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Solitaire Urgo Le Figaro. Figaristes dans la brume !

Les Figaros dans le brouillard lors de la 4eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 entre Roscoff et Dieppe - en mer le 23/06/2019 @ Alexis Courcoux

Si les 3 premières étapes de la Solitaires nous ont happés de bout en bout, cette 4e et dernière étape est pour l’instant assez morose, voir plate avec une flotte regroupée qui croise et recroise au gré du louvoyage vers la marque d’Owers.

La journée de lundi a été bien morose pour la flotte des 46 solitaires encore en course sur la quatrième étape de La Solitaire URGO Le Figaro. Si un vent de sud-ouest modéré leur a permis d’avancer groupés à vitesse raisonnable vers la marque d’Owers, à l’est de l’île de Wight, une épaisse brume a un peu plombé l’ambiance et les a obligés à la plus grande vigilance. La suite du programme ? Un passage nocturne à Owers puis une ultime traversée de la Manche, qui, en raison du possible passage de cellules orageuses, pourrait être piégeuse.

Après 48 heures de mer, la grande explication n’a pas vraiment commencé sur la quatrième étape de La Solitaire URGO Le Figaro partie samedi de Roscoff à destination de Dieppe (500 milles). La zone de molle attendue la nuit dernière a bien posé ses grosses pattes sur les 46 solitaires encore en course (Clément Commagnac a abandonné), mais au lieu de générer des écarts, elle a provoqué un rassemblement général : la très grande majorité de la flotte est en effet compactée ce lundi après-midi en 5 milles, ce dont on n’avait plus l’habitude depuis le départ de cette 50e édition, synonyme jusqu’ici de grands écarts.

Dans une épaisse brume faisant ressembler la Manche aux bancs de Terre-Neuve, les marins, poussés par un flux modéré de sud-ouest parfois perturbé par des trous d’air, sont restés au plus près de l’orthodromie, sans s’approcher du DST des Casquets, à l’exception notable de Matthieu Damerval (Klaxoon-M), qui a tenté une vaine option de la dernière chance en passant sous le DST et en allant s’offrir de nouvelles rasades de courant au nord-ouest du Cotentin. Pour les autres, purée de pois, idées grises et empannages sous spi auront été au programme de ce lundi morose, avec l’espoir d’ici la fin de journée, en approche de l’île de Wight, d’entrevoir des premières lueurs de soleil.

Peu d’options en revanche, si ce n’est celle de surveiller en permanence l’AIS pour éviter une collision malvenue, la visibilité étant souvent réduite à une grosse centaine de mètres, et celle de penser à la suite. Car si la grande explication finale n’a donc pas commencé, tous les leaders au général, dont le premier d’entre eux, Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme), et ses deux poursuivants, Gildas Mahé (Breizh Cola Equi’Thé) et Alexis Loison (Région Normandie), étant pour l’instant confortablement installés dans le paquet de tête, la seconde partie d’étape pourrait offrir un ultime combat, que tous les observateurs, les yeux rivés sur la carto, espèrent secrètement.

La dernière traversée de la Manche de cette Solitaire (qui en aura compté cinq en tout) entre Owers et Barfleur, à la pointe nord-est du Cotentin, en sera-t-elle le prélude ? « Il y a une grande interrogation, répond Yann Château, spécialiste météo pour la direction de course. Sur les fichiers de vent purs, c’est assez rapide dans un vent de secteur nord-ouest, les premiers seraient à midi en approche de Barfleur, mais il y a en fait pas mal d’incertitudes liées à un front orageux qui remonte. Comme on est en bordure du phénomène, soit ça passe plutôt à l’est, et là, ils devraient descendre sans problème majeur, soit on est dans ce front qui génère des cellules orageuses, avec alternance de zones de molle et de vent, un peu ambiance Pot-au-Noir. » Ce qui signifie grains par-ci, zones de molles par-là, des conditions capables de faire tourner en bourrique le plus zen des solitaires. Rendez-vous mardi matin pour savoir si la météo aura sorti un dernier tour de sa Manche…

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Transat Jacques Vabre. Jean Le Cam est de retour !

Jean Le Cam - © Photo : Team Jean Le Cam

Depuis début avril, Jean Le Cam multiplie les navigations à bord de l’IMOCA avec lequel il a remporté la Barcelona World Race (en 2015 avec Bernard Stamm) puis terminé 6e du Vendée Globe (en 2017). Actuellement engagé dans un périple de port en port entre Gênes et Calais, Jean mettra ensuite son bateau aux couleurs de Corum L’Epargne, le partenaire de Nicolas Troussel, en vue de la Transat Jacques Vabre. En parallèle, Le Cam part en quête de financements pour participer l’an prochain au Vendée Globe, épreuve dont il n’a pas manqué une seule édition depuis 2004.

Jean Le Cam est de retour !
« Je n’arrête pas, je suis quasiment tous les jours sur l’eau et je fais un paquet de milles », explique-t-il. « Le 2 avril, je suis parti avec Nicolas Troussel pour une navigation entre Port-la-Forêt et Gênes qui nous a permis de valider notre qualification pour la Transat Jacques Vabre. J’ai ensuite entamé un périple autour de l’Europe de Gênes à Calais, en passant par Cannes, Marseille, Port-Camargue, Barcelone, Cascais, Porto, Bordeaux, La Rochelle, Les Sables-d’Olonne, Nantes, Brest, Saint-Malo et Le Havre. Cette opération, montée avec un partenaire (La Famille ibis), me permet d’engranger de l’expérience et de revoir tous les réglages. »

Duo Le Cam/Troussel pour la Transat Jacques Vabre
Après cette expérience le long des côtes européennes, l’IMOCA de Jean Le Cam sera sorti de l’eau (vers le 10 juillet) et mis aux couleurs de Corum L’Epargne, le partenaire de Nicolas Troussel. « Nicolas se fait actuellement construire un IMOCA et, avant la mise à l’eau, il faut qu’il s’entraîne en vue du Vendée Globe », souligne Le Cam. « Mon IMOCA est disponible alors ça tombe bien. De mon côté, cela me permet de m’engager dans ma première course d’envergure depuis le Vendée Globe, en optimisant le bateau, notamment avec des nouvelles voiles. Tout le monde est gagnant dans l’histoire. Je connais bien Nicolas, c’est un mec top, on ne peut pas rêver mieux comme binôme. » Le duo ne participera pas à la Rolex Fastnet Race (départ le 3 août) puisque la remise à l’eau est prévue début septembre. « Il n’y aura pas de foils sur mon IMOCA donc notre objectif pour la Transat Jacques Vabre sera de courir avec les bateaux à dérives droites, de la même génération», précise Jean.

Le Vendée Globe 2020 : Yes We Cam !
S’il n’a pas de souci à se faire pour la Jacques Vabre, Jean Le Cam doit en revanche s’atteler à trouver des partenaires pour le prochain Vendée Globe, dont le départ sera donné dans moins d’un an et demi, le 8 novembre 2020. « Pour le moment ce n’est pas terrible, j’ai une partie assez faible de la somme nécessaire. Avec mon palmarès et ma renommée, je ne comprends pas pourquoi. Après, je ne suis pas un bon commercial, c’est certain. J’ai trouvé des financements à la dernière minute en 2012 et en 2016. Je suis un peu habitué à cette situation mais c’est fatigant », confie Jean. « L’idée générale serait de partir avec un bateau ‘Yes We Cam’ soutenu par cinq ou six partenaires. Mais si un sponsor arrive avec tout le budget et veut donner son nom au bateau, c’est possible aussi. » Pour Jean Le Cam, être au départ d’un cinquième Vendée Globe consécutif sonne comme une évidence. « J’aime cette course car elle est à chaque fois différente, il n’y a pas deux histoires identiques », dit-il. « En 2020, ce sera une super édition, comme à chaque fois, d’autant plus avec huit bateaux neufs au départ. Quand tu vois leur prédiction de vitesse, ça fait peur. Terminer à la 6e place comme la dernière fois serait une performance inespérée. Je pense qu’on sera une dizaine de bateaux sans foils au départ, j’aimerais finir premier de ce groupe. Je me fixe ce challenge sportif décalé. »

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Décathlon lance un dériveur gonflable, le Tribord 5S !

Tribord, la marque de voile de Decathlon, frappe fort et lance en France, Espagne et Angleterre le Tribord 5S, un dériveur gonflable accessible et pratique qui va motiver tout le monde à aller naviguer. Une innovation de l’équipe Tribord qui s’est associé à Tanguy de Lamotte ainsi qu’Anne-Claire Le Berre, architecte naval et ancienne athlète de l’équipe de France de voile olympique, pour partager leur expertise et concevoir un bateau à la fois simple et performant. Attention quantité limitée à 100 exemplaires !

L’histoire du Tribord 5S débute en 2014, l’équipe de conception avait alors pour objectif de faire (re)découvrir la voile sans les contraintes d’un voilier traditionnel (transport, mise en oeuvre, prix…). Le défi est lancé ! Il aura fallu 5 années , pas moins de 15 prototypes et l’ intervention de 90 personnes sur le projet, pour développer le Tribord 5S. L’élaboration d’un dériveur gonflable un véritable travail d’équipe. Une équipe de conception composée de passionnés aux compétences complémentaires, avec parmi eux les ingénieurs Decathlon, mais également des professionnels externes. Le skipper et architecte naval Tanguy de Lamotte ainsi qu’Anne-Claire Le Berre , architecte naval et ancienne athlète de l’équipe de France de voile olympique, ont collaboré au projet et partagé leur expertise pour concevoir un bateau à la fois simple et performant.

Sa coque plate permet de garantir l’équilibre du bateau tout en offrant des sensations dès
que le vent monte. Le Tribord 5S est un bateau qui plait également aux navigateurs confirmés. Conçu pour naviguer dans des conditions allant jusqu’à 16 noeuds, le dériveur offre rapidement des bonnes sensations de glisse. Le plan d’eau devient ainsi un véritable terrain de jeu !


Le Tribord 5S est compact et facile à transporter, il tient dans deux sacs . Top chrono, une
fois sorti du coffre de votre voiture, 25 minutes suffiront pour le gonfler et l’assembler . Doté de deux roues tout terrain amovibles, la mise à l’eau du Tribord 5S se fera en toutes conditions. Étudié pour permettre au plus grand nombre de naviguer, le dériveur gonflable est accessible et facile à gréer. Grâce à son montage intuitif et rapide, un simple noeud de huit suffira . Des réglages volontairement simplifiés et un accastillage réduit au minimum afin de pouvoir manoeuvrer dès le plus jeune âge. Le nombre de gestes a été réduit au maximum pour simplifier notamment les phases de mise à l’eau et arrivée de plage : les dérives et le safran sont déjà à poste avant le départ, il suffit de pousser le bateau et de partir. Plus besoin de se soucier d’actionner sa dérive et son safran.

Un soin tout particulier a été apporté à l’ ergonomie et au confort à bord . Le pont épuré et la voile haute du dériveur garantissent un réel confort de navigation. Doté d’une large banquette recouverte de mousse , le bateau peut accueillir jusqu’à deux adultes ou un adulte et deux enfants. Une capacité faisant de ce dériveur gonflable, un bateau idéal pour des parents souhaitant partager leur passion en famille. Le Tribord 5S allie la maniabilité d’un dériveur et la stabilité d’un catamaran.
De la mousse est située en haut de la voile afin de limiter les retournements, des poignées
accessibles sous la coque en cas de dessalage. La surface de la voile est rapidement
adaptable pour jouer avec le vent en toute sécurité.
Le Tribord 5S sera en vente dès le mois de septembre. Il est déjà disponible en précommande sur decathlon.fr au prix de 2 500 euros.

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L’IMOCA Banque Populaire X mis à l’eau

Le prochain bateau de Clarisse Crémer, l’IMOCA Banque Populaire X (ex-SMA) est prêt. Il a été remis à l’eau ce lundi 24 juin à Lorient après 5 mois de chantier. La navigatrice effectuera dès la semaine prochaine quelques navigations de découverte. A partir du 22 juillet, Clarisse débutera d’intenses entraînements en double avec Armel Le Cleac’h. Le binôme participera cette année à la Rolex Fastnet Race (départ le 3 août) puis à la Transat Jacques Vabre (coup d’envoi le 27 octobre).

« Une base saine, solide et performante »
Le bateau était au chaud dans le hangar Banque Populaire depuis fin janvier. « Nous avons entrepris un chantier de remise en état et de fiabilisation », explique Ronan Lucas, directeur du team. « Nous sommes allés dans le détail. Tous les éléments (électronique, hydraulique, , etc.) ont été démontés et passés au peigne fin. Il ne restait plus une poulie à bord. Nous souhaitons que Clarisse Crémer et Armel Le Cléac’h ne soient pas embêtés par des soucis techniques. Quelques modifications ont été effectuées pour que le bateau soit en conformité avec la nouvelle jauge . » Les décorations du monocoque ont été repensé par JB Epron et Stick Brand qui avaient déjà travaillé sur celles du Figaro. « Nous ne nous sommes pas lancés dans un chantier de développement car nous travaillons dans une optique de prise en main du support par Clarisse. Elle dispose d’une base saine, solide et performante qui va lui permettre d’exprimer tout son talent et de faire un joli premier Vendée Globe. »

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Solitaire Urgo Le Figaro. Louvoyage au programme

@ Alexis Courcoux

Les 47 solitaires entament ce dimanche après-midi un long louvoyage vers l’ile de Wight alors que la flotte reste pour l’instant toujours assez regroupée avec des écarts assez minimes. Alexis Loison (Région Normandie) mène la flotte devant Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et Jérémie Beyou (Charal) au passage du Cap Lizard. Mais c’est à partir de la nuit prochaine que cela va se compliquer comme le souligne Francis Le Goff, directeur de course : « La traversée de la Manche a été rapide cette nuit sous spi, à environ 12 nœuds de moyenne, j’ai vu des pointes à 15-16 sur certains bateaux, ça glissait bien. Il y a eu quelques empannages pour se recaler car la route n’était pas tout à faire directe, certains l’ont fait 15-20 milles avant Wolf Rock, d’autres juste pour taper la lay-line sur le phare. A l’arrivée à Wolf Rock, il y avait peu d’écarts, mais on a tout de suite vu des options assez tranchées entre le peloton et deux échappés, Alexis Loison, le premier à passer le phare, et Anthony Marchand, qui ont viré tout de suite et sont partis au sud, là où les autres ont pris la direction de la côte anglaise, mais ils se sont vite recalés, je pense que c’était plus un décalage psychologique histoire de dire : « On n’a pas peur et à la moindre occasion, on va attaquer. Actuellement, nous avons 16-18 nœuds de vent d’est, en plein dans le nez et une mer courte et hachée, ça tape un peu, mais rien de bien méchant, en revanche, il manque le soleil. Le programme du jour, c’est louvoyage vers l’est dans du vent et du courant contraires, donc pas vraiment d’options à tenter, l’objectif est vraiment d’aller le plus vite possible vers la prochaine marque, Owers. C’est à partir de la nuit prochaine que les choses vont se compliquer, puisque ça va mollir très sérieusement, il v y avoir du mou dans tous les sens, c’est dans ces conditions aléatoires que beaucoup de choses peuvent se jouer. »

Morgan Lagravière: « C’est super sympa. On a eu des conditions top pour traverser la Manche, à 14 noeuds quasiment de moyenne, ce qui est assez rapide pour ces bateaux. On savait que cette étape allait être assez compliquée avec notamment des dépressions qui vont se succéder. Il ne va pas falloir lâcher et on attendra d’être arrivé pour se détendre et en profiter. Au départ, on a eu une zone de transition entre le vent de terre chaud et le vent du large un peu plus frais. Il fallu se casser un peu la tête pour trouver de l’air et à ce petit jeu, on a été plutôt pas trop mauvais avec Yann (Eliès), on a réussi à s’en extirper un peu mieux que les autres. Je pensais que ca nous donnerait une petite avance mais ce n’est pas le cas parce qu’ils sont vite revenus. On est au couds à coude avec une petite dizaine de bateaux et c’est la bagarre pour gagner le moindre mètre. Il y a peut-être une ou deux longueurs d’écart entre les bateaux, je suis passé en tête et ensuite Alexis (Loison) est passé devant. Il a bien navigué, intelligemment, quand il y avait du vent, mais aussi quand il y en avait moins ! Cette nuit, je n’ai pas du tout dormi, il y avait du vent quand même, 20-25 noeuds, avec des angles serrés sous grand spi, c’est compliqué de dormir dans ces conditions. Peut-être que certains ont pu dormir un peu ce matin, mais ça devrait être plus facile dans pas longtemps maintenant. Le bord qui arrive, il va être long forcément, je pense qu’en ligne droite, on a quasiment 150-160 milles, peut-être même plus. Ce sera plus lent aussi que jusqu’à présent et on va devoir être malin sur la stratégie, parce qu’il peut se passer pas mal de choses en termes de choix et de décisions. Ce serait bien d’essayer de se reposer un peu sur le début au moins pour avoir les idées et l’esprit clairs et prendre la bonne décision, pour une fois sur cette Solitaire ! »

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SailGP. Victoire des Japonais à New York

China SailGP Team skippered by Phil Robertson leads Japan SailGP Team, Australia SailGP Team, and France SailGP Team in the third race. Race Day 1 Event 3 Season 1 SailGP event in New York City, New York, United States. 21 June 2019. Photo: Eloi Stichelbaut for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Les étapes s’enchainent sur le SailGP dont la troisième s’est courue les 21 et 22 juin à New York sur les rives de l’Hudson. Une étape où le spectacle était au rendez-vous, sur un plan d’eau piégeux, qui rappelait l’étape en AC45 sur la dernière Coupe, mais en un peu moins scabreux comme on aurait pu le craindre. On a tout de même vu les bateaux complètement à l’arrêt reculer devant les bouées face au courant et un vent shifty à souhait entre chaque building. Les images étaient quand même assez belles avec des F50 à 40 nds à quelques mètres des quais où les spectateurs pouvaient admirer les bateaux. Contrat rempli pour faire le show à Big Apple pour Russel Coutts.
Sportivement, Australiens et Japonais ont continué à dominer l’épreuve, comme à leurs habitudes, même si pour une fois, ce sont ces derniers qui ont réussi à s’imposer en match race. On retiendra le chavirage des Anglais dès la première journée dans des conditions aussi fortes qu’instables qui ont calmé les ardeurs des équipes moins entraînées comme les Français qui ont bien failli également chavirer.
Les Français ont eu du mal à trouver leur voie malgré de beaux départs et un podium de manche. A nouveau, Billy Besson et son groupe terminent 5e sur les rives de l’Hudson, avec une certaine frustration. Après s’être entraînés de nouveau sur le simulateur à Londres, ils n’ont pas pu mettre en application l’apprentissage du nouveau contrôleur à cause de l’intensité du vent. Celui-ci permet de décharger le barreur de la gestion du rake pour le laisser se concentrer uniquement sur la navigation. Repasser au premier mode, l’équipe Française a guerroyé pour contrôler son bateau au détriment de la performance sur un parcours difficile, très court, où les leaders lui prenaient 1 tour d’avance. L’équipe pourtant, parvenait souvent à prendre d’excellents départs sans jamais réussir à en tirer un bénéfice sur la manche. Billy Besson et Marie Riou et toute l’équipe vont refaire une session de simulateur avant la prochaine étape à Cowes. On espère les voir concrétiser leur progression alors même que le niveau général augmente. L’objectif reste Marseille qui approche à grand pas.


Le bilan de Billy :

– Qu’est-ce qui vous a posé le plus de difficultés sur ce plan d’eau très particulier ? C’était très compliqué car le vent était vraiment très changeant en direction et en intensité. On peut dire que les conditions étaient extrêmes sur un parcours aussi petit. Il fallait être très réactif et réussir à tenir son bateau.

– On sent que le potentiel est là, pourquoi n’arrivez-vous pas à l’exploiter et à concrétiser ?
C’est vrai qu’on fait plein de petites choses bonnes mais pas toutes en même temps. Mine de rien c’est ce qui fait aussi notre résultat actuellement. On fait encore de grosses erreurs et on essaie d’y remédier.

– Quel bilan final peut-on tirer de cet acte new-yorkais, qu’avez-vous appris ?
Personnellement je suis déçu car je m’attendais à faire mieux, c’est la vie du sportif, parfois on gagne, parfois on perd et ça fait partie du jeu c’est comme ça. Il faut qu’on s’applique à rester un peu plus sur nos missions à bord et on va y arriver.

– Un mot sur le prochain rendez-vous SailGP ?
On aura certainement un vent un peu plus stable pour l’évènement de Cowes et assez conséquent normalement qui ressemblerait plus à San Francisco et là on espère faire de belles manœuvres parce qu’on s’est appliqué sur le simulateur à en faire dans ce genre de vent.

New York SailGP Results
1 // Japan // 49pts
2 // Australia // 45pts
3 // United States // 37pts
4 // China // 33pts
5 // France // 32pts
6 // Great Britain // 27pts

Season 1 Leaderboard (after three events)
1 // Japan // 140 pts
2 // Australia // 139 pts
3 // Great Britain // 106 pts
4 // United States // 105 pts
4 // China // 93 pts
5 // France // 93 pts

Individual Race Results
Race 1
1 // Australia // 10pts
2 // Japan // 9pts
3 // China // 8pts
4 // United States // 7pts
5 // France // 6pts
6 // Great Britain // 4pts

Race 2
1 // Japan // 10pts
2 // Australia // 9pts
3 // France // 8pts
4 // United States // 7pts
5 // China // 6pts
6 // Great Britain // 4pts

Race 3
1 // Japan // 10pts
2 // Australia // 9pts
3 // China // 8pts
4 // France // 7pts
5 // United States // 6pts
6 // Great Britain // 4pts

Race 4
1 // Japan // 10pts
2 // Australia // 9pts
3 // Great Britain // 8pts
4 // United States // 7pts
5 // China // 6pts
6 // France // 5pts

Race 5
1 // United States // 10pts
2 // Japan // 9pts
3 // Australia // 8pts
4 // Great Britain // 7pts
5 // France // 6pts
6 // China // 5pts

Match Race
1 // Japan // 1pt
2 // Australia // 0pts

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Solitaire Urgo Le Figaro. Départ de la 4e et dernière étape

Depart de la 4eme etape entre Roscoff et Dieppe - Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - Roscoff le 22/06/2019

Les 47 Solitaires sont partis ce samedi à  16h15 en Baie de Morlaix dans un vent très variable de 5-10 noeuds entre sud-est et nord-est. Après un parcours de 500 milles, on devrait connaître à l’arrivée prévue mercredi à Dieppe, le vainqueur de cette 50e edition de la Solitaire Urgo Le Figaro. Des surprises sont encore promises sur cette étape qui pourraient bouleversées le classement général. Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme) leader avec 1h11 d’avance dispose encore d’une petite marge sur son dauphin Gildas Mahé (Breizh Cola) et de 2 heures sur le top 10.
Au classement des « bizuths » 51’ 23’’ séparent Benjamin Schwartz (Action contre la faim) et Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) ; pour le classement Vivi des étrangers entre le Britannique Alan Roberts (Seacat Services) et la Suissesse Justine Méttraux (TeamWork) à 1h 02’ 43’’ ;
Depuis le départ de cette Solitaire, la météo aura toujours été capricieuse. Cette étape semble ne pas déroger à la règle avec un début de course tout en douceur qui a quelque peu ralenti la flotte qui n’a pu retrouver une brise stable que vers la bouée d’Astan devant Roscoff, un flux de secteur Est d’une douzaine de nœuds. Et comme elle apparaissait plus soutenue au large et qu’en sus, le flot venait contrer la progression vers l’Ouest, tout le monde se suivait à la queue-leu-leu à une dizaine de nœuds de moyenne. Et c’est Yann Eliès (St Michel) qui menait le bal après un bon départ et une rapide réaction au trou de vent des Duons. C’est donc le déclenchement de l’empannage pour aller chercher la bouée Grande Basse de Portsall qui permettait d’optionner légèrement, sachant que la marée s’inversait vers 21h30 devant l’Aber Wrac’h. Le passage autour de la marque était donc important puisque les premiers devaient bénéficier en priorité de cette inversion de courant.

Routage et décalage

Les premiers à revenir sur la marque en bâbord amures étaient ainsi Eric Péron (French Touch) et Henri Leménicier (Eurêka) suivis plus au Nord par les deux premiers à la bouée Radio France : Yann Eliès (St Michel) et Morgan Lagravière (Voile d’Engagement). Et l’un des derniers à enclencher la manœuvre fut Pierre Leboucher (Guyot Environnement) handicapé en l’absence de grand spinnaker dès le parcours côtier… Les routages prédisaient un amerrissage sur la bouée de Portsall vers 21h00, mais déjà les leaders étaient en retard sur ces prédictions : il restait encore 15 milles pour les premiers et plus de vingt milles pour les retardataires comme Joan Mulloy (Believe in Grace-Businesspost.ie) ou les deux Klaxoon.

C’est donc plutôt sur les coups de minuit que la flotte va pouvoir faire route vers le Nord-Ouest en direction de Wolf Rock, soit cent milles dans un flux de secteur Est qu’on annonçait modéré, et qui semble plutôt se stabiliser au faible. Bref, c’est déjà une longue, très longue ultime manche qu’il va falloir gérer pendant trois jours au moins, car le ciel se couvrait, des millions de mouches batifolaient dans les cockpits, des bouffées de chaleur s’étendaient vers le Nord et le baromètre montrait un électroencéphalogramme plat à 1 030 hPa ! Rien de bon à l’horizon…

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L’Avocet fait ses voiles !

Benjamin Bussy a réalisé une petite saga sur le catamaran l’Avocet 50 ‘ qu’il nous a adressé. Arrivé 2nd (class Rhum multi) de la dernière Route du Rhum, il a réalisé le 1er épisode de sa saga à l’occasion de sa participation aux Voiles de St Barth, la seule régate francophone aux Antilles à laquelle il s’ est senti obligé de participer ! Notamment aussi pour rivaliser avec Olmix et Guyader.  Une vidéo très sympa qui montre qu’il n’y a pas que les Maxis !

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Solitaire Urgo Le Figaro. Le retour de Gildas Morvan

© Thomas Deregnieaux/Niji

C’est une bagarre à terre que le skipper de Niji aura mené depuis son arrivée à Kinsale en Irlande pour pouvoir continuer la Solitaire URGO Le Figaro. Une bataille de tous les instants afin que le Figaro Bénéteau 3 bleu, vert et blanc soit réparé et expertisé dans les moindres détails. « Je n’ai jamais baissé les bras. Je voulais coûte que coûte que l’histoire ne s’arrête pas là. J’ai mouillé le maillot comme on dit ! » confiait ce matin le plus vieux routier du circuit, fort de 21 Solitaire dans les bottes. Voilà donc Gildas Morvan à Roscoff de retour et diablement impatient de franchir demain, samedi 22 juin, la ligne de départ de la dernière étape de la plus difficile des courses en solitaire ! A 16 h très exactement, au coup de canon, Niji s’élancera avec ses 46 autres concurrents vers Dieppe via la pointe de Bretagne et le phare de Wolf Rock. Il va y avoir du sport…
Digestion, abnégation et maintenant concentration ! « Je me considère un peu comme un survivant et aujourd’hui je mesure la chance et l’honneur d’être présent sur la quatrième étape de cette Solitaire sous les couleurs de Niji » souligne Gildas Morvan depuis le ponton de Roscoff. Les deux abandons sur la deuxième et la troisième étape ne sont pas le sujet du jour et d’ailleurs le skipper des Abers ne souhaite plus en parler. « C’est de l’histoire ancienne, je suis présent à Roscoff, et déjà concentré sur le départ de demain. ». Le bateau et le skipper sont donc prêts, archi-prêts. Une sortie d’une heure cet après-midi pour étalonner le compteur de vitesse, vérifier les plombages et le rangement du matériel, et il sera temps d’étudier très précisément la météo pour demain et les jours à venir… Gildas est déjà rentré dans sa bulle.

Le souffle positif des salariés de Niji
C’est une équipe entière qui a soutenu et continue de soutenir Gildas Morvan qui se dit lui-même juste « le porteur du maillot de Niji ». Ce soir, les supporters débarquent à Roscoff bien décidés à souffler dans les voiles de leur skipper, tellement fiers de cette victoire d’être au départ. « Nous sommes très heureux de retrouver La Solitaire, Gildas et les 46 autres skippers,confirme Hugues Meili, Président Directeur Général de Niji.Nous voulons vraiment leur tirer un vrai coup de chapeau, ce qu’ils ont fait depuis le départ est extraordinaire. Nous serons présents au départ de cette quatrième étape, sur le plan d’eau avec des collaborateurs et des invités, pour soutenir Gildas avec panache. Nous tenons vraiment à saluer son engagement et sa détermination ! ».

Faire les choses bien sur un beau parcours en Manche
« Je veux faire les choses bien, réaliser une belle course, me bagarrer avec mes camarades de jeu. Cela m’a trop manqué » sourit le géant au mental de granit et au palmarès long comme la quille de son Figaro Bénéteau 3. Car il va en falloir du mental sur cette étape longue de 500 milles comprenant deux traversées de la Manche, de la navigation dans les cailloux et les courants, le tout avec une météo décidément farceuse sur cette 50eédition ! « Il y aura de multiples transitions de vent, des changements de direction, des orages. Il faudra être attentif en permanence à ce qu’il se passe dans le ciel et sur l’eau. » explique Gildas. Le skipper expérimenté connaît bien les différents tronçons du parcours Roscoff-Dieppe en passant par la pointe de Bretagne, le phare de Wolf Rock, la côte sud piégeuse de l’Angleterre et probablement un incroyable final le long des falaises normandes.
Une ultime étape sur laquelle le skipper de Niji compte bien tout donner. Une chose est sûre : il la dégustera avec gourmandise, comme pour rattraper le temps perdu.

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Solitaire URGO Le Figaro. Michel Desjoyeaux : « Je ne suis pas déçu du voyage ! »

Michel Desjoyeaux (Lumibird) 5eme de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 18/06/2019

11è du classement général provisoire de cette 50è Solitaire URGO Le Figaro, Michel Desjoyeaux était loin de parier au départ de Nantes qu’il jouerait aux avant-postes alors qu’il n’avait pas remis un pied sur l’épreuve depuis 2013. Le skipper du Figaro Bénéteau 3 Lumibird est particulièrement heureux de se frotter à la jeune génération spécialiste de ce support exigeant. Et autant dire que les sensations qui reviennent le stimule à 300% à la veille du coup d’envoi de la dernière étape. Demain, dès 16h00, la horde de figaristes s’élancera direction Dieppe. Le jeu est ouvert et tous les scenarii semblent possibles si l’on regarde les étapes précédentes. Mich Desj, qui est à 2h de la troisième marche du podium, reste aux aguets… Juste au cas où…

« Je suis très content d’être le coup ! »
Après 6 ans loin du circuit Figaro et un début de saison en demi-teinte, Michel Desjoyeaux ne finit pas de se surprendre. Lui qui était venu sur cette Solitaire URGO Le Figaro avant tout pour se faire plaisir a été rattrapé par son âme de compétiteur et surtout ses sensations, meilleures d’étape en étape ! « Je ne suis pas déçu du voyage et toujours autant enthousiaste à essayer de faire avancer vite le bateau surtout quand j’y arrive, ce qui commence à être le cas ! Je me suis retrouvé leader sur les 3 étapes, pas au bon moment certes, mais quand même à plusieurs reprises et de belle façon. »

Respectivement huitième, vingt-sixième, puis cinquième des trois premières étapes, Michel Desjoyeaux est sans conteste, dans le coup. « Je suis à 2 heures du podium mais aussi à une heure de 4/5 places devant. Au vu du début de saison et de la difficulté que j’avais, si je faisais entre 15 et 25 c’était déjà pas mal. Là on est à 2 crans au-dessus en étant passé tout près de très belles choses ! »

Sur la dernière étape notamment, où Michel Desjoyeaux était à quelques milles seulement de réaliser une superbe opération en s’échappant dans les premiers de l’enfer d’Aurigny et ses courants contraires. Loin d’avoir des regrets, le « professeur » reconnait tout de même qu’il aurait fait différemment si… « J’aurais peut-être dû naviguer un peu différemment, si j’avais eu cette perception d’être dans le coup dès le départ, mais on ne réécrira pas l’histoire… Comme dit Simon (Troel, ndlr) qui bosse avec moi, avec des si (scies) à part couper des arbres on ne fait pas grand-chose de bien en voile (rires !) Donc bon, on va oublier de dire si j’avais si, si j’avais ça, car ça n’a pas beaucoup de sens. Je me régale ici et c’est l’essentiel ! »

Une dernière étape dans la droite ligne des 3ères ?
Alors que les préparateurs s’occupent des derniers détails sur les bateaux, Michel Desjoyeaux se plonge progressivement dans l’étude du parcours et de la météo des prochains jours. « On commence à regarder la météo. Elle devrait être sympa pour aller jusqu’à Wolf Rock avec du vent d’Est donc du portant pouvant être soutenu jusqu’à 20/25 nœuds et puis après ce sera le bazar sur la remontée le long des côtes anglaises ! Ensuite, nous devrons passer l’île de Wight qui n’est pas une marque de parcours, tout comme Ouessant, je tiens à le préciser (en référence à sa route dans le sud d’Ouessant pour aller virer le phare de Nividic sur la dernière étape, ndlr) ! » Contournement par la pointe Sainte Catherine ou par le Solent, les concurrents décideront au moment venu, en fonction du vent et… du courant ! Lui qui a causé de nombreux dégâts au passage d’Aurigny risque une nouvelle fois de redistribuer les cartes. Et la suite du parcours n’est pas plus aisée. Une seconde traversée de la Manche puis la flotte prendra direction de l’Est du Cotentin pour remonter ensuite le long de la Baie de Somme et ses falaises… Beaucoup de choses à faire donc, ce qui n’est pas pour déplaire à Michel Desjoyeaux, « Ça peut être encore une étape dans la droite ligne des 3 premières de cette édition 2019 riche en imprévus et forte de plein de rebondissements, c’est génial ! En mer nous ne voyons pas tout ce que vous pouvez voir à terre, mais le peu que nous pouvons suivre est assez incroyable ! »

Ravi d’être là, Michel Desjoyeaux espère prendre autant de plaisir sur la dernière étape que sur les 3 précédentes, avec dans sa tête dorénavant, l’objectif clair du Top 10, voire plus…

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