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Transat Jacques Vabre. Sur PRB « On regarde avec grande attention le passage du Pot-au-Noir »

@ ©Maxime Horlaville / polaRYSE / PRB

Pas de changement en tête de flotte en ce 8ème de jour de course. Le leader Charal emmené par le duo Beyou/Pratt dispose toujours d’un solide matelas de plus de 70 milles. Mais juste derrière, la bataille fait rage ! D’un côté entre 11th Hour Racing et APIVIA, de l’autre entre PRB et Banque Populaire. Ces 4 bateaux se livrent un match passionnant ! Cinquièmes au dernier pointage Kevin Escoffier et Nicolas Lunven laissent en ce moment à bâbord les îles de l’archipel du Cap-Vert. Il s’agit désormais pour les deux hommes de négocier au mieux leur entrée dans le Pot-au-Noir, qu’ils feront demain en soirée.

« Le bateau glisse tout seul facilement »
« Ça file ! C’est plutôt agréable, pas trop humide, ça fait du bien ! » Dans une vidéo envoyée ce matin Kevin Escoffier savourait les nouvelles conditions météo avec lesquelles il navigue depuis hier avec Nicolas. La mer formée a laissé place à une mer plus plate et le ciel gris est devenu bleu. Il était temps ! Un plaisir partagé également par Nicolas Lunven à la vacation ce midi « Il y a 15/18 nœuds de vent de Nord -Est. La mer est plutôt plate, il fait beau, il fait chaud, très chaud même. Le bateau glisse tout seul facilement, c’est vraiment agréable. Il y a des poissons volants qui sautent tout autour, je pense qu’il y a plus malheureux que nous ! » Si les conditions sont idéales et pourraient donner l’envie de profiter de l’instant, il n’en est rien pour le duo PRB. Kevin et Nicolas cravachent dur pour compenser les quelques interrogations météorologiques des jours passés et revenir sur leurs concurrents comme le décrit le co-skipper Vannetais. « Forcément on est au taquet, ça c’est sûr ! On essaye de faire du mieux qu’on peut ! On doit avouer que ça n’est pas si simple que ça et qu’on n’a certainement pas tout compris de ce qui s’est passé depuis quelques jours où le vent n’était pas forcément conforme à ce qui était prévu avec bascules un peu compliquées à gérer. On s’en n’est pas forcément le mieux sorti de tout ça, du coup on met tout en œuvre pour réussir à faire parler la poudre et mettre nos concurrents derrière. »

Le Pot-au-Noir demain en début de soirée
Alors que l’archipel du Cap-Vert sera bientôt derrière eux, c’est désormais vers le Pot-au-Noir que Kevin Escoffier et Nicolas Lunven ont les yeux rivés. « Depuis plusieurs jours on regarde avec grande attention le passage du Pot-au-Noir qui est le prochain moment clé. On va essayer de trouver le meilleur chemin pour le traverser. » raconte Nicolas. Mais difficile pour l’heure de savoir quel sera le meilleur chemin, ou tout du moins le « moins pire », car les prévisions météorologiques à cet endroit sont loin d’être certaines « Jusqu’ici le Pot était assez gros et il semblerait que les fichiers nous disent que la situation va s’améliorer pour notre arrivée. Mais nous sommes vigilants car les fichiers ne sont pas très bons dans cette partie-là. J’espère qu’ils ne se trompent pas trop en disant qu’on devrait réussir à le franchir sans trop s’arrêter. » poursuit Nicolas… Le duo de PRB devrait être vite fixé, son entrée dans le Pot-au-Noir est prévue demain en soirée. Les prochaines heures ne s’annoncent donc pas de tout repos pour les méninges des 2 marins « On essaye de cogiter à ça, de se placer le mieux possible et en même temps de continuer à faire avancer le plus vite possible le bateau, à manger, à se reposer. Y’a de quoi s’occuper ! » conclut Nicolas.

Le classement de 17h00 :
1 – CHARAL (Jérémie Beyou et Christopher Pratt)
2 – APIVIA (Charlie Dalin et Yann Eliès) à 70,7 nm
3 – 11TH HOUR RACING (Charlie Enright et Pascal Bidégorry) à 72,2 nm
4 – BANQUE POPULAIRE (Clarisse Cremer et Armel Le Cléac’h) : à 106,7 nm
5 – PRB (Kevin Escoffier et Nicolas Lunven) à 107 nm

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Transat Jacques Vabre. Basile Bourgnon, « il est là le bonheur ! »

Après 8 jours de course sur la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre, le Class40 Edenred mené par Emmanuel le Roch et Basile Bourgnon pointe ce lundi à 16h00 à la 9ème place à 198 milles du leader Crédit Mutuel (Ian Lipinski – Adrien Hardy) mais s’offre surtout le leadership des Class40 d’anciennes générations. Un superbe début de course pour Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon, le benjamin de l’épreuve.

Quand le portant est là, tout va !
À quelques 2 750 miles de Salvador de Bahia, tandis que le premier Multi50 a déjà parcouru plus de la moitié du parcours, le Class40 Edenred poursuit sa course dans les meilleures conditions, lancé à plus de 11 nœuds dans les alizés. Partisans d’un petit décalage à l’Est, Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon ont franchi l’archipel des Canaries en début d’après-midi et mettent tout en œuvre pour accrocher la 8ème place à moins d’un mille au classement de 16h00 !

Pas de rentrée pour Basile mais un mot d’excuse original
Pour Basile Bourgnon, 17 ans, cette transatlantique est une grande première. Si le jeune marin a vécu une partie de son enfance sur l’eau, c’est la première fois qu’il passe autant de temps en mer, en course. Ce lundi, contrairement à ses camarades de classe, il n’a pas rejoint les bancs de l’école, « Je lui ai fait un mot, il est parti chercher le café au Brésil », s’amuse Emmanuel Le Roch dans son message cette nuit. Peu bavard jusque-là, le benjamin de la Transat Jacques Vabre, joint par son équipe ce midi, ne cachait pas son bonheur. Il raconte…
« C’est encore mieux que tout ce que j’avais imaginé ! Comme prévu, la traversée du Golfe de Gascogne n’a pas été évidente, il y a eu tout de même 5 abandons mais on a tenu le coup et surtout on a préservé le bateau. Avant le départ, je me disais que mon truc, c’était le bateau qui tape dans la baston, et bien ça, c’était avant (rires). Aujourd’hui, je découvre les sensations géniales de naviguer dans les alizés ! En ce moment, on est au portant sous grand-voile haute et grand spi, le bateau surfe dans les vagues, je suis torse nu avec le vent – entre 15 et 18 nœuds – qui me souffle dans le dos. Quel pied ! Mais je ne suis pas venu faire de la croisière et là encore, je suis gâté… Stratégiquement parlant, c’est très intéressant ! Nous sommes très contents de notre petit décalage à l’Est. Depuis 48 heures, on a grignoté pas mal de milles sur nos camarades de jeu et notre objectif aujourd’hui, c’est de rattraper nos copains de Vogue avec un Crohn (à moins d’un mille nautique, ndlr). Si on nous avait prédit la 9ème place avant le départ et qui plus est, en tête des anciens bateaux, on aurait signé tout de suite ! On ne lâche vraiment rien, on regarde les classements tout le temps, on s’accroche au moindre petit réglage, au moindre petit détail et ça paye ! Il faut dire qu’on prend bien soin l’un de l’autre, on dort super bien en faisant des quarts de trois heures, bref, tout va très bien ! On s’éclate, on rigole et c’est – je pense- ce qui nous rend plus fort ! Ce matin, j’ai eu une petite pensée pour mes copains qui retournent à l’IUT, jusque-là, c’était les vacances, j’étais dans ma course mais aujourd’hui, je mesure vraiment la chance qu’on m’a offerte de vivre une telle aventure ».

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Brest Atlantiques. Les ambitions de Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sur Sodebo Ultim 3

SODEBO ULTIM 3 Photo : Vincent Curutchet / SODEBO

Thomas Coville et Jean-Luc Nélias qui s’attendent à une entame engagée et rapide demain mardi sur la Brest Atlantiques évoquent les enjeux de cette nouvelle épreuve et leurs ambitions.

Le départ de Brest Atlantiques est donné mardi à 11h, quelles seront les conditions des premières heures de course ?
Jean-Luc Nélias : « Le départ s’annonce engagé, avec du vent moyen proche de 30 nœuds, mais surtout une mer très formée. C’est comme en voiture, quand la route est cabossée, c’est moins confortable. Chacun dosera son début de course en fonction de cette donne, je pense que nous serons sortis du gros du vent et de la mer au bout d’une dizaine d’heures, vers 21-22h mardi soir. Après, on va aller assez vite jusqu’au Pot-au-noir, les conditions des descentes de l’Atlantique Nord semblent favorables. »

Brest Atlantiques se dispute en double, comment appréhendez-vous ce format ?
Thomas Coville : « De par sa longueur, Brest Atlantiques est une course beaucoup plus difficile et engagée qu’une Route du Rhum ou qu’une Transat Jacques Vabre, cette dimension du double est donc juste parfaite. Dans notre fonctionnement, on est souvent seul dans la cellule de navigation, mais même quand on a le bateau pour soi, on se sent responsable de l’autre qui dort, il faut donc avoir une confiance très forte l’un dans l’autre. Le double, c’est une alchimie à trouver, le partage absolu de moments qui n’appartiennent qu’à nous

Jean-Luc Nélias : « En double, on est souvent seul aux commandes, pendant ces moments, on règle le pilote, on tourne les manivelles, on regarde la lune, on se fait un petit thé, on a la jouissance du bateau en solitaire… Et quand on passe le relais, on enlève ce stress du solitaire qui est de se demander si le bateau va bien se comporter pendant qu’on va dormir, on sait qu’il va être mené à 100% et en sécurité, ce qui permet de s’endormir plus facilement. C’est une formule intéressante. »

14 000 milles sans escale passant par Rio et Le Cap, quelles sont les grandes étapes de ce parcours inédit ?
Jean-Luc Nélias : « On attaque par la Mer d’Iroise, avec ces images des vagues qui submergent les phares, ce qui est le cas depuis ce week-end, on descend le Golfe de Gascogne qui, à l’automne, est un des endroits les plus durs au monde, puis une fois dans l’alizé, on cherche la meilleure entrée possible dans le Pot-au-noir. Ensuite, on longe le Brésil dans des températures tropicales et on essaie d’attraper une dépression qui nous emmène dans les mers du Sud où les températures baissent, où tu commences à voir des albatros et à devoir négocier d’éventuelles zones de glaces. On remonte au dernier moment sur Le Cap, passant en une journée du froid des mers du Sud à la chaleur du continent africain, avant de repartir dans l’autre sens le long de l’anticyclone de Sainte-Hélène, le Pot-au-noir à retraverser, pour finir par l’Atlantique Nord en plein hiver. C’est un parcours où il y a de la stratégie. Comme on va très vite, on change très vite de système météo, il faut toujours s’adapter et être sur le qui-vive en permanence. »

Vous vous élancez sur Sodebo Ultim 3, le bateau le plus récent de la flotte des Ultim, avez-vous l’impression de commencer à bien le connaître ?
Thomas Coville : « La première année d’un bateau, c’est une phase de découverte, de stabilisation des systèmes mis en place, de validation d’une plateforme qu’on a dessinée de longs mois avant. Aujourd’hui, je peux dire que je suis rassuré : avec Jean-Luc, on s’est tout de suite sentis en confiance. Certes, Sodebo Ultim 3 peut être anxiogène par sa vitesse, mais il ne nous a jamais pris en défaut en termes de sécurité. Sur Brest Atlantiques, c’est la première fois qu’on naviguera avec ce bateau aussi longtemps et aussi loin, c’est pour nous un premier jalon, c’est important de le réussir pour continuer à prendre confiance et pour pousser encore davantage le bateau.»

Quel regard portez-vous sur le plateau de Brest Atlantiques ?
Jean-Luc Nélias : « C’est un plateau de grande qualité avec des marins qui possèdent des palmarès énormes et des bateaux assez différents. Il n’y a pas encore de morphotype dans cette classe, c’est intéressant. Brest Atlantiques est une aventure car l’effort va être soutenu pendant un mois sur des bateaux turbulents, qui secouent. »

Comment vous organisez-vous pour le routage ?
Jean-Luc Nélias : « Notre cellule de routage, qui va fonctionner depuis Lorient, est dirigée par Philippe Legros, avec Thierry Douillard et Thomas Rouxel comme bras droits. L’objectif est qu’ils nous mâchent le travail et nous proposent des choix appuyés et raisonnés pour qu’ensuite, nous décidions à bord avec Thomas. »

Quel objectif sportif vous fixez-vous ?
Thomas Coville : « Nous avons un bateau et un binôme qui peuvent gagner, donc une vraie carte à jouer. Après, il faudra tenir la cadence, ces bateaux vont tellement vite que ce sont les bonhommes qui choisissent le bon dosage. Sur un mois, il faudra être patient, l’arme fatale, ce sera la durée. »

Quels sont les enjeux de cette course ?
Thomas Coville : « Après une Route du Rhum difficile, les enjeux sont importants : d’abord pour chaque team, parce que chacun a envie de performer et que Brest Atlantiques s’inscrit dans une courbe de progression. Ensuite pour la Classe Ultim 32/23, parce que le rétro-planning des courses suivantes est influencé par celle que tu fais, c’est un jeu d’échecs à plusieurs années. Je suis confiant. »

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Transat Jacques Vabre. Alex Thomson s’est séparé de la quille de son Hugo Boss

UNSPECIFIED, 2019: Image bank of the New Imoca Hugo Boss, skippers Alex Thomson and Neal McDonald. (Photo by Hugo Boss)

Les 2 skippers Alex Thomson et Neal McDonald continuent de travailler pour stabiliser leur Imoca Hugo Boss afin de naviguer en toute sécurité, sans assistance jusqu’au port le plus proche situé à 380 miles au nord-ouest des îles Canaries. Ils ont fait une boucle depuis hier dans une zone où le vent est léger avec 10-12 nds.

Mise à jour Lundi 4/11
« Malgré tous leurs efforts, il est clair que le maintien de la quille attachée mettrait le bateau en danger. La quille n’ayant été fixée que par le vérin hydraulique et dans une position instable, il y avait un risque sérieux de dommages importants pour la coque.

« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour préserver la quille, mais collectivement, nous avons déterminé qu’il était beaucoup trop dangereux de la maintenir en place. 

« Par conséquent, sur les conseils de notre équipe à terre, Alex et Neal ont désolidariser le vérin hydraulique pour libérer la quille. Après de nombreuses heures, ils ont réussi et la quille n’est plus attachée au bateau.

« Alex et Neal ont rempli les ballast et ont complètement sorti les foils afin de garder le bateau aussi stable que possible. Ils sont actuellement dans des vents légers avec une mer peu formée, il n’y a pas de risque immédiat pour le bateau ou les skippers.

« La prochaine étape consiste à mettre en place la meilleure stratégie possible pour amener le bateau lentement et en toute sécurité au port. Nous étudions actuellement diverses options et fournirons une mise à jour en temps voulu».

Dimanche matin, alors qu’il naviguait à environ 25 noeuds, ils ont heurté un objet non identifié submergé dans l’eau. Les deux skippers s’en sont sortis sans blessures majeures mais le bateau a subi des dommages sur la quille, marquant la fin de la course pour le duo britannique.
S’exprimant à bord du bateau après l’incident, Alex Thomson a déclaré :
« Ce matin, Neal et moi étions tous les deux réveillés, et naviguions à environ 25 noeuds, quand nous avons heurté quelque chose dans l’eau. J’étais à l’intérieur du cockpit juste derrière le « piédestal ». Neal était juste derrière la porte du cockpit.
“Nous ne sommes pas sûrs de ce que nous avons heurté, mais c’était quelque chose de grand, sous l’eau, et qui a stoppé net le bateau qui filait à 25 noeuds. La quille a subi beaucoup de dommages et n’est plus attachée que par le vérin hydraulique.
Neal et moi sommes tous les deux physiquement OK. Pas de blessures graves, juste quelques bleus. Nous avons eu beaucoup de chance.
Si vous deviez monter dans votre voiture, fermez les yeux, et conduire à plus de 60 km/h dans un mur de briques … c’est ce que c’était !”
Depuis l’incident, les skippers, accompagnés par leur équipe technique à terre, ont travaillé sans relâche pour stabiliser la quille afin de leur permettre de naviguer en toute sécurité, sans assistance, jusqu’au port le plus proche.

UNSPECIFIED, 2019: Image bank of the New Imoca Hugo Boss, skippers Alex Thomson and Neal McDonald. (Photo by Hugo Boss)

Ross Daniel, directeur technique, a déclaré :
Après de nombreuses heures à essayer de stabiliser la quille, Alex et Neal sont évidemment très fatigués et nous avons donc pris la décision qu’ils doivent prendre un peu de repos. Ensemble, nous réévaluerons la situation demain matin. Les deux skippers sont en sécurité à bord, le bateau est stable, et ils ne sont pas en danger immédiat.
Une fois la quille stabilisée, notre meilleure option semble être de naviguer lentement et en toute sécurité vers les îles Canaries mais nous prendrons cette décision demain. À l’heure actuelle, Alex et Neal ne sont pas en danger immédiat, et nous ne sommes pas soumis à des contraintes de temps parce que le bateau est actuellement dans des vents légers et une mer calme, et cela devrait de continuer en raison de l’anticyclone présent sur les Açores. Le bateau navigue actuellement en direction nord-ouest, ce qu’il continuera à faire toute la nuit”.

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Brest Atlantiques. Départ mardi avec des conditions engagées

BREST ATLANTIQUES 2019, de Brest à Brest, via Rio de Janeiro & Cap-Town, sans escale. Lundi 27 octobre, ambiances, animations village. @ Y. Zedda

Le choix de reporter le départ de la course n’est jamais chose facile tant pour les skippers que pour les organisateurs mais avec la tempête qui s’est abattue sur les côtes françaises, c’était le choix le plus raisonnables. En revanche, les équipes prendront le départ de la première fenêtre possible et il y en a une mardi même si les conditions seront engagées.

Depuis l’annonce, jeudi, du report du départ de « Brest Atlantiques », l’organisateur scrutait l’évolution de la situation météo, avec l’objectif de saisir la première fenêtre météo pour lancer les quatre trimarans de la Classe Ultim 32/23 à l’assaut des 14 000 milles du parcours. Une opportunité s’est présentée pour un départ mardi, comme l’explique Jacques Caraës, le directeur de course : « Les conditions pour mardi seront engagées, avec 25/30 nœuds moyens de nord-nord-ouest, mais son angle est très favorable pour une descente rapide du Golfe de Gascogne, en 10-12 heures, mais avec une mer qui demeure incertaine. La météo étant, par nature, évolutive, surtout en cette saison, nous continuons à être extrêmement vigilants à l’évolution du système. Nous pourrons préciser les conditions dans les prochaines 48 heures ».
Une fois cette fenêtre validée d’un point de vue météo, l’organisateur, après avoir obtenu le feu vert des autorités maritimes, a fixé l’heure du départ à 11h00, la ligne de 2.5 milles sera entre la bouée occidentale de l’île de Sein à laisser à bâbord et le bateau comité de course Le Rhône à laisser à tribord. « Dès que nous avons entériné le report du départ, il était important que la première fenêtre disponible soit saisie, explique Emmanuel Bachellerie, directeur général de Brest Ultim Sailing, autorité organisatrice de Brest Atlantiques. Celle de mardi a permis de réunir toutes les conditions nécessaires ; météorologiques mais aussi celles relatives à l’autorité de l’Etat. Le Préfet maritime et ses équipes ont été d’une aide, d’une écoute et d’une compréhension précieuses dont je les remercie très sincèrement. Nous continuons néanmoins, avec la direction de course, de scruter très attentivement les différents fichiers météorologiques qui, au mois de Novembre, peuvent évoluer dans un sens ou dans un autre très rapidement ».
Pour François Cuillandre, Maire de Brest et Président de Brest métropole : « Je fais pleinement confiance aux marins et à l’organisateur quant aux conditions de départ et à la nécessité de le donner dès que possible. La météo conjuguée à l’accord que nous a donné le Préfet maritime pour lancer la course mardi répondrait à cette nécessité. Je m’en réjouis, vivement mardi si les conditions se confirmaient définitivement ! ».

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Transat Jacques Vabre. Une belle édition déjà à mi-course

Les Multi50 sont déjà à mi-parcours de cette Transat Jacques Vabre dont les conditions météos ont permis à tous les bateaux de la flotte d’exprimer leur meilleur potentiel.
En Multi50, la bataille à 3 était passionnante. Gilles Lamiré et Antoine Carpentier mènent la course devant les favoris Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthill. Malheureusement, Sébastien Rogues et Mathieu Souben sur Primonial ont rencontré des problèmes d’énergie ce dimanche et font une escale à Mindelo pour réparer. L’ETA est prévue jeudi 7 novembre pour les Multi50.

En Imoca, Charal reste toujours aux avants-postes mais ne domine pas sans partage. Apivia pour sa première course est très bien mené par Charlie Dalin et Yann Eliès qui auront assurément su tirer profit des qualités de leur bateaux. Les bateaux à dérives classique comme Banque Populaire est 3e ce dimanche. La course est loin d’être finie avec PRB, 11th Eleven, APicil, Initiatives Coeur, Corum ou ARkea qui ne sont pas loin. Pour Hugo Boss en revanche, qui a heurté un OFNI à 25 noeuds, la course est terminée. La question est maintenant de sécuriser le bateau dont la quille n’est plus retenue que par son vérin…

1200 milles séparent ce dimanche soir les premiers Multi50 des derniers Class40. Si les premiers cogitent sur le meilleur point d’entrée dans le Pot-au-noir qu’ils devraient atteindre dans 24 heures, les derniers doivent encore sortir des hautes pressions au nord des Canaries pour goûter aux joies de la glisse, la vraie ! Mais après une semaine de course, les premiers signes d’usure et dégâts se font aussi sentir. Pour certains comme Eärendil et Equipe Voile Parkinson (Class40), les avaries pourraient se solder par un pit-stop à Madère et au Cap Vert.

IMOCA : Charal contrôle, Hugo Boss se retire…
L’alizé s’est un peu calmé pour la tête de flotte mais ça cravache toujours dur pour Charal qui maintient la meute de ses poursuivants à plus de 40 milles dans son sillage. Jérémie Beyou et Christopher Pratt contrôlent mais n’ont pas droit à l’erreur. Apivia n’est pas loin dans l’axe et 11th Hour Racing s’est bien décalé dans l’ouest. Quant à Banque Populaire IX, le tandem Cremer -Le Cléac’h-ne désarme pas, tout comme les deux autres IMOCA à dérives, Apivia et Corum l’Epargne, auteurs d’un superbe duel. Arkea Paprec savoure le long bord bâbord amures où Sébastien Simon et Vincent Riou peuvent défendre leurs chances : « Le bateau a été dessiné autour de ses foils donc il est compliqué à barrer quand il est sur son mauvais côté, il lui manque clairement quelque chose ! Ca empêche d’être aérien et le bateau produit plus d’effort, ça travaille plus. Là c’est beaucoup plus sympa que les derniers jours car on fait plus de tribord amûres. Vivement le Pot-au-noir et l’hémisphère Sud ! » déclarait Sébastien à la vacation ce midi.
Quelques 300 milles plus au nord, les éléments ont enfin souri au groupe emmené par Maitre CoQ qui a bien négocié la dorsale et navigue déjà dans l’alizé. Loin de la tête de flotte, ces bateaux-là peuvent encore espérer rentrer dans les dix premiers à Salvador de Bahia.
La mauvaise nouvelle du jour est tombée à midi. Hugo Boss prévenait la direction de course qu’ils venaient de percuter à 25 noeuds un OFNI. Heureusement, Alex Thomson et Neal Mc Donald n’ont rien mais le plan VPLP noir et rose est sérieusement endommagé. La quille n’est plus retenue que par son vérin hydraulique. Alex et Neal ont arrêté le bateau et cherchent actuellement une solution pour sécuriser Hugo Boss vers le port le plus proche, sans doute aux Canaries vue la position du foiler et l’orientation du vent… Des informations ultérieures seront communiquées sur le site de la course.

Class40 : Au gré des bascules
C’est dans cette catégorie que les écarts sont plus faibles ce soir. Les cinq premiers se tiennent en 50 milles. Avec un retour du vent au nord-ouest, les bateaux décalés vers Madère comme Crosscall Chamonix Mont Blanc limitent la casse d’hier et Louis Duc avait la pêche ce midi à la vacation : « Hier on a ramassé par rapport à la tête de flotte mais l’anticyclone reprend de la vigueur donc ça nous profite aujourd’hui. En tous cas, c’est plutôt paradisiaque ! 15-18 au portant sous spi, ça glisse tout seul » La glisse, c’est ce que sont venus chercher tous ces tandems qui s’apprêtent à rentrer de plain-pied dans l’alizé demain. Une nouvelle course commence, alors que deux concurrents ont annoncé leur arrêt à Madère. Pour Equipe Voile Parkinson, remplacer le support d’hydrogénérateur s’annonce une formalité. En revanche, le changement de la bague de safran d’Eärendil, amarré depuis le début d’après-midi à la marina Quinta do lorde, sera plus complexe et aléatoire.

ETA Pot-au-noir :
Multi 50 : Lundi dans la soirée
IMOCA : Dans la nuit de mardi à mercredi.

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Mini-Transat. Glisse et longs surfs dès le départ !

S’il avait fallu attendre deux longues semaines le départ de la première étape, cette deuxième étape elle, s’annonce prometteuse poir le bonheur des skippers de cette Mini-Transat.

Ce dimanche, au lendemain du départ de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère, les 81 marins en mer profitent des conditions propices à la glisse et aux longs surfs qu’offrent les Alizés. : un flux de nord-est de 20/25 nœuds assez stable, accompagné d’une houle d’un mètre cinquante à deux mètres, bien rangée et d’un ciel parfaitement bleu sur tout l’horizon. Des allures portantes que Tanguy Bouroullec sur son Proto à foils 969 – Cerfrance va pouvoir exploiter plus que quiconque. Seul aux avants postes de la flotte, les conditions sont idéales pour enfin tirer le meilleur de ses appendices. En Série, l’avantage va au groupe des “sudistes” mené par un excellant Ambrogio Beccaria (943 – Geomag). De son côté, Marie Gendron s’active à Las Palmas de Gran Canaria pour effectuer les réparations nécessaires sur son carénage de quille et son tangon pour pouvoir repartir au plus vite en course.

Avantage foiler
La seconde étape de la Mini-Transat La Boulangère est synonyme d’allure portante dans les Alizés, de la sortie de l’archipel des Canaries jusqu’aux portes des Antilles. Des conditions que Tanguy Bouroullec et son Proto foileur 969 – Cerfrance affectionnent forcement. La preuve en est que depuis la nuit dernière il fait parler la puissance de sa monture en ne lâchant plus la première place. Avec une vitesse moyenne de 12 nœuds sur les quatre dernières heures, le marin de Gouesnach creuse l’écart sur les poursuivants avec au pointage de 17h (heure française) 7,3 milles d’avance. Derrière, seuls Erwan Le Mene (800 – Rousseau Clôtures), Axel Trehin (945 – Project Rescue Ocean), François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune) et Matteo Sericano (888 – Eight Cube) tiennent la cadence avec des vitesses moyennes entre 11 et 12 nœuds.

Belles glissades au Sud
En Série, un groupe d’une quinzaine de ministes, avec à sa tête Ambrogio Beccaria, bénéficie d’un bon placement au Sud. À l’image de Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures), Kéni Piperol (956 – Caraïbe Course Au Large), Florian Quenot (946 – Mini Skippy) et Paul Cloarec (951 – Sonergia Branchet) qui affichent tous des vitesses à deux chiffres, oscillant entre 11 et 12 nœuds quand le gros de la flotte positionné plus au Nord avance péniblement entre 6 et 9 nœuds.

Marie Gendron bien entourée à terre
Ça s’active sur les pontons de la Vela Latina à Las Palmas de Gran Canaria autour de Marie Gendron. Une fois de plus, “l’esprit Mini” et son inconditionnelle solidarité est en marche. La skipper originaire de Loire-Atlantique peut notamment compter sur le soutien et l’aide d’anciens ministes mais aussi des locaux qui se rendent disponibles pour lui prêter main forte sur son bateau. Les réparations sur son carénage de quille et son tangon vont bon train et un retour en course est envisageable dès ce soir.

Soucis à bord pour certains
Le bateau accompagnateur Ocean Dentiste a informé la direction de course que Julien Berthélémé (742 – Team BFR Marée Haute Orange) rencontre actuellement des difficultés avec un safran. Des craquements et des fentes sont apparues. Si cela s’aggrave il envisage de le changer. Aloha, quant à lui, rapporte du large que Raphaël Lutard (900 – Arkema 3) déplore de son côté des soucis de centrale.

Classement du dimanche 3 novembre à 17h (heure française)

PROTO
1- Tanguy Bouroullec (969 – Cerfrance) à 2472,2 milles de l’arrivée
2- Morten Bogacki (934 – Otg Lilienthal) à 7,3 milles du premier
3- Erwan Le Mene (800 – Rousseau Clôtures) à 8,4 milles du premier
SERIE
1- Ambrogio Beccaria (943 – Geomag) à 2480,7 milles de l’arrivée
2- Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures à 7,4 milles du premier
3- Julien Letissier (869 – Reno Style) à 9,6 milles du premier

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Vendée Globe. 37 candidats et 9 bateaux neufs avec celui de Yann Eliès!

Les inscriptions pour le prochain Vendée Globe sont closes. 37 candidats se sont inscrits pour 34 places disponibles. Cette 9e édition du tour du monde en solitaire s’annonce donc record.

La surprise du jour est l’annonce de 9 bateaux neufs sur ce Vendée Globe avec l’inscription de Yann Eliès qui n’a encore rien annoncé à ce jour et pour cause, il est à bord d’Apivia avec Charlie Dalin sur la Transat Jacques Vabre. On ne connait ni l’architecte, ni ses partenaires mais c’est une bonne nouvelle pour lui.

Dans les bateaux neufs, il y aura donc Jérémie Beyou (Charal), Sébastien Simon (Arkéa – Paprec), Charlie Dalin (Apivia), Alex Thomson (Hugo Boss), Thomas Ruyant (Advens for Cybersecurity), KojiroShiraishi (DMGMORI), Armel Tripon (L’Occitane) et Nicolas Troussel (Corum L’Epargne). En rupture avec les éditions précédentes où, bien souvent, un cabinet d’architecte dominait, le Vendée Globe 2020 verra les dessins de quatre cabinets d’architectes s’affronter : les bureaux VPLP (Charal / Hugo Boss / DMG Mori) et Guillaume Verdier (Apivia / Advens for Cybersecurity) qui avaient jusqu’ici travaillé main dans la main, ont décidé de suivre chacun leur chemin, l’architecte argentin Juan Kouyoumdjian (Arkéa Paprec / Corum L’Epargne) revient avec deux bateaux tandis qu’Armel Tripon (L’Occitane) a décidé de faire appel à Samuel Manuard, auteur de dessins prometteurs tant en Class40 qu’en Mini. La quasi-monotypie qui prévalait laisse la place à des choix architecturaux très divers qui présagent un vrai suspense.

Dix-neuf foilers au départ
Outre les neuf voiliers construits pour ce Vendée Globe 2020, dix autres concurrents seront équipés des fameuses moustaches à la Salvador Dali. À la génération 2016, Newrest – Art et Fenêtres (Fabrice Amédéo), Maître CoQ (Yannick Bestaven), Bureau Vallée 2 (Louis Burton), Prysmian Group (Giancarlo Pedote), Malizia (Boris Herrmann), viennent s’ajouter quelques unités qui ont bénéficié d’une refonte complète et pourraient faire jeu égal en faisant valoir leur légèreté. On pense ainsi à PRB (Kevin Escoffier), Initiatives Cœur (Sam Davies) ou bien encore MACSF (Isabelle Joschke). Autres concurrents qui se sont équipés de foils, La Mie Câline Artipôle Les Artisans (Arnaud Boissières), La Fabrique (Alan Roura).

Foilers vs dérives classiques : un équilibre presque parfait
Le reste de la flotte sera constitué des IMOCA à dérives. Au sein de ce contingent, quelques unités particulièrement performantes peuvent tirer leur épingle du jeu, comme le Banque Populaire X (Clarisse Crémer), vainqueur du Vendée Globe 2012, Groupe Apicil (Damien Seguin) ou le monocoque Finistère Mer Vent (Jean Le Cam). Maxime Sorel (V&B Mayenne), Manu Cousin (Groupe Setin), Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) ou Romain Attanasio (Pure) peuvent aussi espérer se mêler à la bagarre. Pour les autres, le Vendée Globe garde avant tout son parfum d’aventure : boucler un tour du monde sans assistance et sans escale, cela n’a rien d’anodin. Sébastien Destremau (Face Océan) arrivé 124 jours après le top départ ou bien encore Conrad Colman qui réussit à rallier la ligne d’arrivée malgré un démâtage au large du Portugal, savent ce qu’il en est. De nombreux skippers portent un message fort au travers de leur candidature, et Erik Nigon (Vers un Monde sans Sida) est l’un des plus opiniâtres d’entre eux. Qu’il s’agisse de naviguer en Class40, en Multi50 ou maintenant en IMOCA, c’est la même cause qui l’anime avec une constance remarquable.

Les femmes de retour sur le Vendée Globe
Jamais la gent féminine n’aura été aussi bien représentée au départ du Vendée Globe. Elles sont six à postuler avec en tête de pont Sam Davies qui forte de son tour du monde en équipage et du bagage acquis compte bien se mêler à la lutte pour le podium. Isabelle Joschke devrait disposer de quelques arguments à la barre de son plan Verdier-VPLP entièrement refondu sous la houlette d’Alain Gautier. Pip Hare (Pip Hare Ocean Racing) et Miranda Merron (Campagne de France) viendront renforcer la colonie britannique, quand Alexia Barrier (4myplanet) fera souffler un petit air du Sud sur la flotte des prétendantes. Enfin Clarisse Crémer apportera sa fraîcheur et sa soif d’apprendre : la demoiselle a du talent et pourrait bien de nouveau surprendre comme elle l’avait fait en 2017 sur la Mini-Transat.

Récidivistes vs Bizuths
Preuve que le Vendée Globe attire de plus en plus : ils sont dix-sept à vouloir remettre le couvert, avec une mention spéciale à Jean Le Cam et Alex Thomson qui aborderont ici leur cinquième participation. Deux autres concurrents entameront leur quatrième campagne : Arnaud Boissières et Jérémie Beyou. Enfin, Sam Davies, Louis Burton et Yann Eliès en seront à leur troisième participation. Neuf concurrents ont décidé de revenir après avoir pris part à l’édition 2016, Alan Roura, Fabrice Amedeo, Stéphane Le Diraison, Romain Attanasio, Sébastien Destremau, Thomas Ruyant, Kojiro Shiraishi, Didac Costa et Conrad Colman. Enfin Yannick Bestaven tire un trait sur son expérience de 2008 qui s’était soldée par un démâtage dans le golfe de Gascogne.
Face à eux, le camp des bizuths reste encore largement majoritaire puisqu’ils seront vingt à s’élancer pour la première fois dans l’aventure. Outre les régatiers issus de la filière Figaro qui auront la chance de disposer d’un bateau neuf ou d’un foiler remis au goût du jour, d’autres voudront prouver que la valeur n’attend pas le nombre des années : Clément Giraud (Fortil) aura à cœur de faire oublier l’incendie accidentel qui l’a frappé avant le départ de la Transat Jacques Vabre. Benjamin Dutreux (Water Family) s’efforcera de démontrer qu’on peut aller au bout de ses rêves. Damien Seguin aura à cœur de faire la preuve que son handicap n’est nullement rédhibitoire pour mener une belle campagne de course autour du monde. Enfin, le Belge Denis Van Weynberg (EyeSea), s’il ne revendique aucunement de se mêler à la lutte pour les places d’honneur réactivera le parfum d’aventure nécessaire à chaque édition du Vendée Globe.

Une course qui séduit par-delà les frontières
De nouveau, le Vendée Globe attire au-delà de nos frontières. Plus d’un tiers (35% exactement, soit 13 candidats) des concurrents viennent de l’étranger. Le record de 2008 est égalé (Ils étaient 13 étrangers au départ en 2008). Celui des nationalités représentées est quant à lui battu avec 11 nations différentes qui constituent ce premier plateau (il y avait 10 nations différentes en 2016).
Les Britanniques forment le plus gros contingent avec quatre candidats (Alex Thomson, Pip Hare, Miranda Merron et Sam Davies). D’une manière générale, l’Europe est largement représentée : Belgique (Denis Van Weynberg), Espagne (Didac Costa), Italie (Giancarlo Pedote), Suisse (Alan Roura), pour la première fois, des concurrents finlandais (Ari Huusela) et allemand (Boris Herrmann et la franco-allemande Isabelle Joschke). De l’autre côté du Globe, on retrouvera de nouveau Conrad Colman qui représentera à la fois la Nouvelle-Zélande et les États-Unis et le Japonais Kojiro Shiraishi pour l’Extrême-Orient, complétant un tableau d’une grande richesse. Cette 9e édition sera-t-elle la première à voir un étranger s’imposer sur l’Everest des mers ?

Cette édition 2020 se révèle donc particulièrement alléchante. Un nombre inégalé de concurrents au départ, une vraie diversité de profils, des candidats à l’aventure qui vont côtoyer l’excellence sportive et déjà des rebondissements… Vivement novembre 2020 !
Le plateau définitif du Vendée Globe sera connu après la clôture des inscriptions le 1er juillet 2020.

Le plateau du Vendée Globe 2020 en chiffres :

– Bateaux :
• Bateau le plus récent : Bateau de Yann Eliès
• Bateau le plus ancien : 4myplanet d’Alexia Barrier
• Bateaux neufs : 9
• Foilers : 19
• Dérive droite : 18
• Nombre d’architectes différents : 4
– Skippers :
• Candidats : 37
– Femmes engagées : 6 (16%)
– Étrangers engagés : 13 (35%)
• Nombre de nationalités représentées : 11
• Pays représentés : Allemagne, Belgique, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Suisse.
• Nombre de récidivistes : 17
• Nombre de bizuths : 20
• Les plus expérimentés : Jean Le Cam et Alex Thomson – 5e Vendée Globe en 2020
• Skipper le plus âgé : Jean Le Cam, 60 ans
• Skipper le plus jeune : Alan Roura, 26 ans
– La Course :
• Parcours : 40 075 km – Circonférence de la Terre
• Vainqueur le plus jeune : François Gabart – 29 ans (2013)
• Vainqueur le plus âgé : Michel Desjoyeaux – 43 ans (2009)
• Record de l’épreuve : Armel Le Cleac’h – 74 jours, 3 heures et 35 min 46s.

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Transat Jacques Vabre. Problème de quille sur Hugo Boss qui abandonne

UNSPECIFIED, 2019: Image bank of the New Imoca Hugo Boss, skippers Alex Thomson and Neal McDonald. (Photo by Hugo Boss)

Alex Thomson et Neal McDonald sur Hugo Boss ont touché un OFNI ce dimanche matin à 25 nds qui a endommagé leur quille. Après l’incident, Alex et Neal ont arrêté le bateau et effectué une inspection pour évaluer les dommages subis. Il a été constaté que la quille n’est plus attachée que par le vérin hydraulique.
En raison des dommages subis sur le bateau, la décision a été prise qu’Alex et Neal ne continueront pas la course. L’équipe Alex Thomson Racing travaille maintenant pour aider les skippers à mener le bateau dans le port le plus proche.
Alex et Neal sont actuellement en sécurité à l’intérieur du bateau et n’ont subi aucune blessure majeure.

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Transat Jacques Vabre. Jour 6. Une flotte dispersée

UNSPECIFIED - AUGUST 9: French skippers Ian Lipinski and Adrien Hardy are sailing on the Class 40 Credit Mutuel, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 5, 2019. (Photo by Christophe Breschi)

Les stratégies se mettent en place pour atteindre la zone de convergence intertropicale. Au 6e jour les tenants de l’option Est récoltent le fruit de leur placement et reviennent peu à peu sur la route directe. En Multi 50, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier jouent depuis 24h la course en tête, en Imoca, Charal est en train de faire le break et en Class40, Ian Lipinsky et Adrien Hardy sont passés devant.

Class40 : négocier Madère
La flotte des 22 Class40 étalée sur près de 300 milles ce soir, entre le dernier Terre Exotique et le premier, Crédit Mutuel, navigue entre le cap Saint-Vincent et Madère dans des conditions qui s’améliorent nettement. « Le soleil est enfin de retour. On apprécie d’autant plus qu’il est grand temps de faire sécher l’intérieur du bateau et les vêtements ! L’intérieur ressemble à un véritable étendoir » écrit depuis le bord de Prendre la mer Agir pour la forêt, Mathieu Claveau. Enfin, les bateaux naviguent bride abattue vers des cieux meilleurs où les bateaux seront bientôt portés par le vent arrière… Mais avant d’atteindre les alizés, il va falloir négocier l’île portugaise de Madère et son volcan culminant à 1 800 m d’altitude, puis dans la foulée la fameuse dorsale, cette zone sans vent que redoutent les marins. « Nous sommes plutôt dans un bon timing pour passer la dorsale sans trop d’encombres. Nous serons ce soir à Madère, on va voir comment on négocie l’île. Il ne faut pas perdre notre décalage ouest. » expliquait ce midi à la vacation Fabien Delahaye sur Leyton, au coude à coude avec Aïna Enfance & Avenir, totalement éberlué par la vitesse du scow Crédit Mutuel en tête depuis ce matin et qui creuse l’écart avec plus de 15 milles d’avance ce soir ! 150 milles de décalage sont à noter entre les premiers à l’ouest et le trio dans l’est (Made in Midi, Crosscall Chamonix Mont-Blanc et Linkt). La dorsale devrait dessiner une vraie hiérarchie dès demain…

Multi50 : incurver vers l’ouest

Ca tartine avec des pointes à 28 nœuds au grand large de Dakhla… La vacation de midi avec Thibaut Vauchel-Camus sur Solidaires En Peloton – ARSEP avait quelque chose de surréaliste, rythmée par les sifflements et les bruits brutaux liés à la vitesse du bateau et aux paquets de mer. « On a actuellement entre 20 et 25 nœuds de vent, une mer un peu courte, l’ambiance est très humide. Nous avançons entre 20 et 28 nœuds. Nous sommes passés à l’intérieur des Canaries, mais maintenant, c’est plus compliqué à cause du Pot-au-noir à aller chercher. Là, on attend un petit créneau pour refaire de l’ouest et réduire le latéral. On se voit au Pot-au-noir dans trois jours… » expliquait Thibaut ce midi. Leur choix est simple : ils ne voulaient pas recroiser derrière Groupe GCA – Mille et un sourires et Primonial. Ils ont tenté le coup, mais il va en effet bien falloir faire cap à l’ouest… L’énorme duel depuis le large de Gibraltar se poursuit entre les deux tandems Lamiré/Carpentier et Rogues/Souben décalés en latéral de près de 60 milles maintenant avec un écart sur la route directe de 3 petits milles. Primonial joue le décalage ouest, il a bien raison. Course de vitesse et quelques empannages à placer sont au programme des 3 Mulit50 pour rejoindre la Zone de Convergence Intertropicale mardi prochain.

IMOCA : deux flottes désormais…

La dorsale (zone de vents faibles et erratiques) a littéralement coupé en deux la flotte des IMOCA. Les plus à la peine ont été Manu Cousin et Gildas Morvan sur Groupe Setin qui commencent ce soir à peine à s’en sortir. « La dorsale à l’endroit où l’on se trouve fait environ 200 milles de large, c’est long à traverser sans vent surtout quand cette bande descend en même temps que vous…. Une seule chose à faire : régler au mieux notre bateau qui remue dans tous les sens avec les voiles qui claquent à chaque vague » écrivait Manu ce matin après une nuit blanche. Le duo est désormais à 160 milles derrière Attanasio et Marsset (Pure). Charal conserve ce soir la tête du classement des IMOCA, 46 milles devant Apivia. La stratégie bat son plein dans le sud-ouest des îles Canaries pour parer le dévent important des hauts volcans. Empannages et petits décalages vers l’ouest sont légions pour cette première partie de la flotte qui se tient en 230 milles de Charal jusqu’à Pure. Au nord, à l’entrée de la dorsale, entre l’équipage le plus à l’ouest (Maître CoQ) et le plus à l’est (Campagne de France) il y 490 milles ! Une gigantesque ligne de départ au large du Maroc. Et du côté de l’ouest, les vitesses sont très faibles : de 3 à 6 nœuds pas plus. Il va y avoir des écarts considérables avant l’arrivée dans le Pot-au-noir avec le groupe de tête.

Rappel :

5 abandons en Class40 (Lamotte-Module Création, Beijaflore, Kiho, SOS Méditerranée, Entraide Marine – ADOSM)

Avaries :

MASCF (Imoca) en réparation à Lorient

Equipe de voile Parkinson (Class40) va faire escale à Madère pour réparer le support de son hydrogénérateur.

Classement
Class40
1 – Crédit Mutuel
2 – Leyton
3 – Aïna Enfance & Avenir
Multi50
1 – GROUPE GCA – MILLE ET UN SOURIRES
2 – PRIMONIAL
3 – Solidaires En Peloton – ARSEP
Imoca
1 – Charal
2 – Apivia
3 – Banque Populaire X

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