire mais c’est compliqué comme étape. J’ai rarement vu une course qui brassait autant. Déjà d’aller au Fastnet, ce n’est pas une mince affaire vu le vent le long de la côte Irlandaise. Il se passera des choses. Mais déjà il va se passer des choses pour monter au Fastnet. On essaye de trouver du vent, mais je pense que cela doit se voir sur la cartographie, on est dans tous les sens. On était au près cette nuit, le vent établi, mais ce n’est pas terrible comme conditions avec des grains. Elle n’est pas reposante cette première, ça commence fort. Vu le timing, on va repartir aussi vite qu’on sera arrivé.”

Fabien Delahaye – Loubsol
“Je suis content qu’elle s’achève, mais pas de cette manière-là, car on est dans la pétole complet, avec les voiles qui frappent. Le groupe avec qui je suis est pareil : arrêté avec les voiles qui frappent, donc ce n’est pas très drôle. Ce que l’ont peut espérer, c’est que l’on a pris pas mal de milles, 6 ou 7 milles avec l’autre paquet qui est parti de l’autre coté, en faisant route direct sur le Fasnet. Mais bien dur de savoir quel coté va gagner. On est juste sous la traîne du nuage qui est assez longue mais j’espère qu’on va retoucher du vent assez rapidement. Depuis le départ, on sait que cette journée du jeudi va être compliquée parce que deux dépressions et le baromètre isométrique  au milieu, ça ne met rien comme vent. Malgré tous les petit noeuds que nous avons dans les prévisions, ça ne veut pas dire grand chose aujourd’hui pour avancer et le problème, c’est qu’il nous faut des choses pour avancer car autrement ça peut durer longtemps. Mais ce n’est pas trop encouragent au vu des cartes. Je reçois des carte météo avec mon petit récepteur et on voit bien qu’il n’y a pas de gradients. Ce qui tire le plus, c’est que je n’ai plus de pilote. Il est tombé en panne hier dans un grain, l’aérien a cessé de fonctionner donc ça a mis tout en rideau. J’ai passé pas mal de temps à bricoler. La marche du bateau n’était pas au top hier soir et aujourd’hui avec un vent très irrégulier. J’ai réussi à remettre un mode compas seul pour le pilote mais je n’ai pas pu beaucoup me reposer cette nuit donc ça commence a être compliqué. Je vais essayer de me servir de la molle pour me reposer un peu.”

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Mini 6.50. Bon départ du Trophée Marie-Agnès Péron

Le départ du Trophée Marie-Agnès Péron a été donné ce matin à 8h. Un départ avancé en raison des conditions météorologiques attendues vendredi 7 juin qui ont conduit le Directeur de course Denis Hugues en concertation avec la direction du Winches Club, organisateur du Trophée Marie-Agnès Péron, à modifier et réduire le parcours à 90 milles pour les 55 skippers engagés dans cette 15e edition.

Sous le soleil et dans un petit air, 55 bateaux ont pris le départ ce jeudi matin. Avec déjà une belle avance Erwan le Méné sur le 800 a enroulé la bouée de dégagement en tête, suivi d’Ambrogio Beccaria sur le 943 et du 679, Vincent Lancien. Non loin, Axel Tréhin sur le 945 devait réparer après avoir touché la bouée. Un peu plus tard, le 865 de François Jambou passait la bouée accompagné du 910 d’Arnaud Machado. A noter : l’abandon 616 (problème électrique), 740  (problème de bout dehors).
A la sortie de la Baie de Douarnenez on retrouve le 800, Erwan Le Méné en tête suivi de près par le 865, François Jambou et le 945, Axel Tréhin à 8,5 nœuds de moyenne.
Coté Série, Ambrogio Beccaria est largement devant le peloton des séries sous un vent relevé au sud de 10 nœuds au Cap de la Chèvre.

Un trophée MAP à suivre sur https://map.winchesclub.org/

Le parcours :

  1. Départ dans le Nord de l’Ile Tristan
  2. Bouée Basse Vieille à Tribord (48°08,3 N – 04°35,7 W)
  3. Basse du Lis (Card S) à Tribord (48°13,1 N – 04°44,4W)
  4. La Vandrée (card W) à Tribord (48°15,3 N – 4°48.2W)
  5. Basse Royale (card S) à contourner et à laisser à Bâbord (48°17.5N – 4°49.5W)
  6. Bouée Chaussée de Sein (Card W) à contourner et à laisser à Bâbord(48°03,8 N – 05°07,7 W)*
  7. Basse du Lis (Card S) à contourner et à laisser à Tribord (48°13,1 N – 04°44,4)
  8. 0Bouée Basse Vieille à Bâbord (48°08,3 N – 04°35,7 W)
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Mise à l’eau du Pogo Foiler

Le chantier Pogo Structures a mis à l’eau son Pogo foiler, un proto Mini 6.50 présenté dans le dernier numéro de Course au Large (numéro 85). Un plan Verdier qui sera skippé par Tanguy Bouroullec qui espère prendre le départ à la Mini-transat. Pour espérer se qualifier, il va devoir fiabiliser très vite son bateau et finir toutes les épreuves auxquelles il participera. Au programme, le Trophée Map mi-juin 2019. Accompagné d’Erwan Tymen, il s’alignera au départ du Mini Fastnet, fin juin puis la Transgascogne en juillet.
« Pour un Mini, nous ne sommes pas encore prêts à dessiner une carène autour des foils. Notre logique a donc été de concevoir une carène qui marche et ensuite d’ajouter les foils », explique-t-il. « Il va falloir un petit moment pour réussir à les exploiter. Aller dormir en volant sur un Mini, ce n’est pas pour tout de suite ! Je pense que la plupart du temps j’essayerai de naviguer en mode semi-volant, cela permettra déjà de soulager énormément la carène. »

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La Solitaire. Les dés sont jetés

Pierre Leboucher, skipper de Guyot Environnement lors de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 03/06/2019

Le passage de la DST hier soir a rebattu les cartes. La flotte est étalée sur plus de 50 milles avec comme objectif le phare irlandais du Fastnet qui devrait être le juge de paix de cette première étape marathon. Le premier qui le passera devrait prendre une bonne option pour la victoire.
Les dés sont jetés, il n’y a plus beaucoup d’options à prendre à 150 milles du Fastnet et difficile de dire pour le moment qui a pris la meilleure. Le plus à l’est est Armel Le Cleac’h qui, après le passage de la DST, a continué plein nord sur le même bord. Une option radicale que les autres skippers n’ont pas suivis préférant se repositionner au centre plus proche de la route directe à l’image de Michel Desjoyaux, Martin Le Pape ou Alain Gautier. Un choix tactique qui leur a permis de recoller au groupe emmené par Pierre Leboucher et Yoann Richomme actuellement leaders de la flotte. Plus à l’ouest, Yann Eliès, Thomas Ruyant, Adrien Hardy parient sur une bascule pour faire un bord direct jusqu’au Fastnet. Les fichiers météos leurs donnent plutôt raison même s’il peut y avoir de bonnes surprises pour ceux qui sont à l’est.

Julien Pulvé : “ On est tous à gérer les bascules de vent. On se positionne tous les uns par rapport aux autres : c’est intéressant. On essaye de bien faire avancer le bateau au près. Ce n’est pas toujours évident donc ça donne du rythme tout ça. On a navigué toute la nuit dans 20 nœuds établis avec un bon plateau et avec un peu de mer. Ça commence doucement à se calmer donc ce n’est pas désagréable. Le Figaro Bénéteau 3, dans ces conditions est un bon bateau mais il demande d’être très présent sur les réglages. Ce n’est pas de tout repos. Le vent bascule à droite actuellement, donc on s’empile tous tribord amures et ça devrait descendre tout doucement à 10 nœuds. »

A noter ce mercredi matin que Cassandre Blandin sur Klaxoon C fait route vers Brest après avoir heurté un cargo. Elle n’est pas blessée, mais choquée. Son bout dehors est cassé.

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Lowell North, le fondateur de North Sails, est décédé

Portraits of Lowell North, founder of North Sails

Lowell North, le fondateur de North Sails, est décédé. Surnommé «le pape» par ses pairs, Lowell a commencé sa carrière dans la fabrication de voiles à l’âge de 14 ans lorsque son père lui a acheté un Star avec des voiles en coton. Après chaque course, son père le motivait à retailler sa  grand-voile.

En tant qu’ingénieur en aéronautique / aérospatiale, Lowell savait qu’il pourrait construire une meilleure voile grâce à des essais rigoureux et à des améliorations progressives. Son approche méthodique et scientifique de la fabrication de voiles a changé l’industrie à tout jamais. Cela l’a également aidé à remporter cinq titres de champion du monde en Star et une médaille d’or aux Jeux olympiques de 1968. La fondation posée par Lowell en 1957 a définitivement façonné la culture de North Sails .

«La philosophie de Lowell lors de la construction de North Sails était simple», explique Tom Whidden, PDG de North Technology Group. «Rechercher les meilleurs candidats, qu’il a appelés Tigers, et utiliser la science et la technologie permettant de créer le meilleur produit. Il a mis au point de nouvelles méthodes pour fabriquer et façonner les voiles. Son objectif clair, sa créativité et son esprit de compétition continuent de guider North Sails aujourd’hui, alors même que la société explore des territoires qu’il n’aurait jamais pu imaginer.

Lowell a vendu North Sails en 1984 et a pris sa retraite. Il a continué à naviguer, à piloter son bateau Sleeper pendant de nombreuses années, ainsi qu’à naviguer dans le Pacifique. Il est décédé à San Diego à l’âge de 89 ans.

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Le Maxi My Song renfloué et remorqué à Palma

On croyait le Maxi My Song perdu à tout jamais le 26 mai après être tombé d’un cargo. Il a pu être renfloué et remorqué jusqu’à Palma par MCS Marine Claim Service spécialisée dans le renflouement de navires. Propriété du patron de Loro Piana et d’une valeur de 30 millions d’euros, le bateau avait été mis à l’eau en 2016. Il était tombé du cargo qui le ramenait des Caraïbes à l’approche des Baléares.

MCS marine Service

MCS marine Service
MCS marine Service
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La Solitaire. La première étape à mi-parcours

Yann Elies, skipper deSt Michel lors de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 04/06/2019

Cette première étape est passionnante à suivre, moins à vivre pour les skippers. Elle prend la forme d’un vrai marathon avec son lot d’obstacles à franchir où les leaders se succèdent au passage des îles de Noirmoutier, l’Ile d’Yeu, Belle-ile, et Sein. On en retiendra le départ tonitruant de Michel Desjoyeaux (Lumibird), l’échappée belle d’Henri Lemenecier (Eureka) jusqu’à Sein, la clairvoyance de Yann Eliès (Saint Michel) resté à l’est et la remontée de Thomas Ruyant revenu de la 46e place à la première place en une journée alors qu’on le croyait perdu à l’ouest.
La météo n’a pas l’air simple. Il faut pas mal improviser” soulignait Yann Eliès à l’approche du DST de Ouessant. Fabien Delahaye soulignait quant lui : “Il y a beaucoup de transitions. ce n’est facile, il faut être dessus tout le temps. On découvre le moment où le pilote barre bien et celui où il barre moins bien.
A l’approche de la DST de Ouessant, la grande majorité des bateaux ont opté pour un passage par l’ouest alors que 11 d’entre eux passaient par l’est dont Henri Lemenecier, Michel Desjoyaux, Alain Gautier, Martin Le Pape ou Armel Le Cleac’h.
La route vers l’Irlande s’annonce difficile et piégeuse. Elle devrait réserver son lot de surprises. On retiendra les skippers qui s’en sont pour l’instant le mieux sortis depuis le départ à mi-parcours : Yann Eliès, Thomas Ruyant, Adrien Hardy, Xavier Macaire, Pierre Quiroga, Morgan Lagravière, Jérémie Beyou pendant que d’autres commencent à montrer leurs étraves comme Fabien Delahaye, Clarisse Crémer, Pierre Leboucher, Lois Berrehar ou Alexis Loison. Cette troisième nuit s’annonce difficile alors que les premierssont attendus jeudi soir à Kinsale.

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Début de la coupe du monde de voile olympique à Marseille

La finale de la coupe du monde de voile olympique a démarré ce mardi à Marseille. 324 concurrents représentants 42 nations ont disputés entre 2 et 4 courses par série avec un vent d’une dizaine de nœuds de sud.

RS :X (femme et homme– Windsurf)
La Japonaise Megumi ISEDA prend la tête du classement général après trois courses courues. L’Italienne Flavia Tartaglini et La Hollandaise Lilian de Geus, 4ème à Rio et complètent le podium. Les Françaises Bérénice Mege, Charline Picon et Lucie Belbeoch sont respectivement 7ème, 9ème et 19ème.
Trois courses disputées pour cette première journée, avec deux victoires dans les deux premières courses, l’Italien Mattia Camboni, vainqueur de la SOF 2019 Camboni prend la tête du classement général devant l’Espagnol Angel Granda-Roque et le Français Pierre Le Coq. Le Français Louis Giard est 7ème .

Pierre Le Coq : « Ce n’était pas simple aujourd’hui, c’était un coup à droite, un coup à gauche sans vraiment de logique. On était entre le vent de sud-est et la brise thermique qui voulait rentrer, on était pile entre les deux et du coup je fais deux bonnes courses et une moyenne, c’est une entrée en matière correcte et il faut monter en puissance… Mon objectif, c’est de continuer à prendre de l’expérience si on a des conditions difficiles comme nous avons eu aujourd’hui car c’est des conditions compliquées où il faut savoir s’adapter. Forcement, le podium c’est un objectif quand je viens sur les compétitions maintenant l’Italien fait une super journée, il a l’air en forme, on verra, on peut avoir de toutes les conditions j’ai l’impression d’ici la fin de semaine. Le jeu reste ouvert et je vais faire du mieux possible. »

Nacra 17 (mixte – catamaran à foils)
Trois courses disputées aujourd’hui pour les Nacra 17, les Italiens Ruggero Tita & Caterina Banti, tenants du titre prennent la tête du classement devant les Français Billy Besson et Marie Riou et les Anglais John Gimson et Anna Burnet.
Marie Riou « On s’en sort bien, on fait 2-1 et 5. C’est une belle journée, on a pris de bons départs à chaque fois et avec un beau bord de près après, ça rend la vie plus simple d’être devant. Passer la première bouée au vent en tête c’est plus simple à jouer car les écarts se créer et du coup ça fait plaisir une belle journée comme ça. Les Italiens ont également fait une belle journée. La finale de la World Cup commence bien, notre objectif est de rester dans ce niveau-là et on verra bien à la fin de la semaine ! Je n’ai pas l’habitude de naviguer ici, on découvre un peu le plan d’eau, on ne s’est pas compliqué la vie, on a fait départ viseur et à fond à gauche et c’est passé donc demain on fera la même ! (rire) On est content d’être là, il fait beau… ça sent l’été ! On prend beaucoup de plaisir à naviguer ».

470 (femmes et hommes- dériveur double)
Après les deux courses du jour, les Allemandes Frederike Loenwe & Anna Markfort prend les commandes de la flotte devant la médaillée d’or à Rio et tenante du titre Hannah Mills associée à Eilidh Mcintyre et leurs compatriotes Fabienne Oster & Anastasiya Winkel.
Du côté des Françaises, on retrouve à la 7ème Camille Lecointre & Aloise Retornaz.
Chez les hommes, en remportant les deux courses du jour, le duo espagnol Jordi Xammar Hernandez & Nicolas Rodriguez Garcia-Paz prend l’avantage au général devant les Australiens Matthew Belcher & Wiliam Ryan et les Italiens Giacomo Farrari & Giulio Calabro.
Chez les duos français Hyppolyte Machetti & Sidoine Dantes prennent la 5ème place et Kevin Péponnet & Jérémie Mion la 10ème.

Xammar Hernandez & Nicolas Rodriguez Garcia-Paz : « Les conditions étaient supers aujourd’hui. Nous avons fait deux bonnes courses, nous sommes très heureux, c’est un bon début… la chance était de notre côté ! »

Kiteboard
Podium 100 % français du côté des kiteboarder, en remportant trois des quatre course du jours, le champion du monde, le Français Nicolas Parlier prend le leadership devant Theo de Ramecourt et Axel Mazella.

49er (femmes et hommes – dériveur double haute performance)
A l’issue des trois courses du jour, les Autrichiennes Laura Schöfegger & Anna Boustani prennent les commandes de la flotte des 49er FX. Chez les Françaises, Julie Brossard & Aude Compan et Lili Sebisi & Albane Dubois sont respectivement 2ème et 4ème.
En remportant la troisième course du jour, les Français Kevin Fischer & Yann Jauvin prennent les commandes du classement général devant les Espagnoles Federico Alonso Tellechea & Arturo Alonso Tellechea et les champions du monde les Croates Sime & Mihovil Fantela. Chez les Français, on retrouve Erwan Fischer & Clément Péquin, Mathieu Frei & Noé Delpech et Merik Regnault & Louis Raynal respectivement aux 5ème, 7ème et 10ème places.

Finn (homme – dériveur solitaire grand gabarit)
Deux courses également pour les Finn, le Néo-Zélandais Andy Moloney prend la tête du classement devant son compatriote Josh Junior et l’Australien Jake Lilley.
Le Français Jonathan Lobert est 10ème à l’issue de cette première journée.
Laser (femme et homme– dériveur solitaire) A l’issue des deux courses du jour, l’Italienne Carolina Albano et le Singapourien Ryan Lo prennent le leadership dans leur flotte.

Demain matin dès 11h, les courses pour se qualifier pour les medal race continuent.

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la Solitaire Urgo Le Figaro. Alain Gautier tente un coup à droite

A l’approche de la DST de Ouessant, ils ne sont plus que 7 sur les 47 à tenter de la contourner par l’est. Parmi eux, Alain Gautier le plus à l’est qui a viré juste devant l’ile de Triélen avant Molène en passant à l’est. Un choix payant à court terme mais qui risque d’être pénalisant par la suite en mer Celtique. A l’ouest de Molène, Michel Desjoyeaux, Martin Le Pape, Arthur Le Vaillant ont rejoint Henri Lemenecier. Plus au sud, Armel Le Cleac’h a encore l’option de passer soit à l’est soit à l’ouest. A voir les options prises par la flotte,l’ouest s’annonce plus prometteur.

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La Solitaire. La remontada de Thomas Ruyant, Yann Eliès dans le coup !

Les bateaux les plus à l’ouest tirent le bénéfice de leur positionnement depuis ce matin et vont être en mesure de reprendre le leadership de la course au bizuth Henri Lemenicier qui conserve encore à 13h, 5 milles d’avance. Mais on voit mal comment celui-ci va pouvoir se défaire de sa situation au passage de Sein dans les heures à venir alors que le vent devrait s’orienter dans la mauvaise direction sans compter une bulle qu’il l’attend sur sa route.
A l’ouest, Yann Eliès 2e accélère et se retrouve dans une situation parfaite accompagné d’Adrien Hardy, Morgan Lagravière, Pierre Quiroga et Xavier Macaire alors que Jérémie Beyou est un peu décroché.
Mais le plus rapide est sans conteste Thomas Ruyant qui peut enfin lâcher les chevaux. Dernier hier à 30 milles du leader, il est maintenant 18e avec une VMG de 15 nds. Il ne devrait pas tarder à revenir à la hauteur des premiers.
Cette première étape est vraiment superbe et pleine de rebondissements.
Le perdant du jour est assurément Armel Le Cleac’h 43e positionné le long des côtes et qui cravache pour revenir mais rien n’est perdu pour l’instant.

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