mercredi 3 décembre 2025
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Défi Azimut. Le rendez-vous incontournable des IMOCA !

Bermudes 1000 Race Douarnenez-Brest, Initiatives coeur, Sam Davies. © Photo Team Initiatives Coeur

Le 9ème Défi Azimut s’annonce passionnant du 18 au 22 septembre à Lorient. Il réunira un plateau exceptionnel de 23 IMOCA, dont trois flambant neufs : Advens for cybersecurity, Arkea-Paprec et DMG Mori. Année de Transat Jacques Vabre oblige (départ le 27 octobre), le Défi Azimut qui a renouvelé son partenariat avec la Classe IMOCA, se disputera en double sur un format densifié, avec notamment une grande course de 48 heures dont chacun pourra tirer de précieux enseignements. Présentation du programme et des forces en présence.

Un format rallongé
Pour la première fois, le Défi Azimut durera cinq jours (au lieu de trois habituellement). Mercredi 18 septembre, les Runs en équipage lanceront l’événement à Lorient. L’objectif : enregistrer le meilleur temps sur un parcours de 1,5 mille. L’an dernier, l’exercice avait été très spectaculaire avec notamment les figures de style de Charal, tout juste mis à l’eau. Jeudi 19 septembre, 23 IMOCA devraient prendre le départ du gros morceau du Défi Azimut, une course en double de 48 heures. Ce parcours au large, clairement le plus attendu, fera office d’ultime confrontation avant la Transat Jacques Vabre. Enfin, le dimanche 22 septembre, les équipages effectueront le traditionnel tour de l’île de Groix, un moment convivial permettant d’embarquer des invités.

Première confrontation avec les IMOCA de dernière génération
La classe IMOCA a vécu un été très dense du côté des mises à l’eau, avec cinq bateaux dévoilés en à peine six semaines. L’un d’eux, Arkea-Paprec de Sébastien Simon et Vincent Riou, a déjà participé à la Rolex Fastnet Race. L’expérience s’étant soldée hélas par un abandon, le duo aura à cœur de boucler le grand parcours du Défi Azimut en bonne position. Pour Vincent, il s’agira aussi de défendre son titre acquis l’an dernier en solo. En l’absence de l’Apivia de Charlie Dalin, Arkea-Paprec pourra se mesurer à deux autres IMOCA lancés ces derniers jours : Advens for cybersecurity (Thomas Ruyant/Antoine Koch) et DMG Mori (Kojiro Shiraishi/Gilles Campan). Bien qu’en pleine phase de fiabilisation de leurs machines respectives, ces tandems auront sans doute du mal à mettre de côté leurs instincts de compétiteurs…

Une armada de 15 foilers !
IMOCA de dernière génération mis à l’eau il y a un an, Charal profite d’une année d’entrainement d’avance… Jérémie Beyou et Christopher Pratt naviguent en effet sur un bateau redoutable, largement fiabilisé depuis ses premiers bords en course, sur le Défi Azimut 2018 justement. Récents vainqueurs de la Rolex Fastnet Race, ils feront partie des grands favoris. Après une 2e place sur cette même épreuve, Kevin Escoffier et Nicolas Lunven (PRB) seront aussi de gros clients, tout comme les duos Sam Davies/Paul Meilhat (Initiatives Cœur), Louis Burton/Davy Beaudart (Bureau Vallée), Yannick Bestaven/Roland Jourdain (Maître CoQ), Boris Herrmann/Will Harris ou encore Pascal Bidégorry/Charlie Enright (11th Hour) sur l’ex Hugo Boss… On surveillera également avec attention les performances du MACSF new look d’Isabelle Joschke et Morgan Lagravière, presque un nouveau bateau après un important chantier de huit mois et l’ajout de foils. On verra également si le récent détenteur du record de l’Atlantique Nord confirmera en mode course ses bonnes dispositions : à bord de La Fabrique, Alan Roura sera associé à Sébastien Audigane. Au total, 15 IMOCA à foils devraient s’engager dans le Défi Azimut !

Tous les duos défendront leur chance
Face à des foilers de plus en plus compétitifs, il devient difficile pour les IMOCA à dérives droites de jouer les tous premiers rôles. Difficile mais pas impossible… Clarisse Crémer et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire X) l’ont prouvé en terminant 3e de la Rolex Fastnet Race. D’autres duos engagés à bord de bateaux largement optimisés pourront faire office de bons outsiders, à l’instar de Nicolas Troussel/Jean Le Cam (Corum L’Epargne), Maxime Sorel/Guillaume Le Brec (V and B – Mayenne), Damien Seguin/Yoann Richomme (Groupe Apicil) – entre autres. Pour tous, l’occasion sera idéale de se situer par rapport à la concurrence et si possible de se rassurer en vue de la Transat Jacques Vabre, le prochain rendez-vous des Globe Series qui arrivera très vite…

Les inscrits au Défi Azimut 2019 :
• 11th Hour : Pascal Bidegorry et Charlie Enright – Foiler
• Advens for cybersecurity : Thomas Ruyant et Antoine Koch – Foiler
• Arkea-Paprec : Sébastien Simon et Vincent Riou – Foiler
• Banque Populaire X : Clarisse Crémer et Armel le Cléac’h
• Bureau Vallée : Louis Burton et Davy Beaudart – Foiler
• Charal : Jérémie Beyou et Christopher Pratt – Foiler
• Corum l’Epargne : Nicolas Troussel et Jean Le Cam
• DMG Mori : Kojiro Shiraishi et Gilles Campan – Foiler
• Groupe Apicil : Damien Seguin et Yoann Richomme
• Groupe Setin : Manuel Cousin et Gildas Morvan
• Initiatives Cœur : Samantha Davies et Paul Meilhat – Foiler
• La Fabrique : Alan Roura et Sébastien Audigane – Foiler
• La Mie Câline – Artipôle : Arnaud Boissières et Xavier Macaire – Foiler
• MACSF : Isabelle Joschke et Morgan Lagravière – Foiler
• Maître CoQ : Yannick Bestaven et Roland Jourdain – Foiler
• Malizia 2 – Yacht Club de Monaco : Boris Hermann et Will Harris – Foiler
• Newrest-Art & Fenêtres : Fabrice Amedeo et Eric Péron – Foiler
• PRB : Kevin Escoffier et Nicolas Lunven – Foiler
• Prysmian Group : Giancarlo Pedote et Anthony Marchand – Foiler
• Pure : Romain Attanasio et Sébastien Marsset
• Time For Oceans : Stéphane Le Diraison et François Guiffant
• V and B – Mayenne : Maxime Sorel et Guillaume Le Brec
• Vers un monde sans Sida: Erik Nigon et Vincent Le Serec

Programme prévisionnel du 9ème Défi Azimut

Mercredi 18 septembre
• 15h30-18h : Runs de vitesse

Jeudi 19 septembre
• 13h : départ de la course de 48 heures

Samedi 21 septembre
• Arrivée de la course de 48 heures

Dimanche 22 septembre
• 13h : départ du Tour de Groix en équipage

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Défi Azimut : Ultime répétition pour le Charal Sailing Team

GROIX - AUGUST 29: French skippers Jeremie Beyou and Christopher Pratt are sailing on the Imoca Charal, training prior to the Transat Jacques Vabre, on August 29, 2019, off Groix, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea / Charal)

Favori au départ de la Transat Jacques Vabre, L’IMOCA Charal participera à Lorient, de mercredi à dimanche à la 9e édition du Défi Azimut. Avec comme moment fort une course en double de 48 heures, que disputera le duo Jérémie Beyou/Christopher Pratt. L’occasion pour ces derniers, mais aussi pour tout le Charal Sailing Team, de se roder une dernière fois en course, à cinq semaines du départ de la Transat Jacques Vabre.

Un peu plus d’un mois après leur belle victoire sur la Rolex Fastnet Race, Jérémie Beyou et Christopher Pratt sont de retour en course cette semaine, puisqu’ils participent au Défi Azimut, qui se déroule cette année en trois parties : runs de vitesse mercredi, course en double de 48 heures de jeudi à samedi, tour de Groix en équipage dimanche. Une épreuve désormais bien ancrée dans le calendrier de la classe IMOCA, qui fait souvent office d’ultime répétition avant les grandes courses de l’automne, Transat Jacques Vabre, Route du Rhum ou Vendée Globe.

En septembre 2018, Jérémie Beyou et le Charal Sailing Team y avaient étrenné leur tout nouveau Charal, qui avait marqué les esprits avec des images très aériennes. Un an plus tard, ce dernier sera à n’en pas douter une nouvelle fois l’un des animateurs du Défi Azimut. « En un an, nous avons énormément progressé dans la maîtrise du bateau et dans la faculté à le mener vite tout le temps, sans compter que nous n’avons plus vraiment de doutes sur sa fiabilité », estime ainsi le skipper de Charal. Qui aborde ce Défi Azimut avec en tête la Transat Jacques Vabre en double, grand objectif de la saison (départ du Havre le 27 octobre à destination de Salvador de Bahia).

« C’est clairement une répétition générale avant la Transat Jacques Vabre. D’abord pour Christopher et moi, d’autant que même si nous étions très contents de remporter la Rolex Fastnet Race, nous avons fait quelques petites erreurs sur lesquelles nous avons bien débriefé depuis. C’était important de se dire les choses et de chercher des solutions pour être meilleurs à l’avenir », explique Jérémie Beyou.

Qui ajoute, à propos du Défi Azimut : « C’est aussi une bonne répétition pour toute l’équipe, d’un point de vue logistique et préparation technique du bateau, mais également au niveau de notre cellule stratégie, composée de Nicolas Andrieu, en charge de la performance, de Bertrand Pacé, qui s’occupe des règles/instructions de course et du positionnement sur la ligne de départ, et du météorologue Pierre Lasnier. Il faut que cette cellule fonctionne bien sur l’Azimut pour être parfaitement rodée en vue de la Transat Jacques Vabre. »

Les objectifs ne manquent donc pas sur cette 9e édition, qui permettra en outre de faire partager des émotions fortes aux invités embarqués sur les runs de vitesse et le tour de Groix. Toujours aussi ambitieux, Jérémie Beyou conclut : « Notre victoire sur le Fastnet nous a mis sur une bonne dynamique, donc on a forcément envie de poursuivre sur notre lancée. » Ses 22 concurrents sur ce Défi Azimut sont prévenus…

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Transat Jacques Vabre. Premières sorties pour Advens, l’Imoca de Thomas Ruyant

Thomas Ruyant et son équipe ont le sourire. 10 jours après la mise à l’eau de son Imoca Advens for Cybersecurity, les premières sorties ont été positives. L’équipe de TR Racing avance désormais pas à pas dans sa montée en puissance. Elle s’appuie sur un calendrier certes serré, mais idéal pour accumuler connaissances et expériences, dès cette semaine avec le format très complet du Défi Azimut, et cette Transat Jacques Vabre taillée pour avancer à pas de géant dans la fiabilisation et la performance en vue du Vendée Globe.

Au bonheur du foil.

« Que ça fait du bien d’être sur l’eau ! » Thomas Ruyant ne cache pas son plaisir, son bonheur de jouir pleinement du fruit d’un travail herculéen mené conjointement en Italie, chez Persico, et à Lorient avec toutes les équipes de l’architecte Guillaume Verdier et de TR Racing pour construire cette nouvelle bête de course. Et dès les tout premiers bords, les sensations, le plaisir étaient au rendez-vous. « Nulle mauvaise surprise à déplorer » souligne le skipper de Advens for Cybersecurity. « Les sensations sont extraordinaires ! Le bateau est sain, la base est superbe, tous les systèmes fonctionnent et la qualité du travail est absolument remarquable. »

En mode pilote d’essai !

TR Racing vient, en quelques heures, de basculer d’un mode « chantier – table à dessin », au mode pilote d’essai et compétition. Thomas, appuyé par Antoine Koch et Laurent Bourguès, s’attache désormais à décrypter le bolide. « Nos premières navigations se sont déroulées dans des conditions idylliques, en short, sous un chaud soleil et par 15 noeuds de vent. Il nous faut à présent naviguer dans toutes les conditions possibles. Nous avons une vision très précise de ce que nous allons faire ces prochaines semaines, jusqu’au départ de la Transat Jacques Vabre. Chaque sortie sert un objectif. Nous avançons pas à pas, avec la détermination d’apprendre chaque jour un peu plus, de tester chaque instant un nouveau système, une nouvelle configuration. Nous avons sorti toutes nos voiles, et tout tombe parfaitement sous la main. Nous n’aurons pas de temps mort d’ici au Havre. »

Le Défi Azimut, format idéal pour avancer !

Le Défi Azimut débute mercredi. Jusqu’à dimanche, Thomas et toute l’équipe vont avoir la chance de pouvoir à la fois tester leur monture dans des configurations de course très diverses, en double et en équipage, lors de « runs » de vitesse et au large, tout en faisant plaisir à de nombreux partenaires invités à partager l’expérience du bord dimanche autour de l’île de Groix. « Je vais en outre passer 48 heures avec Antoine (Koch). Nos premières expériences en double se sont admirablement passées. On communique bien et on a grand plaisir à découvrir ensemble ce bateau dans lequel il s’est énormément investi. Il est totalement engagé à faire progresser le voilier à l’occasion de ces prochaines compétitions. Certes, nous les aborderons avec des ambitions sportives très mesurées, mais nous ne bouderons pas notre plaisir de rivaliser avec les principaux protagonistes du prochain Vendée Globe. »

Antoine Koch, l’architecte navigateur.

Antoine Koch s’est fait connaître du grand public à la barre de multicoques de la Classe ORMA. Il a ensuite rejoint les équipes du Team Gitana, tout en développant sa carrière d’architecte naval. C’est coiffé de ces deux casquettes qu’il a rejoint Thomas Ruyant dans l’aventure de la construction d’Advens for Cybersecurity, doté d’un savoir-faire technique de haute volée, et habité de ce vécu d’homme de mer crucial pour aider Thomas dans la compréhension et la maîtrise de son foiler dernière génération. Entretien :

Trouver le mode d’emploi du bateau…

« J’ai en effet grand plaisir à disputer la Transat Jacques Vabre comme co-skipper de Thomas. J’ai collaboré à la construction de son bateau et on va ensemble faire le lien entre la théorie et la réalité. Il faut trouver le mode d’emploi du bateau. J’ai la double casquette marin-architecte pour précisément pouvoir aider Thomas à décrypter le bateau lors de la Transat Jacques Vabre. Il est difficile sur ces bateaux de s’appuyer sur les seules sensations car ils sont trop brutaux. Il faut se fier aux chiffres, et sur les mesures que nous recevons grâce à des capteurs. Il faudra moins s’inspirer des émotions pures que sur les données factuelles. Nos capteurs de charge vont nous nourrir de chiffres pour avancer vers la performance. Il faut aussi surveiller les charges pour rester dans les limites acceptables par le bateau. »

Impliqué dans le développement des foils et du plan de voilure !

« On doit d’ici à la Transat Jacques Vabre fiabiliser tous nos systèmes, notamment électroniques, pilotes etc… Le pilote ne se pose pas de question, et barrer ce bateau sera difficile… Les nouveaux bateaux s’annoncent très violents, avec de chocs terribles dans la mer. Il faut réapprendre à se servir de ces bateaux. D’où l’intérêt de cette course. J’ai travaillé sur les appendices, sur les voiles et le gréement. Les bateaux ont beaucoup progressé et les angles de vent apparent ont beaucoup évolué. On a donc beaucoup travaillé avec notre voilier North Sails pour définir un plan de voilure qui au final s’apparente plus à un plan de voilure de multicoques ! On a beaucoup d’espace pour évoluer. Nos foils ont moins de trainée et fonctionnent mieux dans le petit temps. On a besoin de moins de puissance et les foils soulagent très tôt le bateau. On a aussi la possibilité d’ajuster la puissance en finesse en jouant sur l’incidence du foil. On peut régler cela depuis le cockpit avec un vérin. »

Thomas ce guerrier !

« Thomas adore être en mer. C’est un super marin. Il est très engagé dans sa manière de naviguer. C’est un guerrier, et c’est ce qu’il faut pour manier de tels bateaux. A moi de l’aider à bien analyser nos ressentis réciproques. La Transat Jacques Vabre va constituer un laboratoire in vivo pour trouver toutes les clés du bateau… Je suis heureux de partir avec Thomas. On a fait des stages en Figaro l’hiver dernier. On s’est bien entendu. »

Rendre le bateau plus facile !

« Ma dernière transat est le convoyage retour de la Route du Rhum avec Gitana 15. Et Groupama 3 en 2015… Cela fait 3 ans que je n’ai pas fait de transat. J’ai été très investi côté design et c’est bien de sortir de l’ordinateur. Il est essentiel de ne pas se couper des sensations en mer. Les outils de simulation des architectes ont beaucoup progressé, mais il y a des choses que les ordis ne voient pas, notamment la limite d’utilisation de ces bateaux qui sont de plus en plus exigeants. Il faut rendre ces bateaux plus faciles à exploiter et ce n’est qu’en naviguant que les architectes trouveront les solutions. »

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Un nouveau carénage arrière pour le Maxi Edmond de Rothschild !

À deux mois du départ de la Brest Atlantiques, un check général structure, appendices et systèmes s’imposait mais l’équipe aux cinq flèches a également mis à profit ces trois semaines pour poursuivre ses développements et installer une grande nouveauté à bord du Maxi ; un carénage de bras arrière qui vient parfaire l’aérodynamisme de la plateforme.

« Rester immobile c’est reculer par rapport à la concurrence »
Ces quelques mots de Franck Cammas résument à eux seuls la philosophie du skipper mais ils sont aussi une parfaite synthèse de l’état d’esprit dans lequel travaillent quotidiennement les membres du Gitana Team : poursuivre l’innovation pour atteindre l’objectif fixé dès la genèse du projet.

Une nouveauté est apparue ce lundi à bord du Maxi Edmond de Rothschild et elle n’est pas passée inaperçue ! Ce sont 32 m2 de toile tendue qui ont été ajoutés à l’arrière du bras de liaison arrière. Un carénage qui vient épouser parfaitement la forme du bras et finir celui-ci de manière élégante. Mais comme on peut l’imaginer, l’esthétisme n’était pas la préoccupation première de l’équipe aux cinq flèches et c’est bien la performance qui a guidé cette nouvelle innovation.

« Ce carénage de bras arrière existait dans le dessin initial du Maxi Edmond de Rothschild et Guillaume Verdier avait même pensé les bras avant et arrière comme des sections de géométrie aérodynamique. Les études CFD aéro montraient un vrai gain à procéder à cet ajout et le timing nous le permettait donc nous n’avons pas hésité longtemps à le faire » confiait Franck Cammas qui a été l’un des pionniers dans cette voie avec Groupama 2 sur les carénages de bras avant.

« Avec les vitesses actuelles de nos bateaux, le frein aérodynamique est presque aussi important que le frein hydrodynamique. Mais la partie hydrodynamique est soignée depuis de nombreuses années par les designers et les marins, bien plus que ce qui se passe au-dessus. Jusqu’à récemment, l’aéro passait souvent au deuxième plan dans l’échelle des préoccupations. La force de Gitana et de Guillaume Verdier a été de penser et de construire le Maxi Edmond de Rothschild avec cette vision aérodynamique, ce qui nous permet aujourd’hui d’apporter des améliorations qui sont dans la cohérence du bateau » soulignait le skipper.

Un gain de près de 1 nœud à certaines allures
« Cette nouvelle forme réduit non seulement de la traînée, puisqu’elle retend le flux mais elle crée aussi de la portance ce qui aura un effet d’allègement sur la plateforme. Ce carénage a été réalisé en Oratex, c’est un entoilage souple comme ce que l’on retrouve sur les ailes de planeur ou encore d’ULM. Cela représente une surface supplémentaire d’environ 32 m2 pour un poids de près de 50 kg. De manière optimale, les études nous prédisent un gain de plus de 1 nœud à 30 nœuds de vitesse bateau. Enfin, cette toile pourra pousser jusqu’à 10 fois son poids » détaillait Sébastien Sainson, le directeur du bureau d’études Gitana.

Ce type de carénage est devenu monnaie courante sur les bateaux de l’America’s Cup mais c’est la première fois qu’une équipe de course au large met en place une structure de ce type sur un bateau dédié à la haute mer : « Godzilla, le multicoque des américains d’Oracle, avec lequel ils ont remporté la Coupe à Valence, était le premier à oser cette nouveauté. Puis par la suite tous les AC 72 et plus récemment les F50 de la dernière Cup en étaient dotés. Dans notre cas, c’est plus la mise en œuvre et la réalisation qui ont sollicité des études car contrairement aux bateaux de l’America’s Cup nous ne pouvons pas nous permettre de démonter ou de refaire le système tous les soirs. Nous avions donc un enjeu de solidité pour proposer une structure capable de résister à des journées de navigation à hautes vitesses. Maintenant le timing nous paraissait le bon, notamment puisque l’ajout de ce fairing n’impacte en rien la fiabilité du Maxi. S’il venait à être endommagé en mer, cela serait bien sûr regrettable mais ça n’entacherait en rien les performances intrinsèques du bateau.»

L’ajout du carénage de bras arrière dans le temps imparti constitue une nouvelle illustration de la force du collectif qui règne dans l’écurie armée par Ariane et Benjamin de Rothschild. En effet, il a nécessité près de deux mois de travail en termes d’études ; sept versions de formes ont été réalisées avant d’obtenir la version finale et trois schémas de fabrication ont été proposés avant celui finalement retenu. En matière de réalisation, dix personnes ont été mobilisées au sein du Gitana Team pour permettre de tenir les délais très serrés qui étaient de deux semaines et demies.

Engranger des milles en double
Cette remise à l’eau marque la reprise des entraînements ainsi que le début du compte à rebours de la Brest Atlantiques. En effet, dans 49 jours, le 3 novembre prochain, les quatre duos en lice pour cette grande première de 14 000 milles sur l’Atlantique s’élanceront de la pointe finistérienne. D’ici là, le programme de navigation de Charles Caudrelier et Franck Cammas s’annonce bien rempli. Ne changeant pas leurs bonnes habitudes, les skippers d’Edmond de Rothschild entendent multiplier les sorties et profiter au maximum des conditions météos que voudront bien offrir les prochaines semaines pour compléter leur préparation. Un stage d’entraînement commun est d’ores et déjà prévu avec l’équipe de Macif début octobre.

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Trophée Jules Verne. Mise à l’eau de Sprindrift, Stand-By à partir du 1er octobre

@ Spindrift Racing

Le maxi trimaran Spindrift 2 a retrouvé les flots ce lundi 16 septembre sous l’oeil de Dona Bertarelli, Yann Guichard et de toute leur équipe Spindrift racing. Le chantier qui aura duré quelques mois a surtout été consacré à l’optimisation et la fabrication de nouveaux plans porteurs sur les safrans, appendices qui avaient connu une avarie de structure à tribord lors de la tentative de record du Trophée Jules Verne l’hiver dernier.

Toute l’équipe est à pied d’oeuvre ce matin devant le chantier Multiplast à Vannes pour l’opération délicate de mise à l’eau qui nécessite la plus grande attention lorsque qu’on élève la plateforme du plus grand trimaran océanique du monde à plusieurs mètres du sol. Yann Guichard et Erwan Le Roux, boat captain de Spindrift 2, sont aux commandes et veillent au bon déroulement des différentes étapes avec notamment la mise en place des nouveaux safrans. « Nous avons refait une étude de structure pour les safrans en T, travaillé sur l’aérodynamique, gagné du poids et effectué un check-up complet de la structure du bateau », explique Erwan Le Roux.

@ Spindrift Racing

Le trimaran va maintenant rejoindre son port d’attache de la Trinité-sur-Mer après avoir été réarmé de son espar en carbone de 32 mètres. L’équipe technique terminera la configuration du maxi en mode record avant de laisser l’équipe navigante du trophée Jules Verne entrer en scène pour les phases d’entraînements ‘inshore’ et ‘offshore’ lors de 3 sessions programmées en septembre.

Le Trophée Jules Verne reste donc l’objectif de l’équipe, avec un stand-by de deux mois qui débutera le 1er octobre. Le défi : abaisser le temps record de 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes établi par Francis Joyon sur Idec en 2017.

Cette rentrée sportive est également marquée par une évolution au sein du management de Spindrift racing qui viendra accompagner les prochains challenges de l’écurie.

Yann Guichard et Dona Bertarelli sont très heureux d’annoncer que Léo Lucet a accepté un plus grand rôle dans la gestion de leurs affaires privées, en Suisse, dont Spindrift racing fait partie. Léo Lucet est l’un des piliers de Spindrift racing depuis sa création en 2011 et a pleinement contribué aux succès de l’écurie. « Cela représente pour lui un nouveau challenge qui s’inscrit dans la continuité des années qu’il a passé à nos côtés dans la gestion de Spindrift racing. Il agira néanmoins en sa qualité de Directeur Exécutif jusqu’à la fin de la tentative du Trophée Jules Verne », explique Dona Bertarelli.

Pour lui succéder, Spindrift racing a le plaisir d’annoncer l’arrivée dès mi-octobre de Jean-Sébastien Chénier Proteau en tant que Directeur Exécutif de l’écurie Spindrift racing, dans sa base de Saint-Philibert. Présent dans le milieu nautique professionnel de haut niveau depuis plusieurs années, ce Canadien de 36 ans a travaillé pour les plus grands projets internationaux tels que l’America’s Cup avec Groupama Team France, la Volvo Ocean Race avec la campagne victorieuse de Dongfeng Race Team, l’écurie Oman Sail, ou encore SailGP. Jean-Sébastien Chénier Proteau, qui dispose d’un Master en Business et Administration, sera en charge de l’organisation des équipes administratives, techniques et sportives. “Nous souhaitons la bienvenue à Jean-Sébastien et nous sommes ravis de son arrivée au sein du team. Jean-Sébastien va prolonger le travail mené par Léo jusqu’à maintenant, tout en emmenant son expérience internationale et managériale pour mener à bien notre programme sportif, que ce soit pour la prochaine tentative du Trophée Jules Verne à l’automne mais également avec l’arrivée du TF35 en 2020 », conclut Yann Guichard.

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Transat Jacques Vabre. Fabrice Amedeo et Eric Péron, une bonne complémentarité

Fabrice Amédéo, skipper de l'IMOCA Newrest-Brioches Pasquier, à l'entrainement au large de Belle-Ile avant le départ de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018, le 7 octobre 2018, Photo : Jean-Marie LIOT - www.jmliot.com

Fabrice Amedeo et Eric Péron, complices et complémentaires sur la Transat Jacques Vabre
Le 27 octobre prochain, Fabrice Amedeo et Eric Péron prendront le départ de la Transat Jacques Vabre. Entre Le Havre et Salvador de Bahia, le duo de Newrest – Art & Fenêtres partagera pour la deuxième fois cette traversée de l’Atlantique en double. Une expérience renouvelée à bord d’un IMOCA à foils qui leur permettra non seulement d’exprimer leur complicité et leur complémentarité sur un parcours océanique, mais aussi d’éprouver une machine que le navigateur/journaliste mènera seul autour du monde dans un an, à l’occasion de sa deuxième participation au Vendée Globe.

A terre comme en mer, les bons duos sont ceux dont les membres ont plaisir à se retrouver. Fabrice Amedeo et Eric Péron forment une équipe qui s’impose comme une évidence. En entraînement en baie de Quiberon, en course en Méditerranée ou à l’épreuve de l’Atlantique, ces deux garçons aiment partager le même bord. Et si cette association fonctionne, c’est qu’elle repose sur une éclatante complémentarité qui les pousse à repartir sur une Transat Jacques Vabre après une première expérience commune en 2015. Entre ces deux là, la répartition des rôles est limpide. Chef d’entreprise fédérateur de nombreux et fidèles partenaires, marin désormais à plein temps et avide de progression, mais aussi, et toujours, journaliste dans l’âme, soucieux de partager ses défis avec le plus grand nombre, Fabrice Amedeo est un homme pressé qui mène son projet avec sérieux et passion. Navigateur touche à tout pétri de talent, récent vainqueur de la dernière étape de la Solitaire du Figaro et performeur connu et reconnu, Eric Péron aime pousser ses compagnons de route dans leurs retranchements pour les faire avancer toujours plus loin. Ensemble, à bord de Newrest – Art & Fenêtres, ils s’apprêtent à faire des 4 350 milles du parcours entre Le Havre et Salvador de Bahia au Brésil, un terrain d’expression de leur complémentarité et de leur connaissance désormais aboutie de Newrest – Art & Fenêtres.

© Eliza Chohadzhieva

Miser sur le duo pour préparer le solo

Aligné en Normandie dans une configuration très proche de celle qu’il aura au départ du Vendée Globe dans un an, l’IMOCA à foils est désormais doté d’une nouvelle casquette plus abritante, de panneaux solaires dernier cri et d’une centrale inertielle adaptée aux besoins de la machine et du marin. Un schéma idéal pour en tirer la quintessence sur la Transat Jacques Vabre, en double, et pour gravir une marche supplémentaire dans la préparation du tour du monde en solitaire, le deuxième pour Fabrice Amedeo. Mais avant de s’attaquer à ces deux « morceaux » de la course au large, c’est à Lorient, sur le Défi Azimut que les marins de Newrest – Art & Fenêtres aligneront leur complémentarité pour une dernière confrontation avant les retrouvailles océaniques. Entre runs et grande course de 48 heures, l’épreuve qui débute mercredi 18 septembre aura des airs de répétition grandeur nature à quelques semaines du départ de la Transat Jacques Vabre.

Questions croisées à Fabrice Amedeo et Eric Péron :

La rencontre ?
Fabrice Amedeo : « Nous nous étions croisés sur les pontons de la Solitaire du Figaro en 2008. Je l’avais trouvé très sympa mais nous n’avions pas eu le temps d’échanger. En 2015, suivant les conseils de Michel Desjoyeaux, j’ai appelé Éric afin de participer à mes côtés à ma première Transat Jacques Vabre en IMOCA. On a appris à se connaître en se préparant et le courant est rapidement bien passé. À l’issue de la transatlantique, Éric m’avait permis d’apprendre beaucoup et on était franchement copain. C’était naturel de faire à nouveau appel à ses services pour les Monaco Globe Series (3een 2018), pour qu’il me coache pour la dernière Route du Rhum et qu’on travaille ensemble sur la Transat Jacques Vabre.
Éric Péron : « Je me souviens très bien de la première fois que l’on s’est vu, à la Solitaire du Figaro. Mais nous avons vraiment appris à nous connaître en 2015. Je venais de terminer la Volvo Ocean Race et Fabrice m’a contacté pour participer avec lui à la Transat Jacques Vabre. Il avait besoin de quelqu’un d’expérience et moi, j’étais ravi d’être sur la ligne de départ ! On s’est vite trouvé et je prends beaucoup de plaisir à travailler avec lui. »

Les enjeux de la Transat Jacques Vabre 2019 ?
Fabrice : « Il y a deux niveaux d’enjeu pour nous. D’un côté, nous allons faire tout pour aller chercher un bon résultat. La course s’annonce passionnante entre les bateaux de nouvelle génération et ceux avec lesquels on pourra batailler. On va tout faire pour se dépasser et faire un bon résultat. Mais cette Transat Jacques Vabre s’inscrit aussi dans un projet à plus long terme : participer au Vendée Globe. Dans ce cadre, on va continuer à fiabiliser le bateau, à tenter de cerner ses points de faiblesse et à « tirer » un peu plus dessus du fait qu’on soit deux à bord. Enfin, je ramènerai le bateau en solitaire du Brésil pour accumuler des milles en vue du Vendée Globe.
Éric : « Le projet de Fabrice s’inscrit dans la continuité. Depuis qu’il a pris possession de son nouveau bateau l’an dernier, il a le Vendée Globe en ligne de mire. Nous réfléchissons déjà à la façon d’utiliser au mieux le potentiel de Fabrice et celui du bateau en solitaire. Mon rôle, c’est de l’aider à démystifier les allures et à faire confiance au bateau au maximum. »

Leur regard, l’un sur l’autre…
Fabrice : « Éric est un marin complet qui a une très forte expérience sur de nombreux supports, que ce soit la voile olympique, le Figaro, l’IMOCA… Il a fait la Volvo Ocean Race et rêve de participer au Vendée Globe. En matière d’optimisation, de performance et de technique, il est très fort et reconnu comme tel dans le milieu. Il m’apporte beaucoup pour poursuivre mon perfectionnement. C’est quelqu’un qui est très agréable à vivre, autant en mer que sur terre. »
Éric : « Fabrice est une personnalité déterminée qui met tout en œuvre dès qu’il est engagé dans un projet. Au fil des mois et des années, c’est très agréable de constater sa progression. La physionomie de son projet est atypique puisqu’il passe beaucoup de temps sur la gestion de son projet, notamment dans la recherche de partenaires. Il navigue donc un peu moins mais ça ne l’empêche pas d’être à fond dès que l’on entame un programme d’entraînement. »

Ce qu’ils attendent l’un de l’autre…
Fabrice : « J’espère qu’Éric fera ce qu’il a déjà eu l’occasion de faire avec moi, à savoir me pousser à être plus ambitieux et plus performant. Par ailleurs, il faut qu’il m’encourage à pousser davantage le bateau, à me remettre plus en question sur le réglage des voiles. Ce seront tous ces aspects qui me permettront d’être encore plus fort en solitaire la saison prochaine.
Éric : « Il y a beaucoup de respect et de bienveillance entre nous et c’est primordial pour la réussite d’un duo. Le fait de se connaître aussi bien nous permet de pousser l’autre, de l’encourager. De même, nous savons voir les signaux d’alerte, où placer le curseur quand l’autre ne va pas bien. »

EN SAVOIR PLUS

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La Drheam-Cup supportée par le Yacht Club de France

La prochaine DRHEAM-CUP aura lieu du 18 au 27 juillet au départ de Cherbourg. Après le succès des précédentes éditions, la course créée par Jacques Civilise a reçu le support du Yacht Club de France. Philippe Héral, président du Yacht Club de France, et Jean-Philippe Cau, président de l’UNCL, ont signé lundi à Paris une convention d’organisation conjointe de la troisième édition de LA DRHEAM-CUP (18-27 juillet 2020), dont le Yacht Club de France devient le nouveau club support ne présence de Thibaut Vauchel-Camus vainqueur de la dernière édition avec son Multi50.

Après deux éditions en 2016 et 2018 qui ont rencontré un franc succès sportif et populaire, la troisième édition de LA DRHEAM-CUP se tiendra en 2020, avec toujours la même recette : une grande course au large OPEN ouverte aux amateurs comme aux professionnels, à tous les bateaux et à tous les formats (solitaire, double, équipage), qui s’appuie sur le triptyque compétition-partage-fête et fait la part belle au développement des relations humaines (l’acronyme DRHEAM signifie Développement des Relations Humaines et Applications Management), aux jeunes et aux femmes.

Même recette ne signifie pas pour autant immobilisme et l’édition 2020 sera marquée par quelques changements majeurs impulsés par son créateur et organisateur, Jacques Civilise : le parcours se fera ainsi dans le sens contraire par rapport à LA DRHEAM-CUP 2018, c’est-à-dire de Cherbourg-en-Cotentin à La Trinité-sur-Mer, avec toujours deux parcours, l’un de 736 milles via le Fastnet, l’autre de 428 via les Scilly. La date a également évolué : Cowes-Dinard ayant lieu plus tard en 2020 (17 juillet), LA DRHEAM-CUP se déroulera du 18 au 27 juillet, avec un départ de la grande course programmé le mercredi 22 juillet, afin de permettre aux bateaux ayant couru Cowes-Dinard et souhaitant prendre le départ de la grande course d’arriver dans les temps à Cherbourg-en-Cotentin.

Autre changement majeur et même historique : le Yacht Club de France devient le club support de LA DRHEAM-CUP : « Dans le cadre de la montée en puissance de LA DRHEAM-CUP, j’ai souhaité mettre en synergie toutes les forces vives de la voile et associer le Yacht Club de France, dont je suis membre, à LA DRHEAM-CUP. L’UNCL, dont je suis également membre, reste étroitement associée en tant que partenaire sportif à la course, placée bien sûr sous l’égide de la Fédération Française de Voile », confirme Jacques Civilise, qui s’appuie également pour l’organisation nautique de la DRHEAM-CUP sur le Yacht Club de Cherbourg et la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer.

La convention d’organisation conjointe entre Drheam Promotion, la société organisatrice, le Yacht Club de France et l’UNCL, a été officiellement signée lundi en fin d’après-midi au cours d’un point presse qui s’est tenu au siège parisien du Yacht Club de France. Président de ce dernier, Philippe Héral s’est réjoui de voir l’institution créée en 1867 sous le parrainage de Napoléon III associée à une épreuve déjà reconnue comme une référence française dans le concert des grandes courses au large internationales OPEN : « Cette démarche s’inscrit dans une volonté réaffirmée du Yacht Club de France d’une plus grande implication dans le domaine de la course au large. Je ne doute pas qu’avec les organisateurs de LA DRHEAM-CUP, la Fédération Française de Voile, l’Union Nationale pour la Course au Large, le Yacht-Club de Cherbourg et la Société Nautique de La Trinité, nous saurons créer une dynamique propre à rendre cette course encore plus séduisante et appréciée du monde de la course au large. »

De son côté, Jean-Philippe Cau, président de l’UNCL, a confié : « L’UNCL, partie prenante de la course au large, est ravie de s’associer avec le Yacht Club de France pour faire de LA DRHEAM-CUP une belle épreuve qui, se tenant les années paires, a toute sa place pour s’inscrire dans la voie tracée outre-Manche par la Rolex Fastnet Race, en réunissant amateurs et professionnels, avec à sa tête un animateur, Jacques Civilise, qui met beaucoup d’énergie dans son organisation. » Prochain rendez-vous pour LA DRHEAM-CUP au Nautic de Paris (7-15 décembre) pour l’ouverture officielle des inscriptions à la troisième édition.

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SailGP. Les Français à Marseille

France SailGP Team launching its boat before Race 5 Season 1 SailGP event in Marseille, France. 15 September 2019. Photo: Eloi Sitchelbaut for SailGP. Handout image supplied by SailGP

L’équipe française de Billy Besson est à Marseille et a commencé à s’entraîner avec les autres équipes avant la grande finale du 20 au 22 septembre. Après Sydney, San Francisco, New York et Cowes (Royaume-Uni), les deux premières équipes au terme de trois jours de course se disputeront le trophée SailGP et un prize money d’un million de dollars.

Si les Français joueront à domicile avec l’envie de marquer les esprits face à leur public, difficile de rivaliser avec l’équipe japonaise et les Australiens largement dominateurs sur ce support qu’ils connaissent trop bien. A Marseille, dans leur jardin, Billy, Marie, Matthieu, Olivier, Devan et Timothé, veulent glaner les fruits du travail réalisé depuis le mois de janvier.

Billy Besson : « Ici, on sera comme à la maison, devant notre public, nos familles et amis. J’espère que cette pression supplémentaire sera une pression positive, que ce sera comme un 6e homme à bord pour nous soutenir tous ! On se donne déjà à fond. On est de plus en plus confiants sur le bateau. On commence à savoir dompter la bête dans pas mal de conditions et à pouvoir se lâcher. Ce sera le but à Marseille : se lâcher et faire parler la poudre ».

Leaders incontestés de cette première saison, les Australiens de Tom Slingsby et les Japonais de Nathan Outteridge n’ont que 4 points d’écart au classement général et vont sans doute se disputer le trophée à 1 million de dollars. Derrière, Américains, Britanniques, Chinois et Français vont tout faire pour terminer en beauté pendant ces trois jours de régate (8 manches en flotte et duel final) en rade nord. Toutes ces équipes ont progressé et l’on peut s’attendre à quelques surprises, d’autant que les conditions de navigation en méditerranée peuvent se montrer difficiles. La rade nord, véritable stade nautique cerné par la côte bleue, l’Estaque et les îles du Frioul, offrira un décor enchanteur en cette période d’été Indien. Enchanteur mais peut-être trompeur…

Après avoir battu des records de vitesse à Cowes, où Slingsby a atteint 50 nœuds (60 mi/h/100 km/h) en course, Marseille pourrait aussi connaître des records de chute si le vent fort local, le Mistral, montrait son visage.

Plein les yeux
« Il peut vite y avoir de belles vagues si le Mistral est fort, de nombreux effets de site en cas de brises thermiques, des vents perturbés par la ville et les îles », confie le local de l’étape et benjamin de l’équipe française Timothé Lapauw. Régates à forts enjeux, météo à rebondissement, paysage idyllique : Marseille promet à son public une finale de toute beauté.
A terre, la Fan Zone de l’esplanade du MUCEM (accès gratuit) et la digue du grand large (espace privilégié aux premières loges, tickets en vente) seront les lieux de rendez-vous privilégiés pour le public. En mer, les plaisanciers sont les bienvenus et des navires à passager seront affrétés pour assister aux courses.
Le public peut réserver ses tickets sur SailGP.com/Marseille.

Les courses se courront sur trois jours, du vendredi 20 au dimanche 22 septembre, et termineront en apothéose avec la finale en match race qui opposera les deux équipes en tête de la saison. L’équipe vainqueur parmi les six repartira de Marseille avec le trophée de la Saison 1 de SailGP et 1 million de dollars de prize money.

L’évènement Marseille SailGP se déroulera sur le plan d’eau de la Rade Nord, à l’entrée du Vieux Port et du Grand Port Maritime de Marseille, donnant à voir un superbe spectacle aux supporters rassemblés sur la digue du port.

Le Centre des Médias sera situé dans la Fan Zone SailGP sur l’Esplanade du J4, face au superbe MuCEM, tout près du Vieux Port.

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Transat Jacques Vabre. Louis Duc et Aurélien Ducroz au départ

Louis Duc, skipper phare de la classe 40 après le retrait de son partenaire Carac l’année dernière a su rebondir. Propriétaire de son bateau, il a préparé activement la prochaine Transat jacques Vabre avec Aurélien Ducroz, double champion du monde ski freeride. Avec 6 participations à cette légendaire course au large à eux deux et une machine de course qu’ils ne manqueront pas de pousser à son maximum, Louis et Aurélien ont de sérieux atouts pour jouer devant. Les deux skippers testent actuellement les dernières améliorations du bateau avant d’attaquer une ultime phase d’entrainement avec leurs concurrents de Class4

Marin, entrepreneur et concepteur de son class40 dont est issu le sister-ship vainqueur de la dernière Route du Rhum, Louis fait le bilan pour Course au Large. Avec des voiles neuves, des performances mécaniques renforcées et deux compétiteurs avec le mors aux dents, le team Crosscall Chamonix-Mont-Blanc aura tout ce qu’il faut sur la ligne de départ pour être dans le match.

Course au large : Quel bilan en tires tu humainement et sportivement ?
Louis Duc : « Ce projet était exceptionnel, il m’a permis de lancer la construction d’un nouveau bateau, d’aller voir les architectes. J’ai pu faire un bateau selon mon imagination. C’est une chance énorme et je les remercie pour cela. La mise au point a été un peu délicate mais c’était le bateau le plus performant de la flotte au lancement. Le bateau numéro 2 qui sort du même moule a gagné la Route du Rhum qui était notre objectif. En termes de visibilité cela a bien fonctionné, malheureusement pour le côté sportif nous avons eu des podiums sans pouvoir accéder à la victoire. C’est le côté décevant à titre personnel mais nous nous battons encore pour faire gagner ce bateau.»

Course au large : Ta participation pour cette course est-elle définitivement confirmée ?
Louis Duc : Nous serons bien au départ ! Nous devions absolument compléter notre budget pour atteindre Le montant nécessaire de 200000 € hors taxe que je peux détailler : l’amortissement représente 80000€, un nouveau jeu de voile 40000€ et enfin le passage au chantier pour 15000€. A cela je dois rajouter un préparateur et tout ce qui ne fait pas avancer le bateau plus vite : les frais d’inscription, les billets d’avion, le retour par la mer du bateau, le tout pour un total avoisinant les 50000€. Enfin un budget de communication type pour cet événement avoisine les 15000 €. Le support de Crosscall et de Chamonix Mont Blanc qui viennent juste de rejoindre le projet a rendu cela possible»

S’il y a bien un point commun entre Aurélien et Louis, c’est leur goût incontestable pour l’aventure. Que ce soit en mer ou en montagne, la maîtrise des éléments est leur atout. Les voilà tous deux réunis à la barre du Class40 Crosscall Chamonix-Mont-Blanc pour assurer les 17 à 20 jours de course très intenses, avec la ferme intention d’être parmi les premiers à franchir la ligne d’arrivée.
Aurélien Ducroz : « Louis est un marin qui a énormément d’expérience au large, j’en ai moins et je suis hyper content de pouvoir en profiter. Le mot marin lui va parfaitement bien ! Il est tellement dans son élément sur un bateau, c’est tellement naturel que c’est très agréable d’apprendre à ses côtés. On est complémentaires. J’ai fait pas mal de régates ces dernières années avec le Tour de France à la Voile, je vais pouvoir apporter mon expérience de navigation au contact d’autres bateaux. »

Louis Duc : « Aurélien suivait mes projets de loin et quand il m’a appelé pour trouver ensemble les moyens de faire la Jacques Vabre j’étais très content. Je suis fan de son parcours et j’apprécie son côté humain, on est dans le même état d’esprit sur l’eau. C’est
quelqu’un de talentueux, il comprend la démarche tout de suite. Aurélien a eu la chance d’avoir accès à des marins extrêmement pointus comme Cammas, Gabart, Desjoyeaux donc il a eu tout de suite de bons professeurs… Il a des choses à me transmettre qu’il a appris puis mis à sa manière. »

Christophe Nivelet

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Transat Jacques Vabre. Nicolas Troussel et Jean Le Cam, un duo expérimenté redoutable!

Nicolas Troussel et Jean Le Cam - © Eloi Stichelbaut / CORUM L’Épargne

Nicolas Troussel et Jean Le Cam ne se quittent plus. Le bateau de Jean Le Cam a été mis aux couleurs de CORUM L’Épargne en attendant la fin de la construction du nouveau bateau avec lequel Nicolas Troussel disputera le Vendée Globe l’hiver prochain. Ils seront présents au Défi Azimut du 18 au 22 septembre à Lorient.

Les deux marins ont aussi un talent aiguisé pour les trajectoires, souvent redoutables pour leurs concurrents. À eux deux, ils ont été sacrés à cinq reprises sur la Solitaire du Figaro et se sont souvent distingués sur des épreuves en double mais encore jamais côte à côte : une victoire chacun sur la Transat AG2R, sept participations à la Transat Jacques Vabre dont une gagnée par Jean Le Cam en 2013, la liste est longue… Le Roi Jean a également remporté la Barcelona World Race 2015-16 avant de se classer, en solitaire cette fois, sixième du Vendée Globe 2016-17, à bord de ce bateau qu’il bichonne encore aujourd’hui.

Dessiné par l’architecte américain Bruce Farr en 2007, le monocoque a été affûté jusque dans les derniers millimètres par Jean Le Cam qui pourrait le reconstruire les yeux fermés. Pour cette transat, le bateau a également reçu un nouveau jeu de voiles, un gain précieux en performance. Avec une flotte de plus de 30 tandems au départ du Havre dans cette catégorie IMOCA (International Monohull Ocean Class Association), il y aura du jeu à tous les étages et beaucoup d’expérience à engranger.

En effet, Nicolas Troussel aura bientôt entre les mains un bateau neuf en vue du Vendée Globe 2020-21 et ce bijou de technologie devra être dompté rapidement par son skipper. Alors, lorsqu’il a fallu choisir avec l’équipe de CORUM L’Épargne le programme sportif à mettre en place pour Nicolas durant cette année de chantier, s’associer à Jean Le Cam et à son bateau s’est naturellement imposé. En effet, qui de mieux qu’un marin aux cinq tours du monde pour observer, échanger, apprendre ? De plus, ces voisins du Finistère n’avaient encore jamais allié leurs forces. C’est désormais chose faite.

Nicolas : « S’il faut réduire la voilure et qu’il doit aller au bout de la bôme, il ira. Jean est une force de la nature. Techniquement, il est très fort, sa manière de faire, la marche à suivre en fonction des moments, son endurance physique, sa sagesse, son anticipation, sa réflexion sur la météo qu’il connait par cœur, il m’apporte des réponses et c’est un gain de temps précieux. »

Jean : « Les explications font gagner du temps mais cela ne remplace pas l’expérience. J’ai le rôle de l’ainé et je vais aider Nico en lui transmettant mon expérience par ma parole et mes actes mais c’est aussi en faisant ses propres erreurs qu’il apprendra. »

LE RESPECT

Nicolas : « Jean est très à l’écoute de son bateau qu’il connait par cœur, toujours sur le qui-vive pour avoir les bons réglages et faire en sorte d’être le plus performant possible. Je sais que le bateau sera toujours parfaitement réglé. Jean prend aussi beaucoup de plaisir à vivre en mer, les œufs-bacon le matin par exemple sont l’un de ses plaisirs simples qui font toute la différence.»
Jean : « Nicolas est très indépendant dans ses options et ne se fait pas avoir par le phénomène de troupeau. C’est une très grande force que j’ai toujours appréciée. Je suis un peu comme ça mais j’ai appris à me recadrer avec l’expérience pour ne pas trop prendre de risque non plus. Le mieux est l’ennemi du bien. Je ne connais pas encore beaucoup Nico mais il travaille et je ne me fais pas de souci sur sa capacité à apprendre vite. »

LA CONFIANCE

Nicolas : « Nous avons tous les deux l’expérience de la course en double où il est essentiel de prendre soin de son binôme. Il faut aussi savoir s’adapter en laissant parfois les règles strictes de côté. Il n’y a pas de gêne dans notre duo, tout se déroule en toute confiance. »
Jean : « Être avec une autre personne change tout, comme, par exemple, passer de deux à quatre mains ! Ce n’est pas possible de séparer les tâches car nous sommes trop habitués à tout faire nous-mêmes en solitaire et puis c’est lorsque l’on partage tout que l’on augmente la performance. »

LA PERFORMANCE
Nicolas :
« Jean a fait beaucoup de modifications sur son bateau et continue à en faire. Son bateau est aujourd’hui capable de battre des bateaux plus récents. Pour l’instant, nous avons fait des convoyages mais le bateau n’était pas en configuration course. Depuis cet été, il est plus léger et nous avons des voiles neuves. »
Jean : « Sur la Transat Jacques Vabre, nous n’allons pas prétendre au podium car nous ne pouvons pas nous mesurer face aux nouveaux ‘foilers’ mais on peut jouer, entre autres, avec Apicil (Damien Seguin-Yoann Richomme), Banque Populaire X (Clarisse Crémer-Armel Le Cléac’h) ou V and B – Mayenne (Maxime Sorel-Guillaume Le Brec). »

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