mercredi 3 décembre 2025
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Brest Atlantiques. Le Maxi Edmond de Rothschild sur le départ

Alors que les marins de la Transat Jacques Vabre s’activent au Havre, ceux de la Brest Atlantiques se préparent pour rallier Brest. Le Maxi Edmond de Rothschild quittera sa base lorientaise ce vendredi pour rejoindre Brest et le Quai du Commandant Malbert du Port de Commerce, où le public pourra venir admirer les géants durant près de huit jours avant leur grand départ au large programmé le dimanche 3 novembre prochain à 13h02. Pour les skippers, Franck Cammas et Charles Caudrelier, mais aussi pour toute l’équipe du Gitana qui a œuvré à la préparation du maxi-trimaran volant de 32 mètres, le convoyage est l’ultime étape avant le début de la compétition, la dernière navigation avant les 14 000 milles nautiques de la Brest Atlantiques.

Depuis six mois et leur arrivée au sein du Gitana Team à la barre du Maxi Edmond de Rothschild, le duo que compose Charles Caudrelier et Franck Cammas n’a rien laissé au hasard. S’intégrer dans un collectif, appréhender une machine tel que Gitana 17, la faire progresser et évoluer… l’apprentissage a été intensif. Dans une dizaine de jours, ils seront au départ de la Brest Atlantiques. Cette nouvelle course réservée aux maxis-multicoques sera leur premier grand défi sportif mais aussi la première grande confrontation au large depuis la Route du Rhum 2018. C’est dire si le moment est important et attendu.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite, avec une seule navigation programmée avant le départ. Nous avons fait le tour des choses que l’on souhaitait mettre en place pour la course et il ne reste maintenant que des petits détails. Je crois, qu’avec le soutien de l’équipe, nous avons vraiment su exploiter toutes les possibilités et le temps que nous avions pour améliorer le Maxi Edmond de Rothschild. Techniquement on est là où on voulait être ! Cette course on l’attend depuis six mois, c’est notre premier grand rendez-vous sportif en tant que skippers Edmond de Rothschild et c’est le grand objectif de l’année donc forcément il y a un peu d’impatience à 10 jours du départ. Notre stratégie technique de l’année s’est construite autour de notre participation à la Brest Atlantiques. Avec Charles, il y a de l’attente, nous avons envie de bien faire les choses sportivement et techniquement » assurait Franck Cammas.

Chambre d’appel
Dès demain à Brest, c’est une période bien connue des marins qui s’ouvre ; une phase de pré-départ où les entraînements sur l’eau laissent place à la préparation météo à terre dans l’attente du jour J. Chacun gère ces derniers jours à sa manière et au sein du duo Edmond de Rothschild, Franck Cammas et Charles Caudrelier n’ont pas la même vision de cette période en « chambre d’appel ».
« Je n’aime pas particulièrement les jours d’avant-départ car on n’est pas dans l’action et on peut perdre pas mal d’énergie à regarder la météo et à échafauder des scenarii alors que sur la course elle-même je suis dans mon élément avec la concurrence autour qui galvanise. Du coup, nous convoyons pour Brest demain et après, personnellement, je partirai quelques jours en montagne faire le plein de globules ! C’est une habitude que j’ai depuis de nombreuses années, c’est bénéfique dans la préparation et puis ça me permet de couper un peu avec le bateau avant de partir » confiait pour sa part Franck tandis que Charles avouait plutôt apprécier ces derniers jours avant de larguer les amarres : « C’est une période que j’aime bien, l’intensité monte, on est dans les finitions. Quand on prépare des courses comme celle-là, durant des mois ça reste assez abstrait et pour moi l’arrivée sur le site de départ marque le début du concret. Le stress du départ arrive plus tard lui, dans les tous derniers jours quand la météo s’affine, d’ici là je profite sereinement.»

Prêt pour une course de fond
Le tracé de la Brest Atlantiques, avec ses 14 000 milles nautiques de la pointe bretonne à Rio de Janeiro en passant par le Cap en Afrique du Sud avant de revenir à Brest, est un parcours inédit et exigeant, ce qui le rend naturellement passionnant pour les compétiteurs que sont les skippers Gitana.
Habitués des grands rendez-vous, Charles et Franck se projettent facilement dans le défi qui les attend tout en acceptant les nombreuses inconnues qu’il comporte à commencer par sa durée et le format de l’exercice : « Je ne m’attends pas à une course facile, c’est certain ! Mais avec ce que j’ai vécu ces dernières années je me sens parfaitement prêt pour ce type de défi. Avec Franck, nous nous sommes entraînés en conséquence. Les formats longs comme le sera la Brest Atlantiques c’est ce à quoi je suis habitué depuis des années avec la Volvo. Après, en multicoque volant sur ce type de tracé, nous n’avons pas de référence. J’ai bien sûr en tête la Transat Jacques Vabre 2013, que l’on gagne avec Gitana, mais le Multi70 était un trimaran moins marin et il s’agissait uniquement d’un aller vers le Brésil. Quoi qu’il en soit, cette course va nous faire progresser énormément car nous n’apprenons jamais autant que quand nous sommes poussés dans nos retranchements en course.»
« Le rythme va être très important sur cette course » rappelait Franck Cammas, avant d’ajouter : « Brest Atlantiques ce n’est pas un sprint, 30 jours, c’est une course de fond mais à hautes vitesses. Il faudra très rapidement trouver le bon tempo, celui pour être dans le coup mais avec toujours en tête la gestion technique et matérielle. Il va falloir durer et selon moi partir trop vite ne sera pas forcément la bonne option. Je crois qu’après la Route du Rhum la fiabilité a été mise en haut de la pile par toutes les équipes ! Brest Atlantiques est un défi ambitieux, une bonne marche à franchir pour poursuivre le programme plus sereinement.»
« Un tel parcours en double en multicoque, c’est l’inconnu car ça sera ma première. Mais c’est aussi cela qui me plaît… j’ai l’impression d’avoir 20 ans et je retrouve l’enthousiasme et l’excitation de ma première transat ou de mon premier Figaro. C’est vachement sympa ! » concluait Charles Caudrelier. Des mots qui disent bien toute la magie qui règne à l’aube des premières.

Le Maxi Edmond de Rothschild est un concentré de technologie et a bénéficié des dernières innovations et développements connus à ce jour. 500 points de mesure et près de 10 millions de données collectées par heure de navigation… Les chiffres sont vertigineux ! À bord du dernier-né des Gitana, grâce à la fibre optique qui est installée dans les grandes pièces composites comme les foils ou les safrans, ou encore la structure même du bateau, rien n’échappe aux marins et aux équipes à terre : capteurs de position, capteurs de charge, capteurs de déformation par fibre optique… Toutes ces données et le retour d’information qu’elles permettent sont aujourd’hui indispensables à des géants tel que Gitana 17.

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Rolex World Sailor de l’année. Delphine Cousin, Antoine Albeau et Francis Joyon nominés

Les votes sont ouverts jusqu’au 29 octobre pour élire le Marin de l’Année de World Sailing, la Fédération internationale de voile. Les Français sont bien représentés avec Delphine Cousin Questel, Antoine Albeau  et Francis Joyon.
https://www.sailing.org/news/89419.php#.Xa_5W-gzZPY

Femmes
Delphine Cousin Questel (FRA)
Violeta del Reino (ESP)
Anne-Marie Rindom (DEN)

Hommes
Antoine Albeau (FRA)
Mat Belcher and Will Ryan (AUS)
Marco Gradoni (ITA)
Francis Joyon (FRA)

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Championnat du monde ORC / IRC 2020. Ouverture des inscriptions

Gladiator Tony Langley Royal Thames YC "Retford, Nottinghamshire, GBR" TP52 52 1.412 Irie 2 Brian Cunha None "Newport, RI, USA" Kerr 55 55 1.387 FOX Victor Wild San Diego Yacht Club "San Diego, CA, USA" TP52 52 1.415 164th New York Yacht Club Annual Regatta

Le Championnat du monde ORC / IRC 2020 réunira les meilleures équipes de voile du monde entier entre Rhode Island Sound et la baie de Narragansett. Il se tiendra à Newport du 25 septembre au 3 octobre 2020 organisé par le New York Yacht Club. Les inscriptions seront ouvertes le vendredi 25 octobre.

“Nous sommes extrêmement enthousiastes d’accueillir le Championnat du monde ORC / IRC l’année prochaine”, a déclaré Patricia Young, présidente de l’événement qui court souvent sur son Entropy Tripp 41. « Nous sommes conscients que c’est un engagement important d’expédier un bateau d’Europe ou d’ailleurs pour cette régate. Mais Newport et le New York Yacht Club récompenseront tous ceux qui y consentiront par l’une des meilleures expériences de régate de leur vie.

Étant donné que chacune des trois divisions est limitée à 50 bateaux, il est fortement recommandé de s’inscrire tôt. Les 30 premiers bateaux inscrits dans chaque classe auront une place assuré. Au-delà de ce groupe initial, un processus de sélection pourra être requis s’il existe plus de 50 entrées au total pour toute classe. La division des classes est déterminée par les limites CDL (Class Division Length) définies dans l’avis de course.

La classe A aura les bateaux les plus rapides de la flotte, d’une longueur d’environ 45 à 55 pieds, les TP52 étant parmi les bateaux les plus rapides autorisés à entrer.

La classe B est composée de bateaux de taille moyenne de 39 à 44 pieds de longueur. Un ClubSwan 42, une classe créée par le New York Yacht Club en 2006, a remporté la classe B du Championnat du monde D-Marin ORC en Croatie en juin.

La classe C a été la classe la plus populaire et la plus compétitive lors des championnats du monde organisés en Europe ces dernières années. Les types de bateaux qui concourent dans cette classe sont généralement des courses/croisière de série, tels que le J / 112E des Pays-Bas, qui a remporté la classe B au championnat du monde ORC / IRC 2018 à La Haye et la classe 3 au European CRC à Cowes, au Royaume-Uni. les sportboats rapides, tels que les GP26, les C & C 30 et d’autres modèles, peuvent également entrer dans cette classe.

Outre les titres de champion du monde en 2020, l’événement décernera également à chaque classe le trophée de la meilleure équipe corinthienne et de la meilleure équipe participant à un bateau conçu avant 2010.

Le Championnat du monde ORC / IRC 2020 alternera parcours entre des bouées et parcours en mer, et utilisera les jauges IRC et ORC. La méthodologie de notation exacte sera confirmée sous peu, mais les deux systèmes de notation joueront un rôle important.

Nous sommes très heureux de revenir aux États-Unis avec un titre de champion du monde après une si longue absence“, a déclaré Bruno Finzi, président du Offshore Racing Congress (ORC). «Newport et le New York Yacht Club sont des lieux parfaits, et les équipes européennes qui souhaitent y participer ont manifesté un vif intérêt. Nous sommes impatients de voir les meilleures équipes du monde entier venir à Newport. »

Newport et le New York Yacht Club constitueront un formidable décor pour le deuxième championnat du monde combiné IRC / ORC“, a déclaré Michael Boyd, président du congrès de l’IRC. «Le fait de déplacer les championnats du monde entier, de l’Europe en 2018 aux États-Unis en 2020, montre la portée véritablement internationale de nos systèmes de notation. Nous sommes impatients de voir les nombreux talents de voile du monde entier concourir pour cet événement prestigieux dans ce lieu renommé.

Acquis par le New York Yacht Club en 1988, Harbour Court est devenu l’un des lieux les plus importants de la voile aux États-Unis. Parmi les événements récents organisés par le club, citons le Championnat du monde de classe J en 2017, ainsi que les régates de championnats du monde des Etchells, J / 70 et Farr 40.

L’avis de course pour le Championnat du monde ORC / IRC 2020 est disponible sur le site Web de l’événement. Les inscriptions seront ouvertes le vendredi 25 octobre. Cliquez ici pour plus d’informations. 

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Mini-Transat. 83 concurrents arrivés à bon port à Las Palmas de Gran Canaria

Joe Lacey (963) a franchi la ligne d'arrivée de la première étape de la Mini-Transat La Boulangère en 62ème position en Série ce lundi 01h 46 min 46 sec (heure française) à Las Palmas de Grand Canaria. Son temps de course est de 15 jours, 15 heures, 8 minutes et 40 secondes.. @ Anne Beaugé

Avec l’arrivée de David Kremer et Joe Lacey la nuit dernière, il n’y a plus aucun concurrent de la Mini-Transat La Boulangère en mer. Sur les 87 marins qui ont pris le départ de la première étape, 83 sont arrivés à bon port à Las Palmas de Gran Canaria. Place au repos et au bricolage désormais pour les skippers qui prendront le départ de la deuxième étape, à destination du Marin (Martinique), le samedi 2 novembre à 13h08 (heure française).

​​​​​​​Ca y est, tous les coureurs de la Mini-Transat La Boulangère sont à bon port, dans la marina de Las Palmas de Gran Canaria. On déplore tout de même les absences de quatre marins, contraints à l’abandon durant l’exigeante étape qui s’était élancée de La Rochelle le 5 octobre : Jonathan Chodkiewiez, Jean-Baptiste Ternon, Pavel Roubal et Yann Blondel.

95 % à l’arrivée de la première étape
Les 83 autres concurrents sont parvenus à boucler le parcours, au prix parfois de sacrés périples à l’instar des deux derniers arrivants, David Kremer et Joe Lacey qui ont tous deux rallié Las Palmas la nuit dernière. Ce sont donc plus de 95 % des engagés qui ont réussi à atteindre les Canaries. Beaucoup ont toutefois connu des problèmes électriques, notamment liés au fait que la solution 100 % solaire, tentante sur le papier, ne s’est pas révélée aussi efficace que prévue. Plusieurs marins ont ainsi prévu pendant l’escale de mettre en place une deuxième source de production d’énergie (piles à combustible ou hydro générateurs).

Prologue le 26 octobre, top départ de la deuxième étape le 2 novembre

Certains sont rentrés chez eux pour travailler ou se reposer, d’autres sont en vadrouille dans les Canaries et enfin il y a ceux qui bricolent sur leurs bateaux, comme Guillaume Coupé qui a beaucoup de travail suite à sa collision avec un OFNI survenue sur la première étape. Tous les skippers devront être à Las Palmas le 25 octobre, le lendemain ils disputeront un prologue. Puis, le samedi 2 novembre, il sera temps de s’attaquer au gros morceau : samedi 2 novembre sera donné à 13h08 (heure française) le départ de la deuxième étape vers la Martinique.

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Filière excellence. 9 candidates retenues pour le Challenge Bretagne – CMB Océane

Les Figaro 3 Bretagne CMB, skipper Espoir Tom Laperche, skipper Performance Loïs Berrehar, à l'entrainement au large des Iles Glenan, le 10 mars 2019, photo Jean-Marie LIOT / BCM

Ce mardi 22 octobre, le comité de sélection a dévoilé les noms des neuf athlètes retenues pour la phase d’évaluation technique et sportive lors de cinq journées d’épreuves organisées du 2 au 6 décembre prochain.
Découvrir un talent de la course au large en solitaire et/ou double, détecter un chef de projet Course au Large puis créer un vivier de jeunes espoirs avec, en perspective, les Jeux Olympiques de Paris 2024 : tels sont les objectifs sportifs annoncés du projet Bretagne – CMB entièrement dédié aux femmes âgées de 18 à 30 ans. Joliment nommé Océane ce projet particulièrement attrayant comprend la mise à disposition d’ un Figaro Bénéteau 3, un budget de fonctionnement (salaire compris) permettant de disputer dans les meilleures conditions le circuit du Championnat de France de Course au Large en Solitaire et l’intégration au Pôle Finistère Course au Large, gage d’une formation professionnelle sérieuse et d’un apprentissage au contact des meilleurs navigateurs français.

« Pas moins de 31 candidatures ont été déposées, preuve du succès de ce nouveau dispositif proposé par la région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne », explique Christian Le Pape, Directeur du Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt qui, entouré de navigateurs et d’entraîneurs reconnus pour leurs expertises sportives et professionnelles et de représentants des partenaires, a décortiqué avec soin chaque dossier. « Nous avons mené une session d’évaluation intéressante. Nous sommes restés sur la même logique que celle du Challenge Bretagne CMB Espoir : nous avons sélectionné des sportives à fort potentiel, possédant une culture de la compétition, avec des premiers résultats plutôt significatifs en voile. Nous avons misé sur des navigatrices affichant quelques expériences au large», détaille Christian Le Pape.

Jury Bretagne-CMB Océane

Corinne Migraine, vice Présidente de la Fédération Française de Voile se réjouit également de cette session de sélection : « La Fédération est très enthousiaste face à cette initiative qui voit le jour grâce à l’engagement de la Région Bretagne et du CMB. Nous attendions cela depuis longtemps et, aujourd’hui, ça y est nous y sommes ! Nous nous engageons avec le Pôle Finistère à accompagner ces jeunes filles vers le graal : la participation aux Jeux Olympiques. Mais, plus largement, ce sera la possibilité d’ouvrir des carrières dans le domaine de la course au large : les candidates en arrivant à Port-la-Forêt pourront se découvrir une passion pour cette discipline. »Elle dresse un bilan très positif au terme de cette première phase de sélection : « Aujourd’hui, nous avons été agréablement surpris par la jeunesse et le nombre de candidates. Elles avaient finalement juste besoin d’un coup de pouce ! »

Les neuf sélectionnées pour la phase 2 en équipages sont :
Elodie BONAFOUS, 24 ans (Ecole de Voile Locquirec)
Alizée DESBORDES 27 ans (APCC Voile Sportive)
Violette DORANGE 18 ans (Société des Régates Rochelaise)
Marie GENDRON 27 ans (Club Nautique de Pornic)
Lara GRANIER 24 ans (Société des Régates Antibes)
Chloé LE BARS 22 ans (Club Nautique Lorient)
Amélie RIOU 27 ans (USAM voile Brest)
Milena SCHOENAHL 28 ans (Yacht Club de Carnac)
Charlotte YVEN 23 ans (Société des Régates de Terenez)

Toutes seront évaluées lors de cinq journées d’épreuves organisées du 2 au 6 décembre prochain. Des épreuves portant sur l’ensemble des compétences nécessaires à un navigateur pour mener à bien un projet sportif de haut niveau : évaluations météo, tactique, psychologique et physique, entretiens individuels puis navigation en équipage sur Figaro Bénéteau 3. A l’issue de cette séquence, trois candidates seront retenues par la finale. Une finale d’ores et déjà programmée du 9 au 13 décembre, qui déterminera la jeune femme qui portera les couleurs de ce tout nouveau projet Océane, en l’occurrence, le « glaz », une teinte typiquement bretonne, changeante, à mi-chemin entre le bleu, le vert et le gris évoquant le nuancier de la mer.

Trois bateaux de la Filière sur l’eau en 2020
En 2020, la skipper du Figaro Bénéteau 3 Océane intégrera le team où Loïs Berrehar et Tom Laperche sont confirmés comme skipper Performance et Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne. « Le team va changer de dimension et je m’en réjouis. Le travail d’équipe est particulièrement stimulant », relate Loïs, rejoint par Tom. « Nous allons tous travailler dans le même sens pour atteindre un objectif commun. C’est motivant, mais c’est aussi et surtout une force ».

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Globe40. 6 équipes déjà preinscrites

Départ de la Normandy Channel Race 2018, à Ouistreham le 27 mai 2018 Photo Jean-Marie LIOT / NCR

L’engouement pour le Globe40, Tour du monde en double en Class40 se confirme. Les premiers préinscrits n’ont pas tardé après la publication le 10 octobre dernier de l’avis de course et l’ouverture des pré-inscriptions (1ère phase de l’inscription jusqu’au 30 juin 2020 – remboursable en cas de non-participation). 6 équipes et 12 skippers, pionniers de cette épreuve, sont déjà présentés ce jour ; et ils ne devraient pas tarder à être déjà une dizaine d’équipes dans les prochaines semaines.

Ils sont pour moitié internationaux et pour moitié français, ils sont expérimentés avec des parcours au large variés, ils ont 20 ou 60 ans, ils mêlent amateurs très avertis et skippers professionnels, et surtout ils sont très engagés et passionnés par le projet, le parcours, la course, la grande aventure à venir.

Les premières équipes 

EORA RACING – RUPERT HENRY ET GREG O’SHEA : un équipage expérimenté de l’hémisphère sud et l’hommage aux peuples indigènes
Premier pré- inscrit de la première édition de la GLOBE 40 Rupert Henry est à un stade avancé de préparation avec le lancement programmé d’un Class40 neuf, plan Lombard, pour 2020. Ce sera le troisième voilier de course de ce skipper australien après un Sydney 38 et un 62 pieds « Chinese Whisper » avec lequel il gagna Sidney Hobart en 2015. Avec son Sydney 38 il avait aussi terminé l’édition particulièrement difficile de 2004 de Sydney Hobart.
Avec Chinese Whisper Rupert and Greg O’Shea gagnèrent la course en double Melbourne – Osaka en 2018, 5500 milles au cœur du pacifique courus en 21 jours.
L’équipe se reforme pour le GLOBE40 qui pour eux « est le nouveau challenge parfait ; l’équipe a appelé leur nouveau bateau EORA comme marque de reconnaissance vis à vis du peuple indigène du même nom dans les eaux desquels ils ont navigué tout au long de leur vie ».

NICOLAS MAGNAN ET NICOLAS PICHELIN : des marseillais pour gagner mais aussi pour porter des valeurs universelles.

Nicolas Magnan, architecte de profession, dispose d’une solide expérience de course au large avec en particulier une participation à la dernière Route du Rhum en classe Rhum, 5 traversées de l’Atlantique, Sydney Hobart et une saison sur le VOR70 VFS.
Nicolas Pichelin est quant à lui skipper de profession et remet le ciré après une interruption familiale et va compléter un CV de course au large plus que fourni : tour du monde The Race avec Club Med, Coupe de l’America, Trophée Jules Verne, championnat Orma, team manager du Mod 70 Race for the Water, mais aussi chef d’expéditions polaires en Antarctique. « Co-équipiers de longue date, Nicolas Magnan et Nicolas Pichelin s’associent pour former une équipe ambitieuse au départ du Globe40. Au niveau technique et sportif, ils souhaitent se challenger pour obtenir étape après étape les meilleures performances de leur équipage jusqu’à l’issue gagnante de ce tour du monde. Et au-delà de cet aspect sportif, leur motivation profonde est de donner un sens à leurs actions, notamment à travers les notions de partage, de réflexions autour de sujets humains transversaux et prépondérants à toute culture et nation, à l’image des 17 objectifs de développement durable adoptés par l’ONU»

SEGEL WELT RACING TEAM – ANDREAS HANAKAMP ET MARCEL SCHWAGER : L’Autriche et la Suisse réunies en course au tour du monde.
Après 2 participations aux Jeux Olympiques en star l’Autrichien Andreas Hanakamp dispose aussi d’une très grande expérience au large ayant couru comme skipper du Team Russia la Volvo Ocean Race 2008 et la Transat Jacques Vabre 2013 en Class40 ; 30.000 milles courus en course au large. Skipper professionnel Andreas est également le dirigeant de la société de services maritimes SEGEL WELT. Andreas s’associe au suisse Marcel Schwager, coureur de mini qui a participé à l’édition 2017 de la mini transat en catégorie Proto.
Leur commentaire sur la course est aussi laconique que parlant « Great route – Great Boats- a race for sailors ».

GRYPHON SOLO 2 : JOE HARRIS ET ROB WINDSOR (USA): ENCORE UN TOUR JOE !
Après une solide expérience en course au large mais surtout en 2015 / 2016 un tour du monde en solitaire sans escales sur son Class40 n°106 (hormis 2 escales techniques) en 152 jours de mer Joe Harris aspirait enfin à des navigations plus tranquilles : c’était sans compter l’appel du large et le lancement d’un nouveau tour du monde réveillait les passions. Rob Windsor, professionnel, a quant à lui depuis de longues années une expérience sur de multiples courses en particulier en Class40 et 11 transats à son actif.
Leur intention : « vivre une compétition acharnée et pourquoi pas gagner ; nous sommes impatients de connaître nos autres amis compétiteurs et de découvrir chaque territoire des étapes ».

LEO ET ERIC GROSCLAUDE : « A DEUX SUR LE GRANDE ROUTE » : PERE ET FILS AU TOUR DU MONDE
Eric Grosclaude et son fils Léo de 27 ans, basés en Seine et Marne, se lancent sur le tour du monde dans un grand projet commun « A deux sur la Grande Route » (nom provisoire) ; le skipper Léo est déjà à pied d’œuvre autour de la planète dans le cadre d’un tour du monde par l’ouest de 3 ans au départ d’Italie comme skipper d’un plan Briand de 64 pieds.
Eric est un habitué des courses au large en Atlantique sur le VOR60 (ancien Djuice Dragons ayant couru la Volvo Ocean Race) de l’association TEAM JOLOKIA, porte-parole de la diversité.
Le projet du GLOBE40 pour Eric et Claude c’est « l’histoire d’un passage de témoins entre deux enragés de la même famille, un fils qui ne vit que pour l’océan et un père qui rêve de courses et de navigations au large, et qui s’engagent ensemble dans la plus formidable des aventures, avec un objectif, boucler un tour du monde, en course, sur un Class40 ! »

KIERAN ET JEAN-JACQUES LE BORGNE : PERE ET FILS – 2 AUTOUR DU MONDE
Kieran Le Borgne est un sportif de haut niveau bien connu en Kitefoil, champion de France espoir et vice-champion du monde à 21 ans. Et son père Jean-Jacques, propriétaire d’un voilier de 12 m depuis 10 ans, navigue à la voile depuis plus de 40 ans, tout en étant marin professionnel de la marine marchande. « Le projet est un projet familial de course au large qui sera mené avec l’expérience du père, l’énergie du fils et le soutien de toute la famille. Une communication du projet qui mettra en avant la transmission du savoir, l’entraide inter- générationnelle. Le respect de l’environnement est bien aussi au cœur du projet et le bateau pourra servir de support de communication autour des thèmes du développement durable et de la sauvegarde de la planète ; un projet social annexe est en cours de finalisation avec l’étude des difficultés des populations locales des ports d’escale ».

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Rolex Middle Sea Race. Rambler a coupé la ligne d’arrivée

C’est ce mardi matin à 08h13 que le Maxi Rambler de George David était le premier à franchir la ligne d’arrivée de cette 40e édition de la Rolex Middle Sea Race. L’ensemble de la flotte constituée de 113 bateaux a passer Messine et le Stromboli et s’étire jusqu’à Lampedusa. Wizzard devrait passer la ligne en deuxième position ce soir.

Après 3 jours avec un vent léger, les équipages vont devoir affronter des conditions plus musclées au cours des 24 prochaines heures à partir de Lampedusa. L’équipage de Rambler devra attendre pour savoir s’il remporte le général. ” Rambler s’est beaucoup amélioré depuis un an», a déclaré David. «Nous avons un nouveau mât et une nouvelle quille: le bateau a une tonne et demie plus légère, ce qui est une énorme différence. Cela a amélioré notre performance par vent léger de manière substantielle. C’est une grande course avec de superbes paysages et des conditions difficiles», a poursuivi David. «C’était difficile parce qu’il était si facile de se tromper. Nous sommes très content d’avoir remporté les honneurs de la ligne pour la cinquième fois consécutive et de protéger le record que nous avions établi en 2007. »

Brad Butterworth, quatre fois vainqueur de la Coupe de l’America’s Cup et tacticien sur  Rambler : “D’un point de vue tactique, cette course est difficile car elle comporte de nombreux pièges “, a-t-il commenté. «En tant que bateau le mieux classé dans une course avec des petits airs, chaque fois que nous nous arrêtons, cela coûte très cher. Entrer sur la côte est de la Sicile a été difficile cette année et la sortie du détroit de Messine était également très importante.

Avec les TSS (systèmes de séparation du trafic maritime) qui affectent le détroit, les bateaux doivent planifier avec soin leur approche du passage étroit. «Nous avons choisi la partie continentale de Messine, ce qui était bon pour nous», a expliqué Butterworth. «Le bateau allait très bien dans le petit temps et nous avons réussi à sortir du détroit au moment même où le courant s’est retourné contre nous.»

Le passage à Stromboli est historiquement difficile selon Butterworth «Après Stromboli, nous avons fait un très bon travail en restant au large des côtes et sommes restés dans le vent», a-t-il poursuivi. «Le deuxième matin, nous étions arrivés à Trapani. Nous avions besoin de mettre quelques gybes juste pour rester sous pression pendant la transition dans la nouvelle brise. Notre navigateur, Andrea Visintini, a fait du très bon travail en ce moment crucial.

15:00 CEST Analyse de classe IRC basée sur les positions du tracker
Les vents légers au nord de la Sicile continuent de ralentir la progression de plus de la moitié de la flotte. Seules 46 des 113 bateaux ont arrondi Favignana et pris le large au sud de Pantelleria et de Lampedusa. Il y a eu peu d’abandons :  Blackwater (AUS) a perdu son mât peu après avoir passé Trapani, tout l’équipage est en sécurité et le petit catamaran a débarqué à Marsala, à l’extrémité nord-ouest de la Sicile. Les prévisions indiquent que le sud-est qui dominera le canal de Sicile devrait se renforcer au cours des prochaines 24 heures, tandis que les vents au nord de la Sicile resteront légers.

Six yachts ont officiellement abandonnés: Ad Maiora, Fidanzata, Escapado, Apollo, Blackwater et Jeanne.

IRC 1 (toutes les distances sont à partir de l’arrivée)
Maxi Rambler (USA) de George David a terminé.
Fabio Cannavale’s 78 Lupa de la Mer Baltique (ITA) 137nm
Martre de Przemyslaw Tarnacki 72 Aragon (POL) 132nm

IRC 2
Carkeek 47 Black Pearl (GER) de Stefan Jentzsch 146 nm
Machine à taquiner NMYD54 d’Eric de Turckheim (FRA) 150nm
Arobas² IRC52 de Gérard Logel (FRA) 146 nm

IRC 3
Pietro D’Ali ICE52 PrimaVista-Lauria (ITA) 158nm
Frédéric Mylius 15 Corum Daguet2 (FRA) de Frederic Puzin 160nm
HH42 Artie III (MLT) 167nm de Lee Satariano

IRC 4
Club de Renzo GrottesiSwan 42 BeWild (ITA) 174nm
Podesta Family First 45 Elusive 2 (MLT) 209nm
Sean Borg XP-44 Xpresso (MLT) 211nm

IRC 5
JPY 11.80 Courrier Recommandé (FRA) 209nm de Gery Trentesaux
J / 111 Blur (SWE) 215nm de Peter Gustafsson
JPK 11.80 Sunrise (GBR) 225nm de Tom Kneen

IRC 6
Milon de Jaques Pelletier 41 L’Ange de Milon (FRA) à 254 nm
JPK 10,80 Solenn (FRA) de Ludovic Gerard 289nm
JPK 10,80 Rossko (RUS) 287nm de Timofey Zhbankov

IRC DH
Martin Hartl’s J / 109 2Hard (AUT) 328nm
Figaro II Inteman (ESP) 316nm de Daniel Martín
Comet 45 Libertine (ITA) 320nm de Marco Paolucci

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Multi50. Arkema 4 : un bateau qui se veut précurseur !

arkema4 Multi50 @ Vincent Olivaud / Arkema Sailing

La Classe Multi50 accueillera au printemps 2020 le nouvel Arkema 4 actuellement en construction. Un bateau prometteur construit par Lalou Roucayrol, champion de France de la Classe.
Initiée en septembre 2018, la construction du nouveau Multi50 Arkema 4 avance selon le planning établi et les premières pièces prennent forme dans les nouvelles infrastructures de l’écurie Lalou Multi au Verdon-sur-Mer (33). Dessiné par Romaric Neyhousser en étroite collaboration avec Lalou Roucayrol et le futur skipper Quentin Vlamynck, ce nouveau trimaran de dernière génération aura des lignes architecturales différentes de son prédécesseur. Plus polyvalent, il bénéficiera également d’une ergonomie adaptée à son skipper et tournée vers la performance. Autre atout majeur : il intégrera, comme pour le Mini 6.50 Arkema 3, des solutions innovantes issues de la collaboration entre les pôles de Recherche et Développement et Business du Groupe Arkema et Lalou Multi. La mise à l’eau de ce prototype est prévue pour le printemps 2020.

Des lignes architecturales modernes et ergonomiques
L’architecture navale connaît un réel tournant ces dernières années. L’ajout des foils sur les bateaux de course au large leur permet d’atteindre des vitesses de plus en plus élevées, mais sollicite encore davantage les marins. « Le principe architectural retenu est lié à un choix stratégique sportif d’avoir un bateau disposant d’une ergonomie plus respectueuse du skipper et de sa performance. », entame Lalou Roucayrol. « Ce sera un Multi50 précurseur où tout est pensé pour gagner en aérodynamisme tout en protégeant au maximum le barreur. Nous avons également souhaité construire un bateau plus polyvalent que le précédent : c’est-à-dire aussi performant sur les épreuves in-shore en équipage que sur les navigations au large en solitaire. Nous avons beaucoup réfléchi sur les masses et amélioré les freins aérodynamiques. Ce sera un bateau puissant ! »

@ Vincent Olivaud / Arkema Sailing

Quentin Vlamynck, futur skipper d’Arkema 4, est très impliqué dans la construction et explique en quoi son futur bateau sera différent. « Je bénéficie de la forte expérience de Lalou et de son Bureau d’études et c’est une chance incroyable. Fort de l’expérience et de la pratique du Multi50 actuel, nous avons souhaité optimiser le confort à bord et l’ergonomie globale, tout en garantissant la sécurité. Un énorme travail a été mené également sur les formes de la coque et la hauteur total pour améliorer son comportement en mer. »

Mettre en application des matériaux innovants du groupe Arkema
Née en 2013 et mise en lumière notamment lors de la construction du Mini 6.50 Arkema 3, la collaboration entre le groupe Arkema et Lalou Multi continue avec l’objectif de mettre en application des matériaux innovants sur ce Multi50. Gilles Galinier, directeur de la Communication du groupe Arkema précise : « Ce partenariat a fait ses preuves par le passé et, forts de notre expérience dans la construction du Mini 6.50 Arkema 3 en 2015, nous avons décidé de continuer notre collaboration notamment avec cette nouvelle construction. Le travail entrepris alors avec la résine Elium® est approfondi et vient compléter des développements sur d’autres marchés tels que l’éolien. Et cette construction d’Arkema 4 sera l’occasion pour nous de faire la démonstration de la recyclabilité de composites à base de cette résine thermoplastique. Ce nouveau trimaran est également une superbe vitrine pour d’autres produits du Groupe, comme les colles structurales de Bostik qui apportent beaucoup en termes de légèreté, de résistance et de durabilité. Nous avons des équipes R&D dédiées à ce projet de construction pour identifier des matériaux déjà applicables et ceux envisageables à plus long terme. Un bateau de compétition tel que ce nouveau trimaran est un vecteur incroyable d’image mais c’est surtout un laboratoire à l’échelle 1 qui nous permet de montrer et éprouver la performance de nos matériaux en conditions réelles pour le nautisme. Un « démonstrateur matériaux » transposable à d’autres secteurs d’application… En résumé, nous sommes ravis de poursuivre cette aventure innovante avec Lalou Multi. »

Un chantier actif !
Ils sont actuellement une vingtaine de personnes à travailler quotidiennement sur la construction de ce nouveau multicoque de 50 pieds. « L’ensemble des outillages est réalisé », entame Fabienne Roucayrol, responsable de l’écurie Lalou Multi. « L’intégralité des moules est fabriquée : flotteurs, coque centrale, bras, barre d’écoute et nous avons démarré la fabrication de plusieurs autres pièces. Nous bénéficions désormais d’un four suffisamment grand, dans notre nouvel atelier, pour construire l’intégralité des pièces in situ. D’ici la fin de l’année, l’ensemble des pièces du bateau sera réalisé et nous pourrons commencer l’assemblage. ». La mise à l’eau d’Arkema 4 est prévue pour le printemps 2020.

Focus sur le Programme d’entraînements de Quentin Vlamynck.
Membre de l’équipe Lalou Multi depuis 2012, avec deux transatlantiques en solitaire à son actif, du haut de ses 27 ans, Quentin Vlamynck se prépare activement au challenge sportif que représente la prise en main d’un nouveau trimaran. C’est ainsi que Lalou Roucayrol a concocté un programme d’entraînements intense : « Nous avons près de 50 jours de navigation à notre actif depuis la remise à l’eau du Multi50 Lalou Multi en juillet dernier », explique Quentin. « N’ayant pas de course à préparer cette année, nous sommes libres de naviguer dès que les conditions le permettent. » Après les navigations en équipage de milieu de saison et leurs trois victoires sur les Grands Prix du circuit Multi50, Lalou et Quentin enchaînent désormais les navigations en double. « L’objectif est de placer Quentin dans des conditions d’entraînement les plus variées possibles, que ce soit dans la brise, dans le vent faible, de nuit… On teste les prises de ris, la conduite au près et au portant, afin qu’il vive des situations qu’il n’a pas encore connues. Nous avons donc préparé un périple de deux mois, en double, et partons vers les Canaries à la fin du mois d’octobre. Nous accompagnerons Raphaël Lutard et Arkema 3 sur le départ de la 2e étape de la Mini Transat-La Boulangère et enchaînerons des jours de navigation dans cette zone. Cela nous permettra de bénéficier de superbes conditions de navigation, moins difficiles que dans le Golfe de Gascogne à cette époque de l’année. »
Le binôme sera de retour dans le Médoc à la mi-décembre !

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Transat Jacques Vabre. Première course pour Benjamin Dutreux et son Water Family

© ILP Vision - Charles Drapeau

Benjamin Dutreux a remporté son pari, être au Havre pour le départ de la Transat Jacques Vabre. Un pari audacieux où la persévérance du vendéen et de son équipe a payé. Amarré au Havre, son Imoca doté d’un mât flambant neuf participera à sa toute première course sous les couleurs de Water Family.
Depuis la mise en place du mât le 3 octobre dernier après une véritable course contre la montre pour tout le Team, Benjamin Dutreux et Thomas Cardrin, co-skipper et boat captain de l’IMOCA Water Family, n’ont pas chômé. Les deux hommes n’ont disposé que de quelques jours pour prendre en main leur nouvelle monture, tester les réglages et boucler leur qualification pour la Transat Jacques Vabre. Un vrai baptême du feu, pour le bateau comme pour les jeunes bizuths de l’épreuve qui prendront ce dimanche, le départ de leur toute première course transatlantique !

Si la mise en place du mât a constitué une première victoire pour Benjamin et Thomas, les jeunes Vendéens devaient encore se qualifier pour atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixés au printemps dernier : s’aligner au départ de la mythique Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. C’est chose faite après un parcours en deux temps, qui a fait office de galop d’essai pour leur nouvelle monture.

© ILP Vision – Charles Drapeau

Ils pensaient que c’était impossible alors…
« C’était déjà un gros check avec l’équipe d’être au Havre, à l’heure, précise Benjamin. Il y a trois semaines, les gars disaient que c’était impossible mais je savais qu’ils en étaient capables. Mon équipe c’est des tueurs, ils sont trop forts et ils ont donné plus que le maximum. On savait que ce n’était pas sûr à 100% d’y arriver et qu’on ne saurait qu’à la dernière minute si on allait prendre le départ ou pas. Donc on est déjà hyper contents d’être là ! »

Une qualification riche en enseignements
« C’était top. On a eu des conditions très variées pendant la qualif. Ça nous a permis de tester le bateau et les systèmes électroniques et de bien regarder le mât. On est plutôt très agréablement surpris par le bateau, qui est impressionnant niveau vitesse et réactivité. On commençait même à être peut-être un peu trop à l’aise à la fin. Comme ça allait bien on a fait quelques petites pointes à 22-23 nœuds. C’était cool », raconte Benjamin, qui a passé sa 1ère nuit à bord pendant la qualification. « J’ai tout de suite eu de bonnes sensations à la barre. On a testé plusieurs voiles et avalé des milles à fond la caisse.»
Cette navigation express d’environ 1000 milles a donc permis à Benjamin et Thomas de tester la fiabilité du bateau mais également de se familiariser avec la navigation en double en IMOCA. « Chaque manœuvre peut prendre une demi-heure et demande beaucoup d’efforts physiques intensifs. C’est hyper différent de ce que j’ai pu vivre en Figaro ou même en équipage en IMOCA sur le Grand Prix Guyader avec Arnaud Boissières. Sportivement, ça va être hyper intéressant », avance Benjamin.
Après deux sorties de quelques heures les 8 et 10 octobre, Benjamin et Thomas sont repartis des Sables d’Olonne mercredi dernier dans la soirée, en mettant cette fois le cap sur Le Havre, où ils sont arrivés vendredi, après avoir parcouru 500 milles dans des conditions très musclées avec jusqu’à 45 nœuds de vent, de nuit.
« C’était quand même solide pour un baptême du feu, ou plutôt baptême de l’eau tellement on a pris des seaux d’eau dans la tête ! On a joué safe, on a pris nos marques sur le bateau sans rien abîmer. On a croisé nos camarades qui partaient de Lorient et qui attaquaient sur l’eau. On voit qu’on n’est pas au même stade de préparation mais c’est cool de savoir qu’on a une grosse marge de progression. »

Un programme sportif et pédagogique bien chargé jusqu’au départ
« Avec Thomas, on va essayer de sortir un peu de la technique pour préparer nos affaires, l’avitaillement, l’organisation à bord, explique-t-il.
On est au Havre et on n’est pas à l’arrache. L’équipe technique fait un boulot de dingue et à côté de ça, on a notre Espace Kids sur le village de la course pour sensibiliser les enfants. On respecte le projet initial qui n’est pas que sportif. Des membres de la Water Family viennent sensibiliser à la protection de l’eau, de la santé et de la planète, et on a des arbres et des guides pédagogiques à distribuer. C’est important de le noter. »
Il reste donc six jours à la team Water Family pour finaliser les préparatifs avant le grand départ, dimanche à 13h15, de la 14ème édition de la Transat Jacques Vabre. Six jours pour diffuser le message de la protection de l’eau à un maximum de monde sur le village de la Route du Café au Havre !

DOUBLE PROJET, SPORTIF ET PEDAGOGIQUE
C’est une belle histoire qu’a commencé à écrire Benjamin en 2017 en navigant sous les couleurs de l’association « Du Flocon à la Vague ». Depuis, le jeune skipper vendéen a toujours eu à cœur d’ajouter du sens à ses projets sportifs. En 2018, il embarque l’association, rebaptisée « Water Family, du Flocon à la Vague », sur le Tour Voile aux côtés de son partenaire Océwood. Ensemble, ils mettent le sportif au service de l’environnement en sensibilisant plus de 3000 enfants sur les côtes françaises à la protection de l’eau, sans oublier les autres équipes et même les organisateurs !
Avec le projet IMOCA, la Transat Jacques Vabre 2019 et le Vendée Globe 2020, Benjamin Dutreux et la Water Family souhaitent impacter durablement le monde de la course au large et sensibiliser toujours plus de « kids » à la protection de l’eau, de leur santé et de la planète. Pour cela, un Espace Kids Water Family accueille petits et grands sur le village de la Transat Jacques Vabre au Havre. Au programme, jeux pédagogiques sur le cycle de l’eau à l’issue desquels les enfants gagneront des bébés arbres à planter.
LA WATER FAMILY, C’EST QUI, C’EST QUOI ?
Association d’intérêt général dont le programme pédagogique Water Responsable est reconnu par le Ministère de l’Éducation Nationale, La Water Family – du Flocon à la Vague est l’histoire de passionnés issus du monde du sport et de l’environnement qui ont voulu suivre et comprendre le trajet d’une goutte d’eau de la montagne à l’océan.
Depuis 10 ans, elle éduque et sensibilise à la préservation de l’eau, de la santé et celle de la planète en valorisant les bonnes pratiques et la consommation responsable.
Le cœur du message est l’eau virtuelle, ou indirecte : cette eau que nous consommons et polluons sans le savoir chaque jour à travers notre alimentation, nos objets et nos actions.
Son crédo ? Agir à la source ! A la source car l’eau est la matière première de tous nos biens de consommation. Et à la source car son action prioritaire vise les jeunes générations, l’éducation étant la clé pour un changement durable de la société.
En 2019, la Water Family fédère plus de 150 ambassadeurs, 1 000 professionnels et 20 000 jeunes sensibilisés par an dans les écoles et sur les événements ! Elle souhaite rassembler tous ceux qui agissent et ont envie d’agir pour demain. Parce qu’ensemble, tout est possible !

www.waterfamily.org

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Francis Joyon en mode record jusqu’à Maurice

OFF BELLE-ILE EN MER, FRANCE - SEPTEMBER 18: French skipper Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)

Francis Joyon aime les défis et les records. Il le prouve encore en se lançant à l’assaut de son propre record établi il y a 10 ans entre Port Louis dans le Morbihan et Port Louis dans l’archipel des Mascareignes sur l’Ile Maurice. Parti il y a 48h, il a 184 milles d’avance sur sa propre trajectoire réalisée avec le maxi trimaran IDEC deuxième du nom (Plan Irens de 2007), Francis se déclare « heureux et satisfait » de ses premières 48 heures.

La trajectoire vers l’archipel de Madère qu’il pare en son nord à la mi journée, si limpide en apparence, masque mal les difficultés que le skipper d’IDEC SPORT a connues dans un vent très instable en force comme en direction. Une configuration de course qui va non seulement se poursuivre mais s’accentuer au fil de sa progression vers le Cap Vert. Francis n’annonce ainsi pas de temps « canon » à l’équateur. Il a d’emblée pris ses marques en mode record de longue haleine, loin de la furie qui l’avait saisie et poussée il y a un an, lors de sa victoire historique dans la Route du Rhum.

L’équivalent de 3 “Route du Rhum”
« Je ne pousse pas mes réglages à fond comme durant le Rhum » explique Francis. « Je pars pour une course de longue haleine, représentant l’équivalent de trois Routes du Rhum. Je me dois de veiller sur le matériel. Ce début de record se passe bien malgré ces passages dans des zones à grains qui me forcent à la vigilance, entre rafales et zones de « molles ». Je suis par exemple en ce moment sous un gros nuage noir qui avance avec moi à petite vitesse. Je progresse en zig zag pour m’échapper de son influence… »

IDEC SPORT a empanné en milieu de matinée pour faire cap plein sud désormais en bâbord dans cet alizé Portugais de Nord Est scandé par les grains. Francis Joyon va déborder l’archipel de Madère par l’ouest en fin d’après-midi. Le passage aux Canaries fait encore l’objet de nombre de réflexions entre le marin et son conseiller météo à terre Christian Dumard. Les zones de hautes pressions ont tendance elles aussi à migrer vers le Sud et le grand trimaran doit à tout prix éviter qu’elles ne le rattrapent. Comme prévu avant le départ, les conditions ne sont pas réunies pour aller titiller les temps références établis en solo ou en équipage sur le tronçon Bretagne-Equateur. Ce n’est pas l’objectif de Francis, attaché à tirer le meilleur parti des conditions qui s’offrent à lui tout en ménageant sa monture. « Nous sommes, avec cet ASIA TOUR, partis pour une belle et longue tranche d’aventure. Je m’impose un savant dosage de quête de performances et de modération, pour le bateau comme pour moi-même. Je n’ai pas du tout dormi la première nuit, comme à l’accoutumée sur ce genre de périple. La nuit dernière, je me suis accordé quelques pauses, mais ces lignes de grains m’ont beaucoup sollicité. »

Heureux qui comme Francis fait un beau voyage.
Le vainqueur de la Route du Rhum, détenteur du Trophée Jules Verne, ressent avec toujours autant de plaisir jubilatoire cet appel du très grand large. « Il est vrai que j’ai plaisir, et que c’est une émotion particulière de renouer avec ce parcours similaire jusqu’en Afrique du Sud à un Tour du Monde. Je retrouve un mode de vie, une harmonie avec la mer et le bateau qui me procurent toujours autant d’émotions. » En polaire et en ciré, Francis entrevoit pour ce soir le moment où l’air se chargera des parfums d’alizés du côté des Canaries et que viendra l’heure des glissades dans la tiédeur africaine.

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