La toute première compétition internationale de Course au Large au format olympique (en double mixte) s’ouvre à Venise, à l’occasion du Championnat d’Europe de la discipline. La France sera représentée par Pierre Leboucher et Mathilde Géron, sélectionnés par la Fédération Française de Voile. Un tandem très complémentaire qui a déjà goutté aux Jeux Olympiques, en 2012 à Londres. Les deux pensionnaires de l’APCC Nantes entameront la compétition ce mardi par une course « In-port » avant de s’élancer pour la course longue distance, mercredi, avec 2 jours et 2 nuits en mer au programme !
Les marins de sept nations participeront au premier championnat européen mixte Offshore EUROSAF, qui se déroulera de Venise à Trieste sur le L30, un monocoque monoplace de 30 pieds sélectionné pour les championnats du monde de course au large en 2020.
Une course inport ouvrira la compétition devant la place San Marco, le 8 octobre. La course au large débutera le 9 octobre avec deux nuits en mer prévues avant l’arrivée à Trieste le 11 octobre. Les bateaux L30 ont été mis à la disposition des équipes pour se préparer avant le Championnat. De nombreuses équipes ont également participé à la série Nastro Rosa à Gênes.
Equipes et marins inscrits: Autriche – Lisa Berger et Christian Kargl Belgique – Jonas Gerckens et Sophie Faguet France – Mathilde Geron et Pierre Leboucher Grande-Bretagne – Henry Bomby et Hannah Diamond Italie – Andrea Pendibene et Giovanna Valsecchi Espagne – Guillermo Altadill et Ana Santamaria USA – Peter Beker et Barbara Karpinska
L’arrivée de la course coïncidera avec le festival Barcolana avec la remise des trophées et des médailles sur la place principale de Trieste le 12 octobre.
Riccardo Simoneschi de l’autorité organisatrice a commenté: “Après l’événement Nastro Rosa Warm Up, tenu à Gênes pendant le salon nautique, où j’ai également participé à la course pour faire une expérience directe, nous sommes très heureux de soutenir EUROSAF, FIV, Yacht Club Venezia Société Velica di Barcola e Grignano, pour cet événement qui représente la “première mondiale” de la nouvelle discipline olympique. L’intérêt lors du salon nautique de Gênes a été très vif et nous en attendons davantage pour la semaine prochaine. “
Tremplin Sud Course au Large est la 1ère pépinière de coureurs au large créée dans la Région Sud sur le modèle d’incubateur de start-ups. Au delà du projet sportif d’une seule personne, Tremplin Sud forme et accompagne les talents locaux sur tous les métiers de la course au large et fédére leurs compétences pour que l’équipe créée soit autonome avec sa propre structure professionnelle.
Tremplin Sud Course au Large offre un programme clé en main pour courir chaque année le Championnat de France Elite de Course au Large en Figaro 3.
Tremplin Sud Course au Large recherche une femme ou un homme, de 18 à 30 ans, originaire ou habitant la Région Sud, avec un très bon niveau de pratique en voile et en régate. Les candidatures doivent être envoyées avant le 30 novembre 2019.
Les candidats seront départagés par un entretien et des épreuves nautiques en décembre. Les entraînements commenceront le 2 janvier 2020.
Les modalités de la sélection sont disponibles sur le site www.tremplinsud.com.
Pour toute information complémentaire : contact@tremplinsud.com.
Tremplin Sud n’est pas affilié à un club car son objectif consiste à créer une synergie régionale : ” nous travaillons avec tous les clubs de la Ligue Sud pour lancer un(e) jeune coureur au large sur le circuit pro en Figaro 3. Nous sommes en train de définir le comité de sélection qui comprendra les représentants de nos partenaires, des anciens coureurs au large méditerranéens qui ont fait leurs preuves et des représentants de la Ligue Sud Paca de Voile. La sélection se fera par des entretiens et des épreuves nautiques en Méditerranée, les finalistes seront départagés par une navigation hauturière de +24 heures en Figaro 3. Nous recherchons des candidats qui ne sont pas forcément issus des filières classiques voile. Par ailleurs, nous avons déjà réuni une partie du budget de fonctionnement qui permet au Skipper 2020 d’avoir dès aujourd’hui un Figaro 3 prêt à naviguer pour la saison 2020. Nous sommes toutefois encore à la recherche du partenaire majeur. Nous offrons à ce dernier la définition du plan de communication sur l’annonce définitive des modalités de sélection (membres du comité, épreuves nautiques, candidats…) et des partenaires engagés.” souligne André Morante Perez, Président de Tremplin Sud Course au Large
Benjamin Dutreux et son équipe ont reçu deux bennes nouvelles la semaine dernière. D’abord un mât tout neuf enfin prêt et le passage à 34 skippers au lieu de 30 pour le Vendée Globe.
Après la mise l’eau de l’IMOCA Water Family la semaine dernière, Benjamin Dutreux et son équipe ont réalisé un véritable exploit en participant à la construction de leur mât en un temps record, mis en place ce jeudi 3 octobre aux Sables d’Olonne. Une première victoire pour l’équipe de jeunes Vendéens qui travaille d’arrache-pied depuis le printemps pour être au départ de la Transat Jacques Vabre le 27 octobre au Havre. Une étape importante dans la préparation du Vendée Globe 2020.
« On est super content et heureux pour tout le travail qui a été accompli par l’équipe, s’exprimait Benjamin Dutreux ce jeudi soir. Ça fait plaisir de voir le mât sur le bateau quand on pense que le chantier n’avait pas commencé à le construire début septembre… Ces 4 dernières semaines, on n’était pas sûr d’être au départ de la Transat Jacques Vabre. »
OPÉRATION COMMANDO
Achat de l’IMOCA de Kojiro Shiraishi (ex Hugo Boss, ex Véolia) en juin au Japon, acheminement vers les Sables d’Olonne et arrivée début août, chantier, mise à l’eau fin septembre, construction d’un mât et mise en place ce jeudi 3 octobre. Une date à marquer d’une pierre blanche pour Benjamin Dutreux et son équipe de jeunes ingénieurs et préparateurs. Le timing était déjà serré pour être au départ de la Transat Jacques Vabre, lorsque début septembre, Benjamin et Thomas Cardrin (co-skipper et boat captain) sont allés au chantier à Vannes pour s’assurer du bon déroulement de la construction du nouveau mât de l’IMOCA Water Family. « Ils n’avaient pas commencé, raconte le skipper. Ils se sont plantés dans leur timing de production et de livraison. C’est une pièce complexe qui prend beaucoup de temps à concevoir. Mais plutôt que de renoncer, on s’est dit qu’on allait le construire avec eux ! Avec l’expérience de Thomas qui a déjà produit plusieurs mâts, celle de Bayen qui a travaillé sur des projets Orma et IMOCA, et la motivation de toute l’équipe, on a décidé de le faire. Et c’est parti, le lundi matin à 8h, Thomas, Bayen, Arthur, Flo et moi, prenions la route direction Vannes pour construire les premiers bouts du mât. Ça nous a pris deux semaines. Puis on a assemblé le tout chez nous, chez Eole Performance à la Mothe-Achard, avec l’aide des techniciens du chantier sur qui on a pu compter, tant humainement que professionnellement et qui à leur tour sont venus nous aider. »
Quatre semaines de travail intensif et d’allers-retours entre les Sables d’Olonne et Vannes, quatre semaines durant lesquelles des liens humains exceptionnels se sont créés entre les membres du team, déjà très soudés. « On ne pouvait pas imaginer planter nos partenaires et les gens qui nous font confiance donc on a tout donné pour y arriver. Notre petite équipe, peut-être pas aussi expérimentée que les grandes écuries de course au large, a montré de quoi elle était capable. Ce n’est pas encore fini mais on commence à voir la lumière au bout du tunnel !»
Prochaine étape : la qualification pour la Transat Jacques Vabre. Un parcours de 2000 milles à parcourir en double pour lequel Benjamin et Thomas descendront vers l’Espagne, avant de tirer un bord vers l’Irlande et enfin de mettre le cap sur le Havre. Mise en place des voiles, test de jauge à 90° et premières navigations sont au programme cette semaine, avant de quitter les Sables le 12 octobre.
OBJECTIF VENDÉE GLOBE 2020
Ils seront 60 duos, dont 30 en IMOCA à s’aligner sur la Transat Jacques Vabre cette année. Un record ! Parmi eux, Benjamin Dutreux et Thomas Cardrin, deux bizuths : « Ce sera ma première transat. Nous avons besoin d’être au départ de la Jacques Vabre pour préparer le Vendée Globe. Thomas sera mon co-skipper et c’est aussi le boat captain. C’était un choix évident. » Explique Benjamin.
Technicien composite d’Emirates Team New Zealand pour l’America’s Cup 2017, 10ème et premier bizuth de la Solitaire du Figaro 2018, Thomas est un concentré de talent et de compétences. « Il est rigoureux, très bon techniquement, c’est un bon navigateur et c’est aussi un mec avec qui j’ai beaucoup d’affinité. Tous les feux sont au vert pour que ça se passe bien. Il a passé ses jours et ses nuits à penser à ce mât, à tout faire pour le mettre sur le bateau pour participer à la transat, pour engranger des milles pour que je me sélectionne pour le Vendée Globe. »
DOUBLE PROJET, SPORTIF ET PEDAGOGIQUE
C’est une belle histoire qu’a commencé à écrire Benjamin en 2017 en navigant sous les couleurs de l’association « Du Flocon à la Vague ». Depuis, le jeune skipper vendéen a toujours eu à cœur d’ajouter du sens à ses projets sportifs. En 2018, il embarque l’association, rebaptisée « Water Family, du Flocon à la Vague », sur le Tour Voile aux côtés de son partenaire Océwood. Ensemble, ils mettent le sportif au service de l’environnement en sensibilisant plus de 3000 enfants sur les côtes françaises à la protection de l’eau, sans oublier les autres équipes et même les organisateurs !
Avec le projet IMOCA, la Transat Jacques Vabre 2019 et le Vendée Globe 2020, Benjamin Dutreux et la Water Family souhaitent impacter durablement le monde de la course au large et sensibiliser toujours plus de « kids » à la protection de l’eau, de leur santé et de la planète. Pour cela, un Espace Kids Water Family accueillera petits et grands sur le village de la Transat Jacques Vabre au Havre. Au programme, jeux pédagogiques sur le cycle de l’eau à l’issue desquels les enfants gagneront des bébés arbres à planter.
LA WATER FAMILY, C’EST QUI, C’EST QUOI ?
Association d’intérêt général dont le programme pédagogique Water Responsable est reconnu par le Ministère de l’Éducation Nationale, La Water Family – du Flocon à la Vague est l’histoire de passionnés issus du monde du sport et de l’environnement qui ont voulu suivre et comprendre le trajet d’une goutte d’eau de la montagne à l’océan.
Depuis 10 ans, elle éduque et sensibilise à la préservation de l’eau, de la santé et celle de la planète en valorisant les bonnes pratiques et la consommation responsable.
Le cœur du message est l’eau virtuelle, ou indirecte : cette eau que nous consommons et polluons sans le savoir chaque jour à travers notre alimentation, nos objets et nos actions.
Son crédo ? Agir à la source ! A la source car l’eau est la matière première de tous nos biens de consommation. Et à la source car son action prioritaire vise les jeunes générations, l’éducation étant la clé pour un changement durable de la société.
En 2019, la Water Family fédère plus de 150 ambassadeurs, 1 000 professionnels et 20 000 jeunes sensibilisés par an dans les écoles et sur les événements ! Elle souhaite rassembler tous ceux qui agissent et ont envie d’agir pour demain. Parce qu’ensemble, tout est possible !
04/10/2019, Saint-Tropez (FRA,83), Les Voiles de Saint-Tropez 2019, day 5
Les Voiles de St-Tropez auront fêter de la plus belle des manières leurs 20 ans. Dans le groupe des Grands Traditions, Sumurun, le ketch Bermudien (Fife 1914) s’impose magistralement et dame le pion au 15 m JI Mariska (Fife 1908) pour un petit point au terme des manches disputées dans tous les styles de vent. Moonbeam of Fife (Fife 1903) complète ce podium. Du côté des époustouflantes goélettes, c’est Elena of London – qui dépasse les 50 mètres hors-tout – qui décroche le titre en remportant toutes les manches devant Naema, Orianda et Puritan.
Il Moro di Venezia chez les 12 m J
Trois magnifiques 12 m J, couvrant une décennie de la Coupe de l’America des années 70 ont régaté avec bonheur à Saint-Tropez. Les Italiens d’Il Moro di Venezia s’imposent en temps compensé et rendent un hommage appuyé à leur dauphin Ikra, toujours aussi véloce quelles que soient les conditions aux mains de Nicolas Bérenger, devant le très mythique France de Pierre Bausset.
Yanira sans égale
Le cotre Bermudien Yanira, construit par l’architecte danois Bjarne Aas et piloté de main de maître par l’espagnol Pepe Negrete, n’aura laissé que des miettes à ses rivaux du groupe Classique Marconi A. Trois manches validées, et autant de victoires face à de redoutables clients qui doivent ce matin se contenter des deux marches du podium, la deuxième pour Daria Cabal sur le cotre bermudien Saint Christopher (Sparksman&Stephens 1968) et le Lys de Philippe Monnet et Yves Pajot.
A Stiren le titre chez les Bermudiens Groupe B
Le dernier vainqueur catégorie Rhum de la Route du Rhum Sidney Gavignet, avait, cette semaine posé son sac à bord du yawl Bermudien Stiren (Sparksman&Stephens 1963). Bien lui en a pris puisqu’il repart de Saint-Tropez en vainqueur, avec deux belles victoires de manche. Le sloop Bermudien O’Jala II a offert une belle résistance en s’imposant mercredi dernier. Palynodie II, le sloop Olin Stephens de 1962 signe un nouveau podium aux Voiles.
Kismet domine Viola
Tout aussi spectaculaire, le Groupe des Aurique B qui rassemble nombre de métriques tous centenaires, a vu un affrontement sans merci entre trois des voiliers les plus dominateurs de la saison. Ainsi Viola (Fife 1908), vainqueur à Antibes et Cannes, doit-il, comme à Monaco, se contenter d’une deuxième place. C’est Kismet (Fife 1898) qui s’impose malgré le beau finish de Viola lors de la dernière manche. Oriole (Herreshoff 1905), lui aussi adepte de la plus haute marche du podium, se contente cette année de la troisième place.
Seven seas of Porto domine les grands bermudiens
Le groupe Epoque Marconi A rassemble ketch, yawls, goélettes et cotres bermudien de près de 20 mètres. C’est le 12 m JO Bermudien Seven Seas of Porto (Crane 1935) qui domine ce très élégant groupe, devançant le sloop Italien Emilia Prima (Costaguta 1930) et le Yawl américain chargé d’histoire Manitou (Stephens 1937).
Cippino II récidive
En Epoque Marconi, flotte très dense qui regroupe pas moins de 18 unités au sein de la catégorie choisie cette année pour servir de support au Trophée Rolex, c’est le plan Frers de 1949 Cippino II qui renouvelle son succès de la Monaco Classic Week, et qui va rentrer en Argentine couronné des trophées Tropéziens. Seul Blitzen (Sparksman&Stephens 1937) est parvenu à une seule reprise à contester sa domination. Le yawl bermudien signé Stephens (1934) Stormy Weather of Cowes est dans ce contexte un valeureux troisième.
Olympian… olympique !
Groupe toujours aussi agréable à admirer, composé de belles unités auriques de 15 à 18 mètres de long, la catégorie Epoque Aurique A sourit cette année à un bel habitué des podiums Tropéziens, le P Class signé Gardner (1913) Olympian. Bousculé en début de semaine par Ester, le sloop Houari rescapé de la baltique (Hellgren 1901), Olympian s’est ensuite montré intraitable tout le restant de la semaine, pour dominer logiquement Marga (10 m Lilljegren 1910) et Chips (P 13 Starling Burgess 1913).
Aloha vainqueur chez les “petits Epoque marconi”
James Mc Elroy l’emporte à bord de Aloha, un R Class bermudien de 1923 (Edson B. Schock), dans ce groupe où l’on retrouve des métriques et des yawls Bermudiens. C’est le 8 m Sonda (Mac Gruer 1951) qui prend la deuxième place, devant Java (Raymond Hunt 1938).
Josephine le plus régulier…
Parmi les nombreux groupes, classes, jauges et gréements qui naviguent aux Voiles de Saint-Tropez figure également le groupe “invités”. Fort de 6 unités, cette catégorie rassemble des voiliers habitués des Voiles, mais hors gabarit. C’est le IOD Bermudien Josephine (Bjarne Aas 1959) qui s’est montré le plus régulier de la semaine, ne récoltant que victoires et accessits. Maria Giovanna II (Olin Stephens 1969) est deuxième, devant Windhover (Luke 1904).
Les Modernes baissent le rideau de leur saison de régate en Méditerranée
Ils composent le plus gros contingent de bateaux aux Voiles, les voiliers Modernes, des futuristes Wally et autres Maxis, aux fins racers-cruisers sont réunis en six groupes IRC. Toute la semaine, ils se sont lancés à corps perdu dans des joutes à couteaux tirés, tant est valorisante la victoire dans le golfe et dans le cadre des Voiles. Les IRC A étaient eux-mêmes divisés en 4 sous-groupes rassemblant Super-yachts, Maxis et Mini Maxis. Le duel des géants a tourné à l’avantage de Velsheda dans le cadre du Trophée Loro Piana, destiné à récompenser le meilleur racer de plus de 27 mètres. On soulignera les succès en IRCA 2 du Swan 82 Kallima, du Mylius 80 italien Twin SoulB en IRCA 3 et du Mini Maxi Vesper dans le très élitiste groupe des 72 pieds.
Solte, le Swan 53 de Genser Hasip fait une entrée tonitruante aux Voiles en s’imposant en IRC B, groupe des toniques racers de 50 pieds. Il dame le pion aux grands habitués comme le Mylius 50 Daguet 2 ou Music, troisième de la semaine.
Autre habitué des Voiles, en IRC C cette fois, le TP 52 du Prince Frederik du Danemark, Nanoq, qui triomphe d’un groupe fort de 35 unités. Il est suivi sur le podium du Cookson 52 Rowdy 2, et du TP 52 Spirit of Malouen.
38 voiliers ont croisé le fer toute la semaine au large de Pampelonne en IRC D. Victoire du redoutable et redouté Farr 40 Bella Donna, devant le proto Français Albatros, et le Galinari Italien Vanessa.
Le jeune prodige en multicoque Adrien Follin signe aussi une arrivée tonitruante aux Voiles en menant à la victoire des IRC E le JPK Give me Five. Le Farr 30 Topas prend la deuxième place, suivi d’un autre Farr 30, allemand celui là, Heat.
Enfin, les « petits » racers du groupe IRC F, composé de Marconi Modernes Tofinou et Code 0, a été cette année dominé par trois Tofinou : Camomille 3, suivi de Pitch, et le Tofinou allemand Aetos.
Les Trophées :
Trophée de la Ville de Saint-Tropez : Nanoq – Prince Frederik du Danemark
Trophée Rolex : Cippino II – Daniel Sielecki
Trophée Loro Piana : Velsheda – Rambler – Leopard 3
Trophée du Yacht Club de France : Khayyam – Marc Lorgnon
Trophée BMW : Wally 77 Lyra – Terry Hui
Ima Mediterranean Inshore Challenge : Wallyno – Benoit de Froidmont
Maxi Friendly Challenge : Leopard 3 – Samuel Wright.
ISA Schooner Cup Series : Elena of London – Steven Mc Laren
Trophée North Sails : Solte – Genser Hasip
Trophée Torpez : Nanoq- Prince Frederik du Danemark
Trophée Suzuki : Bella Donna – Jean Marie Genneri
Trophée Marines de Cogolin : Give me Five – Adrien Follin
Trophée Air France : Sumurun – Hugues Boulanger
Trophée SNSM : Kismet – Richard Matthews
Trophée Bessarat de Bellefon : Seven Seas of Porto – Marcus Kemp
Trophée Esprit Village : Yanira – Pepe Negrete
Trophée Mercantour : Stiren – Oren Nataf
Défilé des équipages : Frogfoot
Concours de boules : Pondoro
Coupe d’automne du Yacht Club de France : Pitch – Patrice Riboux
Ikra rajoute son nom au palmarès de la Club 55 Cup
Déjà vainqueur lors du renouveau de ce Trophée si fortement évocateur de la création de la Nioulargue, en 2003 et 2004, le 12 m JI Ikra va graver une nouvel fois son nom au palmarès 2019. Il s’est imposé sur ce tumultueux trajet entre le Portalet, la Nioulargue et Pampelonne, dans la petite brise et sur le clapot tonique qui baignaient la sortie du golfe, à son challenger du jour, le Swan 53 Solte. Les équipages ont sacrifié à la tradition et ont joyeusement déjeuné chez Patrice de Colmont, initiateur en 1981 d’un challenge désormais entré dans la légende de Saint-Tropez.
Olympian s’adjuge d’un souffle le Trophée des Centenaires !
A l’instigation du Yacht Club de Gstaad, ils étaient 25 voiliers centenaires, de toutes tailles et de tous types de gréements, à concourir pour cette 9ème édition du Gstaad Yacht Club Centenary Trophy. Selon le principe de la « Pursuit race » accepté des concurrents, chaque voilier s’élançait peu après 13 heures depuis le Portalet, dans un vent modéré de Sud Est, pour un parcours de 17 milles nautiques vers la Nioulargue et retour. C’est Lulu, cotre aurique signé Texier en 1897, avec sa longueur hors-tout de 11,43 m, qui était le premier à prendre le départ, suivi 11 minutes plus tard de Viola (Fife 1908). C’est le très majestueux Moonbeam IV (Fife 1914) qui fermait la ligne des centenaires 37 minutes plus tard. Au terme de 2 heures de pur bonheur, c’est Olympian, le P Class lancé en 1913 sur plan William Gardner qui vient inscrire son nom au Trophée. Il devance d’un souffle Viola, pourtant intouchable cette année sur le circuit Méditerranéen, et Chips, l’autre P Class signé Burgess.
Ils étaient aux Voiles :
Sébastien Audigane (Mariska), Luca Bassani (Magic Blue), Yvon Bourgnon, Brad Butterworth (Rambler), Jan Dekker (Rambler), Dimitri Deruelle (Team Vision), Michel Desjoyeaux (Jour de Fête), Jean-Pierre Dick (The Kid), Pietro d’Ali, Adrien Follin (Give me Five), German Frers (Fjord III), Torben Grael (Linnet), Sidney Gavignet (Stiren), Nicolas Hénard, Aubin Huber (Hermitage), Marc Lepesqueux, Philippe Monnet (Lys), Bruno Troublé (Chips), Loïck Peyron, Bruno Peyron (Eileen), Tom Whidden (Magic Carpet), Pierre Casiraghi (Tuiga), Sydney Gavignet (Stiren), Marc Pajot (French Kiss), Yves Pajot (Lys), Hamish Pepper (Lyra), Christopher Pratt (Lady First), Yann Quéffélec, Jochen Schulman (Magic Carpet), Nicolas Troussel (Daguet), Marcel van Triest (Magic Carpet), Armel Tripon (Black Legend), Tom Whidden (Magic Carpet)… et aussi… Catherine Chabaud, Eugene Riguidel, Yvon Fauconnier…
Ils ont dit :
Tony Oller, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez
« Une superbe semaine, avec des conditions météo très variées. L’avis général est unanime chez les marins, cette édition est une belle cuvée. Le nouveau village plait beaucoup. Il a été pensé et conçu dans une logique d’éco responsabilité. Les bois utilisés seront réutilisés pendant 3 ans. Nos partenaires, Rolex, BMW, sont ravis de cette démarche. Après une année de transition, j’ai vraiment pris les choses en main avec une super équipe car on ne peut rien faire seul. C’est beaucoup de stress, mais dès que le village est ouvert, l’événement ne nous appartient plus, il appartient aux marins. L’événement 2020 durera 15 jours, avec une semaine plus particulièrement dédiée aux gros bateaux. On y travaille avec l ‘Association Internationale des Maxi. Cela plait à nos partenaires. »
Georges Korhel, Principal race officer :
« Tout le monde semble ravi ! Aucun problème particulier. Les régatiers ont bien compris que les Voiles, c’est une fête de la voile, et pas un championnat du monde. Pas de rappel général, pas de contact, pas de blessés… Tout le monde a respecté les consignes, et nous avons bien fonctionné avec le CROSS, les bénévoles, les régatiers… Je regrette juste que malgré des lignes de départ de plus d’un mille, les voiliers au-dessus de la ligne reviennent systématiquement sur la ligne, et créent des risques de contacts. On a eu une bonne météo, malgré deux jours de Mistral. On a régaté entre 8 et 18 noeuds. Très agréable ! Je suis ravi de mes équipes, mais aussi des spectateurs qui ont bien respecté nos zones de sécurité. Pour l’an prochain, on va faire les Voiles de Saint-Tropez en limitant les tailles des bateaux à 23 m, pour les Modernes, et on fera une deuxième semaine, avec les grand Modernes et les Grands Tradition. On fera ainsi des parcours adaptés à ces types de bateau, avec des arrivées et des départs devant le Portalet ! On se donne l’hiver pour y réfléchir avec nos partenaires. »
Martin Billoch – Cippino II vainqueur du Trophée Rolex
« C’est certainement la plus belle édition des Voiles de Saint-Tropez à laquelle j’ai eu la chance de participer. Les conditions ont été très variées. Malgré nos prédispositions dans le petit temps nous avons tout de même réussi à tirer notre épingle du jeu dans la brise. Fjord III, notre sister-ship barré par l’architecte German Frers junior, a été un redoutable concurrent. Jour de fête a également été un adversaire coriace. Avec 18 bateaux dans cette classe, c’était une course dans la course et nous n’avons rien lâché. Nous sommes très honorés de remporter ce Trophée Rolex et surtout très reconnaissant que la marque mette ainsi notre catégorie à l’honneur. Nous allons maintenant ramener Cippino II en Argentine après une campagne en Europe de 4 années. Mais il est certain que nous reviendrons ici car cette édition a été magique ».
Résultats :
Wally
1- Lyra
2- Galateia
3-Y3K
IRC A 1
1-Velsheda -Barnaby Henshaw-Depledge
2- Rambler – George David
3- Leopard 3 – Samuel Wright
Ce lundi matin, la flotte de la Mini-Transat a dépassé la moitié du Golfe de Gascogne direction le Cap Finisterre. Les favoris sont bien au rendez-vous avec Axel Tréhin qui s’échappe en proto et Ambrogio Beccaria qui mène la flotte en Série.
Arkema 3, le proto à foils skippé par Raphaël Lutard (900) s’est emparé dimanche des commandes de la flotte avant de se faire dépasser dans l’après-midi par Axel Tréhin (945) et François Jambou (865) qui font route directe en tête. Tanguy Bouroullec (969), 4e à bord de l’autre foiler de la flotte, tient également son rang. Erwan Le Méné, l’un des favoris est en retrait. On notera le très bon début de course de Marie Gendron (930), la seule femme engagée en proto, qui pointait en 5e position à 18h. Tout sauf une surprise pour ceux qui ont suivi le parcours de Marie et connaissent sa détermination.
Série : La hiérarchie se met en place
En série, la hiérarchie se met en place et l’Italien Ambrogio Beccaria (943) assume son statut de favori, occupant la première place au pointage de ce lundi matin devant deux autres redoutables concurrents naviguant en Pogo 3, Félix De Navacelle (916) et Lauris Noslier (893). Engagés sur des scow, Florian Quenot (946) et Guillaume Quilfen (977) complétaient le Top 5. Les écarts sont déjà conséquents aussi bien en distance au but (45 milles entre le leader et le dernier) qu’en latéral.
C’est à 10h38 ce samedi 5 octobre que les 87 marins de la Mini-Transat La Boulangère ont enfin pris le départ à La Rochelle de la première étape à destination de Las Palmas de Gran Canaria. Devant eux, 1 350 milles à parcourir avec un début de course dans des vents légers avant d’attaquer plusieurs transitions dans le golfe de Gascogne au près, dans un vent forcissant progressivement dans la soirée. En fin de nuit prochaine, les leaders devraient faire face à un passage de front avec une grosse bascule du vent, du Sud-Ouest au Nord-Ouest. Sous le front mais aussi en arrière, les grains pourront être assez violents ce qui obligera les skippers à beaucoup manœuvrer, notamment pour réduire la voilure.
Dernières réactions des marins avant le départ de la Mini-Transat :
Axel Tréhin (945) : « Les routages nous disent moins de sept jours »
« On a le droit à une belle fenêtre météo pour partir. Les conditions vont être maniables. On va avoir un joli golfe de Gascogne avec un peu de stratégie pour sortir. Ça va être intéressant et totalement praticable comparé aux quinze derniers jours. Derrière on va avoir du vent fort au portant le long du Portugal. Cela nous promet une descente bien rapide vers Les Canaries. Nos bateaux sont taillés pour ces conditions au portant. On a des potentiels de vitesse assez rapides. Les routages nous disent moins de sept jours pour arriver aux Canaries, c’est pas mal. On est dans les timings de 2015 qui était une édition assez rapide. Il faut vraiment arriver au cap Finisterre avec du jus car derrière, ça va envoyer fort et c’est là que l’on va créer des différentiels de vitesse plus importants ! »
Erwan Le Méné (800) : « La bagarre avec les copains »
« Je suis content d’y aller, d’y retourner, d’aller à la bagarre avec les copains. Il va falloir faire dans la stratégie, dans la gestion. La course peut se perdre sur cette première étape. Entre aujourd’hui et dimanche soir, chaque proto aura sa phase où il sera plus à l’aise que les autres. Il va falloir être dessus quand ce sera notre tour et être patient quand ce ne sera pas le nôtre. Je nous vois naviguer à vue (au moins à l’AIS) jusqu’à lundi milieu de journée. Il ne faudra pas oublier de se reposer. J’espère qu’on va tous arriver à 100% aux Canaries pour continuer le match sur la deuxième étape. »
Julien Letissier (869) : « C’est maintenant que l’aventure commence ! »
« On part dans des supers conditions. Ça va être rapide, il va y avoir du match… Ca valait le coup d’attendre. On va vraiment se régaler et avec un peu de chance, on sera tous aux Canaries. On part dans la pétole. On aura du vent fort cette nuit puis de nouveau de la pétole. Et on finira dans du portant pleine balle. C’est vraiment complet, c’est bien ! Je suis assez calme, j’ai bien dormi. Je n’ai pas d’appréhension mais plutôt envie d’y aller. Ça fait deux ans que l’on prépare tout ça mais c’est maintenant que l’aventure commence ! »
Vincent Lancien (679) : « La course va être intéressante à suivre sur la cartographie »
« Les conditions vont être top. La course va être intéressante à suivre sur la cartographie car il y aura pas mal de passages météorologiques avec des petites options à faire. Ça va aller vite, on va enfin trouver ce pour quoi on fait ça depuis deux ans, trouver des bons vents portants, pour glisser sur des grosses vagues. »
Nicolas Tobo (392) : « Pas de stress »
« Je me sens très bien, il n’y a pas beaucoup de vent pour le départ donc pas de stress. Je vais en profiter pour essayer de bien me reposer cet après-midi en prévision d’un front à passer cette nuit qui peut aller de 25 à 40 nœuds. Ça va être sport pendant 3-4h, donc c’est important d’être en forme pour bien manœuvrer et négocier au mieux cette bascule. Après on va retrouver des conditions plus calmes jusqu’au cap Finisterre. »
L’AC75 Luna Rossa est à l’eau ! Et c’est encore un AC75 au design assez différent dans sa forme de carène des 2 premiers déjà mis à l’eau. Si son étrave semble plus classique, la forme de sa carène est typée pour le vol avec des effets aérodynamiques assez recherchés sur ses flancs. Ce mercredi 3 octobre, l’équipe italienne, Luna Rossa Challenge a mis à l’eau son premier AC75 sur sa base de Gagliari. Le Challenger of Record qui représente le Circolo della Vela Sicilia est le 3è Challenger à disposer enfin de son bateau.
Il a reçu la bénédiction de Son Excellence Monseigneur Arrigo Miglio, Archevêque de Cagliari, en présence de Miuccia Prada, aux côtés de son mari, Patrizio Bertelli (président de l’équipe Luna Rossa Prada Pirelli), Agostino Randazzo (président de Circolo della Vela Sicilia) et Marco Tronchetti Prover (directeur général de Pirelli) et baptisé Luna Rossa.
Luna Rossa AC75
1 de 6
AC75 Luna Rossa Launch
AC75 Luna Rossa Launch
AC75 Luna Rossa Launch
AC75 Luna Rossa Launch
AC75 Luna Rossa Launch
Dans ses lignes il est assez proche de Team New Zealand avec des différences notables sur la forme des foils et des puits.
L’ AC75 Luna Rossa a été construit par le chantier naval Persico Marine, mobilisé plus de 90 personnes, dont 37 concepteurs et nécessité près de deux ans de construction, pour un total de 78 000 heures de travail. Il est composé de 7 000 m² de fibre de carbone et 400 m² de nid d’abeille en aluminium utilisés pour la coque. Les deux «bras» en fibre de carbone innovants, pèsent chacun 500 kg et peuvent supporter une charge maximale de 27 tonnes.
L’autre caractéristique innovante de l’AC75 est le gréement ‘soft wing’, avec deux voiles hissées en parallèle et des systèmes intégrés pour contrôler la forme de la voile. Cela lui confère l’efficacité d’une voile rigide combinée à une facilité d’utilisation et à une manipulation similaires à celles d’une voile traditionnelle. 20 000 km de fil de fibre de carbone ont été utilisés pour créer la grand-voile, en plus de 5 000 km pour chaque foc et de 12 000 km pour chaque «code zéro», utilisé pour naviguer sous le vent par faible brise.
La première série de régates préliminaires de la 36e America’s Cup présentée par Prada aura lieu à Cagliari du 23 au 26 avril 2020.
Patrizio Bertelli, président de l’équipe Luna Rossa Prada Pirelli, a déclaré: « C’est notre sixième défi de la Coupe de l’America, mais la journée de lancement est toujours aussi excitante: c’est le moment magique après de nombreux mois de travail, de dévouement et d’anticipation. voir enfin sur l’eau ce qui jusqu’à présent n’était qu’un dessin. Cette fois, la manière révolutionnaire et innovante de réinterpréter le concept de monocoque dans son ensemble augmente encore les attentes » .
Max Sirena, skipper et directeur de l’équipe Luna Rossa Prada Pirelli, a déclaré: « Nous sommes impatients de faire connaissance avec l’AC75, un bateau qui naviguera presque entièrement en mode foiling: la coque touchera à peine à l’eau, nous atteignons des vitesses très élevées. De nombreux efforts ont été consacrés à la réduction du temps de transition entre la phase où la coque est complètement dans l’eau et la phase de vol; c’est un équilibre difficile à atteindre et nous continuerons d’y travailler pendant la phase de développement. Je tiens à remercier toute l’équipe, et particulièrement l’équipe à terre et l’équipe de conception, qui ont travaillé sans relâche sur le projet pendant des mois. ”
Marco Tronchetti Provera, vice-président exécutif et chef de la direction de Pirelli Pirelli: « Luna Rossa est aujourd’hui une réalité – très belle et à la pointe de la technologie. Il est né de la passion, du plaisir du défi et de la fierté de représenter notre pays au concours de voile le plus prestigieux au monde. Ici, comme en Formule 1, tradition et histoire se confondent avec recherche avancée et innovation continue. C’est cette combinaison qui est au cœur de la culture entrepreneuriale de Pirelli depuis près de 150 ans. Nous relevons ce nouveau défi sportif avec enthousiasme et soutenons également l’équipe grâce à notre savoir-faire dans le domaine des matériaux. Nous sommes fiers de participer à ce défi ».
Agostino Randazzo, président du Circolo della Vela Sicilia, a déclaré: « Je suis ravi de voir le Circolo della Vela Sicilia embarquer sur un bateau aussi innovant et high-tech, qui représentera l’Italie à la 36e America’s Cup présentée par Prada. Le lancement de la nouvelle Luna Rossa est un moment clé dans ce défi qui redynamisera sans aucun doute l’amour des Italiens pour la voile. ”
C’est officiel. Le nombre de concurrents au départ du prochain Vendée Globe a été augmenté de 30 à 34 bateaux. Un soulagement pour beaucoup d’équipe à presque 1 an du départ.
Le 8 novembre 2020, à 13h02, le départ du 9e Vendée Globe sera donné aux Sables-d’Olonne. Tour du Monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance.
À près de 400 jours du départ, le nombre de candidats – 34 à ce jour – représente déjà un premier record pour cette édition 2020/2021. La date de clôture des candidatures est établie au 1er novembre 2019 et la liste des prétendants est donc susceptible d’évoluer encore. Afin d’anticiper et de soutenir l’engagement de nombreux projets, Yves Auvinet, Président de la SAEM Vendée – Société Organisatrice du Vendée Globe – a annoncé que le Vendée Globe accueillera jusqu’à 34 concurrents, au lieu de 30.
30/09/2019, Saint-Tropez (FRA,83), Les Voiles de Saint-Tropez 2019, jour 1
Le grand rendez-vous tropézien a débuté cette semaine avec 4 000 marins venus fêter cette 20ème édition des Voiles de Saint-Tropez. Le mistral s’est invité à la fête avec des vents de plus de 30 noeuds levant une jolie mer à la fois courte et hachée. « Le Bulletin Météo Spécial de Météo France court jusqu’à 17 heures » explicite Georges Kohrel, Principal Race Officer des Voiles. « Le coup de vent couvre très exactement la zone d’évolution de nos bateaux, entre les îles du Levant et Pampelonne. La mer se forme au large et les conditions ne sont pas réunies pour lancer en toute sécurité et en toute équité nos régates. » Les Modernes ont ainsi fourbi leurs armes en compagnie des yachts Classiques, offrant aux nombreux badauds, et dans un joyeux esprit festif, la plus formidable vitrine de 150 ans de nautisme. – Ce mardi, tout le monde sur l’eau, Modernes, Wally et Classiques !
Les Maxis aiment Saint-Tropez
Pour la première fois, les Maxis Yachts, voiliers monocoques d’une taille de 60 à plus de 100 pieds, naviguent à Saint-Tropez, sous l’égide d’un comité de course dédié, avec des parcours taillés sur leur démesure. Ils apparaissent au classements en IRC A, mais intègrent leurs résultats aux Voiles à leur championnat Inshore qui comprend 6 rendez-vous, et qui se conclue ici même à Saint-Tropez.
Benoit de Froidmont, Président de l’IMA
« Je navigue depuis l’enfance, et depuis une dizaine d’années sur les Maxi. On régate pour le plaisir et on se prend à la compétition, et c’est ainsi que j’ai rapidement intégré les gros équipages de Maxi. L’IMA a déjà 40 ans, créée par Edmond de Rothschild notamment. Il y’a plus de 60 membres aujourd’hui et nous couvrons tout le circuit de Méditerranée, et une bonne partie des Caraïbes. On m’a proposé l’an passé la présidence, pour un mandat de 3 ans. Nous avons 10 nouveaux membres cette année. Notre rôle et notamment une aide à l’organisation des régates, sur un certain nombre de points, organisation des comités, logistique, coordination des règlement pour que les membres de l’IMA mais aussi les non membres, naviguent selon des règles équitables. Nous sommes une garantie de l’harmonisation des règles de courses pour nos Maxi. Nous nous voulons un label de qualité. L’IMA apporte une forme de renouveau au milieu des yachts Maxi. C’est la première fois que nous entrons en collaboration réelle avec les Voiles, grâce à Tony Oller, Frédérique Fantino et Georges Kohler, qui ont vu la valeur ajoutée que nous apportons. Nous naviguons cette semaine avec notre comité de course distinct, pour des questions de sécurité, et pour avoir des parcours plus appropriés aux Maxi. Les Voiles entrent dans notre championnat, et constituent la dernière manche. Nous remettrons dimanche le trophée de notre championnat Inshore qui compte 6 courses. Les Voiles sont magiques, il n’y a pas d’égale en Méditerranée, en terme de convivialité. On va voir de plus en plus de Maxi à Saint-Tropez… »
Jacques Chirac et le sport…
Marc Pajot ayant retrouvé, « abandonné » dans un chantier italien, son 12 m JI French Kiss, le mythique voilier demi-finaliste de la Coupe de l’America à Freemantle en 1987, il lui est venu l’idée de le réarmer et de naviguer aux Voiles avec une bonne partie de l’équipage de son historique saga Australienne, Albert Jacobsoon, Stan Dripaut, Marc Bouet, Denis Vanier notamment. « Nous retournons tous sur French Kiss avec plaisir » raconte Marc Pajot, « Il est « dans son jus », avec ses 24 tonnes et sa quille à ailette… on se retrouve tous avec bonheur, en compagnie de notre partenaire de l’époque, Monsieur Serge Crasnianski. » Actualité oblige, les souvenirs remontent vite et les fans de la Coupe de l’America se souviennent du rôle essentiel joué en 1992 par Jacques Chirac, alors Maire de Paris, et qui s’était fortement engagé en soutien d’une nouvelle campagne Française de l’America’s Cup à San Diego. Marc se souvient : « Le départ de Jacques Chirac ravive de beaux souvenirs. Nous sommes en 1992, et la situation politique en France est singulière. Nous sortions d’une belle perf à Perth et le temps passant, Jacques Chirac s’est engagé au nom de la Ville de Paris, à condition que l’on trouve l’autre moitié du budget, ce que nous avons fait avec le Groupe Legris. J’ai alors découvert l’homme Chirac! Il s’est montré droit, fidèle à sa parole, très engagé à nos côtés, malgré les embûches politiques nombreuses à l’époque. Il était sincère, motivé par le projet qui en définitive, avait été voté à l’unanimité par le conseil de Paris. Jacques Chirac était très enthousiaste pour le sport, pour tous les sports. La mer n’était pas son univers mais il a spontanément aimé les marins, sportifs de haut niveau dans le contexte de la Coupe, et il s’est tout de suite fondu dans notre équipe. Il s’est montré clairvoyant, profondément humain. Le montage et le fonctionnement d’un groupe d’hommes investis d’une mission le fascinaient. C’est l’Humain qui le passionnait, faire travailler les hommes ensemble. »
Le rêve de Stan Thuret d’allier course au large et cinéma se concrétise avec Everial. APrès avoir créé en août dernier son Iron Man, qu’il nommait Le FinistèreMan, un mélange de natation, voile, vélo et course à pieds à travers le Finistère, puis, dans la foulée, repris la barre du Figaro Bénéteau 3 Everial pour les deux dernières courses de la saison, Everial et Stan Thuret ont décidé de lancer un projet Class 40 pour prendre le départ de deux courses en 2020.
La première, The Transat, la transatlantique qui partira de Brest, le 10 mai prochain, en solitaire, direction Charleston, aux États-Unis. La deuxième, la Québec – Saint-Malo, une course qui se disputera en double. Pour cela, Everial et Stan disposeront de l’ancien bateau d’Halvard Mabire, Président de la Class 40. Un bateau très marin, bien construit qui est fait pour affronter le mauvais temps et les dépressions souvent fréquentes dans l’Atlantique Nord. La structure Kairos Sailing, menée par Roland Jourdain, sera en charge de l’aspect technique et logistique du projet. “C’est le bateau idéal pour Stan, c’est un bon bateau très bien construit, fiabilisé, bichonné par son ex-propriétaire.” constate Roland Jourdain. “Nous accompagnons le projet dans le sens large. Nous sommes en charge du suivi technique du bateau, nous voulons que Stan ait très peu de problèmes à gérer dessus et qu’il soit à l’aise sur son projet en logistique et administratif, pour qu’il puisse se consacrer à son œuvre.” continue Roland.
Du temps, il va en avoir besoin, car en plus du projet sportif, Stan a un deuxième objectif, à travers cette saison en Class 40, celui de réaliser un vrai film sur la course au large.
Un vrai scénario, une vraie fiction, de vrais marins, de vrais comédiens…
C’est le projet de Stan, un rêve, pouvoir réaliser un vrai long métrage sur la course au large. Un film qui parlera à la fois aux marins mais aussi au grand public. “C’est un peu fou d’avoir enchaîné figaro, Iron man, puis maintenant sur un Class 40. Mais ce projet va continuer à être fou en faisant un long-métrage, en solitaire, sur la course au large. Un film avec un vrai scénario, une vraie fiction, de vrais marins, de vrais comédiens, quelque chose qui n’a jamais été fait dans le sport.” se réjouit le cinéaste-navigateur.
Un projet que soutient à 100% son sponsor Everial et son Directeur Général, Lionel Garcia ” C’est super de pouvoir accompagner Stan sur un projet d’une plus grande envergure. Cela va dans la continuité de ce que nous avons créé avec Clarisse Crémer, nous souhaitons être davantage présent dans la course au large, raconter une histoire au sein d’un projet sportif.”
Le prochain mois sera consacré à la prise en main du Class 40 avec des navigations tout le mois d’octobre au programme et une qualification si le temps le permet. Stan et l’écurie Kairos Sailing vont travailler soigneusement sur le bateau et l’apprivoiser avant le départ de The Transat, le 10 mai prochain, à Brest.